
Marcel Doret dans son Dewoitine D1 F-AHAZ ©Alain Bétrancourt

Dewoitine D1 F-AHAZ de Marcel Doret lors des journées nationales de l’aviation les 19 et 20 mai 1929 @Jacques Hémet
Regis Biaux, Jean-Paul Bonora et Didier Lecoq via les Aéroforums
Marcel Doret dans son Dewoitine D1 F-AHAZ ©Alain Bétrancourt
Dewoitine D1 F-AHAZ de Marcel Doret lors des journées nationales de l’aviation les 19 et 20 mai 1929 @Jacques Hémet
Regis Biaux, Jean-Paul Bonora et Didier Lecoq via les Aéroforums
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David Lebloas et Auster F-BTTJ de l’aeroclub de Normandie en 1965 ©David Lebloas |
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Annick X et le pilote Jean Delamare ©David Lebloas |
Voici une très belle affiche (155 x 117 cm) dessinée par B. Delcourt journaliste-dessinateur à Paris-Normandie récemment entoilée annonçant une journée aérienne sur l’Aérodrome de Rouen-Rouvray dit « Le Madrillet » (fermé en 1968). Cette journée organisée par l’Aéroclub de Normandie sous le patronage de Paris-Normandie et Sprint eut lieu un 6 juin, mais on peut se demander de quelle année ?
Grâce à une demande d’aide sur Aéroforum (http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist), nous sommes actuellement arrivés au conclusions suivantes. En prenant pour référence arbitraire que pour ce meeting le 6 juin était un dimanche cela donne les 3 années suivantes possibles 1948, 1954, 1965.
Sur l’affiche on peut voir deux Vampires particulièrement reconnaissables en raison de leur fuselage arrière bi-poutre ce qui peut nous aider à trouver l’année de cette journée aérienne rouennaise.
Michel Léveillard témoigne « Le premier Grand Meeting d’après-guerre a Rouen fut en 1947 avec la participation des YAKs Du Normandie Niemen. Les suivants eurent lieu en 1948 – 1949 …etc
Le seul de ces trois Meetings dont je me souviens avoir vu des Vampire fut en 1948 »
Regis Biaux nous informe que l’Armée de l’Air n’a mis en service ses Vampire qu’en octobre 1949, par conséquent les Vampire vus par Michel Léveillard en 1948 en présentation au Madrillet, ne pouvait être que des Vampire de la RAF. Dans ce cas, on peut se demander pourquoi les Vampires de l’affiche ont des cocardes françaises ?
En 1954, ce sont les pleines années Vampire dans l’Armée de l’Air, donc possible en vol lors d’un meeting au Madrillet… et en corrélation avec l’affiche.
Les Vampire de l’Armée de l’Air l’avion ayant terminé leur carrière opérationnelle en 1961, il n’a pu être possible de les voir en meeting en 1965.
Maintenant, les affiches des meeting aérien organisés par l’Aéroclub de Normandie étant soumises à concours il se peut que cette affiche soit seulement une étude. Il faudrait probablement aller chercher dans les archives de Paris-Normandie ou de Sprint pour obtenir plus d’informations sur cette journée aérienne.
Voici quelques dates de meeting aérien organisés à Rouen après la seconde guerre mondiale : 11/08/46, 8/06/47, 06/06/48, 6/06/49, 4/06/50, 31/08/52, 30/05/55, 10/07/57, 6/09/59 (Pavilly) et 24/06/62 (Rouen-Boos)
Bureau de l’aéroclub de Normandie 1932 ©Bétrancourt
Nous en savons maintenant un peu plus sur l’origine de cette photo faisant partie des album de Jean Bétrancourt qui fut vice-président de l’Aéroclub de Normandie et qu’Alain Bétrancourt, son petit fils a la gentillesse de nous faire partager.
