Fête de l’air aux Mureaux

Fête de l’Air aux Mureaux
Samedi 12 septembre 2015
entrée et parking gratuits

Deux manifestations sont programmées le prochain week-end sur l’aérodrome des Mureaux-Verneuil (78).

  • Le samedi 12 septembre, une « Fête de l’Air » aura lieu, composée le matin de baptêmes de l’air et, l’après-midi, d’un meeting aérien gratuit (entrée et parking) commenté par Ivan Hairon
  • Le rassemblement des femmes pilotes organisé par l’Association française des femmes pilotes (AFFP), aura lieu sur l’aérodrome des Mureaux durant le weekend des  12 et 13 septembre avec comme marraine Pascale Ajouanine, cinq fois championne de France, championne d’Europe de voltige en 1995. Au programme, conférences, expositions, carrefour des sports et métiers de l’aéronautique, etc.
plateau du meeting :
Vous verrez de la voltige aérienne avec Pascale Alajouanine sur CAP 332 et Dorine Bournetonsur CAP 10 B de l’AVA (Amicale de Voltige Aérienne), un Pitts S-2A, un Cap-10 C en provenance de Bernay, les TB-30 Epsilon de la patrouille Cartouche Doré. Mais aussi de la voltige en planeur avec un MDM-1 Fox de l’association aéronautique du Val d’Oise de Mantes-Chérence. 
Il y aura  un ULM Ikarus qui fera du remorquage de banderole, un Cassutt IIIM racer de de David Truchot d’Etampes. Et encore des avions anciens : Cessna L-19E Birdog, les Stinson L-5 et Piper L-4H de l’association Ham and Jam, un North American T-6, un Nord N-1101 Ramier, un Max-Holste 1521 Broussard de l’Amicale des avions anciens d’Alençon, un Stampe SV-4, ln DH-82 Tiger Moth de Marc Jannin, le SNCAC NC-858S d’Odile Vandenberg et………..

———-la Patrouille de France  autrement dit une superbe journée en perspective.


BA 102 : UN AS POUR PARRAIN

« Oui, il y a des limites aux forces humaines : des limites qu’il faut toujours dépasser ! »
(Georges Guynemer, neuf jours avant sa mort)

 

Depuis plus d’un demi-siècle, le nom d’un illustre pilote de chasse cher au cœur des aviateurs de l’Armée de l’air est associé à la base aérienne 102 de Dijon (1) : celui de l’as Georges Guynemer, mort pour la France en combat aérien le 11 septembre 1917, dont la dernière citation est lue solennellement sur toutes les bases aériennes à chaque anniversaire de sa disparition, officiellement depuis 1924 (2). Mais qui fut ce « héros légendaire tombé en plein ciel de gloire » dont le souvenir est perpétué, localement, par un monument érigé en 1932 à l’intérieur même de l’enceinte de l’aérodrome militaire ?
Georges Guynemer naquit le 24 décembre 1894 à Paris (3). En 1903, sa famille, issue de l’aristocratie et domiciliée en Normandie, au Thuit (Eure) (4), vendit son château (5) et alla s’installer à Compiègne (6). Enfant, le jeune Georges, chétif, ne fut jamais en bonne santé et il fallut que son père, ancien officier issu de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, luttât pour que son fils unique (7), choyé parce que fragile, « devienne un homme ». Doué mais dissipé voire turbulent, il fut envoyé à Paris en 1906 pour y étudier au collège Stanislas (8), où il obtint son baccalauréat en 1912, avec le projet d’y préparer le concours d’entrée à l’École polytechnique.

 

Georges Guynemer

Georges Guynemer dans son premier uniforme : celui du collège Stanislas, prestigieux établissement privé d’enseignement catholique parisien où il étudia à partir de 1906.

La maladie vint toutefois compromettre ces projets et la guerre éclata, début août 1914, alors que la famille Guynemer, en raison de la santé médiocre du jeune homme, s’était retirée quelques mois plus tôt sur la côte atlantique, près de Biarritz, dans la station balnéaire d’Anglet (Basses-Pyrénées) (9). Il voulut aussitôt s’engager dans l’armée, mais cela lui fut refusé – et à plusieurs reprises, en dépit des relations de son père – pour faiblesse de constitution (10). C’est par l’école d’aviation militaire de Pau – qu’il intégra le 22 novembre « au titre du service auxiliaire comme élève mécanicien d’avion » grâce à la bienveillance de son commandant, le capitaine Alphonse Bernard-Thierry, que Georges Guynemer, fasciné depuis sa plus tendre enfance par l’aviation (11), parvint à intégrer l’armée, plus spécialement l’Aéronautique militaire (12). « Je suis soldat. J’espère aller dans les deux mois au feu… » Appuyé par le commandant de l’école, le jeune engagé volontaire pour la durée de la guerre écrivit le 23 décembre une demande au ministre de la Guerre pour devenir élève-pilote : « J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir m’admettre dans le personnel navigant comme élève pilote. J’ai déjà exécuté des vols comme passager. ». L’armée y répondit favorablement, et Georges Guynemer vola pour la première fois début mars 1915. Il fut breveté pilote militaire peu après, le 26 avril (13), après avoir intégré le 20 mars l’école de pilotage du camp d’Avord (Cher). « Il était très nerveux, très excité. Seulement il aimait ça, il ne jurait que par l’aviation, c’était un mordu ! » a raconté Paul Tarascon, qui fut son instructeur à l’école de Pau.Après un très bref passage par la réserve générale d’aéronautique du Bourget pour s’y entraîner sur son avion d’arme et y attendre de connaître son unité, Georges Guynemer fut affecté au sein d’une escadrille dans laquelle il devait servir durant toute la guerre : la MS 3 (14) commandée par le capitaine Antonin Brocard, formation qui s’apprêtait à se couvrir de gloire – jusqu’à devenir la plus glorieuse des ailes françaises de 14-18 – et qu’il intégra le 9 juin, peu après avoir été nommé caporal, alors qu’elle était stationnée à Vauciennes (Oise). « Le gosse de vingt ans était chic, très chic, d’une mise élégante, même recherchée, qui, je l’avoue, produisit sur moi un effet désastreux. » a raconté l’adjudant Charles Védrines, qui l’accueillit à son arrivée à l’escadrille. Le sous-officier le prit pourtant sous son aile, et ne ménagea pas ses efforts pour que ce jeune pilote de dix-neuf ans, qui « cassa du bois » à ses débuts dans l’unité, perfectionnât son pilotage. Au gré de la modernisation de son parc, la MS 3 deviendrait successivement l’escadrille N 3 (15) puis la redoutable SPA 3 (16) dite « des Cigognes » en raison du symbole – une « cigogne d’Alsace à l’envol, aux ailes basses en fin de battement » – qui serait peint à partir de juin 1916 sur le fuselage de ses avions. Georges Guynemer, aux commandes d’un Morane-Saulnier « Parasol » équipé d’une mitrailleuse Lewis montée sur affût mobile, remporta sa première victoire le 19 juillet 1915 contre un Aviatik, biplan que l’observateur Charles Guerder, qui actionnait la mitrailleuse de l’avion, descendit, et qui s’écrasa dans les lignes ennemies au sud de Soissons (Aisne) (17). Une victoire qui valut à celui qu’on surnommait le « Gosse » – et parfois « Fil de fer » – l’attribution de la Médaille militaire (18) et… le respect de ses camarades pilotes : « Il me semble qu’au début ils le prenaient pour un jeunot, un « blanc-bec » sans expérience. Il paraissait si jeune et si frêle ! Il avait l’air malade. Mais dès qu’il a abattu son premier avion allemand […], il me semble qu’on commença à le considérer mieux. De mieux en mieux, au cours de ses exploits. » a rapporté une habitante de Vauciennes (19).

