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Restauration de l’entrée de l’Aéroparc Louis Blériot au Buc

Restauration de l’entrée de l’Aéroparc Louis Blériot à Buc ©Toni Giacoia

En 2009, à l’occasion du centenaire de la traversée de la Manche par Louis Blériot, la réalisation d’un ouvrage très documenté « Buc à travers l’aviation » et le don d’un Mirage III (visible avenue Jean Casale) de la part de la société SECAMIC,  a permis à la commune de Buc de revenir sur son  riche passé aéronautique.

Mirage III avenue Jean Casale à Buc ©Toni Giacoia

En 2012, la commune de Buc souhaitant valoriser son patrimoine aéronautique organise un projet de restauration de la porte de l’Aéroparc Blériot située avenue Guynemer. La documentation historique très importante permet sans soucis une restitution fidèle de cette porte monumentale.
Début septembre de cette année, on peut constater que les travaux ont commencé.

À la mémoire de Jean Casale

Dans un même temps, la statue érigée à la mémoire de Jean Casale (1893-1923), As de la 1ere guerre mondiale et pilote d’essai aux établissements Blériot, sera aussi restaurée car les outrages du temps ont malheureusement fait leur effet.

 Le mirage III aurait lui aussi bien besoin d’une nouvelle peinture !

Vous pouvez participer à la restauration de cet élément important de l’histoire de l’aviation en faisant un don déductible à 60% des impôts sur le revenu par l’intermédiaire de la fondation du patrimoine. Le projet est accessible en suivant ce lien : https://www.fondation-patrimoine.org/fr/ile-de-france-12/tous-les-projets-593/detail-aeroparc-louis-bleriot-de-buc-13201 et il est possible de télécharger le formulaire de don à cette adresse : http://www.mairie-buc.fr/images/stories/newsletter/novembre2012/bulletin_de_souscription_BUC.pdf.

La traversée de la Manche réalisée avec succès le 25 juillet 1909, à bord de son Blériot XI (qui est toujours  exposé au Musée des Arts et Métiers),  donne à Louis Blériot une renommée internationale et sa présence au Salon de l’Aéronautique de fin 1909  entraine pour la Société Blériot-Aéronautique de nombreuses commandes d’aéroplanes. Louis Blériot souhaitant ouvrir une école de pilotage choisit le terrain de Buc pour créer un site particulier, proche de Paris, pour les essais d’appareils et la formation des pilotes. Son inauguration a lieu le 13 novembre 1912.

Entrée principale de l’aéroparc de Buc (collection privée Toni Giacoia)

Un bâtiment principal, le siège de l’école de pilotage, précédé d’une porte monumentale visible de loin furent construit sur le site de l’aérodrome.  Celui ci servait aussi d’hôtel pour héberger les élèves et futurs pilotes. Des hangars et une immense tribune complètent le dispositif permettant ainsi que de nombreuses manifestations et meetings aériens soient organisés sur cet aérodrome.

Pendant la Première guerre mondiale puis dans les années 20, Le site est très actif notamment avec les avions SPAD. Avec le décès de Louis Blériot le 2 août 1936, le déclin du site s’amorce. Durant la seconde guerre mondiale  le site est occupé par les allemands et bombardé plusieurs fois en 1944 par les alliés. A l’issue du conflit, le terrain est rendu en piteux état  à la société Blériot-Aéronautique. L’activité cesse en 1966 et c’est en 1970 que la fermeture définitive intervient.

Les vestiges de la porte monumentale sont tout ce qui reste de ce passé exceptionnel et sa restauration vise donc à redonner au site toute sa valeur patrimoniale

Allée qui mène de l’entrée principale au siége/hotel de l’aéroparc
(collection privée Toni Giacoia)

Sources des informations :


Bloch MB-152 du GCII/1

Buc, le 10 mai 1940 de gauche à droite SGT Largeau, ADC Munier, ADC Autier, SCH Guitard devant un Bloch 152 du GCII/1 ©Jacques Hémet

Buc, le 10 mai 1940 de gauche à droite SGT Largeau, ADC Munier, ADC Autier, SCH Guitard devant un Bloch 152 du GCII/1 ©Jacques Hémet

Jacques Hémet nous fait partager une fois de plus une photo d’excellente qualité issue d’un négatif 6X6 de sa collection personnelle avec pour mission d’identifier les pilotes devant le Bloch 152.
Après une petite enquête auprès des experts d’aéroforum, les réponses entre autres d’Alain Coste et Dan Gilberti (http://www.histavia21.net/) vinrent nous éclairer.
Il s’agit  bien d’un Bloch 152 à moteur 14N25 (capot d’un mètre d’ouverture frontale) et ce qui caractérise de manière visible ce MB 152, c’est son hélice Chauvière, les 151 n’ayant été équipés que d’hélices Gnome Rhone. Par contre en étudiant les manuels techniques des avions Bloch 151 et 152, Sosthène Waroff Billault a mis en évidence que la présence de canon HS404 ne serait pas une spécificité « technique » du 152, le 151 pouvait tout aussi bien en être équipé, mais faute de disponibilité du canon, beaucoup de 151 ne le furent pas . D’autre part, l’équipement des 152 en canon dépendait également du type de mission. On note sous le bord d’attaque de l’aile droite le support de la fusée Holts.

Cette photo a été publiée dans Icare n° 53 (1970) page 36 avec pour légende « sergent Largeau, adjudant-chef Autier, sergent-chef Munier et sergent-chef Guittard (ces trois derniers tués en mai et juin 1940 et le sergent Largeau abattu au Normandie-Niemen)« On retrouve aussi cette photo dans la section avion du site dédié à René Munier  http://www.munier-pilote-1940.fr. Après avoir pris contact avec François Iung, petit fils de René Munier et gestionnaire du site, il m’a confirmé que son grand-père était le second pilote en partant de la gauche à droite du sergent Largeau (casqué), ce qui donne pour légende finale de la photo « Buc, le 10 mai 1940 de gauche à droite SGT Largeau, ADC Munier, ADC Autier, SCH Guitard devant un Bloch 152 du GCII/1« 

René Munier et Raymond Autier seront tués au combat dans les Ardennes le 15 mai 1940, Pierre Guitard sera blessé le 3 juin 1940, et André Largeau disparaitra le 14 septembre 1943 en Russie alors qu’il était au Normandie-Niemen

Source des informations :
Jacques Hémet
Alain Coste
Sosthène Waroff Billault
Dan Gilberti : http://www.histavia21.net/
ICARE n°53 page 36
Combats oubliés du ciel des Ardennes & de la marne 15 mai-14 juin 1940 Françoise et Pierre Roger :  page 17 et 18 raconte le combat où seront tués René Munier et Raymond Autier