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Histoire au sujet de l’Abbé Marguery…par Michel Léveillard

Michel Léveillard devant le MS 315 F-BCNL à Tarbes le 2 octobre 1950 (collection privée Michel Léveillard)

En 1950 l’Abbé m’avait invité d‘aller avec lui pour le pèlerinage des Aviateurs à Lourdes…

Humm… je ne fus jamais trop friand des grosses foules MAIS près de Lourdes il y a l’usine et l’école de pilotage Morane Saulnier à Tarbes –Ossun et je savais qu’il y avait un avion que j’avais toujours rêvé de piloter… Le Morane-Saulnier 315…

Donc pas besoin de me faire inviter deux fois…

Nous voilà à Lourdes et on prend un taxi pour aller à Tarbes-Ossun…

Un petit check out sur ce bel avion et j’emmène mon curé… un bon vieux Normand qui ne passait jamais une occasion de voler ni une p’tite goutte de Calva…

Nous avions déjà décidé d’aller survoler Lourdes et de faire notre p’tit Pèlerinage d’un peu plus haut… et miracle (bien sûr puisque nous sommes à Lourdes) voilà la grotte et la Basilique entre les nuages… alors mission accomplit…

Au retour l’Abbé veux prendre des photos pour marquer l’événement alors il détache les sangles et ceintures de sécurités et il se met à genoux (certainement pour prier) à l’envers pour prendre ma photo oubliant que je n’ai qu’à peine une heure de vol sur le Morane-315 alors je lui fais signe de se rassoir mais voilà … il a quand même pris ma bobine en plein vol…..

Il se raccroche et au retour vers Tarbes-Ossun je le laisse tâter les commandes…

Il pilote toujours bien mais non d’un chien revoilà qu’il tire la manette des gaz pour augmenter le régime moteur au lieu de la pousser…

Mais je n’ai rien à critiquer car au retour on se paye un petit tonneau de père de famille et je me retrouve à 90 degrés de l’axe…

Bon ben nous sommes de retour à Lourdes à temps pour les photos de groupe…

L’Abbé retrouve tous ses copains qui viennent des 4 coins du Monde et moi je prends le temps de faire une p’tite prière au Grand Chef Pilote pour le remercier de m’avoir permis de voler sur ce bel avion…

Regardez comme il était beau le Morane-Saulnier 315…

Des belles roues à rayons… pas de frein… pas de roulette de queue…et Dieu qu’il était chouette à écouter le moteur Salmson…

Pas besoin de vous dire que j’étais retourné A Tarbes-Ossun…

Pour un autre Pèlerinage … bien sûr…


Page de mon carnet de vol avec seulement 22 minutes de double commande …… et 29 minutes de solo avant d’emmener mon Curé faire le Pèlerinage « en hauteur »

Entre Tarbes-Ossun et Lourdes… l’Abbé s’est raccroché … ouf

De même mais un peu plus loin…

Patience Mon Curé on va trouver la grotte et le Basilique…

Voilà … la grotte et la Basilique…

Petite montée au-dessus des nuages… pour prendre des photos…

Et pour faire un p’tit tonneau au retour… mais là ce n’était pas le Stampe…

Arrêt du tonneau à 90 degrés de l’axe…

Heureux comme tout mon curé mais c’est sa soutane qui m’a faite gâcher mon tonneau…

Bon ben faut quand même pas se gonfler les chevilles

MS317 F-BCNL de l’AJBS piloté ParJack Krine au Meeting de La Ferté Alais de 2010 ©Xavier Cotton

Plus tard dans la vie le F-BCNL deviendra un Morane-Saulnier 317….

Les belles roues à rayon remplacés avec des moches … des freins qui servent à rien…

… et une roulette de queue…

Avec en plus un moteur Américain qui tourne dans le mauvais sens…

Il ne faut pas oublier le Pèlerinage…

Nous étions rentrés à Lourdes à temps …

… pour les photos de groupe…

L’histoire de ce vol de Michel Léveillard avec l’abbé Marguery a été publié pour la première fois dans le livre de Michel Léveillard et Jean-Noël Violette « Cap’tain Mike ou les tribulations d’un pilote français mélomane en Amérique »


Cap’tain Mike : Les tribulations d’un pilote français mélomane en Amérique

Cap’tain Mike

Les tribulations d’un pilote français mélomane en Amérique

par Jean-Noël Violette

Michel Léveillard est un enfant de la guerre. En 1944, il quitte l’école sans même avoir le Certificat d’études, mais avec une vocation déjà ancrée pour l’aviation.