Georges Guynemer et le soldat Charles Guerder

Photographiés devant leur Morane-Saulnier « Parasol » : le caporal Georges Guynemer et le soldat Charles Guerder (blessé à la main droite), peu après leur victoire du 19 juillet 1915, remportée contre un Aviatik. Un exploit qui valut aux deux aviateurs de la MS 3 – l’un pilote et l’autre « mécanicien mitrailleur » – la Médaille militaire et la croix de guerre avec palme de bronze.

 

Ses succès, Georges Guynemer les remporta en général en appliquant une technique imparable : s’approcher au plus près de l’ennemi pour l’abattre d’une courte rafale, méthode efficace mais néanmoins risquée car exposant plus que de raison au tir défensif du mitrailleur arrière de l’avion pourchassé et qui, bien des fois, valut à l’intrépide pilote de revenir au terrain avec son appareil gravement endommagé. Après avoir abattu le 5 décembre un autre Aviatik au nord de Bailly (Oise), avoir tiré trois jours plus tard, à vingt mètres, sur un avion tombé au sud de Roye (Somme) et avoir atteint le 14 décembre suivant, avec le sergent Louis Bucquet, un Fokker qui s’écrasa au sud-est de Noyon (Oise), la croix de chevalier de la Légion d’honneur lui fut décernée (20), le 24 décembre, jour de ses vingt-et-un ans (21). Puis les victoires s’enchaînèrent : trois victoires dans la seule journée du 3 février 1916 (22), un biplan LVG tombant en flammes le surlendemain, un avion abattu le 8 février… Le 12 mars, le jeune as de guerre (23) dut toutefois quitter Breuil-le-Sec et le secteur tenu par la VIe armée : il fut retenu pour être détaché avec les meilleurs pilotes de son escadrille pour prendre part à la bataille de Verdun (24) ; il y abattit aussitôt un nouvel avion. Au moment de ce transfert, l’aviateur totalisait déjà huit victoires officielles et avait par ailleurs participé à deux missions spéciales « importantes, difficiles et particulièrement périlleuses » visant à déposer un espion à l’arrière des lignes ennemies (25). Cependant, le lendemain de son arrivée sur les bords de la Meuse, l’as flirta avec la mort : en combat, il fut grièvement blessé, recevant deux balles qui lui traversèrent le bras gauche et, dans la mâchoire, un fragment de métal du pare-brise de son chasseur ; il fut aussi victime de plusieurs contusions au visage et au cuir chevelu. Le jeune officier fut évacué sur Paris où on le soigna à la mission médicale japonaise installée sur les Champs-Elysées, dans l’hôtel Astoria. Quelques jours auparavant, le 4 mars, il avait été nommé sous-lieutenant, à titre temporaire.
Georges Guynemer le 13 mai 1916

Georges Guynemer, encore convalescent, photographié le 13 mai 1916 près de Dijon, sur le « camp d’aviation d’Ouges-Longvic ». Ce jour-là, l’officier de la N 3, âgé de vingt-et-un ans et déjà as de guerre aux huit victoires homologuées, prit part en tant que porte-drapeau à une importante prise d’armes au cours de laquelle il eut le privilège de porter un prestigieux emblème qui fut présenté aux troupes : le drapeau de l’Aviation militaire.

Le 13 mai, convalescent, il prit part à Dijon, sur l’aérodrome d’Ouges-Longvic, à une importante prise d’armes au cours de laquelle, en tant que porte-drapeau, il reçut un prestigieux emblème : le drapeau de l’Aviation militaire. Totalement remis, il put rejoindre son escadrille peu après et prendre part à la bataille de la Somme à partir du terrain de Cachy, à l’est d’Amiens, théâtre où, de juin 1916 à janvier 1917, il ajouta une vingtaine de victoires sûres à son palmarès. C’est au cours de cette période que le jeune officier sortit miraculeusement indemne d’une terrible « méprise » : le 23 septembre, son appareil fut touché de plein fouet par un obus français en repassant sur les lignes et chuta de 3 000 mètres. « Je suis venu m’effondrer à quelques mètres de leur batterie. Ils ont été terriblement navrés, et c’est moi qui ai dû leur remonter le moral. […] Tout de même, ce fait prouve que nos pièces antiaériennes sont adroites. Atteindre un SPAD à 3 000 mètres, c’est de la précision ou je ne m’y connais pas ! » Il fut promu au grade de capitaine le 18 février 1917, époque où la SPA 3, avec les autres escadrilles composant le groupe de chasse n° 12 créé à l’automne précédent, se trouvait basée en Lorraine, à Manoncourt-en Vermois, pour assurer la protection de Nancy.

Le sous-lieutenant Guynemer en juillet 1916, devant son Nieuport 17

Le sous-lieutenant Guynemer en juillet 1916, devant son Nieuport 17 (dont l’hélice est brisée). Un an seulement après avoir remporté son premier succès, l’aviateur avait déjà une dizaine de victoires certifiées à son actif.

Georges Guynemer, qui a combattu jusque-là sur plusieurs types d’avions (s’il débuta sur biplace Morane-Saulnier « Parasol », il vola ultérieurement sur Nieuport 10 (26), sur Nieuport 17 (27) puis sur Spad VII (28), avion avec lequel il remporta bon nombre de ses victoires), se passionnait dans le même temps pour la technique et, en lien avec Louis Béchereau, ingénieur en chef des ateliers de la firme SPAD, il s’investit dans la mise au point d’un avion révolutionnaire par son armement, qu’il surnommait familièrement son « avion magique » : le Spad XII-Canon, appareil dont le moteur Hispano-Suiza fut adapté pour être traversé par le tube d’un canon Hotchkiss de 37 millimètres tirant par le moyeu de l’hélice (29), qu’il pilotera pour la première fois le 5 juillet 1917 et avec lequel il franchira le cap symbolique des cinquante victoires certifiées. Fut également mise au point avec son concours une « ciné-mitrailleuse » (30).
Georges Guynemer, début 1917

Un « as en majesté » : Georges Guynemer, début 1917. Sur la poitrine de l’as, sous l’insigne de la SPA 3, les trois plus prestigieuses décorations françaises : la croix de chevalier de la Légion d’honneur, la Médaille militaire et une croix de guerre déjà « chargée » d’une quinzaine de palmes de bronze.

