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Catherine Maunoury tutoie les nuages

Catherine Maunoury double championne du monde de voltige (collection personnelle Catherine Maunoury)

Catherine Maunoury est imprégnée très jeune par le monde de l’aviation lorsque son père médecin et pilote l’emmène voler dès l’age de 8 ans, puis elle apprend à piloter sur Jodel 112, est lâchée solo à 15 ans, age minimum requis et obtient son brevet de pilote à l’age de 17 ans devenant alors la plus jeune pilote de France.

Titulaire d’une maitrise de philosophie, elle rentre à Air France en 1978 comme hôtesse de l’air, qu’elle décidera de quitter pour s’occuper de son club et du Musée de l’Air et de l’Espace.

Catherine Maunoury et son Extra 300LP F-HCSA à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

Coté pilotage, Catherine s’oriente alors vers la voltige aérienne et progresse très vite jusqu’ à être sélectionnée en équipe de France. Sous la direction de son entraîneur national, Claude Bessière dit « Coco », elle remporte dix titres de championne de France entre 1980 et 1999 et deux de championne du monde à douze ans d’intervalle en 1988 et 2000, alors que les avions ont énormément évolué dans leur maniabilité ouvrant la porte à de nouvelles figures.

Elle crée en 1993 à Chartres son propre club de voltige, le Centre Passion Catherine Maunoury (C.P.C.M.) dont Nicolas Ivanoff s’occupera pendant dix ans comme instructeur.

En 2000 Catherine Maunoury se retire de la compétition et se consacre alors aux meetings aériens .

Son époux, Dominique Maunoury, architecte, peintre officiel de l’air et de l’espace et pilote de voltige décède en 2001.

Le 10 août 2010, elle est nommée directrice du Musée de l’Air et de l’Espace, devenant ainsi la première femme à occuper cette fonction.

Le 30 mars 2016, Catherine Maunoury est la première femme élue à la présidence du Conseil d’administration de L’Aéro-Club de France. Le 28 février 2017, elle quitte la direction du musée de l’Air et de l’Espace après son second mandat et devient ambassadrice du musée.

Catherine Maunoury et Aude Lemordant lors de Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Lors des meetings, on peut voir Catherine Maunoury faire une présentation de voltige aérienne en duo avec Aude Lemordant, elle même triple championne du monde de voltige aérienne (2013,2015 et 2019) et parfois à 4 ou 5 avions avec la patrouille « Carnet de Vol » ou la patrouille  » Les sales gosses » (Nicolas Ivanoff en plus).

Aude Lemordant et Catherine Maunoury se préparent pour leur vol en duo lors du meeting Paris Air Legend 2019 ©Liliane Cotton

Laura Brunet et Philip Dupuis (Tandem-images) sont en train de réaliser FR3 Centre-Val de Loire, un documentaire de 52 minutes sur la vie de Catherine Maunoury : « Danse avec les nuages ». La sortie est prévue pour janvier 2020 sur FR3 Centre-Val de Loire,

Même au sol, Aude Lemordant et Catherine Maunoury donnent l’impression de répéter leur chorégraphie en symétrie. Meeting Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Ses distinctions

  • Prix Icare
  • Médaille de l’Aéronautique
  • Médaille de vermeil de l’académie de l’Air et de l’Espace
  • Commandeur de l’Ordre national du Mérite
  • Officier de la Légion d’Honneur
  • Chevalier des Arts et Lettres

Liens :


Vol en Boeing Stearman au dessus du bassin d’Arcachon

Bassin d’Arcachon ©Antoine Chabbert

Survoler le bassin d’ Arcachon par un ciel azur, parsemé de jolis cumulus blancs, le tout dans un avion historique dont le moteur ronronne à la perfection,  n’est ce pas un joli rêve pour tout pilote ?

Même si vous n’êtes pas pilote, mais que vous avez quelque intérêt pour les belles machines, le survol de ce site extraordinaire vous laissera des souvenirs inoubliables. Alors si ce vol à bord d’un mythique Boeing Stearman PT-17 de 1940 vous fait rêver, n’hésitez à vous l’offrir !

Vous trouverez les disponibilités et les tarifs pour faire un vol sur le site By Plane

Les hangars avions de l’aérodrome d’Andernos ©Xavier Cotton
Antoine donne ses consignes ©Liliane Cotton

Le grand jour de ce vol est arrivé. Vous voulez être serein, mais vous ne pouvez vous empêcher d’y penser depuis la veille au soir.

Bien sûr vous arrivez au terrain au moins une heure avant le rendez-vous donné – si ce n’est plus –  tellement vous êtes impatient de voir ce biplan jaune et bleu et de vous imprégner de l’ambiance du terrain.

Alors que vous êtes appuyé contre la barrière, limitant l’accès du parking avion aux seuls usagers, un pilote en combinaison, le foulard blanc noué autour du cou, semble s’avancer vers vous. Son allure pourrait vous faire penser qu’il a croisé le petit Prince dans le désert.

Il faut dire qu’Antoine Chabbert a reçu en héritage familiale cette passion pour le monde de l’aviation, son histoire et ses belles machines. Son grand-père volait pour l’Aéropostale et Bernard,  son père, est journaliste aéronautique et présentateur de meeting aérien. Le soir, ce dernier devait certainement bercer Antoine de sa voix chaude en lui contant des histoires de l’aviation comme celle d’Amelia Earhart qui tenta en 1937 le tour du monde en solitaire à bord d’un Lockheed 12A Electra.

Après vous avoir fait enfiler un blouson de cuir et fait monter en place avant du Stearman, Antoine vous donne les dernières consignes de sécurité avant le vol en particulier comment  évacuer de l’avion en cas d’urgence sous son ordre, exactement comme c’est fait  dans un avion de ligne avant son départ. Et puis, une fois le casque de cuir sur la tête, les écouteurs sur les oreilles et la « check-list avant mise en route » effectuée, Antoine appui sur le démarreur et, après quelques nuages de fumée blanche, le moteur – Continental R670 de 7 cylindres en étoile – tourne comme une horloge prêt à  délivrer ses 220 CV .

Boeing Stearman PT-17 F-HAME ©Liliane Cotton
Boeing Stearman PT-17 F-HAME ©Liliane Cotton

Après avoir remonté le taxiway qui mène au seuil de piste 31 et s’être assuré qu’il n’y a personne en finale, l’avion pénètre sur la piste et s’aligne sur l’axe. Antoine effectue la « checklist avant décollage », puis met les gaz progressivement, de manière à bien maitriser l’accélération du biplan. Quand la vitesse est suffisante pour que la gouverne de profondeur soit soufflée, le pilote pousse le manche en avant de façon à soulager la roulette de queue, le Boeing Stearman se trouve alors  en « ligne de vol »,  puis atteignant les 60 nœuds, Antoine décolle l’avion et vire par la droite pour revenir vers Biganos au fond du bassin d’Arcachon.

