Tag : parachutisme

JU 52 ou Toucan ?

AAC.1 Toucan au camp de Meucon 1951 @Bruno Baverel
Cette photo qui m’a été envoyée par Bruno Baverel à été prise en 1951 au camp de Meucon près de Vannes. Pour m’aider à la déchiffrer, j’ai fait appel aux spécialistes d’Aéroforum qui comme à l’habitude ont très vite répondu apportant de très nombreuses informations.
La question principale est toujours l’identification de l’avion. Au premier coup d’oeil, l’allure général de cet avion peut faire penser à un JU 52-3m construit par Junkers mais en y regardant de plus prêt on peut voir inscrit sur la dérive AAC 1, il s’agit donc d’un « Toucan ». 
Après 1945, l’armée de l’Air a effectivement été dotée de AAC1 « Toucan » et non de « vraies » Tante Ju en provenance de chez Junkers. L’appellation « Toucan » est la dénomination constructeur concernant les Amiot AAC-1 (Ju 52 construits par Amiot en France). Les moteurs étaient des BMW 132Z3 construits pas Gnome et Rhône.
C’est la Demi-brigade coloniale de commandos parachutiste qui a été stationnée à Meucon de 1947 à 1954, avant d’émigrer vers Bayonne où elle est devenue le 1er RPIMa qui y est toujours. Meucon était alors le point de passage obligé des bataillons coloniaux qui partaient ou revenaient d’Indochine.

Remerciement :
à Philippe Ballarini, Bruno Baverel, Sosthene Billault, Jean-Louis Bleneau,  Philippe Coudercho, Didier Lecoq,  Lucien Morareau.


Parachutisme en Auster V à l’Aéroclub de Normandie en 1965

David Lebloas et Auster F-BTTJ  de l’aeroclub de Normandie en 1965 ©David Lebloas
Merci à David Lebloas qui nous fait partager ses souvenirs de parachutiste à l’Aéroclub de Normandie au début des années 60. Après avoir témoigné de l’utilisation du Caudron Phalène en 1964, voicii un témoignage sur l’Auster V de L’ACN en 1965 :
« Tout d’ abord, un petit parallèle entre le Phalène et l’Auster : Je pense que ce dernier montait plus rapidement en altitude. Par contre, la carlingue était plus étroite pour nous que celle du Phalène. Celui-ci était plus confortable. Dans l’Auster, nous étions pratiquement couchés, têtes vers la queue. Pour sauter, nous mettions le pied gauche sur le marche-pieds et nous servions du hauban pour nous projeter dans le vide, face au moteur. Dans le Phalène, nous sautions face à la queue. Je me rappelle bien des sauts effectues depuis l’Auster. Suivant la direction du vent, nous sautions soit au dessus du quartier Sainte Lucie, soit à la verticale de la poudrière, soit au dessus de la forêt en bout de piste et également au dessus de la forêt derrière la guinguette qui existait à l’ époque à la place du Novotel actuel. Il y a beaucoup de choses à raconter et chacun des parachutistes à son histoire personnelle. Les parachutistes chevronnés de l’époque, les plus assidus, seraient plus qualifiés que moi pour parler de ces années.« 

Annick X et le pilote Jean Delamare ©David Lebloas

Journées Portes Ouvertes à l’Aérodrome Strasbourg Polygone

Aérodrome Strasbourg Polygone
Journées Portes Ouvertes
27, 28 et 29 avril 2013
L’Alsace et sa capitale Européenne proposent aux propriétaires d’avions anciens une rencontre sur l’aérodrome de Strasbourg-Polygone (LFGC) où l’association « Les Ailes Historiques du Rhin » est  dorénavant basée.
« Les Ailes Historiques du Rhin » mais aussi les autres associations (vol moteur, vol à voile et parachutisme) de cet aérodrome, auront le plaisir de vous accueillir pour un rendez-vous convivial et sympathique sur cette magnifique plate-forme historique !
Historique, avec par exemple les premiers vols organisés par Emile Mathis en 1910, ou les premiers cours de pilotages du jeune Antoine de Saint-Exupéry en 1921, ou bien encore les vols commerciaux vers les pays de l’Est dans les années 20/30, sans oublier la présence pendant presque une quinzaine d’années du prestigieux groupe de chasse des « Cigognes » que vous pourrez découvrir dans une exposition mise en place par notre association « Les Ailes Historiques du Rhin ».         