Aux États-Unis, il vivra son rêve américain et aéronautique, devenant là-bas Cap’tain Mike, commandant de bord chez Eastern Airlines. Il lui faudra pour cela beaucoup de travail, de persévérance et de détermination, porté par le feu sacré de l’amour du vol. Il terminera sa carrière, non seulement comme pilote, mais aussi comme ingénieur consultant, spécialisé dans la recherche d’économies sur les avions de ligne.

Instructeur, il affiche un joli palmarès de 27 000 heures de vol, 221 élèves formés sur tous types d’appareils, du planeur-école au quadriréacteur. Plusieurs textes, de la main même de Cap’tain Mike, sont inclus dans cette biographie. Il nous raconte ainsi ce que furent des avions légendaires comme le Stampe ou le Lockheed Constellation, il nous emmène aussi avec lui dans quelques aventures aux confins du Cercle polaire. Avec ces « tribulations d’un pilote français mélomane en Amérique », c’est l’itinéraire passionnant d’un personnage passionné qui nous est raconté.

L’auteur

Jean-Noël Violette est ingénieur, diplômé de l’École nationale de l’aviation civile (ENAC), pilote avion et instructeur planeur. Il travaille comme professeur au ministère de la Jeunesse et des Sports. Amené à des recherches historiques dans le domaine de l’aviation pour l’écriture d’un précédent ouvrage, il a été conduit à croiser la route de Cap’tain Mike. Leur amitié à distance s’est alors cristallisée autour de lieux aéronautiques mythiques et d’une passion commune pour l’histoire aéronautique. Cet ouvrage est le fruit de cette rencontre exceptionnelle.

Disponible en octobre 2019

ATTENTION TIRAGE LIMITÉ, RÉSERVATION CONSEILLÉE.

Editeur : Bleu Ciel Diffusion, 28, boulevard Henri-Paul Schneider – 71200 Le Creusot http://www.aviation-legere.fr/

Format : 16 x 24 cm

Pages : 112 pages, 146 photos et illustrations.

Prix : 20 € , les frais de port sont offerts pour les réservations avant parution.


Patrouille d’après guerre sur Stampe

Pilotes de la  Patrouille sur Stampe à Rouen-le Madrillet après guerre (collection privée Michel Léveillard)

Cette photo de la collection personnelle de MIchel Léveillard a été prise selon ses souvenirs à Rouen-Le Madrillet lors du « Premier Grand Meeting d’Après Guerre » en 1947. A l’arrière de la voiture, de gauche à droite on identifie avec certitude le Lieutenant Alain Michaux le Capitaine Roger Perrier et le Lieutenant Yves-Marie Kerguelen, Seul le pilote à l’avant droite n’est pas encore identifié avec certitude
C’est seulement en 1946 que se reforme une patrouille acrobatique à l’école des « Moniteurs de Tours ». Prenant le nom de « Patrouilles de Tours », elle fut équipée de Stampe SV4 paris les deux cents exemplaires qui furent livrés à l’Armée de l’Air. Cet avion conçu avant la guerre, fut utilisé également par les plus grands pilotes civils de la nouvelle génération : Jean D’orgeix, Léon Biancotto, Fred Nicole, Reine Lacours, Monique Caillard etc. Divers moteurs sont montés sur le biplan a ailes décalées : moteur Renault 4 P et ses dérivés ou le moteur Mathis retenu spécialement pour la patrouille.