 

Le banc d’Arguin ©Antoine Chabbert

Pendant le vol, Antoine  ne se lasse pas de me raconter ce pays qu’il aime, me montrant les parcs à huitres entre Lanton et Audenge, puis Arcachon et son port de plaisance,

Ensuite, avec l’autorisation des militaires, nous mettons le cap sur le banc d’Arguin, qui protège l’entrée du bassin d’Arcachon, en respectant  l’altitude maximum autorisée de 1000 pieds. Ce qui nous convient très bien pour survoler cet endroit magique.

Il me raconte comment un entrepreneur en bâtiment du Cap Ferret paye de ses propres deniers la construction d’une digue de sable pour protéger sa propriété de l’érosion naturelle de cette langue de terre.

Faisant un virage serré, Il me montre l’Ile aux Oiseaux et ses cabanes « tchanquées » (construites sur pilotis) situés au milieu du bassin.

Le banc d’Arguin ©Antoine Chabbert
Autoportrait ©Antoine Chabbert

De retour vers Andernos, Antoine me demande si je suis toujours d’accord pour faire un peu de voltige aérienne. Ma réponse enthousiaste ne lui laisse aucun doute !

Il enchaîne aussitôt une série de figures classiques de la voltige aérienne :

  • Un « huit paresseux » ou « lazy eight » ; la figure ressemble à celle d’un élastique plat que vous repliez en forme de 8  et dont vous remontez les extrémités.
  • Une « boucle » : l’avion évolue dans le plan vertical
  • Un « renversement » qui consiste à faire monter l’avion à la verticale jusqu’à avoir une vitesse quasiment nulle, le faire virer sur l’aile en bottant le palonnier, puis redescendre à la verticale (sans dépasser la vitesse maximum autorisée pour l’avion).
  • un « tonneau barriqué » : l’avion tourne sur lui-même autour d’un axe, comme s’il dessinait un pas de vis.

Voici une vidéo de cet enchaînement des 4 figures :

Cette vidéo est un extrait de celle enregistrée durant tout le vol par une caméra d’action fixée sur le hauban. Grâce à ce film offert à la fin du vol, vous pourrez revivre toutes vos sensations et les faire partager à votre entourage.

Après démonstration de la maniabilité de cet avion d’age vénérable et de l’habileté au pilotage d’Antoine, nous retournons vers le terrain d’Andernos,  finalisant ce vol magnifique par un « kiss landing ».

Merci Antoine, pour ce vol qui me laissera des souvenirs inoubliables !

Retour au bercail ©Liliane Cotton

Pour plus d’informations visitez le site by Plane Fly with us : http://stearman-passion.blogspot.com/


Prendre des photos en meeting

Les L39 Albatros (LX-STN et LX-MIK) de la patrouille Sparflex au meeting d’Epernay en juin 2015 ©Xavier Cotton

I Les meetings aériens en France

Pour des raisons évidentes de sécurité en rapport avec le déplacement des avions, l’espace réservé à l’accès public est limité par des barrières métalliques. De l’autre coté de ces barrières, c’est le monde de l’aviation, qui s’anime pour vous offrir à chaque fois le plus beau des spectacles aériens. Ce monde de l’aviation est constitué par, le directeur des vols, les contrôleurs aériens, les organisateur, les bénévoles, le commentateur, les pilotes, les mécanos, éventuellement les sponsors,… qui ont tous eu un briefing de sécurité la matin même du meeting et portent un badge prouvant qu’il sont accrédités pour aller au-delà des barrières.

Meeting de la Ferté-Alais 2015, grâces aux buttes de terre qui ont étés aménagées les spectateurs peuvent s’aligner sur plusieurs rangées sans se gêner ©Xavier Cotton

II Quelques conseils généraux

l’arrivée au terrain :

Pour être bien placé au premier rang, contre les barrières comme ici lors du meeting de Troyes 2014, il faut vraiment arriver, même si le meeting ne commence qu’à 14h00 © Liliane Cotton

Sachant qu’un meeting dure entre 4 et 5h00 de présentation en vol sans entracte, soyez prévoyants et  prenez avec vous :

  • Des sièges pliants pour se reposer un peu
  • De quoi vous alimenter pour éviter les petits creux et surtout des petites bouteilles d’eau pour vous hydrater
  • Un couvre-chef et de la protection solaire pour vous protéger du soleil.
  • Vos lunettes de soleil pour protéger vos yeux, même par temps gris car les UV passent quand même. Il faut savoir protéger ses yeux quand on regarde le ciel tout une après-midi.
  • Des  bouchons d’oreille lors des démonstrations d’avions de chasse  tel que le Rafale ou le Mirage 2000 surtout si vous avez des enfants en bas-age avec vous.
  • Un caddy à roulettes  bien pratique pour transporter tout le matériel
Hawker Sea Fury FB MK11 (F-AZXJ) au meeting de La Ferté-Alais de 2015 ©Xavier Cotton

 Le départ

Comme je vous l’ai indiqué précédemment lors d’une belle journée ensoleillée, le nombre de spectateurs peut atteindre les 20 000. Alors prenez votre temps pour quitter le terrain car le parking mettra souvent plus une heure à se vider. Vous pourrez alors circuler tranquillement sur le terrain et prendre au décollage sans être gêné, les avions  qui rentrent vers leur terrain avec en plus une lumière rasante.

Recherche d’un peu d’ombre lors du meeting de La Ferté-Alais 2015 ©Xavier Cotton

III Le matériel photo

Quelques conseils concernant les accessoires

  • Pensez à prendre suffisamment de cartes mémoires vierges, car une carte peut toujours se bloquer l’évènement est généralement unique.
  • Pensez aussi à charger les batteries (!) , particulièrement si le meeting a lieu un jour où il fait froid, les batteries tenant alors moins longtemps la charge.
  • Remarque, si on prend beaucoup de photos, l’appareil peut se bloquer au niveau du logiciel interne, dans ce cas il ne faut pas hésiter à l’arrêter, enlever la batterie pendant 30 secondes, la remettre et rallumer l’appareil. Tout devrai être rentré dans l’ordre
  • Quand le paramétrage de votre appareil photo le permet réglez le dépoussiérage automatique du capteur sur « on » au démarrage et à l’arrêt de l’appareil pour éviter les taches très visibles sur ciel clair.
  • Et donc arrêtez et redémarrez l’appareil photo de temps en temps pour enlever les poussières du capteur.
  • Un monopod peut être utile pour les avions au roulage si on veut abaisser la vitesse de prise de vue
A la fin du meeting, il faut encore pouvoir le tenir dans cette position ! meeting de Reims 2009 ©Liliane Cotton

Quel matériel photo faut il choisir ?