En juillet, après avoir pris part au printemps à l’offensive Nivelle dite « du Chemin des Dames », la SPA 3 mit le cap sur la mer du Nord et s’installa dans les Flandres, front sur lequel « le meilleur et le plus audacieux des pilotes de combat français » (31) s’illustra, à partir de l’aérodrome de Bergues (Nord), devenant grâce aux journaux – qui prirent l’habitude de rapporter chacun de ses exploits – le plus célèbre des héros de la chasse française. La lutte y fut toutefois acharnée et l’intrépide pilote, promu un peu plus tôt, le 5 juillet, officier de la Légion d’honneur sur le terrain de Bonne-Maison situé près de Fismes (Marne) par le général Louis Franchet d’Espèrey commandant le groupe d’armées du Nord, fut à plusieurs reprises « descendu », ce qui lui valut d’apparaître surmené, nerveux, voire même « tourmenté ». « C’est fatal, je ne m’en sortirai pas… » confia-t-il le 28 août au vicaire de l’église Saint-Pierre-de-Chaillot de Paris. Quelques jours après que lui ait été confié le commandement de « son » escadrille en remplacement du capitaine Alfred Heurtaux, grièvement blessé en combat aérien le 3 septembre, Georges Guynemer disparut, tué en combat aérien le 11 septembre 1917, vers 9 h 30, d’une balle dans la tête, près de Poelkapelle (Belgique) (32). Son SPAD XIII (33), qui avait décollé une heure plus tôt du terrain de Saint-Pol-sur-Mer (34) situé près de Dunkerque (Nord), s’écrasa dans le no man’s land, où la dépouille de l’aviateur fut formellement identifiée par un soldat allemand (35) – le visage de Guynemer étant demeuré intact – peu avant que l’appareil et son pilote ne soient pulvérisés par le feu de l’artillerie britannique. Georges Guynemer, qui était parti en patrouille avec le sous-lieutenant Jean Bozon-Verduraz, avait repéré un Rumpler et aussitôt foncé en direction du biplan. Son compagnon avait suivi, mais avait dû engager le combat avec plusieurs Fokker et, après être resté seul dans le ciel et avoir attendu son chef, il avait dû se résoudre à s’en retourner au terrain… où le commandant de la SPA 3 n’était pas rentré… et où le Vieux-Charles (36) ne reparut jamais. « Il m’avait juré quelques jours auparavant que les Allemands ne l’auraient pas vivant. » a écrit le chef de bataillon Brocard. Georges Guynemer, dont la disparition ne fit la une des quotidiens que le 26 septembre (37), n’avait pas vingt-trois ans (38)
La dernière photographie du capitaine Georges Guynemer, prise le 10 septembre 1917

La dernière photographie du capitaine Georges Guynemer, prise le 10 septembre 1917 – la veille de sa mort – vers 18 h 30 par le sergent pilote Louis Risacher, montrant le jeune commandant de la SPA 3 avec Parasol, le chien de son camarade Albert Deullin, lui-même as de guerre. Quinze heures : voilà tout ce qu’il reste de vie à Georges Guynemer, de plus en plus lucide quant à l’issue de ses duels aériens.

Sa vingt-sixième – et dernière – citation à l’ordre de l’armée, qui lui fut décernée le 16 octobre 1917 par ordre général n° 50 signé du général François Anthoine, est la plus connue de toutes : « Le général commandant la 1re armée cite à l’ordre de l’armée le capitaine Guynemer, commandant l’escadrille n° 3. Mort au champ d’honneur le 11 septembre 1917. Héros légendaire, tombé en plein ciel de gloire, après trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race : ténacité indomptable, énergie farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable en la victoire, il lègue au soldat français un souvenir impérissable qui exaltera l’esprit de sacrifice et les plus nobles émulations. »

 

Crédité au moment de sa mort de cinquante-trois victoires homologuées – dont huit doublés, un triplé (39) et… un quadruplé (40) – et de vingt-neuf probables, Georges Guynemer figurait à la première place au classement général des as français, ce qui lui valait de porter le titre envié d’as des as (41). Il portait une croix de guerre « surchargée » de palmes de bronze ainsi que plusieurs prestigieuses décorations étrangères (42). Avant qu’il ne s’envole pour sa mission fatale, il totalisait 665 heures et 55 minutes de vol.
Le 19 octobre 1917, la Chambre des Députés proposera (43) que le nom de Guynemer soit inscrit au Panthéon, « temple des gloires françaises », et une plaque « À la mémoire de Georges Guynemer, symbole des aspirations et des enthousiasmes de l’armée de la Nation » y sera dévoilée le 30 avril 1922 par Raymond Poincaré, président du Conseil. Le 8 juillet 1922 sera inauguré à Poelkapelle le premier – et le plus connu – des monuments élevés à sa mémoire : un monument surmonté d’une cigogne portant le texte de la dernière citation attribuée à l’as et un hommage des aviateurs belges (44). Le 13 novembre suivant, Compiègne inaugurera un monument, œuvre du sculpteur Henri Navarre, à la gloire du plus illustre de ses « enfants ». Dix ans plus tard, la future « base aérienne 102 » de Dijon se dotera à son tour de son monument (45) et, en 1934, Malo-les-Bains, d’où l’as décolla pour la dernière fois, fera de même. Le 3 avril 1948, le secrétaire d’État à l’Air André Maroselli remettra la fourragère de l’as sera solennellement remise à l’École de l’air (46) de Salon-de-Provence où, quelques années plus tard, un monument en forme d’arc sera élevé, gravé de la devise personnelle de l’aviateur : « Faire face. »
monument édifié à la gloire du capitane Guynemer à Poelkapelle

Le plus célèbre des monuments édifiés à la gloire du capitane Guynemer : celui de Poelkapelle, ici photographié en 1967, lors de la cérémonie organisée pour célébrer les cinquante ans de la disparition de l’as de guerre.

