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100 ans d’aviation à Bordeaux Mérignac

Pendant l’été 1910, le ciel aquitain fut pour la première fois sillonné par des machines volantes. Depuis, la plaine de Beaudésert est devenue l’Aéroport de Bordeaux-Mérignac, qui fête cette année son centenaire.
Depuis le 28 janvier, et tout au long de l’année 2010, les Aquitains vivent au rythme de ce « Centen’Air 2010 », orchestré par l’Association « 100 ans d’aviation à Bordeaux-Mérignac ».Sur les terrains d’aviation civils et militaires, sur la Garonne, sur les quais et à la Foire de Bordeaux (où sera d’ailleurs exposé le Modèle Supermarine Spitfire MK IX C de Jean Pierre Couisinet) et partout dans la Région Aquitaine, découvrez une année jalonnée d’événements aéronautiques !
L’objectif de cette célébration : affirmer l’excellence aérospatiale actuelle et future de la région Aquitaine. Le ciel fait partie du patrimoine de l’Aquitaine au même titre que les grands vins et que ses autres savoir-faire. Centen’Air 2010 le démontrera !
Pour plus d’informations ne manquez pas de visiter le site : http://centenair2010.fr/accueil/  
Vous pouvez télécharger le programme au format PDF (960Ko)

Loïc Jean-Albert : un nouvel « homme-oiseau »

(Photos collection privée Loïc Jean-Albert)

Vous avez toujours rêvé de voler comme un oiseau, Loïc Jean-Albert le fait grâce à sa combinaison spéciale de parachutisme dénommée wingsuit.
Loïc Jean-Albert est né le 8 février 1978, il est le fils de Françoise et Michel Jean-Albert tout deux instructeurs à la Réunion . Il a grandi dans le parachutisme et il fait son premier saut en double à 13 ans et en solo à 16 ans. A 18 ans, il est retenu pour faire partie de l’équipe de France, Il y passe son brevet d’état et devient lui-même instructeur. Il devient ami avec Patrick de Gayardon (surnommé Deug) célèbre parachutiste, celui ci fait ses premiers essais de wingsuit. Étant de de même taille, Loïc 19 ans emprunte la combinaison de Deug et fait un vol à Chambéry pour l’essayer. Le wingsuit nait dans les années 30 avec Clem Sohn et se perfectionne dans les années 50 avec Léo Valentin (à lire : l’homme-oiseau)
Il maîtrise rapidement l’ensemble des pratiques existantes : précision d’atterrissage, voltige, vol relatif, free fly, Base jump et Wingsuit, où il est de plus en plus connu pour ses travaux et ses exploits dans cette dernière discipline. Grâce à cela il est l’un des premier français sponsorisé par une célèbre boisson énergisante organisatrice de courses d’avions de voltige autours de pylônes en toile. Depuis quelques années Loïc gère avec son épouse Cathy Pichon son entreprise de fabrication de wingsuits : http://www.flyyourbody.com .
Mais Loïc ne s’arrête pas la, il possède à son actif 250 heures de vol  en ULM pendulaire et 3 axes, puis il passe sa licence de pilote privé avion en 2004 à l’Orville Air Club de Gap-Tallard, où il fait du largage para sur Pilatus PC6 et De Havilland Canada Twin Otter. En 2005, Nicolas Ivanoff, lui fait passer ses deux cycles de voltige sur Cap 10 et Extra 200 ce qui lui permet de participer à une coupe de France de voltige. Qualifié montagne sur roue et bientôt sur skis, Loïc a obtenu le CPL (Commercial Pilot Licence), l’ATPL (Licence de Pilote de Ligne), l’IR  (qualification de vol aux instruments) et la qualification bimoteur. Il termine sa formation de pilote de ligne. Heureusement, Loïc, il te reste encore à essayer l’hélicoptère, l’hydravion et la montgolfière…..
Pour en savoir plus visitez le site officiel de Loïc Jean-Albert : http://www.loicjeanalbert.com 
Et lisez l’article qui lui est consacré dans Info-Pilote de février la revue de la Fédération Française Aéronautique.

SKYCAR : La limousine de l’air à l’italienne

(photo collection privée Xavier Cotton)

le SKYCAR (I-SKYC), bimoteur italien vient de recevoir son certificat de type de l’EASA le 8 janvier 2010. Il était présenté par OMA Sud pour la première fois au Salon du Bourget 2005 sous forme de maquette. Il a réalisé son premier vol le 21 septembre 2007 . Il est ici présent au Salon du Bourget 2009 Le concept de cet avion est d’offrir l’espace d’une voiture limousine. Propulsé par deux moteurs Lycoming IO.360 de 200 Cv, le SKYCAR peut emporter 5 passagers sur 700NM à la vitesse à la vitesse de 145 Kts grâce aux 500 litres de carburant qu’il peut emporter. Il possède également un large coffre. accessible par un haillon à l’arrière entre les deux poutres de queue. Entièrement glass cockpit, train rentrant, ce bimoteur à ailes hautes, non pressurisé est un avion STOL (short Take-Off and Landing). II devrait être commercialisé au prix de 750 000€ dans sa version de base dès le 1er semestre 2010. Divers versions sont prévues : fret, sanitaire ou surveillance maritime. Oma Sud annonce déjà 90 commandes pour son avion.