L’air 12-1932©Michel Barrière
Il y a 80 ans, elle fut publiée dans le numéro spécial paru en décembre 1932 de la revue mensuelle « l’Air » , édité pour le 13ème Salon international de l’Aéronautique de 1932 à Paris. Ce gros numéro spécial comprend un « chapitre » sur l’aviation privée avec une liste de très brèves monographies des principaux aéro-clubs et une ou deux photos des présidents ou fondateurs. Le grand format de la revue est la raison de l’image tronquée de la couverture. Voici l’article concernant l’Aéroclub de Normandie :
« Il y a deux ans (1930) Rouen ne possédait ni terrain, ni aménagements d’aucune sorte au point de vue aérien. aujourd’hui, l’Aéro-club de Normandie possède un FARMAN 200 triplace (F-ALPF), pour les baptêmes de l’air; un Farman 234 (F-ARLV) pour les rallyes; six avions privés, garés dans les installations édifiés par les soins du club sur l’aérodrome du Madrillet.
Depuis le 1er janvier jusqu’au 30 septembre 1932, 884 heures 30 de vol ont été totalisées par les trois avions du club avec 1753 atterrissages. Dix-neuf élèves ont été brevetés. Si l’on ajoute les heures de vols des avions privés on dépasse 2000 heures. Le nombre des baptêmes s’élève à 1917. Dans le tour de France de l’Union des Pilotes Civil l’équipage composé de (Jean) Bétrancourt et (Émile) Antérion a fini premier ex æquo. (Jean) Horlaville se classa dixième sur trente dans le Rallye d’Auvergne. Les avions ont participé à toutes les manifestations de la région. A la grande fête du 26 juin purent prendre part trente avions. »
On peut d’ailleurs noter quelques erreurs dans l’orthographe des noms, donc sont debout de gauche à droite :
Dr Robert DELABOST assesseur, René AUBIN Vice-président, Louis ANTIER président, Julien LUFBERY président d’honneur, Jean HORLAVILLE secrétaire général de l’Aéroclub de Normandie.
Les membres du bureau de L’aéroclub de Normandie posent dans le hangar de l’Aéroclub de Normandie au terrain de Rouen- Le Madrillet devant le CAUDRON 232 – F-AJZI qui sera détruit en 1934 dans un accident.
Caudron 232 F-AJZI de l’Aéroclub de Normandie en 1930 © Alain Bétrancourt
Norecrin F-BDSF de Guy Anseaume posé sur le ventre à Rouen-Rouvray le 26 juillet 1947 ©Anseaume
Samedi 26 juillet 1947, seulement huit jours après la livraison de son avion, Guy Anseaume (Vice-président de l’aéroclub de Normandie) du poser volontairement son Norécrin F-BDSF sur le ventre suite à une panne de commande du train d’atterrissage . En effet, alors que le pilote voulut actionner la commande de sortie de train au retour d’un vol, il s’aperçut que celle-ci était inopérante . Après avoir tourné environ un quart d’heure au dessus du terrain de Rouen « Le Madrillet » en essayant toutes sortes de manœuvre pour essayer remédier à la panne, il se résigna à poser l’appareil sur le ventre sur la partie la plus gazonnée devant le hangar . Guy Anseaume pilote expérimenté réussi à poser son avion en seulement 40 mètres sans capoter, il en résulta très peu de dégâts sur l’avion . Les pompiers intervinrent avec une camionnette équipée d’une grue pour soulever l’avion et sortir le train . Après quelques vérifications et réparations il reprit ses vols et participa en particulier à « La croisière bleue » du 27 mars au 16 avril 1948.