  • Quelque soit le matériel photo dont vous disposez, il y a toujours des photos à faire.
  • Quand on a le choix, préférez les zoom aux focales fixes :

– un 18-70 mm pour les photos d’ambiance au sol et au parking avion

– un 70-300 pour les photos au roulage, au décollage et surtout en vol.

  • Vous verrez souvent les « spotters » avec des focales fixes 500 mm, mais aussi avec un second boitier et des biceps en béton
Tout le monde le nez en l’air à l’occasion du dernier meeting aérien de 2009 sur la BA112 de Reims ©Xavier Cotton
  • Le mode anti-vibration est indispensable pour travailler facilement à main levée. Cela permet d’échapper à la règle dite du « 1 sur la focale « : 200mm =1/200 au minimum et de descendre en dessous de cette valeur recommandée. Il appartient à chacun de déterminer sa vitesse minimale en fonction de son matériel et de ses aptitude.
La « Navette Bretonne » lors du meeting de Verdun 2016 : Cricri MC15E (F-PZTU) piloté par Dominique LOUAPRE monté sur MH-1521 BROUSSARD (F-GDPX) piloté par Robert LAURENT ©Xavier Cotton

Le choix de la focale à utiliser dépend de la taille des avions et de leur distance rapport à vous et de leur vitesse d’évolution.

  • A noter que les avions ont interdiction formelle de survoler le public donc s’ils arrivent face à vous, soit ils montent à la verticale soit il virent serrés au dessus de la piste.
  • La taille des avions peut aller du cricri (le plus petit bimoteur au monde, masse a vide 80Kg/170 Kg max) à  l’A380 le plus gros des avions de transport (73M de long pour 80m de large soit à peu près la surface d’un terrain de foot. Sans compter les vols en Patrouille (Aerostar, Sparflex, Breitling , Patrrouille de France, …….)

IV les réglages conseillés

Balance des Blancs

Soit vous prenez vos photos en RAW et vous savez que cela n’a pas d’importance car on peut le modifier en post traitement. En JPEG seul, réglez la balance des blancs sur « lumières du jour « ou « ciel couvert » selon la météo plutôt qu’en automatique.

Hawker Hunter T68 (HB-RVR) et Hawker Sea Fury FB MK11 (F-AZXJ) Meeting de La Ferté-AlAis 2015 ©Xavier Cotton

Autofocus

Pour les prises de vues en vol, il est judicieux de régler l’autofocus en mode suivi du sujet (3D chez Nikon).  C’est parfaitement adaptée à un sujet très mobile et aux changements rapides de trajectoires (comme le souligne les fumigènes sur la photo ci-dessus).

Diaphragme

Nous allons voir que pour les prises de vue des avions en vol  il faudra plutôt donner la priorité à la vitesse, mais l’ouverture idéale est de 8 ou 11 (en fonction des qualités optique de votre objectif)

Puisque vous visez souvent l’avion en contre jour sur un ciel blanc, très lumineux, il peut être judicieux, de surexposer (+ 1IL).

Sensibilité
Par très beau temps 100 ISO est amplement suffisant, il peut être intéressant de pouvoir monter à 200 ou 400 ISO selon la météo selon les boîtiers en numérique pour gagner en vitesse d’obturation.

Supermarine 389 Spitfire MkXIX F-AZJS meeting de La Ferté-Alais 2015 ©Xavier Cotton

Exposition optimale

  • L’exposition à la lumière peut varier en fonction de l’axe de présentation de l’avion, suivant que sa trajectoire est parallèle ou perpendiculaire à la piste.
  • Elle peut évoluer dans le temps à cause de la Météo variant du ciel laiteux, au ciel bleu avec cumulus blancs ou encore ciel orageux.
  • Dans nos régions les pistes sont souvent orientées Est/Ouest, donc attention au soleil en fin d’après midi
  • Dans pratiquement toutes les situations photographiques, la mesure multi zone se montre très efficace (roulage, atterrissage, décollage avec fond de forêt)
  • N’hésitez toutefois pas à passer en mesure spot  ou encore mieux en mesure spot moyenné pour les avions en vol, : Avion de couleur foncée sur ciel clair ou pour un avion en métal poli qui réfléchit la lumière.
Lockheed L-12 Electra F-AZLL de  Bernard Chabbert piloté par Antoine Chabbert avec Catherine Maunoury en co-piolote au meeting de La Ferté-Alais 2015 © Xavier Cotton

Pourquoi se mettre en priorité vitesse ?

  • Lors d’un meeting aérien, vous verrez les avions dans les différentes phases de vol, au roulage, au décollage, en vol ou à l’atterrissage. Et en ce qui concerne les avion à hélice, la vitesse de rotation celle ci est directement liée au régime moteur donc à la puissance demandée en fonction de la phase de vol, plus lente au roulage,en descente, à l’atterrissage, et plein régime au décollage ou en montée.
  • Ainsi, pour les avions anciens datant de la première guerre mondiale, (Spad, Fokker et autres Caudron) surtout au roulage, la vitesse idéale de prise de vue est au 1/125s. Cependant, un avion pris en vol au 1/125 s risque d’être flou, dans ce cas n’hésitez pas à monter au 1/320s pour les plus vieux avions
  • Concernant les avions de la seconde guerre mondiale, appelés « Warbirds » (Messerschmitt 109, Spitfire, P-51 Mustang, F4U Corsair……), vous pouvez aller jusqu’au 1/250s au sol ou au roulage et monter jusqu’au 1/400s quand ils volent à pleines puissance
  • Le nombre de pales d’hélices est aussi important, sur les premiers avions il n’y a souvent que deux pales. Avec l’augmentation de puissance des moteurs on passe souvent à 3, 4 voire 5 pales, hors à régime moteur et vitesse de prise de vue identique, plus il y a de pales, plus l’hélice semble floue , en effet si une pale est floue sur 90°, 4 pales sont floues sur 360°
  • Pour les jets militaires, il est important au contraire de monter en vitesse entre 1/1000 et 1/2000 s pour être sur de l’immobiliser sur la photo
  • Concernant les hélicoptères c’est plus difficile, car à la différence d’une hélice d’avion dont le régime peut varier selon la phase de vol, le rotor de l’hélicoptère tourne toujours à la même vitesse. En vol il ne faut pas descendre en dessous du 1/125s si on ne veut pas risquer le flou de bouger, Par contre au sol (a condition d’avoir un monopode) vous pouvez descendre au 1/60
  • Les planeurs ne posent aucun problème de vitesse puisqu’ils n’ont pas d’hélice. Par contre ils peuvent voler assez vite donc privilégier plutôt des grandes vitesses