Circuit d’Anjou 1912

(photo collection privée Claude Le Bihan)

Sur cette carte postale du 15 juillet 1912 on peut voir  Jules Védrines sur un avion Deperdussin à moteur Gnome de 80 CV engagé pendant le 1er grand prix de l’aéroclub de France Circuit d’Anjou des 16 et 17 juin 1912. A lire l’étude concernant cette course au format PDF sur le site http://www.hydroretro.net/

Jean Bétrancourt : un pilote passioné

Jean Bétrancourt et Émile Antérion devant le Farman F234 F-ALRV de l’Aéroclub de Rouen Normandie sur e terrain de Rouen-Rouvray (collection privée Alain Bétrancourt)

Né en 1907 à Laon (Aisne), Jean Bétrancourt a grandi à Rouen, où ses parents étaient venus s’établir. C’est vers cette époque, à l’age  de 8 ans, à Saint Valéry en Caux, qu’il ressentit sa vocation aéronautique, à la vue d’un avion anglais que le mauvais temps avait contraint à atterrir:  » je pus assister à son départ et le suivis des yeux jusqu’à ce qu’il ait disparu, petit point noir, à l’horizon« .   A 20 ans, Jean Bétrancourt put réaliser son rêve d’homme volant. Reçu en bon rang à la préparation militaire, admis à choisir son arme, il opta pour l’aviation. Le 27 mai 1927, soldat du 34° Régiment Aérien, cantonné au Bourget, il assista à l’atterrissage du « Spirit-of-Saint-Louis » de Charles Lindbergh. Le succès de l’américain vainqueur de l’Atlantique, incita définitivement Jean Bétrancourt à solliciter son entrée à l’École de pilotage d’Istres, et il fut breveté le 12 novembre 1927. Dès lors se dessinait pour le jeune aviateur, une carrière d’autant plus extraordinaire qu’elle fut presque uniquement accomplie dans l’aviation de tourisme.   Il comptait alors plus de 3000 heures de vol et ne pouvait plus dénombrer les types d’appareils qu’il avait pilotés quand il reçu l’accord de Didier Daurat pour intégrer la compagnie Latécoère, mais il préféra s’associer avec son frère Louis (courtier d’agent de change). Dès 1929, il figura parmi les pionniers qui imposèrent à l’aviation rouennaise un tournant décisif. A l’Aéroclub de Normandie, fondé en 1911, les ballonniers restaient à cette époque  en majorité. En 1930, les aviateurs rouennais qui venaient d’édifier, au Madrillet un hangar, « touchèrent » leur premier avion, un Caudron, que suivit peu après un Hanriot 14. L’essor s’accentua très vite. Jean Bétrancourt participa à de nombreux rallyes européens.  En 1932, Les équipage Bétrancourt-Antérion   et Bétrancourt-Duval, en 1933 se classèrent premiers au « Tour de France des avions de tourisme » avec le Farman 234 Immatriculé F-ALRV (archives de Flight). En 1938, Il contribua à la réalisation du dernier meeting d’avant-guerre au Madrillet, malheureusement endeuillé par la mort du président Louis Antier. En 1939 il fut mobilisé et termina la drôle de guerre à Blida, où il avait convoyé, depuis Perpignan, un triplace de chasse, un Potez  600. A la libération, Jean Bétrancourt se lança dans la préparation minutieuse de ces meeting aériens qui réconcilièrent, bientôt les rouennais avec l’aviation. Car il réalisa la prouesse d’attirer des foules immenses, pour assister aux évolutions dans le ciel du Rouvray, des derniers avions de guerre à hélice. On put y voir une démonstrations des « yaks » russes, rescapés de l’escadrille Normandie-Niemen et des exhibitions de la célèbre patrouille acrobatique d’Etampes.  Devenu premier vice-président de l’Aéroclub de Normandie, Il fut auprès du président André Marie,  le plus merveilleux des animateurs. Inlassable, il travaillait à nouveau à un meeting national quand le 26 mars 1962, le malaise qui devait l’emporter le frappa en plein après-midi, dans le bureau qu’il partageait avec son frère Louis Bétrancourt . Sa grande joie aéronautique, Jean Bétrancourt la tirait de l’école de pilotage du club. Il lui vouait tous ses soins, l’administrait avec autorité et compétence. Il pouvait se flatter que beaucoup de jeunes pilotes formés au Madrillet (Rouen-Rouvray) aient fait leur carrière dans l’armée ou dans les grandes compagnies civiles.