La patrouille était commandée par le Capitaine Perrier un grand ancien de la patrouille d’Étampes d’avant guerre, il constitua sa première équipe avec le lieutenant Guido et le Lieutenant Michaux. En 1947, deux nouveaux équipiers seront formés : le Lieutenant Darbois et le Lieutenant Kerguelen ; La formation des équipiers s’effectuait ici en deux parties : dans un premier temps, ils devaient réaliser l’exécution parfaite de toute les figures de voltige en solo de façon à se donner une grande assurance dans toutes les positions de vol. Ensuite ils passaient à l’entrainement en patrouille répétant les mouvements jusqu’à produire une évolution parfaite. Pour conserver leur qualification de chasseurs, les pilotes de la Patrouille d’Etampes volaient également sur monoplace, en l’occurrence, des Yak 3 hérités du Normandie-Niemen ( jusqu’en mars 1948) puis des Dewoitine D.520  double commande hérités de l’école des moniteurs de Tours qu’ils sont allés chercher à Châteauroux (le 22 juin pour les trois premiers). En 1949, ils avaient encore  six D.520.

Au mois d’août 1947, l’école des Moniteurs de Tours était dissoute et la Patrouille reprit son ancien nom « Patrouille d’Etampes en rejoignant la base du même nom, mais dès le 1er septembre 1948 elle changea à nouveau de dénomination et prit le titre de d’Escadrille de Présentation de l’Armée de l’Air N°58 (EPAA 58).

Au cours de la saison de 1948 de nombreuses démonstrations eurent lieu tant en France qu’à l’étranger : Luxembourg, Charleroi, La Haye-Ypenburg, Bruges-Maldegem, Anvers. Trois patrouilles à trois furent ainsi constituées, composées d’anciens chasseurs de a guerre 39-45 sous les ordres du Capitaine Roger Perrier

  • Capitaine Roger Perrier
  • Capitaine Jean Louveau
  • Lieutenant René Darbois du G.C. I/3
  • Lieutenant Yves-Marie Kerguelen du G.C. I/2
  • Lieutenant Maurice Guido du « Normandie Niemen »
  • Lieutenant Amaury Monfort du G.C. I/8S/
  • Lieutenant Richard du G.C. I/2
  • Lieutenant Alain Michaux du G.C. III/6
  • Lieutenant Louis Le Flècher du G.C. « Alsace »
  • Sergent-Chef Roger Parodi du G.C. I/5

Plus 3 individuels

  • Capitaine Marc Izaac de Kasba Tadia
  • Lieutenant Alain Le Guénnec du G.C. II/3
  • Aspirant Jacques Ménard du G.C. I/4

Marcel Lapotre assis dans un Stampe de la patrouille lors de la manifestation organisée à Saint Martin Aux Buneaux le 29 août 1948 (collection privé e de Michel Léveillard)

La patrouille se déplaçait souvent à quatre : trois pour la patrouille et un pour une démonstration individuelle. Alain Le Guennec jouait le plus souvent le rôle du pilote débutant « Ademaï » en décollant avec MS-315, comme s »il ne savait pas piloter et se mettant en mauvaise situation , bien sûr comme tout numéro de clown, tout était maitrisé du début à la fin.

De 1948 à 1951 les patrouilles étaient ainsi constituées

En 1948

Perrier, Kerguelen, Darbois
Michaux, Le Flécher, Parodi
Guido, Montfort, Slt Richard

En 1949

Perrier, Kerguelen, Darbois
Michaux, Le Flécher, Parodi
Guido, Montfort, Ménard

En 1950

Guido, Montfort, Ménard
Michaux, Darbois, Kerguelen
Izaac, Le Flécher, Claveau

En 1951

Guido, Ménard, Montfort
Izaac, Claveau, Darbois
Kerguelen, D’Hulst, Charollais.

 

Source des informations :

Michel Léveillard

Didier Lecoq : http://aeroplanedetouraine.fr/patrouille_etampes/

La Patrouille de France présenté par l’armée de l’air dont le texte est de Daniel Doucet

 