À deux ans de la célébration du centenaire de la disparition du plus célèbre des as de guerre, Georges Guynemer demeure un exemple vivant pour tous les aviateurs de l’Armée de l’air, qui ne l’ont pas oublié et honorent toujours sa mémoire.
© Frédéric Lafarge, délégué au patrimoine historique de la BA 102 (septembre 2015).
Sources :
Article rédigé grâce aux deux principales biographies consacrées à Georges Guynemer, qui sont l’ouvrage Vie héroïque de Guynemer, le chevalier de l’air publié en 1918 chez Plon par l’académicien Henry Bordeaux et celui écrit par Jules Roy, ancien officier de l’Armée de l’air, qu’Albin Michel édita en 1986 (Guynemer : l’ange de la mort), ainsi qu’à l’aide du livre Guynemer et ses avions de Myrone N. Cuich paru en 1980 et de l’article « Georges Guynemer, chasseur de gloire » écrit par David Méchin et paru dans les numéros 507 et 508 du magazine Le Fana de l’Aviation (février et mars 2012). Ont aussi été utilisés divers documents tirés de plusieurs fonds d’archives, notamment ceux du département Air du Service historique de la Défense (Vincennes), du bureau des archives et des réserves de l’Armée de l’air (Dijon), du musée de la base aérienne 102 (Dijon) et de l’ancien musée de la base aérienne 112 (Reims). Remerciements au journaliste et historien Jean-Marc Binot, auteur d’une biographie de Georges Guynemer à paraître en 2017 aux Éditions Fayard.
 Notes :
(1) : Privilège qu’elle partagea, à compter du 2 juillet 1984, avec un illustre site militaire parisien : la Cité de l’Air, siège de l’état-major de l’Armée de l’air.
(2) : Conformément aux dispositions d’une circulaire ministérielle datée du 25 septembre 1924 relative à la « commémoration du souvenir du capitaine Guynemer » et prévoyant la tenue d’une prise d’armes annuelle dans les formations de l’Aéronautique militaire, avec lecture de la « citation posthume » de l’as (hommage qui, dans les faits, fut rendu à Georges Guynemer dès 1918).
(3) : Au numéro 89 de la rue de la Tour (16e arrondissement), à 10 h 30, de Paul Achille Anatole Guynemer (1860-1922) et de Julie Noémie Doynel de Saint-Quentin (1866-1957) « domiciliés au Thuit près Les Andelys ».
(4) : Commune des bords de la Seine où le souvenir de l’as de guerre est conservé par un vitrail – représentant saint Georges terrassant le dragon – qui fut inauguré en 1928 dans l’église Saint-Martin, où le jeune Georges reçut le baptême le 27 octobre 1895.
(5) : Edifié au milieu du XIXe siècle par Achille Saint-Ange Guynemer, arrière-grand-père de Georges, sur les ruines de la demeure qui fut habitée jusqu’à sa mort en 1792 par le chancelier et Garde des sceaux de France René Nicolas de Meaupou.
(6) : Dans une bâtisse qui existe toujours, au numéro 112 de la rue Saint-Lazare.
(7) : Troisième et dernier enfant, après deux filles : Odette, morte de la grippe espagnole en 1918, et Yvonne, qui épousera en 1925 le vicomte Jean de Villiers de la Noue et décédera en 1976.
(8) : Établissement privé d’enseignement catholique implanté rue Notre-Dame-des-Champs (6e arrondissement), où un haut-relief de marbre sculpté par l’artiste Armand Roblot, inauguré en 1922, rappelle le souvenir de cet ancien élève. Georges Guynemer en fut pourtant exclu pour indiscipline au cours de l’année scolaire 1913-1914, après avoir giflé l’un de ses professeurs.
(9) : À la « Villa Delphine », bâtisse donnant sur l’océan, où une plaque rappelle le souvenir de Georges Guynemer.
(10) : Fin 1914, Georges Guynemer, qui mesure 1,73 mètre, ne pèse guère plus de 50 kg.
(11) : Notamment depuis le 11 juin 1911, jour où il s’est émerveillé de voir passer un aéroplane au-dessus de son école, enthousiasme confirmé un an plus tard, à l’été 1912, par un baptême de l’air effectué à l’école de pilotage de Corbeaulieu, près de Compiègne, à bord d’un biplan Farman.
(12) : Ce qui fut rendu possible par l’établissement d’un faux, comme l’ancien commandant de l’école de Pau s’en est expliqué : « Le bureau de recrutement [de Bayonne] ne devait engager pour l’aviation que des spécialistes, et non pas n’importe qui. La seule solution possible était de lui délivrer un certificat d’examen professionnel de mécanicien, certificat que je signai séance tenante, accompagné d’une autorisation régulière de s’engager au titre du service auxiliaire comme mécanicien d’avion [….]. »
(13) : Lui fut attribué le brevet de pilote militaire n° 853, qu’il obtint après avoir réussi sur Morane-Saulnier à moteur de 60 chevaux d’une part l’épreuve « triangulaire » (organisée le 22 avril entre Avord, Châteauroux et Romorantin) et, d’autre part, les épreuves « de lignes droites et hauteur » (qui se déroulèrent entre Avord et Étampes le 26 avril). Georges Guynemer avait obtenu le 1er avril, sur monoplan Blériot, son brevet de pilote-aviateur civil, délivré par l’Aéro-club de France (n° 1832).
(14) : Escadrille créée en 1912 en tant que Bl 3 (dotée de biplaces Blériot) et originellement vouée à la reconnaissance aérienne.
(15) : La lettre N renvoyant aux appareils de la marque Nieuport, produits par la Société anonyme des Établissements Nieuport.
(16) : L’acronyme SPA renvoyant aux avions de la marque SPAD, produits par la Société pour l’aviation et ses dérivés (ancienne Société de production des aéroplanes Deperdussin, fondée avant-guerre par l’avionneur Armand Deperdussin).
(17) : Combat au cours duquel le « mécanicien mitrailleur » fut blessé, une balle ayant transpercé sa main gauche.
(18) : Décoration qu’il reçut le 21 juillet 1915, au lendemain de sa nomination au grade de sergent, des mains du général Pierre Dubois commandant la VIe armée.
(19) : Madame Berthe Choquart, qui avait une vingtaine d’année en 1915 et chez qui logeait le commandant de la MS 3 : « J’ai habité chez ma mère pour laisser mon appartement au capitaine Brocard. » Georges Guynemer résidait, quant à lui, chez la propre grand-mère de cette dame : « Ma grand-mère l’hébergeait, et prenait soin de ses affaires. »
(20) : Lui fut aussi octroyée onze jours plus tard, le 4 janvier 1916, la Grande Médaille d’Or de l’Aéro-Club de France.
(21) : Et donc de sa majorité civile.
(22) : L’une d’elles n’a pas été homologuée.
(23) : Officiellement depuis le 3 février 1916, jour où il remporta contre un biplan LVG sa cinquième victoire homologuée.
(24) : Depuis le terrain de Vadelaincourt, et sous la férule du « père de l’aviation de chasse », le chef d’escadrons Charles de Tricornot de Rose, sommé par le général Philippe Pétain, commandant de la IIe armée et chargé de la défense de la ville, de « balayer le ciel de Verdun ».
(25) : Effectuées le 23 septembre et le 1er octobre 1915.
(26) : Appareil doté d’une mitrailleuse fixe tirant au-dessus du plan supérieur de l’avion.
(27) : Appareil doté d’une mitrailleuse dont le tir était synchronisé avec la rotation de l’hélice.
(28) : L’un d’eux, le Spad VII n° S 254, qui fut son dernier Spad et celui avec lequel il remporta dix-neuf victoires, est exposé au Musée de l’air et de l’espace du Bourget.
(29) : Bien qu’offrant une puissance de feu remarquable, ce canon ne pouvait tirer qu’un seul coup à la fois et devait être chargé manuellement en vol. En outre, son recul était important lors du tir et celui-ci remplissait l’habitacle de fumée.
(30) : Comme Louis Béchereau l’a expliqué : « Guynemer voulait à tout prix un appareil pour photographier les balles traçantes de ses mitrailleuses, afin d’en vérifier les trajectoires. Pour lui faire plaisir, j’ai pris contact avec les frères Kodak et nous avons mis au point ensemble l’appareil photographique en question. »
(31) : Qualificatifs attribués à Guynemer par le chef de bataillon Antonin Brocard, commandant du groupe de chasse n° 12, dans une note datée du 1er juin 1917 faisant également état des « prodigieuses aptitudes actuelles » de l’aviateur : « la confiance en lui, le coup d’œil, l’adresse de tir, l’habileté de pilotage et la précision de manœuvre ».
(32) : Aujourd’hui Langemark-Poelkapelle, commune formée par fusionnement de la province de Flandre-Occidentale.
(33) : Avion armé de deux mitrailleuses synchronisées tirant dans le champ de l’hélice.
(34) : Commune dans laquelle Georges Guynemer, qui « logeait en ville », passa sa dernière nuit, comme le rappelle une plaque visible depuis 1957 au numéro 192 de la rue de la République.
(35) : Le Feldwebel Theodore Ziegler du 413e régiment d’infanterie (Stuttgart), qui reconnut Georges Guynemer à l’aide de la photographie dont disposait le brevet de pilote de l’as de guerre, trouvé dans son portefeuille. En 1938, la « carte d’identité de pilote d’avion » de Guynemer sera rendue à la France par les autorités du Reich.
(36) : Nom dont Georges Guynemer baptisa tous les avions qui lui furent attribués.
(37) : Après avoir été annoncée officiellement la veille par le ministère de la Guerre.
(38) : Le « décès constant » du « capitaine aviateur Georges, Marie, Ludovic, Jules Guynemer » sera déclaré par le tribunal civil de Compiègne par jugement du 26 mars 1919, jugement dont la transcription sur les registres de l’état-civil de la mairie de Compiègne sera faite le 8 octobre 1919.
(39) : Le 16 mars 1917, prouesse encore jamais réalisée dans l’aviation de chasse. « Un [avion] par galon ! »
(40) : Remporté le 25 mai 1917.
(41) : Titre qui échut, à sa mort, à l’as Charles Nungesser, pilote de l’escadrille SPA 65. À la fin de la guerre, Georges Guynemer figurerait à la deuxième place au palmarès des as de la chasse française, ayant été rejoint puis dépassé par le lieutenant René Fonck de l’escadrille SPA 103, titulaire de soixante-quinze victoires certifiées.
(42) : Georges Guynemer, qui s’était vu remettre la croix de guerre belge, avait aussi été fait officier de l’ordre de Léopold (Belgique) et compagnon de l’ordre du Service distingué (Royaume-Uni) ; il avait également été décoré de la croix de l’ordre impérial et militaire de Saint Georges (Russie), de la croix de 2e classe de l’ordre de Michel le Brave (Roumanie), de l’épée de 4e classe de l’ordre de l’Étoile de Karageorge (Serbie), de l’ordre militaire de la Tour et de l’Épée de Valeur, Loyauté et Mérite (Portugal) et de l’ordre du prince Danilo Ier (Monténégro).
(43) : Proposition à laquelle le Sénat, à l’unanimité, se ralliera le 25 octobre 1917.
(44) : Il est rédigé en ces termes : « Sur ce coin de terre belge ravagé par la guerre, tomba pour la défense du droit violé, un héros français, Georges Guynemer, dont les ailes victorieuses conquirent à vingt ans une gloire incomparable dans le ciel des combats. Les aviateurs belges qui eurent l’honneur de lutter à ses côtés ont élevé ce monument en témoignage de leur admiration, née de la fraternité des armes. »
(45) : « Monument commémoratif de la remise au capitaine Guynemer du premier drapeau de l’aviation » qui fut érigé par souscription publique à l’initiative du 32e régiment d’aviation et inauguré le 25 juillet 1932. Ce monument orné d’un bronze montrant l’as vu de profil, œuvre du sculpteur et graveur en médailles dijonnais Ovide Yencesse, sera de nouveau inauguré en 1966, pour les cinquante ans des « Cigognes », après avoir été rénové et transformé en obélisque, son lanterneau sommital ayant été supprimé.
(46) : École dont la première promotion, celle de 1935, fut baptisée « promotion capitaine Guynemer ».