Voici un autre exemple où on peut voir l’intérêt de jouer sur la vitesse de prise de vue :

  • Sur cet avion au roulage, vous souhaitez montrer que l’hélice tourne, mais en même temps vous souhaitez voir très clairement l’écusson, deux choix possibles :
  • Choisir la vitesse 1/400 pour être sûr que l’avion soit net malgré le roulage et avoir une hélice légèrement floue.Mais dans ce cas il faudra prendre plusieurs photos pour être sûr que la pale d’hélice ne soit pas juste devant l’écusson au moment de la photo.L’autre solution, est de régler la vitesse à 1/125s. L’hélice est assez floue pour ne pas gêner la netteté de l’écusson, mais attention au flou de bouger.
Hawker Sea Fury FB MK11 (F-AZXJ) au décollage de La Ferté-Alais lors du meeting de 2015 avec léger effet de filet sur les arbres (1/320s) ©Xavier Cotton

Osez le filé

  • Théoriquement le principe du filé est simple : vous réglez l’appareil photo à une vitesse inférieure ou égale à 1/125,  vous suivez à la visée, l’avion et vous prenez votre photo quand vous le souhaitez. Résultat théorique, l’avion est net, l’hélice floue et le fond d’image flou. La technique du filé nécessite toutefois une bonne dose d’entraînement. L’expérience aidant, vous serez en mesure de réussir les filés à des vitesses de plus en plus basses, et donc des effets de plus en plus bluffants

Quelques généralités et exemples de cadrage

Évitez les cadrages trop lointains dans lesquels l’avion apparaît bien trop petit , Ici le flou est du à la chaleur qui monte du sol. L39 Albatros de la patrouille Sparflex à l’atterrissage à Épernay lors du meeting de 2015 ©Xavier Cotton
La prise de vue 3/4 avant de ce Falcon 50EX (F-HCDD) d’AEROVISION conserve son allure générale. Pour les « spotter » cette prise de vue permet de lire l’immatriculation. Photo prise à l’occasion du meeting de La Ferté-Alais 2015 ©Liliane Cotton
En cas d’avions utilisant des fumigènes, on peut cadrer plus large pour englober la trace et ainsi souligner la trajectoire.de ce Pitts S-2C (G-INDI) lors du meeting de Saint-Quentin 2014 ©Xavier Cotton
En gros plan, on peut couper l’avion et les ailes, conserver cabine et hélice comme sur ce Hawker Hurricane IIa F-AZXR au meeting de La Ferté-Alais 2015 ©Xavier Cotton
Passage à l’anglaise : l’avion est incliné vers le public de façon à voir le pilote et le dessus de l’avion. Pascale Alajouanine à bord de son CAP 232 (F-GRPA) salue le public lors du meeting de Lens 2012. ©Xavier Cotton
Vol dos lors d’une présentation de voltige du Suhkoi SU26 HA-HUR lors du meeting d’Épernay 2015 ©Xavier Cotton
Passage dos lors d’un tonneau du Yakovlev Yak-18T (F-HYAK) lors du meeting de Soissons 2017. ©Xavier Cotton
Autre présentation très classique pour les avions rapides (avion de ligne ou avions de chasse)  passage lent, train sorti en position cabrée afin de maintenir la portance malgré la faible vitesse comme le montre ce Rafale Marine à La Ferté-Alais 2015 ©Xavier Cotton
Avec les vols en patrouille serrée, profitez des illusions d’optique. Patrouille de France ©Xavier Cotton
Ce passage en bloc de 4 avions de la PAF souligne la position de vol non naturelle pour un avion ©Xavier Cotton

Utilité de la prise de vue en rafale

Autre intérêt de la prise de vue en rafale rapide, c’est lors des croisements face au public en vue de faire un triptyque

Quelques photos ratées malgré ces conseils

Quelques idées de photos

Pensez à prendre des photos d’ambiance et éventuellement une petit mise en scène du programme si vous souhaitez faire un diaporama ou un livre souvenir (diapo à Lens). Au-delà des avions en plein vol, traquez systématiquement les « à côtés »… Montrez ce que personne ne pense à regarder. Ne négligez pas la foule, les images d’ambiance, les portraits des pilotes, les mille détails intéressants des avions exposés au sol… Considérez que les évolutions aériennes ne représentent qu’une partie du sujet, surtout quand le temps est gris ! Vous pouvez faireune petit mise en scène du programme si vous souhaitez faire un diaporama ou un livre souvenir.

Des Avions et des Hommes

Mise en scène de tableaux aéronautiques

La Ferté Alais : simulation de l’attaque de Pearl Harbor par les japonais (Tora Tora) le 7 décembre 1941

Des figures incontournables passionnées de l’aviation

Catherine Maunoury et son Extra 300S au meeting « Camp Lucky Stryke » à Saint-Valéry-en-Caux en 1995 d’après diapo ©Xavier Cotton

Catherine Maunoury

10 fois championne de France de voltige aérienne et 2 fois championne du monde en individuel.

Ancienne présidente du Musée de l’Air et de l’Espace

Présidente de l’Aéro-Club de France

Jean Salis à La Ferté -Alais © Xavier Cotton

Jean-Salis

Fils de Jean-Baptiste Salis et président de l’AJBS

Jack Krine à La Ferté-Alais ©Xavier Cotton

Jacques Krine

Ancien pilote de chasse, ancien pilote de la PAF et ancien pilote de ligne

20 000h de vol

Il a volé sur plus de 100 types d’avions différents

Plus de 400 meetings à son actif

Gérard Feldzer à La Ferté-Alais © Xavier Cotton

Gérard Feldzer

Ancien pilote de Ligne,

Ancien président de l’Aéro-Club de France

Ancien président du Musée de l’Air et de L’Espace

Expert en aéronautique pour France Télévision

Bernard Chabbert commente le meeting de La Ferté-Alais ©Xavier Cotton

Bernard Chabbert

Journaliste et commentateur de meeting,

Plus de 1600 h de vol en  tant que pilote sur plus de 250 types d’avion différents.

Ivan Hairon devant le P51 Mustang (F-AZSB) commente le meeting d’Epernay 2015 © Liliane Cotton

Ivan Hairon 

Commentateur de meeting

Pilote chez Hop

Décollage de Soissons à bord du Boeing Stearman (N4561N) ©Xavier Cotton

Conclusion

Espérant que cet article vous a plu et vous sera utile, n’hésitez pas à laisser vos commentaires


Meeting d’Epernay 2015

Quelques avions présents au meeting d'Epernay 2015 ©Xavier Cotton

Quelques avions présents au meeting d’Epernay 2015 ©Xavier Cotton

En clôture de  la semaine du Championnat de France de voltige aérienne qui venait de s’y dérouler,  un meeting  gratuit a eu lieu le dimanche sur le terrain d’Epernay-Plivot pour fêter les 70 ans des « Ailes Sparnaciennes ». L’affiche était bien discrète sur le plateau prévu pour le meeting et pourtant l’horaire prévu pour le show allant de 14h00 à 18h00, il fallait qu’il qu’il y ait quelques avions. La proximité du lieu par rapport à Reims et la météo d’un CAVOK absolu, c’est à dire ciel bleu uniforme, je me suis décidé à y aller jeter un œil afin de rapporter quelque photos souvenirs.