POTEZ 36 n°01 Prototype

Potez 36 n°01 Prototype début 1929 ©Jacques Hémet

Potez 36 n°01 Prototype début 1929 ©Jacques Hémet

Le Potez 36 a été à la fin des années vingt et au début des années trente à l’origine du développement de l’aviation de Tourisme en France. L’idée est de créer un avion biplace à « conduite intérieur » permettant à tous de monter dans l’avion en tenue de ville en s’abstenant du serre tête et des lunettes nécessaires alors dans un avion à cabine « Torpedo ». La cabine vitrée et l’aile haute monoplane permet ainsi de dégager la vue vers le bas. C’est René Labouchère (chef pilote, puis directeur des essais en vol chez Henry Potez) qui effectua le 1er vol du Potez 36 n°01 le 27 septembre 1928. Tout d’abord équipé d’un moteur en ligne Renault 4Pa de 80 ch, ce vol fut interrompu d’urgence au bout de 5 minutes, deux culasses du moteur à 4 cylindres ayant fondu. C’est de nouveau René Labouchère qui effectua le 6 février 1929 le 1er vol de ce prototype équipé cette fois d’un moteur en étoile Salmson 5Ac. 235 Potez 36  seront inscrits au registre civil français.Huit Potez 36 ont participé à la Coupe Dunlop Tour de France de 1931 et Vingt quatre dont le F-ALFU  de Jean Liétard ci-dessus ont participé au deuxième tour de France des avions de Tourisme de 1932Le F-ALQT qui fit partie de la flotte de l’aéroclub de Normandie en 1938 et survivra à la seconde guerre mondiale sera le premier avion restauré par les « Ailes Anciennes Le Bourget » pour être exposé au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget à partir de mai 1976, il est actuellement stocké dans les réserves du musée.

Potez 36-13 F-ALFH aéroclub du Sud-Ouest Bordeaux-Merignac @Jacques Hémet

Potez 36-13 F-ALFH aéroclub du Sud-Ouest Bordeaux-Merignac @Jacques Hémet

Le Potez 36/13 (cn2237) F-ALFH ici pris en photo à Bordeaux-Mérignac au tout début des année 30 appartenait alors à l’Aero-Club du Sud-Ouest depuis le 14 avril 1931, il fut revendu en mai 1936 à Roger Lenglade  (Fumel, Lot & Garonne) puis un an plus tard à Marceau Escubes, (Mirande, Gers) et pour finir en août 37 aux Ailes Populaires Constantinoises, (Constantine, Algérie)

Potez 36.13 F-ALFU de Jean Liétard c/n2249 enregistré le 28/04/31 baptisé "Namous" © Marie-Agnès Balu

Potez 36.13 F-ALFU de Jean Liétard c/n2249 enregistré le 28/04/31 baptisé « Namous » © Marie-Agnès Balu

Huit Potez 36 ont participé à la Coupe Dunlop Tour de France de 1931 et Vingt quatre dont le F-ALFU  de Jean Liétard ci-dessus ont participé au deuxième tour de France des avions de Tourisme de 1932

Potez 36-13 F-ALQT de l'aéroclub de Normandie © Michel Léveillard et Alain Bétrancourt

Potez 36-13 F-ALQT de l’aéroclub de Normandie © Michel Léveillard et Alain Bétrancourt

Le F-ALQT qui fit partie de la flotte de l’aéroclub de Normandie en 1938 et survivra à la seconde guerre mondiale sera le premier avion restauré par les « Ailes Anciennes Le Bourget » pour être exposé au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget à partir de mai 1976, il est actuellement stocké dans les réserves du musée.

Potez 36.13 F-ALUA de l'aéroclub du Languedoc © Jacques Hémet

Potez 36.13 F-ALUA de l’aéroclub du Languedoc © Jacques Hémet

Le F-ALUA est un Potez 36.13  c/n 2730 du 05/07/1932 doté du moteur  Salmson 7AC de 95 cv et de becs de sécurité. Cet avion a lui aussi  survécu à la réquisition au début de la seconde guerre mondiale par l’armée de tous les avions d’aéroclub. Il est transformé en Potez 36.21 le 01/08/47 en même temps qu’il est reimmatriculé F-PJCY. Il a été réformé le 17 novembre 1971.

 Fiche technique du Potez 36 n°01

Moteur  : Salmson 5 Ac (n°115003) cinq cylindres en étoile à refroidissement par air de 60 ch