Restauration de l’entrée de l’Aéroparc Louis Blériot au Buc

Restauration de l’entrée de l’Aéroparc Louis Blériot à Buc ©Toni Giacoia

En 2009, à l’occasion du centenaire de la traversée de la Manche par Louis Blériot, la réalisation d’un ouvrage très documenté « Buc à travers l’aviation » et le don d’un Mirage III (visible avenue Jean Casale) de la part de la société SECAMIC,  a permis à la commune de Buc de revenir sur son  riche passé aéronautique.

Mirage III avenue Jean Casale à Buc ©Toni Giacoia

En 2012, la commune de Buc souhaitant valoriser son patrimoine aéronautique organise un projet de restauration de la porte de l’Aéroparc Blériot située avenue Guynemer. La documentation historique très importante permet sans soucis une restitution fidèle de cette porte monumentale.
Début septembre de cette année, on peut constater que les travaux ont commencé.

À la mémoire de Jean Casale

Dans un même temps, la statue érigée à la mémoire de Jean Casale (1893-1923), As de la 1ere guerre mondiale et pilote d’essai aux établissements Blériot, sera aussi restaurée car les outrages du temps ont malheureusement fait leur effet.

 Le mirage III aurait lui aussi bien besoin d’une nouvelle peinture !

Vous pouvez participer à la restauration de cet élément important de l’histoire de l’aviation en faisant un don déductible à 60% des impôts sur le revenu par l’intermédiaire de la fondation du patrimoine. Le projet est accessible en suivant ce lien : https://www.fondation-patrimoine.org/fr/ile-de-france-12/tous-les-projets-593/detail-aeroparc-louis-bleriot-de-buc-13201 et il est possible de télécharger le formulaire de don à cette adresse : http://www.mairie-buc.fr/images/stories/newsletter/novembre2012/bulletin_de_souscription_BUC.pdf.

La traversée de la Manche réalisée avec succès le 25 juillet 1909, à bord de son Blériot XI (qui est toujours  exposé au Musée des Arts et Métiers),  donne à Louis Blériot une renommée internationale et sa présence au Salon de l’Aéronautique de fin 1909  entraine pour la Société Blériot-Aéronautique de nombreuses commandes d’aéroplanes. Louis Blériot souhaitant ouvrir une école de pilotage choisit le terrain de Buc pour créer un site particulier, proche de Paris, pour les essais d’appareils et la formation des pilotes. Son inauguration a lieu le 13 novembre 1912.

Entrée principale de l’aéroparc de Buc (collection privée Toni Giacoia)

Un bâtiment principal, le siège de l’école de pilotage, précédé d’une porte monumentale visible de loin furent construit sur le site de l’aérodrome.  Celui ci servait aussi d’hôtel pour héberger les élèves et futurs pilotes. Des hangars et une immense tribune complètent le dispositif permettant ainsi que de nombreuses manifestations et meetings aériens soient organisés sur cet aérodrome.

Pendant la Première guerre mondiale puis dans les années 20, Le site est très actif notamment avec les avions SPAD. Avec le décès de Louis Blériot le 2 août 1936, le déclin du site s’amorce. Durant la seconde guerre mondiale  le site est occupé par les allemands et bombardé plusieurs fois en 1944 par les alliés. A l’issue du conflit, le terrain est rendu en piteux état  à la société Blériot-Aéronautique. L’activité cesse en 1966 et c’est en 1970 que la fermeture définitive intervient.

Les vestiges de la porte monumentale sont tout ce qui reste de ce passé exceptionnel et sa restauration vise donc à redonner au site toute sa valeur patrimoniale

Allée qui mène de l’entrée principale au siége/hotel de l’aéroparc
(collection privée Toni Giacoia)

Sources des informations :


Biplan Voisin « Jean-Paul » d’André Bellot

Voisin type 1909 de André Belllot (collection privée Jacques Hémet)

Jacques Hémet nous fait de nouveau partager très aimablement une photo de sa  collection personnelle. On peut y voir un avion Voisin type 1909 marqué « Jean Paul », les ailes et la queue cellulaires assurait une bonne stabilité latérale.

Mais à qui appartenait cet avion, où et en quelles circonstances cette photo a été prise ? Posant quelques questions sur aéroforum, Didier Lecoq,  Gilbert Neel et Thierry Matra m’apportèrent des réponses précises et je les en remercie. En particulier une carte postale de 1910 que j’ai pu acheter chez Delcampe.  Celle-ci représente la même scène avec cette légende : « Niort- Semaine d’Aviation mars 1910 – biplan Voisin – A droite les aviateurs Noël et Bellot ».