Ivan Hairon devant le P51 Mustang « Nooky Booky IV » ©Liliane Cotton

Ivan Hairon, le commentateur du meeting était déjà un gage de qualité. Pilote  d’aéroclub à l’Aéroclub de Bernay dans l’Eure, patrie aéronautique d’Auguste Mudry, Ivan Hairon a gravi tous les échelons jusqu’à devenir pilote de ligne sur Embraer 190 chez HOP. Depuis, sa passion pour l’aviation n’a pas baissé d’un cran, c’est pourquoi depuis 1998, il prend plaisir à commenter une dizaine de meeting aérien par an enrichissant les présentations en vol d’anecdotes sur chacun des avions ou patrouilles présentées, sur les pilotes ou nous expliquant comment un avion se pilote. Un bon commentateur accompagné d’une bonne sono  dynamise un meeting, faisant naître dans la tête de chacun des rêves d’évasion aérienne, il est une clé importante du succès d’un meeting aérien. Cette année vous pourrez encore avoir le plaisir de l’écouter au meeting d’Agen, des Mureaux, de Lens ou d’Haguenau.

les « Nounours pilotes » ©Xavier Cotton

Malgré la chaleur caniculaire les spectateurs étaient au rendez-vous, y compris les « nounours pilotes » pour  voir des avions de collection, de la voltige aérienne en avion ou en planeur, le DC3 aux couleurs d’Air France, des biplans Boeing Stearman, des Warbirds North American T6, ADN4 Skyraider et P51 Mustang et pour conclure la patrouille Sparflex sur L39 Albatros venue en voisine puisque basée à Reims-Prunay
Avoir ci-dessous quelques photos de ce magnifique spectacle, pour voir beaucoup plus de photos de ce meeting allez voir l’album que j’ai déposé sur Flickr : 2015 Meeting Epernay

Boeing PT17 Stearman F-AZUD  basé à Reims-Prunay ©Xavier Cotton

Boeing PT17 N4561N ©Xavier Cotton

Boeing PT17 F-AZUD piloté par François Forget et Boeing PT17 N4561N piloté par Francis Pelletier ©Xavier Cotton

DC3 F-AZTE  de France DC3 ©Xavier Cotton

DC3 F-AZTE  de France DC3 ©Xavier Cotton

SU26 HA-HUR ©Xavier Cotton

ADN4 Skyraider F-AZFN ©Xavier Cotton

T6 F-AZSC basé à Epernay ©Xavier Cotton

Marc » Léon » Mathis pilote du P51 Mustang F-AZSB ©Xavier Cotton

P51 Mustang « Nooky Booky IV » F-AZSB ©Xavier Cotton

Patrouille Sparflex L39 Albatros LX-MIK et LX-STN ©Xavier Cotton

L39 Albatros LX-STN piloté par Aymeric de Valence ©Xavier Cotton

Patrouille Sparflex ,présentée par Aymeric de Valence et Michel Soutiran ©Xavier Cotton

 


RAFALE 113-IX décoré pour le Tiger Meet 2015

Rafale 113-IX de Saint Dizier décoré pour le Tiger Meet 2015 ©Liliane Cottton
 La NATO Tiger Association est une association qui regroupe des unités de différentes armées de l’air membres de l’OTAN. Pour être membre de cette association l’emblème de l’unité doit représenter un tigre ou un autre félin (panthère, etc.)1, que cette unité soit équipée d’avions ou d’hélicoptères.
Depuis 1960, une rencontre aérienne  est  organisée par la NATO Tiger Association, elle a pour nom le « Tiger Meet ». C’est l’occasion pour les membres de l’association de se retrouver afin de favoriser le partage d’expérience et d’améliorer l’inter-opérabilité en participant à différents exercices en vol, et à des réunions d’échanges. 
Lors de ces rencontres, il est de tradition de décorer une partie des aéronefs avec des motifs rappelant le tigre. Une des récompenses remises à l’issue de chaque « Tiger Meet » est d’ailleurs attribuée à la plus belle décoration
Rafale 113-IX de Saint Dizier décoré pour le Tiger Meet 2015 ©Liliane Cottton

Lors de cette édition 2015, le Rafale 113-IX de l’EC-1/7 Provence (BA113 Saint-Dizier) arborant un tigre vert a obtenu la deuxième place dans la catégorie « esthétique de l’avion ». Les équipages français se sont également distingués en remportant le concours des prestations en vol grâce à leur maîtrise de l’appareil. Les photos ont été prise lors du meeting de La Ferté Alais 2015.

Air 14 à Payerne en Suisse

Air 14 
Payerne 
Suisse
30/31 août et 6/7 septembre 2014 
Afin de fêter dignement le centenaire de l’armée de l’air suisse, mais aussi le 50eme anniversaire de la Patrouille Suisse et le 25eme anniversaire de la « PC7 Team », Les Forces aériennes suisses seront très heureuses de vous accueillir à Payerne pour une présentation exceptionnelle qui se déroulera sur 2 week-end (30/31 aout et 6/7 septembre 2014)  Ce sera, pour elles, le moyen unique de remercier la population pour son soutien au cours de cette période, souvent agitée, même si, aujourd’hui, le ciel européen s’est un peu calmé.
PC7 Team suisse au meeting de Reims (28/06/2009) ©Liliane Cotton
Deux weekends et quatre thèmes : 
Les quatre jours de démonstration auront un thème différent présentant les quatre domaines de compétence de l’aviation militaire à travers leur passé, leur actualité et leur avenir. Le samedi 30 août sera placé sous le signe de la reconnaissance (« The Sky Outwatch« ), premier rôle attribué à l’aviation militaire. La capacité air-sol (« Above the battlefields ») sera le thème du dimanche 31 août. Les combats aériens ayant pris ensuite  une importance capitale, c’est la défense aérienne (« The siprit of Air défense ») qui animera le samedi 6 septembre. Enfin, le transport aérien (« Heavy Métal and Evolution ») sera le thème de la journée de clôture du dimanche 7 septembre. Ces thèmes représentent le fil rouge et chaque journée proposera un programme différent. Néanmoins le spectacle sera aussi assurés par sept démonstrations de formations par jour et un total de 170 avions par weekend.
Parmi les présentations d’exception on pourra noter celle d’un Messerschmitt Me262, du seul et unique C-36, un premier exemplaire d’essais du Bombardier CSéries qui entrera en service auprès de la compagnie Swiss. Le B-17 « Sally B », Un F-86 «Sabre» et un MiG-15. Un B-707 AWACS, un B767 «Tanker» et un C-17. Un F-16 block60  grec. 
Un drone «Harfang» de l’Armée de l’air française devrait filmer en direct le meeting et transmettre les images sur quatre écrans géants. Yves Rossi surnommé « Jetman » sera également présent et volera avec son aile en carbone équipée de 4 réacteurs, les quatre jours avec trois caméras GoPro (deux sur l’aile et une sur le casque) afin de vous faire découvrir sa vision du vol. Le dernier dimanche, une énorme surprise est prévue comme bouquet final d’Air14!!
Vous pouvez télécharger le programme détaillé par weekend sur le site d’AIR14 :
 http://www.air14.ch/internet/air14/fr/home/Programme/vue_ensemble.html