Hélice : Merville série 231 N°3623

Longueur : 7,50 m

Envergure : 10,45 m

Profondeur de l’Aile : 2,00 m

Hauteur : 2,45 m

Surface Portante : 20,00 m2

Voie du train : 2,20 m

Poids à vide : 427 Kg

Poids en charge : 660 Kg

Vitesse max : 150 km/h au sol et 139 km/H  à 1000m

Vitesse d’atterrissage : 60 Km/h

Plafond : 3000 m

Source des informations

AVIONS N°170 juillet août 2009


Affiche de Meeting Aérien à Rouen-Le Madrillet

Journée Aérienne-Aérodrome de Rouen-Le Madrillet ©OKR

Voici une très belle affiche (155 x 117 cm) dessinée par B. Delcourt journaliste-dessinateur à Paris-Normandie récemment entoilée  annonçant une journée aérienne  sur l’Aérodrome de Rouen-Rouvray dit « Le Madrillet » (fermé en 1968). Cette journée organisée par l’Aéroclub de Normandie sous le patronage de Paris-Normandie et Sprint eut lieu un 6 juin, mais on peut se demander de quelle année ?

Grâce à une demande d’aide sur Aéroforum (http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist), nous sommes actuellement arrivés au conclusions suivantes. En prenant pour référence arbitraire que pour ce meeting le 6 juin était un dimanche cela donne les 3 années suivantes possibles 1948, 1954, 1965.
Sur l’affiche on peut voir deux Vampires particulièrement reconnaissables en raison de leur fuselage arrière bi-poutre ce qui peut nous aider à trouver l’année de cette journée aérienne rouennaise.

Michel Léveillard témoigne « Le premier Grand Meeting d’après-guerre a Rouen fut en 1947 avec la participation des YAKs Du Normandie Niemen. Les suivants eurent lieu en 1948 – 1949 …etc
Le seul de ces trois Meetings dont je me souviens avoir vu des Vampire fut en 1948
 » Regis Biaux nous informe que l’Armée de l’Air n’a mis en service ses Vampire qu’en octobre 1949, par conséquent les Vampire vus par Michel Léveillard en 1948 en présentation au Madrillet, ne pouvait être que des Vampire de la RAF. Dans ce cas, on peut se demander pourquoi les Vampires de l’affiche ont des cocardes françaises ?
En 1954, ce sont les pleines années Vampire dans l’Armée de l’Air, donc possible en vol lors d’un meeting au Madrillet… et en corrélation avec l’affiche.

Les Vampire de l’Armée de l’Air l’avion ayant terminé leur carrière opérationnelle en 1961, il n’a pu être possible de les voir en meeting en 1965.

Maintenant, les affiches des meeting aérien organisés par l’Aéroclub de Normandie étant soumises à concours il se peut que cette affiche soit seulement une étude.  Il faudrait probablement aller chercher dans les archives de Paris-Normandie ou de Sprint pour obtenir plus d’informations sur cette journée aérienne.

Voici quelques dates de meeting aérien organisés à Rouen après la seconde guerre mondiale : 11/08/46, 8/06/47, 06/06/48, 6/06/49, 4/06/50, 31/08/52, 30/05/55, 10/07/57, 6/09/59 (Pavilly) et 24/06/62 (Rouen-Boos)


Challes, avec deux ailes de Jean-Noël Violette

CHALLES, AVEC DEUX AILES
1913 – 2013
Cent ans d’aéronautique 
 à Challes-les-Eaux
par Jean-Noël Violette
Challes-les-Eaux est un nom mythique dans le milieu de l’aviation. Le 8e voyage aérien au monde s’y est déroulé dès 1784 et la commune savoyarde accueille depuis 1913 un aérodrome des plus réputés. À l’occasion du centenaire de ce site exceptionnel, il était indispensable de rappeler les meetings accueillant les plus prestigieux pilotes de leur époque, la création de l’Aéro-Club de Savoie en 1934, l’École des Remous de Joseph Thoret avant-guerre, le début des vols en planeur sous l’Occupation, un centre national des plus importants de 1945 à 1976 formant de nombreux moniteurs et pilotes professionnels, la formation de pilotes militaires dans les années 50, de multiples expérimentations de techniques (turbopropulseurs, hélicoptères, vol en montagne, lancement par treuil…), jusqu’à la montée en puissance du centre de vol à voile, aujourd’hui un des plus grands d’Europe et le premier de France pour ce qui est de la formation des jeunes pilotes. Jean-Noël Violette, ingénieur aéronautique, pilote, intructeur de vol à voile, a su délaisser les commandes de ses planeurs et avions pour prendre le temps de rassembler cette histoire passionnante puis d’en rédiger un ouvrage dense et richement illustré, servant parfaitement la valeur aéronautique et historique de Challes-les-Eaux.
Avec :
• la liste des moniteurs du Centre National,
• la liste des stagiaires et des pilotes de Challes,
• la liste du matériel volant utilisé (types et immatriculations) 
BLEU CIEL Editions
Format 17 x 24 cm
288 pages tout couleurs
Plus de 400 illustrations
ISBN : 978-2-918015-16-1
Sortie le 21 décembre mais vous pouvez le commander dès maintenant à BLEU CIEL Editions (3 bis, rue du Goujon, 71200 Le Creusot)  pour 35€ + 5€ de port