Niort- Semaine d’Aviation (Mars 1910) – Biplan Voisin- A droite les aviateurs Noël et Bellot (collection privée Xavier Cotton)

Un terrain d’aviation fut inauguré dès le début 1910 à Niort-Souché qui fut réellement ouvert avec la Semaine d’Aviation qui se tint du 27 mars au 3 avril 1910. Six aéroplanes furent engagés à Niort dont trois Blériot XI (celui d’André Noël, le « Scarabé » de Jacques de Lesseps et « l’Alouette » de Guillaume Busson), deux Voisin (« Jean Paul » d’André Bellot « Rédacteur sportif au Matin » et celui de Florentin Champel) et une Demoiselle « santos Dumont »pilotée par Charles Terres Weymann  franco-américain né à Port-au-Prince où son père était ambassadeur des Etats-Unis, il sera vainqueur de la coupe Gordon Bennett 1911 et du concours militaire de Reims d’octobre-novembre 1911.  Les spectateurs furent très impressionnés car la plupart d’entre eux n’avaient encore jamais d’avions en vol. A cette occasion André Noël battit le record d’altitude en montant à 450 m, il survola Niort et les tours de sa cathédrale, à son retour il fut porté triomphalement par les spectateurs enthousiastes

A noter que parmi les cinq pilotes suivants, seul Jacques de Lesseps était officiellement breveté à l’occasion de cette semaine d’aviation de Niort :
Jacques de Lesseps brevet n°27 du 6 janvier 1910
Florentin Champel brevet n°94 du 10 juin 1910
André Noel brevet n°122 du 21 juin 1910
Guillaume Busson brevet n°121 du 21 juin 1910
André Bellot brevet n° 317 du 7 décembre 1910

Deux Blériot XI « Scarabée » de Jacques de Lesseps et « l’Alouette de Guillaume Busson à la semaine D’aviation de Niort en 1910 (collection privée Didier Lecoq)

Quant à l’inscription « Jean-Paul » sur la dérive du Voisin d’André Bellot, selon Thierry Matra il y a deux hypothèses possibles : « Les frères Voisin ont été les premiers à pratiquer le sponsoring dans le domaine de l’aviation. A savoir que l’un des facteurs de satisfaction de l’acheteur était qu’il puisse apposer son nom ou « un nom » sur l’appareil tout en faisant abstraction de celui du constructeur. A une époque où il était important pour certains de montrer son nom sur le nec plus ultra de la « conquête de l’air », c’était une manière de flatter l’ego de certains. On voit ainsi certains pilotes qui débaptisent l’appareil qu’ils viennent d’acheter et le rebaptise à leur façon comme pour le britannique Wolseley ou encore Louis Paulhan qui appelle ses différents Voisin Octavie. il y eu également plusieurs cas où le nom porté était celui du généreux sponsor qui ne pilotait pas mais faisait le bonheur du ou des pilotes à qui il confiait le bien précieux porteur de son nom. Je pense que c’est de ce côté qu’il faut chercher concernant « Jean-Paul » et les pilotes Noël et Bellot. Trouvez qui l’a financé et vous aurez très certainement la réponse.
 Mais « Jean-Paul » peut tout aussi bien être le prénom de son fils, ou de son père ou d’un mécène. Les 2 premiers clients de Voisin qui étaient quasiment des intimes au moins au début étaient Delagrange et Henri Farman, ils furent autorisés à mettre leur nom sur l’appareil. Une formule qui fut reprise par la suite et qui permis de vendre un certain nombre d’appareils commandités par des personnages fortunés, les frères Voisin se pliant également aux demandes souvent bizarres de leurs clients et réalisaient des modifications qu’ils savaient condamner l’appareil à ne pas voler, mais le client était satisfait et avoir un aéroplane portant son nom  remisé dans son château faisait très chic. Le 1er Goupy triplan fut également construit de la sorte par les frères Voisin, il porte le nom de Goupy. Pour Paulhan et son Octavie (ou plutôt ses Octavie) je n’en connais pas l’origine mais certainement le prénom de quelqu’un de cher. J’ai échangé par lettres voici plus de dix ans avec une Octavie belge qui devait son prénom au Voisin de Paulhan. Son père étant un fan du pionnier, après avoir assisté au meeting de Spa 1909 et/ou Braine le comte 1910, il donna le nom de son appareil à sa fille, la boucle était bouclée ! Peut-être que le Voisin de Bellot a donné son prénom à quelques bambins ! « 


Sources des informations :


L’Airbus A400M en essai sur piste en Herbe à Chalons-Écury

A400M immatriculé EC-406 en démonstration au salon du Bourget 2015 ©Xavier Cotton

Dès le 7 septembre et pour une durée de 4 semaines pendant trois à quatre heures par jour, l’Airbus A400M devrait venir  faire des tours de piste sur l’aérodrome d’Écury-sur-Coole (Marne) pour des essais sur piste en herbe. La piste en herbe de l’aérodrome d’Écury-sur-Coole, qui est aussi la plus longue de France avec une longueur de 1500 mètres (Carte VAC de LFQK).
Un accord entre Airbus, le ministère de la Défense et la commune devrait être signé dans les prochains jours permettant le début des assais.
Durant les trois dernières semaines, le terrain de l’aérodrome a été tassé par des engins de l’armée afin d’être compacté, et prêt à accueillir l’avion qui peut aller d’une masse à vide de 90 T à une masse maxi de 137,5 T

 «Ces essais permettront de certifier l’avion pour atterrir et décoller des pistes non préparées», confirme Airbus.
L’occupation du terrain de l’aérodrome, propriété de la commune, fera l’objet d’une indemnisation. Car la venue de l’A400M aura pour conséquence l’immobilisation de l’aéro-club Farman Clément. L’association de vol à voile sera également pénalisée.
L’A400M pourrait, en outre, stationner à Chalons-Vatry la nuit, mais ce point-là n’est pas encore tranché.
 
A l’attention des pilotes survolant la région, il est a noter qu’une Zone Réglementée Temporaire (ZRT) est publiée en supplément à l’AIP

Meeting du Centenaire Agen

Meeting du centenaire
Aéroport d’Agen
23 août 2015

 Dimanche 23 Août, l’aéroclub de l’Agenais réalise un grand meeting aérien le 2015 sur l’aérodrome pour fêter le centenaire de l’aérodrome d’Agen. 

Dimanche 23 Août, l’aéroclub de l’Agenais réalise un grand meeting aérien le 2015 sur l’aérodrome pour fêter le centenaire de l’aérodrome d’Agen.  Cette journée sera l’occasion de pouvoir admirer des avions légendaires qui ont écrit l’histoire de l’aviation.
Le plateau présenté sera très riche et Ivan Hairon commentateur du meeting aérien saura vous enchanter par sa présentation des pilotes et des avions, ainsi que paar les multiples anecdotes qu’il vous racontera.
Au programme vous pourrez voir de la Voltige aérienne en solo (Xtrem Air – XA41 piloté par Kathel Brageot (Boulanger), Pitts Spécial) ou en patrouille (Patrouille Cartouche Doré, Patrouille Yellow), du plus petit bireacteur (MC15R alias Cricri Jet piloté par Dominique BONAIRE) au plus gros des Warbird monomoteur (Skyraider piloté par Christophe BRUNELIERE)
 Vous pourrez voir aussi des avions école d’hier et d’aujourd’hui (Boeing Stearman, Nord 3202, Fouga CM-170 Magister, Diamond DA42), mais aussi des avions historiques et mythiques du plus lent au plus rapide (Morane Saulnier type G, Spitfire,  P51 Mustang, Hawker Sea Fury).

a Patrouille de France vous transportera d’admiration par sa représentation en vol d’un précision ne souffrant aucune erreur. C’est un plaisir chaque fois renouveler de voir leur chorégraphie.

Tarif :
gratuit jusque 12 ans , 10€ ensuite

Pour plus de renseignements :
https://www.agenairshow.fr/
http://www.aeroclubagenais.fr/
http://www.patrouilledefrance.fr/


La Patrouille de France va survoler Perros Guirrec les 21 et 22 août

La Patrouille de France ©Xavier Cotton
Pour la 33e fois la Patrouille de France va présenter son prestigieux show aérien à Perros-Guirec, les 21 et 22 août. Un nouveau rendez-vous exceptionnel avec la Cité des hortensias qui est la marque d’une relation privilégiée.
L’édition 2015 aura une saveur particulière. En effet Ploumanac’h, village emblématique de la commune de Perros-Guirec, a été élu Village préféré des Français. Un cadre magnifique que les pilotes connaissent bien et qu’ils auront à nouveau plaisir à survoler.
Le 21 août sera consacré à l’entraînement de la Patrouille (15 h 15). Après l’entraînement, les pilotes viendront rencontrer leur public, au car-podium devant la plage de Trestraou (17 h). Un moment toujours chaleureux et amical.
Et le 22 août, les Alphajets de la Patrouille de France passeront au-dessus des bateaux des 24 h de la voile, pour saluer le départ (15 h) de cette épreuve qui se dispute dans la commune voisine de Trégastel.
Le show qui suivra (15 h – 15 h 30) promet d’être inoubliable. Comme à chaque fois à Perros-Guirec, la Patrouille de France vient pour impressionner et enchanter.