PC7 Team suisse au meeting de Reims (28/06/2009) ©Liliane Cotton

Informations pratiques

Il reste encore des places pour les bénévoles, ceux-ci auront les boissons et repas gratuits et recevront un T-shirt vintage pour chaque jour de présence.
À l’instar de toute autre grande manifestation en Suisse, l’impact le plus important sur l’environnement étant celui provoqué par le déplacement des spectateurs en voitures individuelles, il sera préférable de se déplacer en train pour se rendre à Air14. 75 000 places de parking seront toutefois disponibles avec un bonus à ceux qui  qui pratiquant le covoiturage rempliront leur voiture : le parking gratuit ! 

Afin de faire face à la demande très importante d’hébergement durant le show Air14 à Payerne, Estavayer-le-Lac/Payerne Tourisme fait appel à l’accueil et la générosité de la population broyarde !
Alors que les hôtels et les chambres d’hôtes affichent complet durant les deux week-ends de la manifestation, l’Office du tourisme met à disposition une plateforme d’échanges gratuite afin que logeurs et logés puissent être mis en contact. Tout en sensibilisant sur l’aspect non lucratif de la mise à disposition d’une chambre ou d’une grange, l’Office rappelle également l’importance de la qualité de l’accueil pour l’image de la région.  
Les billets sont disponibles en prévente sur www.air14.ch ou à tous les guichets des gares de Suisse et sur le site de la CFF. En achetant d’avance vos billets, vous gagnerez du temps et de l’argent en économisant jusqu’à 33%.

L’application Air14 est disponible aussi bien pour Apple que pour Androîd :

https://play.google.com/store/apps/details?id=com.swisscom.air14      https://play.google.com/store/apps/details?id=com.swisscom.air14
Source des informations : 
Site Officiel Air14 Payerne : http://www.air14.ch/
Avia News : http://psk.blog.24heures.ch/  

Compagnie Ferroviaire Suisse : http://www.cff.ch/home.html

Beech D17S Staggerwing F-AZJP

Jean-Philippe Chivot à bord de son Beech D17S Staggerwing F-AZJP ©Liliane Cotton

Le 16 septembre  2012 lors du meeting Aérien Franco-Polonais de Lens-Benifontaine, Jean-Philippe Chivot nous à présenté de façon sublime son Beech D17S Staggerwing, le F-AZJP (cn 6738) construit en 1944 et basé depuis plus de 20 ans à Abbeville.

 

Le prototype du Beech 17 « Staggerwing » a volé pour la 1ère fois le 4 novembre 1932, cet avion a été conçu comme étant un biplan rapide et puissant pour se rendre utile aux hommes d’affaires toujours plus pressés . Le beech D17S est un biplan quadriplace en bois et toile à train rentrant dont l’esthétisme soigné lui donne encore fière allure de nos jours. Équipé d’un moteur en étoile Pratt & Whitney R-985  » Wasp Junior » de 450 ch, il croise à environ 250 à 260 km/h à 3500 pieds avec 4 personnes à bord pour une consommation de 80 litres/heure. Il approche à 130 km/h et touche à 75 km/h pour s’arrêter en 350 à 400 m . Le D17S fut construit à 67 exemplaires civils et 412 exemplaires militaires sous la désignation UC-43.

 

Le nom de Staggerwing du Beech 17 qui signifie « Ailes décalées » vient de la disposition très inhabituelle de ses ailes pour un biplan , celle du haut étant plus en arrière que celle du bas . Cette disposition visait à améliorer la visibilité du pilote tout en réduisant les interférences entre les ailes. Mais cette disposition n’est pas sans inconvénient selon Jean-Philippe : « L’atterrissage est peu ordinaire car sans précautions l’aile du dessous décroche d’abord, l’avion s’enfonce vers l’avant et rebondit allègrement sur son train à ressorts boudins mal amortis. Il faut donc avoir la bonne vitesse pas trop élevée et mettre les volets à fond sur l’aile inférieure, ce qui fait qu’elle décroche en même temps que celle du dessus.« 

 

Voici le témoignage de Jean-Philippe Chivot au sujet de son Beech D17S « Staggerwing » :
Le mien a été construit en 1944 dans le dernier lot pour les militaires US. Il a été réceptionné par la marine US à San Diego et n’a pas servi à grand chose avant d’être vendu au Mexique. Il a un peu volé aux alentours de Mexico jusqu’à être racheté par un américain de Los Angeles en 1960 qui l’a revendu à un pilote de la TWA en 1961. ce dernier a très peu volé, il a fait réviser le moteur et l’a équipé de freins à disques à étrier et plaquettes.
Les Beech D17S et F17S sont équipés d’origine d’un système de freins à empilement de disques fixes et de disques tournants, empilement que l’on serre avec des pistons hydrauliques, malheureusement ce système de freinage a envoyé pas mal de Staggerwing sur le pif. Ça freine pas ou peu, puis tout d’un coup un disque mobile se déforme sous la chaleur et le tout se bloque. Au moins deux sur trois des Staggerwing en état de vol ont conservé des freins à empilement de disques, car pour les remplacer par des freins à étrier et plaquettes, il faut récupérer des freins de Beech G17S et ça devient très difficile.