La natation doit aussi beaucoup à Jean Bétrancourt. Il avait maintenu au club de vikings une activité exemplaire transformant cette société en pépinière de champions. Beaucoup qui débutèrent aux Viking ont inscrit leurs nom au palmarès des Championnats de Normandie et de France. Il accompagnait les Vikings à L’étranger dans leurs déplacements. Il accueillait à la piscine sous leur bannière beaucoup de sociétés nautiques visiteuses et les galas des Vikings marquèrent la vie sportive rouennaise.

Ne manquez pas d’aller voir  L’album photo de Jean Bétrancourt, où grâce à un superbe travail de restauration des photos, François-Xavier Bibert nous présente une page entière  très riche en légendes sur la vie aéronautique de Jean Bétrancourt. Cet Album fait partie du site  consacré à la Base aérienne 122 – Chartres : L’album du souvenir de l’entre deux guerres .


Meilleurs voeux pour l’année 2010

 (photo collection privée Claude Le Bihan)
Merci à Claude Le Bihan qui m’a envoyé cette composition pour vous souhaiter à tous une bonne année aéronautique

Aéroport international de Curaçao

(photo collection privée Nicolas Boulay)

L’aéroport International de Curaçao (TNCC) se trouve au nord de l’Ile, à 11 kilomètres de la capitale, Willemstad. En collaboration avec l’Aéroport Changi (Singapour), Curaçao travaille à étendre et à améliorer l’aéroport La première étape a été achevée en 2006 avec l’inauguration du bâtiment pour une nouvelle aérogare. L’Aéroport de Curaçao est un des aéroports les plus modernes des Caraïbes.

Roissy sous la neige

(photo collection  privée Philippe Lohat)
Merci à Philippe qui m’a fait parvenir cette photo de l’aéroport de Roissy, prise il y a deux jours . On peut y voir les parkings et taxiways déneigés devant le terminal 1 .

Le renouveau du Morane-Saulnier MS760 Paris

MS760 Paris F-BNRG dans les hangars de C@lais en juin 1988 ©Xavier Cotton

Ce Morane-Saulnier MS760 PARIS II (F-BNRG CN 101 construit en avril1962) était sur la photo ci-dessus  dans un hangar de Calais-Marck (LFAC) en juin 1988. Il a débuté sa carrière en F-ZJHN à Saint-Yan  (LFLN). Devenu F-BNRG chez Air Provence, Il est arrivé en 1985 sur le terrain de Calais-Marck, Il appartenait alors à la société LEC refrigeration ltd (basée en Angleterre) Il était en état de vol, et je l’ai vu faire quelques vols avant de repartir pour l’Angleterre. il est parti en Angleterre chez Computaplane ( immatriculation ignorée ) puis il s’est retrouvé aux États-Unis sous N520DB chez King Aviation Service inc.

Le prototype Paris vola pour la première fois le 29 juillet 1954. 150 MS760A furent produits poussés par deux réacteurs Turbomeca de 400 kg. L’armée française utilisa ce quadriplace comme avion d’entrainement et de liaison. La poussée du MS760 PARIS II fut améliorée par l’utilisation de deux réacteurs Turbomeca Marboré V1 de 480 kg,, l’adjonction de deux réservoirs en bout d’aile, d’une cabine pressurisée et d’un compartiment à bagages agrandi, ce qui lui permettait une vitesse de 579km/ h pour une autonomie de 1740 km. Vous trouverez derrière ce lien la liste des MS760 produits depuis sa création.   Le MS760 Paris est unanimement considéré comme étant le premier VLJ (very light jet) de l’histoire de l’aviation. Le certificat de type et les droits de propriété du MS760 PARIS I ET II ont été rachetés à Daher-Socata par JetSet Aviation société américaine. Cet société a également récupéré l’outillage qui sera transféré en Floride. JetSet a racheté une quarantaine de MS760 de part le  monde, dont une dizaine appartenant à l’armée de l’air Argentine, et une soixantaine de moteurs Turbomeca Marboré neufs ou reconditionnés.  Parmi ces MS760 reconditionnés je suis très heureux de retrouver le N520DB (ex F-BNRG). Il est en vente pour environ 550 000$, souhaitons que son futur propriétaire lui fera faire encore de nombreuse heures de vol.   Un seul exemplaire est encore présenté en vol en Europe,  le F-AZLT (Cn 32) il appartient à l’association Armor Aéro Passion basée à Morlaix (LFRU), Vous pouvez lire son essai en vol dans Info-Pilote n°645 de décembre 2009.