 

La situation géographique de Strasbourg permet aux pilotes d’une grande partie de l’Europe de se rencontrer. Vous pourrez y voir des machines venues d’Angleterre, d’Allemagne, de Belgique, du Luxembourg, de Suisse et bien sûr de France, avec peut-être quelques surprises !
Une importante compétition de parachutisme de précision se déroulera ce même week-end, assurant un spectacle de qualité.

Le terrain reste ouvert à la CAP, mais un NOTAM sera publié. N’omettez pas de contacter Strasbourg Approche le cas échéant afin de connaître l’activité réelle, évitez la verticale du terrain, contactez Strasbourg-Neuhof suffisamment à l’avance et conformez-vous dans tous les cas aux consignes  éventuelles de la Direction des Vols.
Les inscrits au Fly-In seront cordialement invités à la « Choucroute party » du samedi soir offerte par le Club de Parachutisme (attention, places limitées). Le terrain dispose d’une  pompe de 100 LL et de Kérosène.
L’entrée est gratuite, y compris pour le musée du Parachutisme.
Pour plus d’informations ne manquez pas de consulter  le site de l’association « Les Ailes Historiques du Rhin« 

PC6 Pilatus de Brienne-le-Château

PC-6 Pilatus G-WGSC ©Xavier Cotton

Pour remplir le vide laissé par mise en liquidation judiciaire du CPS (centre de parachutisme sportif) de Brienne-le-Château (LFFN), Elodie Perrot, vice-championne du monde à Gap en 2003, médaillée de bronze de la coupe du monde en 2005 et Yvan Perrot, 5000 sauts à son actif, titulaire du brevet d’Etat de moniteur en parachutisme, moniteur de tandem et PAC, ont crée le 1er avril 2011  une nouvelle société centre de formation pour la pratique du parachutisme : Aube-Parachutisme . Le redémarrage de l’activité  a bénéficié d’un soutien du conseil général. Le centre est ouvert tous les week-ends de mi-février à fin novembre et de nombreuses semaines durant l’été,  profitant d’un très bon site et d’un volume protégé montant jusqu’à 6000 m. Un camping attenant à la base permet aux pratiquants de loger près de l’aérodrome. Pour emmener les parachutismes, le centre dispose d’un PC6 Pilatus, dont le tableau de bord à fait l’objet du dernier quizz et qui peut emmener 10 personnes à son bord. Il sagit du G-WGSC PC6/B2-H4 sn848 construit en 1986 appartenant à Penny D.M. depuis le 2 janvier 1990, il fut précédemment la propriété de Tyrolean Jet Service (Autriche) sous l’immatriculation OE-ECS.
Le centre école propose des sauts en tandem avec une minute de chute libre à 200 km/h ou des PAC (progression accompagnée en chute) pour apprendre à évoluer seul et des initiations PAC pour ceux qui veulent faire le grand saut seuls mais sous le couvert de deux moniteurs.

Renseignements
Tél. 06.45.41.62.47.
mai : contact@parachutisme-aube.com
site internet www.parachutisme-aube.com


Loïc Jean-Albert : un nouvel « homme-oiseau »

(Photos collection privée Loïc Jean-Albert)

Vous avez toujours rêvé de voler comme un oiseau, Loïc Jean-Albert le fait grâce à sa combinaison spéciale de parachutisme dénommée wingsuit.
Loïc Jean-Albert est né le 8 février 1978, il est le fils de Françoise et Michel Jean-Albert tout deux instructeurs à la Réunion . Il a grandi dans le parachutisme et il fait son premier saut en double à 13 ans et en solo à 16 ans. A 18 ans, il est retenu pour faire partie de l’équipe de France, Il y passe son brevet d’état et devient lui-même instructeur. Il devient ami avec Patrick de Gayardon (surnommé Deug) célèbre parachutiste, celui ci fait ses premiers essais de wingsuit. Étant de de même taille, Loïc 19 ans emprunte la combinaison de Deug et fait un vol à Chambéry pour l’essayer. Le wingsuit nait dans les années 30 avec Clem Sohn et se perfectionne dans les années 50 avec Léo Valentin (à lire : l’homme-oiseau)
Il maîtrise rapidement l’ensemble des pratiques existantes : précision d’atterrissage, voltige, vol relatif, free fly, Base jump et Wingsuit, où il est de plus en plus connu pour ses travaux et ses exploits dans cette dernière discipline. Grâce à cela il est l’un des premier français sponsorisé par une célèbre boisson énergisante organisatrice de courses d’avions de voltige autours de pylônes en toile. Depuis quelques années Loïc gère avec son épouse Cathy Pichon son entreprise de fabrication de wingsuits : http://www.flyyourbody.com .
Mais Loïc ne s’arrête pas la, il possède à son actif 250 heures de vol  en ULM pendulaire et 3 axes, puis il passe sa licence de pilote privé avion en 2004 à l’Orville Air Club de Gap-Tallard, où il fait du largage para sur Pilatus PC6 et De Havilland Canada Twin Otter. En 2005, Nicolas Ivanoff, lui fait passer ses deux cycles de voltige sur Cap 10 et Extra 200 ce qui lui permet de participer à une coupe de France de voltige. Qualifié montagne sur roue et bientôt sur skis, Loïc a obtenu le CPL (Commercial Pilot Licence), l’ATPL (Licence de Pilote de Ligne), l’IR  (qualification de vol aux instruments) et la qualification bimoteur. Il termine sa formation de pilote de ligne. Heureusement, Loïc, il te reste encore à essayer l’hélicoptère, l’hydravion et la montgolfière…..
Pour en savoir plus visitez le site officiel de Loïc Jean-Albert : http://www.loicjeanalbert.com 
Et lisez l’article qui lui est consacré dans Info-Pilote de février la revue de la Fédération Française Aéronautique.