 

Avant 1960 il a eu vraisemblablement un accident car 3 ailes étaient de 1944 et une aile supérieure de 1939  (on peut supposer une sortie de piste et choc contre un hangar)

Vue du dessous du Beech D17S Staggerwing F-AZJP ©Xavier Cotton

Je l’ai acheté à Los Angeles en 1990 et l’ai fait ramener en container, comme indiqué par l’usine en 1944, par le canal de Panama. A l’arrivée au Havre la corrosion due à la chaleur et au sel avait fait que tous les câbles de commandes étaient bloqués.
J’ai volé pendant presque 20 ans en France, Suisse, Belgique jusqu’au moment où au cours d’un vol d’essai pour des journalistes je n’ai pu remonter la pression d’essence à la pompe à main après un changement de réservoir. J’ai du me poser train rentré dans un champ avec 4 personnes à bord. les dommages furent importants mais j’ai fait reconstruire les parties usées ou endommagées et c’est la deuxième fois depuis sa restauration qu’à Lens je le présentais en meeting, toujours avec de petits problèmes de réglages très agaçants.

 

Au cours de la reconstruction je me suis aperçu que la construction en série d’avions en bois avait des conséquences néfastes. Ce fut le cas pour les Tiger Moth construit par les usines Morris en Angleterre et les Staggerwing. Pour que ça aille plus vite la colle employée était de la colle à l’urée à séchage très rapide et les assemblages de bois sur gabarit étaient bourrés de colle et maintenus en place par des tasseaux cloués en contreplaqué. Conséquences: la colle à l’urée cristallise à la longue et ne colle plus et les petits clous des tasseaux rouillent et se détachent. Il faut tout refaire avec des bois modernes et des colles d’aujourd’hui.

 

Le Staggerwing est très agréable en présentation car il restitue remarquablement en montée l’énergie acquise lors d’un piqué. Il ne décroche pas vraiment à cause des ailes décalées qui font que, je l’ai dit, l’aile du dessus décroche bien après celle du dessous. l’avion plonge et reprend de la vitesse. Cela intervient aux alentours de 65 km/h ce qui est ridiculement faible pour un avion de plus de 2 tonnes.

Le Beech D17S Staggerwing F-AZJP train sorti © Liliane Cotton

Sur le Beech G17S qui a succédé au D17S, la dérive est un peu plus grande pour améliorer le contrôle directionnel, la liaison parebrise capotage moteur est plus fluide, les tôles de carénage de roues n’ont plus le triangle d’évidemment, les freins sont à disque avec des plaquettes comme pour des freins actuels et comme sur le F-AZJP, et le manche basculant n’a pas le même dessin. Sinon le reste et les performances sont rigoureusement identiques.

 

Le Beech 17 quasiment entièrement construit à la main et équipé sur mesure ne résista pas  à la concurrence du Beech 35 Bonanza, avion tout métal plus moderne à performances sensiblement équivalentes pour le tiers du prix . Seulement Vingt Beech G17S furent vendus et sa production s’arrêta en 1948 . Au total, 781 Beech 17  » Staggerwing » furent fabriqués en huit modèles différents au cours des 16 années de production . Seulement trois Beech D17S « Staggerwing » sont en état de vol en France plus un stocké en parfait état, alors si vous avez l’occasion d’en voir voler un régalez vous les yeux.

 

Source des informations :
Jean-Philippe Chivot proprietaire du Beech D17S Staggerwing F-AZJP
Le Fana de L’aviation N°515 Octobre 2012

MS-502 Criquet classé monument historique

(© Liliane Cotton)
Le 12 décembre 2011, cinq avions Morane-Saulnier appartenant à l’association Les Casques de Cuir-Collection Salis on été élevé au rang de monuments historiques par le Ministère de la Culture. Il s’agit des Morane type » Ai » (F-AZAP), type « 185 » dit avionnette Morane (F-AZAZ), type 341 en restauration, type 230 (F-AZAK)  et type 500 (F-AZCP). Ces cinq avions font passer à dix, le nombre des avions classés monument historique en France et rejoignent le Morane-Saulnier type « 138 » (F-AZAJ classé en 1999) dans la collection des avions Morane-Saulnier classés monuments historiques de l’association Les Casques de Cuir-Collection Salis. Ils seront exposés dans le hall du Musée Volant Salis (Aérodrome de Cerny) dédié à Morane-Saulnier, aux côtés du Morane H et du MS 317.
La photo ci dessus montre le MS-502 (F-AZCP) à l’atterrissage lors du meeting de Cerny-la Ferté-Alais des 22 et 23 mai 2010 organisé par l’Amicale Jean-Baptiste Salis. Voici quelques photos souvenirs de ce merveilleux meeting organisé chaque année depuis plus de 40 ans .
le MS 502 « Criquet » est la version produite en France durant l’occupation de l’avion allemand de reconnaissance et de liaison  à décollage court Fieseler FI 156 « Storch ». Plus d’un millier de « Criquets » seront construits de 1943 à 1965 pour les besoins de l’Armée de l’Air.

(© Xavier Cotton)
Le Morane Saulnier MS-502 n°320, construit en 1945 d’abord immatriculé F-BBUS puis, codé CA.N1, servit de nombreuses années comme remorqueur de planeurs au Centre National de Vol à Voile de la Montagne Noire. Après restauration complète il s’envola de nouveau le 18 novembre 1982. Trois semaines plus tard, l’avion fut accidenté à l’atterrissage. Il reprit l’air le 21 avril 1983 aux mains de ses nouveaux propriétaires de l’association Aéro Rétro de Saint Rambert d’Albon. En aout 2001 il fut racheté par Jean Salis, il appartient désormais à l’association Les Casques de Cuir-Collection Salis.

(© Liliane Cotton)

Sources des information :
Ministère de la Culture et de l’information : http://www.culturecommunication.gouv.fr
L’écharpe blanche : http://www.lecharpeblanche.fr/
Les Casques de cuir : http://www.lescasquesdecuir.com/
Musée Volant Salis : http://www.musee-volant-salis.fr/
Amicale jean-Baptiste Salis: http://www.ajbs.fr/

Nemesis NXT Big Frog F-WNXT

Nemesis NXT Big Frog (F-WNXT) au Salon du Bourget 2011 ©Xavier Cotton

Voici l’avion auquel appartient le tableau de bord du précédent message, il s’agit du Nemesis NXT (F-WNXT) du défi Big Frog  spécialement construit  pour participer aux  courses de Reno (USA) du 14 au 18 septembre 2011. Il était présent au 49° Salon International de l’Aéronautique de Paris le Bourget et nous a fait chaque jour une brillante démonstration en vol des ses capacités de course.

Nemesis NXT Big Frog (F-WNXT) en vol au Salon du Bourget 2011 ©Liliane Cotton

Il faut remonter à 1936 pour trouver le nom du seul pilote non américain ayant gagné la course de Reno,  il s’agit d’un français Michel Detroyat qui remporta le trophé aux commandes d’un Caudron Rafale équipé d’un moteur Renault de 350 ch.