À consulter : le site internet de la Patrouille de France

Les meilleurs endroits pour assister au spectacle de la patrouille de France


De Visu 2015 : Aeroport de Paris-Le Bourget

Du 27 juin au 21 septembre 2015, le Département de la Seine-Saint-Denis organise comme chaque été un jeu-concours afin de faire découvrir le patrimoine du Département. 
Pour sa 7e édition, De Visu propose de partir à la découverte du patrimoine autour de l’aéroport de Paris-Le Bourget, le plus ancien de France.

Issu d’un aérodrome militaire, l’aéroport du Bourget a vu se développer l’aviation civile dans l’entre-deux-guerres. La création d’Air France et la construction de l’aérogare dans les années 1930 concrétise cette évolution. L’histoire de l’aéroport est aussi celle des exploits de l’aviation, notamment liés à la traversée de l’Atlantique. Reconverti après la création d’Orly et Roissy, Le Bourget est aujourd’hui le premier aéroport d’affaires en Europe.

Au-delà des limites de l’aéroport, cette riche histoire a profondément marqué les communes environnantes. Dès l’entre-deux-guerres, l’afflux de nouveaux habitants a suscité la construction de logements et d’équipements, dont l’architecture fait souvent écho à la modernité de l’industrie aéronautique. Un patrimoine riche et divers que les participants à De Visu sont invités à découvrir en jouant et en participant des jeux de pistes autour de l’aéroport et des visites organisées.

Trois jeux de pistes sont proposés, les parcours de 2 heures environ seront composés d’énigmes à résoudre. Seul le point de départ est donné, les joueurs (en groupe ou en individuel) doivent ensuite observer, répondre aux questions pour trouver leur chemin. Accompagnés d’un animateur qui racontera des histoires, ouvrira des portes, sans donner les réponses.

 Pour connaître le point de départ de chacun de ces parcours ainsi que les visites organisées visitez le site tourisme de Seine-Saint-Denis : http://www.tourisme93.com/document.php?pagendx=2708


Exposition à la Galerie Vitesse

EXPOSITION à la GALERIE VITESSE
DU 17 septembre au 15 octobre 2015
48 rue de Berri 75008 Paris

Crée en 1987 par Isabelle Nicolosi, la Galerie Vitesse présente des œuvres inspirées des sports mécaniques : automobile, aviation, nautisme.
Peintures, sculptures, lithographies, affiches et objets rares sont autant de témoignages de l’ intérêt et du pouvoir évocateur de ce sujet.
Les artistes du début du vingtième siècle voisinent avec nos contemporains. L’unicité du thème a permis le rapprochement d’artistes venus de différents pays, s’exprimant à travers des techniques et des styles très variés.
Outre une exposition de groupe permanente dont fait partie  LUCIO PERINOTTO peintre de l’air (http://www.lucioperinotto.com), la Galerie Vitesse organise plusieurs fois par an des expositions personnelles à certains de ses artistes.
Une rentrée joyeuse est prévue avec les artistes de la Galerie Vitesse (http://www.lucioperinotto.com) qui vous présenteront leurs œuvres les plus récentes.

Breguet deux ponts d’Air France ©Lucio Perinotto

 LUCIO PERINOTTO a travaillé sur de petits formats pour faire vibrer les avions d’après guerre qu’il affectionne tant (des Constellation bien sûr, des Breguet 2 ponts, des DC3 …)

©Benoît Montet
BENOÎT MONTET propose une belle toile représentant un concours d’élégance : une superbe jaguar au premier plan, l’effervescence du concours à l’arrière plan (voitures exposées, personnages). Autre registre : une toile montrant un parking des années soixante : DS, Dyna Panhard, Simca s’y côtoient.
©Benoît Montet
JEAN MARC CHAILLET demeure passionné par la Porsche qu’il décline en teintes vives, à la gouache.
JEAN JACQUES MAR présente sa dernière sculpture jouant dans la lumière , une Ferrari 156 F1 de 1961 (celle de Phil Hill), en métal, acrylique coulée et sablée, peinture.
©Emmanuel Zurini

EMMANUEL ZURINI expose une somptueuse sculpture en bronze patiné, “D Type Jaguar”, ainsi que “Road and Track”, inspirée de l’Hispano.

©Vautrin
VAUTRIN nous entraîne en Californie : un motel, une Cadillac 1953 garée devant, ou bien, sujet d’une autre toile : deux Pontiac devant le Golden Gate.

©Corinne Raynal
CORINE RAYNAL exerce aujourd’hui deux métiers avec passion, celui de peintre et celui de professeur de peinture. Pour sa recherche personnelle, ses sujets sont avant tout poétiques , elle aime trouver dans ses toiles, un mélange intimiste ou se croisent perspectives et solitude, car peu de personnages.Préférant la matité à la brillance sur ses tableaux, un doux mélange à base de chaux et de pigments lui confèrent un bon support pour commencer sa technique à l huile.

Séduite par les Ferrari et la course automobile GIO nous dévoile ses toiles superbement composées.

Galerie Vitesse
48 rue de Berri
75008 Paris
Tel : +  33 (0) 142 25 48 13
galerievitesse@gmail.com
www.galerievitesse.com
www.lucioperinotto.com


ABCD’AIR DE LA CHASSE EMBARQUÉE

ABCD’AIR DE LA CHASSE EMBARQUÉE
Philippe NÔTRE – Stéphane LE HIR
Préface du Capitaine de vaisseau Jean de Larivière
Composante fascinante indispensable à toute grande marine moderne, l’aviation  embarquée sur  porte-avions s’est, au  fil  des  années,  construit  une réputation auprès  du  grand  public.  Illustré  par  de  nombreuses photographies,  ce  livre  tire  son  originalité  du  dictionnaire  de  l’aviation  navale  agrémenté  par  des  encadrés thématiques  qui  en  font  une  véritable  mine  de  renseignements  pour  tous  ceux  que  l’aviation  embarquée intéresse. L’ouvrage réalisé par Philippe Nôtre et Stéphane Le Hir décrit l’engagement quotidien de ces marins des airs, pilotes, mécaniciens ou personnels techniques. Il fait aussi découvrir au lecteur le professionnalisme des militaires de la Marine nationale passionnés par l’aviation et le monde maritime.


Les Auteurs :

Philippe Nôtre, fondateur et rédacteur en chef du média d’actualité Focus Défense se  consacre depuis plus de vingt ans aux forces armées, et plus particulièrement à l’aviation de combat et à la marine militaire. Reporter-photographe, il a effectué de nombreux reportages en France et à l’étranger. Sa bibliographie compte plus d’une centaine d’articles publiés dans la presse spécialisée de défense française et étrangère. Il est aussi l’auteur de plusieurs hors-série sur l’histoire militaire et de l’ouvrage ABCD’air de l’aviation de combat (Éditions Privat, 2013) avec Olivier Guilmont.