Parachutisme au camp de Mourmelon

Broussard F-BNEX et C85 F-GBLD à Mourmelon ©Corinne Papier

Broussard F-BNEX et C85 F-GBLD à Mourmelon ©Corinne Papier

Corinne Papier en tenue de parachutiste ©Corinne Papier

Merci Corinne pour les photos que tu m’as faites parvenir de ton entraînement au parachutisme un jour de juin 1982 au camp de Mourmelon. On peut y voir les deux avions qui étaient alors utilisés, le Broussard (F-BNEX cn108) maintenant basé à Lelystad (Pays bas) et le Cessna C185 (F-GBLD cn18504279 de 1981) qui a été détruit le 18 avril 1988. Voici un site hollandais spécialisé dans les avions à train classique (avec roulette de queue) : http://www.tailwheel.nl/ où il est question du Broussard F-BNEX. Vous pouvez y télécharger le « tableau de composition illustré » et le « manuel d’utilisation » en français, ainsi que la « CheckList » en anglais au format PDF, du Broussard.

Alain Delibero le jour de son premier saut à ouverture retardée de 8 secondes ©Alain Delibero

Merci à Alain qui apporte un nouveau témoignage sur le Paraclub de Reims au camp de Mourmelon  pour les années 1980 et 81 et des photos des  3 avions largueurs de l’époque, en l’occurence le Broussard F-BNEX et le C185 F-GBLD déjà cités, mais aussi sur le Cessna C206B F-BHBZ (cn 0366 construit en 1967) qui sera accidenté et détruit quelques temps plus tard

 

Broussard F-BNEX ©Alain Delibero

Broussard F-BNEX ©Alain Delibero

Cessna C185 F-GBLD ©Alain Delibero

Cessna C185 F-GBLD ©Alain Delibero

Cessna C206 F-BHBZ ©Alain Delibero

Cessna C206 F-BHBZ ©Alain Delibero


Caudron « Phalène » F-AMCI de l’Aéroclub de Normandie

Caudron" Phalène"F-AMCI de l'Aéroclub de Normandie ©Michel Léveillard

Caudron » Phalène »F-AMCI de l’Aéroclub de Normandie ©Michel Léveillard

Ce Caudron « Phalène » C-286 (F-AMCI) est un quadriplace à moteur Renault de 120cv construit le 05 janvier 1933, il a d’abord été basé à Villeneuve Saint Gorges, Toussus le noble, Cahors avant d’appartenir pour finir à l’aéroclub de Normandie, basé sur l’aérodrome de Rouen-Rouvray dit « Le Madrillet » (Aérodrome historique fermé depuis 1969 pour cause de proximité de la ville). D’après le bulletin de l’aéroclub de Normandie, il faisait encore partie de sa flotte en 1960.

Le premier propriétaire de ce Caudron Phalène fut Christian Moench (1905-1938), nancéien d’origine qui fit quelques raids vers l’Orient vers 1937/1938. Il se tua dans le Golfe Persique à bord d’un Percival Vega Gull F-APOL en janvier 1938 .L’avion portait le nom Alsa, parce que la société de Christian Moench portait ce nom. Christian Moench fut le Président de l’Aéro Club de l’Est à NANCY, dont on fêtera le centenaire en septembre 2009.