Nemesis NXT Big Frog (F-WNXT) au Salon du Bourget 2011 ©Xavier Cotton

Fin 2006, Franck Doyen et Willy Gruhier, ont décidé de participer aux courses de Reno pour relever le défi 75 ans après la seule victoire française, ils ont décidé d’appeler ce projet  le défi français Big Frog. Pour réaliser ce défi, Franck Doyen a acheté un kit Nemesis NXT (envergure : 7,60 m, Longueur : 8,30 m) avion entièrement en carbone, dessiné par l’américain Jon Sharp. Dix kits ont déjà été produits  et le Nemesis NXT a gagné la catégorie Sport Class de Reno en 2007, 2008 et 2009.

Nemesis NXT Big Frog au Salon du Bourget 2011 ©Liliane Cotton

Le Nemesis NXT Big Frog est doté d’ailes et d’une profondeur démontables, ce qui permettra de l’expédier par avion cargo à Reno. Il est propulsé par un moteur diesel SMA SR-305-230 développant à l’origine 230 cv. Une étude a été faite par Dassault Système pour intégrer la moteur SMA à la cellule du Nemesis NXT tout en absorbant les vibrations grâce à un bâti à six points de fixation pour que la cellule en carbone n’en souffre pas. La mise au point du Nemesis se poursuit sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan où les préparateurs de l’équipe travaillent à augmenter la puissance développée du moteur SMA pour permettre à l’avion d’effectuer les huit tours de circuits à 300 kts de moyenne, vitesse minimum pour avoir une chance de remporter la course,

Christophe Delbos, l’un des deux pilotes du défi français Big Frog ©Xavier Cotton

Deux pilotes ont été retenus pour réaliser ce défi français Big Frog : le capitaine Christophe Delbos, instructeur Mirage 2000 sur la BA118 de Mont Marsan et Willy Gruhier, instructeur et fondateur de Ges’Air Formation . Ce sont eux qui ont présenté à tour de rôle le Nemesis NXT au salon du Bourget. Dans Info-Pilote  n° 659 de février 2011 vous pouvez lire l’essai en vol réalisé par le général Jérome Huret, commandant du Centre d’expériences aériennes militaires de Mont de Marsan, qui est à l’origine de l’implication de l’Armée de l’Air dans le projet Big Frog.   

Le défi Big Frog : http://www.bigfrog.fr/


la PAF survolera la Cathédrale de Reims

(photo collection privée Liliane Cotton)
La PAF survolera la rue Libergier puis la cathédrale de Reims
lundi 27 juin à 10h15
  
N’oubliant pas qu’elle est issue de la formation constituée de quatre Republic F 84 G Thunderjet mise en place ici à Reims en 1952 à l’initiative du commandant Pierre Delachenal, la Patrouille de France a prévu de survoler Reims le 27 juin à 10h15 avant la fermeture de la BA 112. Une cérémonie solennelle aura lieu le jeudi 30 juin pour officialiser cette fermeture de la Base Aérienne « Edmond Marin la Meslée », elle sera présidée par le général Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’air et ancien commandant de la 30e escadre de chasse de Reims. Cette cérémonie étant privée, elle sera diffusée en direct dès 09h45 sur FR3 champagne-Ardennes. qui sera aussi présente du la BA112 de Reims pendant le JT 12/13. A voir en particulier le CURTISS H-75 de Stephen Gray qui sera spécialement invité en souvenir de ceux basés à Reims en1939-1940.

Atterissage forcé du B25 Mitchell F-AZZU

(photo collection privée Liliane Cotton)

Avant-hier, un  B-25 Mitchell (F-AZZU) a dû faire un atterrissage d’urgence dans un champ en Seine-et-Marne, sans faire aucun blessé. Cet avion de collection avait décollé vers 17 heures de l’aérodrome de Melun-Villaroche. Après quelques minutes, il a atterri d’urgence train rentré suite à un feu au moteur droit dans un champ de colza de Moissy-Cramayel, non loin de l’autoroute A5-B.

(Photo collection privée Xavier Cotton)

Selon la police l’appareil aurait eu un problème technique. Un incendie s’est déclaré après l’atterrissage d’urgence, mais le pilote et le co-pilote sont indemnes. L’enquête a été confiée  BEA (bureau d’enquête et d’analyse) . On peut lire le témoignage des pilotes et le récit de l’accident sur le site du Parisien.

Le B-25 appartient à la collection privée de Christian Amara, ancien président de l’amicale Jean-Baptiste-Salis à l’aérodrome de Cerny-La Ferté-Alais (Essonne). Mais, depuis quelques temps, l’appareil était entreposé sur l’aérodrome de Melun-Villaroche (Seine-et-Marne) dans le hangar des Trois-Tonneaux du musée de l’Aviation .

Ce B-25 était régulièrement dans les meetings français et européens. J’ai pu prendre ces photos  au meeting de la Ferté-Alais de l’année dernière. Bien que prévu, il ne pourra malheureusement pas être présent à celui de cette année, les 11 et 12 juin prochain qui célébrera le centenaire de Morane Saulnier.

(Photo collection privée Liliane Cotton)

Falcon 50EX F-HCDD

Falcon 50EX (F-HCDD) au meeting de la Ferté Alais 2010 ©Liliane Cotton

Ce Falcon 50EX  (F-HCDD sn 297) nous a fait une très belle présentation lors du meeting  2010 de la Ferté-Alais. Il était venu en voisin puisque appartenant à Dassault Falcon Service  basé au Bourget.

Il a effectué son 1er vol le 25 janvier 2000 à Bordeaux et a été convoyé au Bourget le 1er février pour y être aménagé et peint par Dassault Falcon Service. Il a été livré le 2 octobre 2000 à l’assureur allemand Allianz AG, Munich sous l’immatriculation N119AG, en remplacement du Falcon 50 (sn226); Il a ensuite été vendu le 15 mars 2007  en Autriche sous l’immatriculation OE-HHH et exploité par Global Jet Austria basé à Vienne. Remplacé par le Falcon 2000LX (sn181), il a été revendu à Dassault Aviation le 13 août 2009 sous l’immatriculation F-HCDD.

Le 26 avril 1995, Serge Dassault annonce le lancement du Falcon 50 EX destiné à remplacer le Falcon 50.
Par rapport à son prédécesseur, le nouvel avion vole plus haut, va plus vite et sa distance franchissable est accrue, en effet il peut atteindre 41 000 pieds en 23 minutes et parcourir 6 050 km à Mach 0,75 enfin son avionique est modernisée.
Il est équipé de trois nouveaux moteurs AlliedSignal TFE 731-40 de 1 680 kg de poussée unitaire dont la consommation  est réduite de 7 %. Le Falcon 50 EX effectue son premier vol à Mérignac, le 10 avril 1996, piloté par Jean Bongiraud et Etienne Faurdessus. Les premières livraisons ont eu lieu au début de 1997.