Titulaire de 2 700 heures de vol sur avion militaire dont 1 530 sur Super Etendard et 1 170 sur Rafale Marine, Stéphane Le Hir, aujourd’hui retiré dans la vie civile, bénéficie d’une longue expérience dans l’aéronavale avec 741 appontages, dont 202 de nuit sur les porte-avions Foch et Charles de Gaulle. Entré dans la Marine en 1993 comme officier sous contrat, il est affecté à la flottille 11F en 1997. Il participe aux opérations extérieures au Kosovo en 1999, en Afghanistan en 2001. En 2005, il passe sur Rafale à la flottille 12F et  fait tous les standards de Rafale F1, F2 et F3. Il devient ainsi l’un des premiers chefs de patrouille « swing rôle » et participe aux opérations en Afghanistan en 2006, 2007, 2010 et en Libye en 2011. Il cumule plus d’une centaine de missions de guerre et est Tricot bleu en 2010 et 2011.

Titre : ABCD’AIR DE LA CHASSE EMBARQUÉE
Auteurs : Philippe NÔTRE – Stéphane LE HIR
Éditeur :  Éditions Privat
Collection : Aviation  

15 x 24 cm, 240 p, broché
21 euros
ISBN : 978-2-7089-9258-0

Meeting d’Epernay 2015

Quelques avions présents au meeting d'Epernay 2015 ©Xavier Cotton

Quelques avions présents au meeting d’Epernay 2015 ©Xavier Cotton

En clôture de  la semaine du Championnat de France de voltige aérienne qui venait de s’y dérouler,  un meeting  gratuit a eu lieu le dimanche sur le terrain d’Epernay-Plivot pour fêter les 70 ans des « Ailes Sparnaciennes ». L’affiche était bien discrète sur le plateau prévu pour le meeting et pourtant l’horaire prévu pour le show allant de 14h00 à 18h00, il fallait qu’il qu’il y ait quelques avions. La proximité du lieu par rapport à Reims et la météo d’un CAVOK absolu, c’est à dire ciel bleu uniforme, je me suis décidé à y aller jeter un œil afin de rapporter quelque photos souvenirs.

Ivan Hairon devant le P51 Mustang « Nooky Booky IV » ©Liliane Cotton

Ivan Hairon, le commentateur du meeting était déjà un gage de qualité. Pilote  d’aéroclub à l’Aéroclub de Bernay dans l’Eure, patrie aéronautique d’Auguste Mudry, Ivan Hairon a gravi tous les échelons jusqu’à devenir pilote de ligne sur Embraer 190 chez HOP. Depuis, sa passion pour l’aviation n’a pas baissé d’un cran, c’est pourquoi depuis 1998, il prend plaisir à commenter une dizaine de meeting aérien par an enrichissant les présentations en vol d’anecdotes sur chacun des avions ou patrouilles présentées, sur les pilotes ou nous expliquant comment un avion se pilote. Un bon commentateur accompagné d’une bonne sono  dynamise un meeting, faisant naître dans la tête de chacun des rêves d’évasion aérienne, il est une clé importante du succès d’un meeting aérien. Cette année vous pourrez encore avoir le plaisir de l’écouter au meeting d’Agen, des Mureaux, de Lens ou d’Haguenau.

les « Nounours pilotes » ©Xavier Cotton

Malgré la chaleur caniculaire les spectateurs étaient au rendez-vous, y compris les « nounours pilotes » pour  voir des avions de collection, de la voltige aérienne en avion ou en planeur, le DC3 aux couleurs d’Air France, des biplans Boeing Stearman, des Warbirds North American T6, ADN4 Skyraider et P51 Mustang et pour conclure la patrouille Sparflex sur L39 Albatros venue en voisine puisque basée à Reims-Prunay
Avoir ci-dessous quelques photos de ce magnifique spectacle, pour voir beaucoup plus de photos de ce meeting allez voir l’album que j’ai déposé sur Flickr : 2015 Meeting Epernay

Boeing PT17 Stearman F-AZUD  basé à Reims-Prunay ©Xavier Cotton

Boeing PT17 N4561N ©Xavier Cotton

Boeing PT17 F-AZUD piloté par François Forget et Boeing PT17 N4561N piloté par Francis Pelletier ©Xavier Cotton

DC3 F-AZTE  de France DC3 ©Xavier Cotton

DC3 F-AZTE  de France DC3 ©Xavier Cotton

SU26 HA-HUR ©Xavier Cotton

ADN4 Skyraider F-AZFN ©Xavier Cotton

T6 F-AZSC basé à Epernay ©Xavier Cotton

Marc » Léon » Mathis pilote du P51 Mustang F-AZSB ©Xavier Cotton

P51 Mustang « Nooky Booky IV » F-AZSB ©Xavier Cotton

Patrouille Sparflex L39 Albatros LX-MIK et LX-STN ©Xavier Cotton

L39 Albatros LX-STN piloté par Aymeric de Valence ©Xavier Cotton

Patrouille Sparflex ,présentée par Aymeric de Valence et Michel Soutiran ©Xavier Cotton

 


Fermeture d’Auxerre-Branches

Dornier 328 OE-LIR de Welcome Air à Auxerre-Branches ©Xavier Cotton
Lundi 21 juillet, la  Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne estimant que les conditions de sécurité ne sont plus réunies pour accueillir des aéronefs a décidé la fermeture de la piste de l’aéroport. Un NOTAM était aussitôt publié restreignant l’activité aux aéronefs basés à Auxerre-Branches ainsi qu’aux services d’urgence.
Les conditions de sécurité d’une piste sont connues par un indice, si celui est en dessous de 30, on considère que celle-ci présente un risque important pour la sécurité, hors cet indice qui était de 88 de 2000, est descendu à 66 en 2008 puis à 34 en 2014.

Des travaux indispensables à la réfection de la piste ont été décidés en octobre 2014, pour un montant estimé à 1,8 millions d’euros, qui devaient débuter le 15 juillet dernier. Or le Syndicat mixte, propriétaire de la plateforme crée en 1973,  a décidé de reporter les travaux au 15 septembre en raison du fait que les financements prévus par les assemblées départementales et régionales ne seront votés respectivement que les 11 et 14 septembre.
Les dix entreprises, qui emploient une trentaine de salariés au total, basées sur l’aérodrome ont reçu l’information de cette fermeture comme un coup de tonnerre.  « le site sera fermé tant que nous n’aurons pas la preuve que l’indice de sécurité de la piste permet une reprise de l’activité a fait savoir Sébastien Vallet, le directeur de la CCI de l’Yonne  regrettant la gêne occasionnée pour les entreprises basées. Le syndicat mixte de l’aérodrome espère pouvoir apporter cette preuve début août, un nouveau diagnostique de l’état de la piste devant être effectué le 4 août dont les résultats seront connus le 8 août.
Par ailleurs,  la CCI de l’Yonne a fait savoir qu’elle ne répondra pas à la consultation en vue de la future délégation de service public débutera en février 2016, autrement dit la plateforme d’Auxerre-Branche devra se trouver un autre gestionnaire. La société SNC-Lavalin et actuellement le seul candidat connu mais n’a pas encore fait véritablement d’offre de reprise voulant prendre le soin d’analyser le chaire des charges. Le groupe canadien SNC-Lavallin gère déjà dix-sept aérodromes français (Dijon, Chalon-sur-Saône, Paris-Vatry, Le Havre, Mayotte, Saint-Martin-Grand-Case, Tarbes, Cherbourg, Angoulême, Rouen, Tours, Toulouse-Francazal, Vannes, Nîmes, Reims-Prunay, Troyes, Annecy).