Dépannage par les pompiers du Norécrin F-BDSF ©Anseaume
Quelques particularités du système de manœuvre du train d’atterrissage du Norécrin
Pour manœuvrer le train d’atterrissage, il fallait d’abord choisir si on voulait sortir ou rentrer celui-ci en faisant faire un quart de tour du bon coté à la poignée qui se trouvait sur le levier de manœuvre . Ensuite en pompant avec ce levier, vous manœuvriez le train ce qui prenait du temps . Il n’y avait pas d’alarme sonore ni de témoins lumineux (les trois vertes) pour indiquer que le train était sorti ou non… Il fallait regarder sur les ailes où un petit « truc » sortait quand le train était sorti, quant à la roulette de nez, il suffisait de vérifier de visu à travers une fenêtre située aux pieds du pilote…
Norecrin F-BDSF musée aéronautique du Berry au Touchay ©Claude Salaün
Le Nord 1201″Norécrin » F-BDSF n°11 a été enregistré pour la 1ère fois le 19 juillet 1947 au nom de Guy Anseaume et basé sur le terrain de Rouen « Le Madrillet » il eu ensuite les changements de propriétaire suivants :
15/07/1953 Antoine Just, Villars18/07/1962 Jacques Girard, La Ciotat
06/05/1966 Association Amicale Aéronautique, Toulouse Lasbordes
09/07/1971 Maurice Guénard, Déols
Il fut finalement radié du registre des immatriculations des aéronefs le 04/12/1978 pour cause de réforme . Finalement, cet avion est stocké de bonne manière, fuselage suspendu et ailes séparées au Musée Aéronautique du Berry à Touchay dans le Cher .
Sources des informations :
Daniel et Hervé Anseaume
Michel LéveillardArticle
« le Norécrin » de Claude Salaün dans Bleu Ciel Magazine N°4 de 2009
Cette photo m’a gentiment été prêtée par les enfants de Guy Anseaume .
On peut y voir le MS-343.2 F-AROU (cn4586.2 23.03.39) équipé d’un
moteur Salmson 9 Nc de 135 Cv de passage en 1939 sur le terrain de
Rouen-Rouvray (Le Madrillet) . Cet avion basé à Villacoublay était la
propriété Jacques & Simone Violet Freres qui sont les petits-enfants de Simon Violet le fondateur à Thuyr du vin apéritif aromatisé au quinquina BYRRH (voir historique)
Selon
Pascal Brugier qui a édité un premier registre de avions français
jusqu’en 1939 (publié un temps par le Fana) , Le F-AROU porterait le cn 1
de son type.
Ensuite, cet appareil affecté à la SECT (Section
d’entraînement des corps techniques) sous l’immatriculation CT-54 a été
accidenté et sans doute détruit le 02/05/40 à Ris-Orangis.
Aéroforum : http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist
Air Britain : http://www.ab-ix.co.uk/firstfiles.html
Golden Years of Aviation : http://www.goldenyears.ukf.net/reg_F-21.htm
Les registres du monde de Pascal Brugier : http://www.brugier.com/
Le Fana de l’Aviation n°235 juin 1989 p43: registre F liste compilé par Jean Liron
Potez 36-13 F-ALQT de l’aéroclub de Normandie ©Michel Léveillard et Alain Bétrancourt
List’in MAE de Pyperpote : http://www.pyperpote.tonsite.biz/pages/indexpag.html
L’album photo de Jean Bétrancourt : http://www.bibert.fr/Joseph_Bibert_fichiers/BA%20122_Souvenirs_fichiers/Betrancourt.htm
Né en 1907 à Laon (Aisne), Jean Bétrancourt a grandi à Rouen, où ses parents étaient venus s’établir. C’est vers cette époque, à l’age de 8 ans, à Saint Valéry en Caux, qu’il ressentit sa vocation aéronautique, à la vue d’un avion anglais que le mauvais temps avait contraint à atterrir: » je pus assister à son départ et le suivis des yeux jusqu’à ce qu’il ait disparu, petit point noir, à l’horizon« . A 20 ans, Jean Bétrancourt put réaliser son rêve d’homme volant. Reçu en bon rang à la préparation militaire, admis à choisir son arme, il opta pour l’aviation. Le 27 mai 1927, soldat du 34° Régiment Aérien, cantonné au Bourget, il assista à l’atterrissage du « Spirit-of-Saint-Louis » de Charles Lindbergh. Le succès de l’américain vainqueur de l’Atlantique, incita définitivement Jean Bétrancourt à