Hélice Levasseur quadripale à déterminer

(photo collection Privée Claude Urena)

 Il y a quelques jours, Claude URENA m’a demandé de l’aider à identifier une hélice  de marque Levasseur d’un diamètre de 2,15m. Quelques photos de l’hélice accompagnant le message pouvait aider à ma recherche. Bien sûr je pensais tout de suite au forum technique d’Aérostories pour transmettre la question à des spécialistes de l’histoire de l’aviation.  Une des hypothèses était qu’il pourrait s’agir d’une hélice d’atelier dite « moulinet » servant à faire tourner les moteurs au banc  d’essai en assurant une charge aérodynamique suffisante et le refroidissement éventuel du moteur sans avoir beaucoup de traction. Cette hypothèse fut vite abandonnée entre autre  à cause du diamètre trop important de l’hélice et du profilé des pales.

Voici quelques précisions sur l’hélice suite à nos échanges :

Hélice en hêtre contre-collé en 17 couches, diamètre 2,15 m.
Présence de 4 décalques « Hélice Levasseur » sur les 4 pales plus 2 autres sur le moyeu.
Moyeu d’un diamètre de 240mm avec un axe central de 80mm et 8 trous d’implantation distants de 65mm de l’axe.
Marquage sur les flancs  du moyeu, d’un coté :  « SERIE 844 »    « N° ORDRE 24665 » et de l’autre : « CAMS » « HS 300 NP »
Par ailleurs, on note de larges traces de polychromie rouge en interne.

                     
Marc Taffoureau trouva la solution en indiquant que cela pouvait correspondre à une hélice d’essai pour les 2  hydravions  monoplace CAMS 36 que la France devait engager à Naples en 1922 pour la coupe Schneider.  Ces appareils monomoteurs étaient équipés de moteur Hispano-Suiza tractif poussés à 320ch et entrainant effectivement une hélice quadripale. Le manque de moyens financiers les empêcha de prendre part à la course.
Jean Liron a écrit  un article sur les hydravions CAMS dans les « Fana de l’Aviation » n°214 de septembre 1987 et n°215 d’octotre 1987. Dans la deuxième partie de l’article il y parle des CAMS 36 n°001 F-ESFB et n°002 F-ESFA. Sur les photos qui illustrent l’article, les hélices sur les deux CAMS 36 semblent tout à fait similaires à celle présentée ci-dessus.

Un grand merci pour cette recherche à Marc, Airy-Hugues et Christian qui m’ont aidé à identifier cette hélice.

En conclusion, si Claude ne souhaite pas conserver cette hélice, elle aurait tout à fait sa place au musée de l’hydraviation de Biscarosse car c’est plus une pièce historique qu’un objet de collection.


L’anglais pour voler en CD-Rom

Je vous avais déjà parlé de « l’anglais pour voler » lors de la sortie de la 4ème édition du dictionnaire bilingue français/anglais qui présente le vocabulaire aéronautique pour les pilotes et les contrôleurs.
Voici que parait maintenant la version CD-Rom qui reprend exactement la même pagination avec en plus un moteur de recherche et la prononciation en anglais de plus de 4000 mots et expressions dans la partie thématique. On peut aussi trouver plus de 5000 mots dans le dictionnaire et plus de 1500 abréviations.

Ce CD-Rom vous permettra  d’étendre votre rayon d’action au-delà des frontières françaises en connaissant la phraséologie officielle et vous aidera à préparer sereinement les FCL1-200 et FCL1-028.

Pour plus de renseignements visitez le site l’anglais pour voler Vous pouvez maintenant le commander en ligne au prix de 50€ + 5€ de frais de port (France) ou si vous préférez, vous pouvez commander l’ensemble dictionnaire plus CD-Rom pour 70€ (les frais de port sont alors offerts).

L’auteur, Dominique DEFOSSEZ  titulaire d’une maitrise d’anglais est  Ingénieur  en Chef de la Navigation Aérienne , elle a très longtemps exercé sa profession de Premier Contrôleur au CRNA-Est avant de prendre en charge d’autres responsabilités. Peut être que certains d’entre vous  connaissent déjà les aventures en anglais d’Eliot The pilot  que Dominique DEFOSSEZ publie également chaque mois  dans INFO-PILOTE (rubrique « IN ENGLISH, PLEASE ») que vous pouvez écouter ou enregistrer en MP3 depuis cette page sur son site.


un peu de poésie, bis

 
(photo collection privée Bernard Galet)

Presque arrivé à Orly, levé de lune sous une aile d’airbus en revenant de Toulouse .