Cet avion construit seulement à 10 exemplaires avait une structure bois et acier et un revêtement toile et contre plaqué. vitesse de croisière 155km/ pour une autonomie de 850 km.

Caudron "Phalène" F-AMCI de l'ACN en finale sur le terrain de Rouen "Le Madrillet"@David Lebloas

Caudron « Phalène » F-AMCI de l’ACN en finale sur le terrain de Rouen « Le Madrillet »@David Lebloas

Voici les souvenirs que vient de me transmettre Michel Léveillard au sujet de cet avion :

« Oui j’ai fait un bon nombre d’heures de vol sur cet avion, mais seulement comme passager et sans même pouvoir « tâter le manche » car le F-AMCI n’avait pas la double commande…
Cet avion était principalement utilisé pour les baptêmes de l’air, y compris les « baptêmes en campagne » et c’est lors de ces occasions pour les convoyages du Madrillet dans un champ quelconque de la Campagne Normande que j’avais volé su le « Phalène » …
Monsieur Jean Finet le Moniteur bénévole de l’Aéro Club de Normandie à mon époque était le principal pilote du « Phalène » et il m’emmenais avec lui pour ces convoyages comme récompense pour mes heures passés à nettoyer le ventre de l’avion qui était constamment couvert d’huile… c’était comme « Morpion de carlingue » au Club de aout à octobre 1948… et même après avoir débuter le pilotage en octobre je continuais à mettre la main à la pate…
Je dois aussi te dire que lors des baptêmes dans cet avion au Madrillet ou en Campagne que certains « passagers » y laissaient leur repas… alors pas besoin de te donner les détails pourquoi j’étais récompensé si souvent comme « sac de sable » pour les convoyages…
Le Phalène était un avion idéal pour les baptêmes de l’air pouvant transporter 3 passagers à la fois, et il avait d’assez bonnes performances pour les terrains non préparés …
Le Renault semblait toujours « tourner rond » mais combien d’huile il crachait sous le ventre du « Phalène même à cette époque quand il était aussi jeune que moi ayant le même anniversaire à 2 jours près … nous n’étions âgé que de 15 ans…« 

David Lebloas parachutiste devant la Caudron Phalène de l'ACN en 1964 @David Lebloas

David Lebloas parachutiste devant la Caudron Phalène de l’ACN en 1964 @David Lebloas

Quelques témoignages me sont parvenus à travers les commentaires, de parachutistes qui ont étés largués depuis cet avion au début des années 60.  Voici celui-ci en particulier de David Lebloas :

« j’ai sauté plusieurs fois du Phalène en 1964. Le pilote au début était Mr Finet (instructeur de l’aéroclub de Normandie). Je sautais alors en ouverture automatique. Nous embarquions à 3 parachutistes, dont le largueur à genoux à côté du pilote où il n’y avait pas de siège. Le Phalène à été jugé non conforme pour les sauts avec SOA (sangle d’ouverture automatique) par le Ministère de l’ Aviation Civile, si j’ai bonne mémoire. Le problème venait, je crois, de l’ anneau d’ accrochage des SOA. Celui-ci était soudé sur le siège du pilote, à l’arrière en bas. À partir de 1965 le Phalène à été remplacé par un avion désigné sous le nom d’Auster. Après Mr Finet, nous avons eu un nouveau pilote Mr Jean Delamare avec lequel j’ ai effectué les premiers sauts en commandé, avec Mr Marsac comme moniteur. J’ai arrêté de sauter au printemps 1966, ce que j’ai regretté par la suite. Pour reprendre, il fallait aller à l’aérodrome de Dieppe, trop éloigné pour moi à l’ époque.

En 1963, Bob le parachutiste et Jean Delamare le pilote devant la Caudron"Phalène" F-AMCI de l'ACN @David Lebloas

En 1963, Bob le parachutiste et Jean Delamare le pilote devant la Caudron »Phalène » F-AMCI de l’ACN @David Lebloas


PC6 Pilatus Porter du Paraclub de Lens

(photo collection privée Xavier Cotton)

Voici l’avion auquel appartient le nez précedemment présenté. c’est le PC6 Pilatus Porter (F-GMEL) qui appartient au Centre Ecole Régionnal de Parachutisme de Lens (CERP). Il peut emporter 9 parachutistes. 4 à 5 weekend par an, le CERP de Lens se déplace sur la plateforme de Calais-Dunkerque, le prochain week-end sera celui du samedi 11 et dimanche 12 octobre.

Voici une vidéo qui le montre en action et ses qualités d’atterrissage court.

Pilatus from RomainH on Vimeo.