solliciter son entrée à l’École de pilotage d’Istres, et il fut breveté le 12 novembre 1927. Dès lors se dessinait pour le jeune aviateur, une carrière d’autant plus extraordinaire qu’elle fut presque uniquement accomplie dans l’aviation de tourisme. Il comptait alors plus de 3000 heures de vol et ne pouvait plus dénombrer les types d’appareils qu’il avait pilotés quand il reçu l’accord de Didier Daurat pour intégrer la compagnie Latécoère, mais il préféra s’associer avec son frère Louis (courtier d’agent de change). Dès 1929, il figura parmi les pionniers qui imposèrent à l’aviation rouennaise un tournant décisif. A l’Aéroclub de Normandie, fondé en 1911, les ballonniers restaient à cette époque en majorité. En 1930, les aviateurs rouennais qui venaient d’édifier, au Madrillet un hangar, « touchèrent » leur premier avion, un Caudron, que suivit peu après un Hanriot 14. L’essor s’accentua très vite. Jean Bétrancourt participa à de nombreux rallyes européens. En 1932, Les équipage Bétrancourt-Antérion et Bétrancourt-Duval, en 1933 se classèrent premiers au « Tour de France des avions de tourisme » avec le Farman 234 Immatriculé F-ALRV (archives de Flight). En 1938, Il contribua à la réalisation du dernier meeting d’avant-guerre au Madrillet, malheureusement endeuillé par la mort du président Louis Antier. En 1939 il fut mobilisé et termina la drôle de guerre à Blida, où il avait convoyé, depuis Perpignan, un triplace de chasse, un Potez 600. A la libération, Jean Bétrancourt se lança dans la préparation minutieuse de ces meeting aériens qui réconcilièrent, bientôt les rouennais avec l’aviation. Car il réalisa la prouesse d’attirer des foules immenses, pour assister aux évolutions dans le ciel du Rouvray, des derniers avions de guerre à hélice. On put y voir une démonstrations des « yaks » russes, rescapés de l’escadrille Normandie-Niemen et des exhibitions de la célèbre patrouille acrobatique d’Etampes. Devenu premier vice-président de l’Aéroclub de Normandie, Il fut auprès du président André Marie, le plus merveilleux des animateurs. Inlassable, il travaillait à nouveau à un meeting national quand le 26 mars 1962, le malaise qui devait l’emporter le frappa en plein après-midi, dans le bureau qu’il partageait avec son frère Louis Bétrancourt . Sa grande joie aéronautique, Jean Bétrancourt la tirait de l’école de pilotage du club. Il lui vouait tous ses soins, l’administrait avec autorité et compétence. Il pouvait se flatter que beaucoup de jeunes pilotes formés au Madrillet (Rouen-Rouvray) aient fait leur carrière dans l’armée ou dans les grandes compagnies civiles.
La natation doit aussi beaucoup à Jean Bétrancourt. Il avait maintenu au club de vikings une activité exemplaire transformant cette société en pépinière de champions. Beaucoup qui débutèrent aux Viking ont inscrit leurs nom au palmarès des Championnats de Normandie et de France. Il accompagnait les Vikings à L’étranger dans leurs déplacements. Il accueillait à la piscine sous leur bannière beaucoup de sociétés nautiques visiteuses et les galas des Vikings marquèrent la vie sportive rouennaise.
Ne manquez pas d’aller voir L’album photo de Jean Bétrancourt, où grâce à un superbe travail de restauration des photos, François-Xavier Bibert nous présente une page entière très riche en légendes sur la vie aéronautique de Jean Bétrancourt. Cet Album fait partie du site consacré à la Base aérienne 122 – Chartres : L’album du souvenir de l’entre deux guerres .
Marcel Raymondet Chef pilote de l’aéroclub de Normandie de 1948 à 1951 attend son élève ©Michel Léveillard
Michel Léveillard attend son instructeur Marcel Raymondet dans le Piper L4 F-BETT ©Michel Léveillard
Source des informations :
Le ailes d’une administrations Vital Ferry et Pierre Laroua
Bleu Ciel éditions
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