Fouga CM 8 R 13 Sylphe I

Fouga  C.M.. 8 R 13 Sylphe (F-WFOI) ©Michel Léveillard

 
Sur cette photo prise en 1950 au meeting de Rouen-Le Madrillet, on peut voir Fouga CM8-R13 Sylphe I  F-WFOI (n°1) conçu par la société Fouga d’Aire sur Adour.
Le C.M. 8-R13 « Cyclone »  (C pour CASTELLO; M pour MAUBOUSSIN , R pour réacteur et 13  pour 13m² de surface alaire) a effectué son premier vol le 14 Juillet 1949 aux mains du pilote Léon BOURRIAU qui mis au point tous les prototypes des établissements FOUGA. Cet appareil expérimental utilisait pour la 1ere fois  un réacteur de petite puissance le « Piméné » qui était le fruit des travaux de Joseph SZYDLOWSKY président-directeur de la société TURBOMECA. ce mini réacteur faisait 80cm de long, 40cm de diamètre, 85kg de poussée pour une masse de 40kg. un simple châssis tubulaire permet de l’installer sur le dos d’un d’un planeur C.M.8-13 dont l’empennage en V est dégagé idéalement du jet du réacteur. Le petit Fouga est rapidement présenté en vol  en France et à l’étranger jusqu’à Miami en janvier 1950 où Fred Nicole effectue une démonstration époustouflante. Au mois de mai 1950, le puissant constructeur de moteurs à pistons Wright  envoya un courrier à Aire sur Adour pour demander que le C.M. 8 R 13 change son nom de « Cyclone » attribué à l’un de ses moteur mondialement connu, M MAUBOUSSIN accepta de donner le nom de « Sylphe » au C.M. 8R 8-13 
Deux Appareils seront produits qui recevront les immatriculations suivantes : F-WFOI (n°1) et (F-WFOJ) (n°2), puis F-BFOI et F-BFOJ. Un certain nombre de modifications ont étés appliquées entre les deux appareils, en particulier la roulette  intégrée au patin avant sur le n°1 sera plutôt fixée sur le patin avant dans le cas du n°2, le carénage moteur a lui aussi évolué.
Sources des informations :
Minijet Web site :  http://www.minijets.org
Fana de l’aviation n° 476 de juillet 2009
Histoire de l’Aéronautique française de Jacque Noetinger  l’épopée 1940-1960 éditions france-empire

Jack Krine

Jack Krine à bord du MS317 F-BCNL de l'AJBS ©Liliane Cotton

Jack Krine à bord du MS317 F-BCNL de l’AJBS ©Liliane Cotton

Reconnaissable par ses célèbres bacchantes, que d’aucune mauvaise langue dise détruire l’aérodynamique des avions à cabine torpédo, voici Jack Krine à bord du MS317 F-BCNL  de l’Amicale Jean Baptiste Salis lors du dernier meeting annuel de Cerny- la Ferté Alais. Petit clin d’oeil amical à Michel Léveillard qui vola  sur le F-BCNL pour la première fois en 1949 chez Morane-Saulnier à Tarbes-Ossun alors que cet avion n’était pas encore un MS317, mais un MS315 avec des roues à rayon, un simple patin à la place de la roulette de queue et pas de frein pour s’arrêter.

Jack Krine, né à Corné (Maine et Loire) en 1944, est venu à l’aviation à l’âge de 15 ans, grâce à l’obtention d’une bourse de l’Armée de l’Air. Il passe alors son brevet de pilote avion sur Piper J3 Cub, ainsi que son brevet de planeur (catégorie D).
A 19 ans, il réussit le concours de l’Armée de l’Air et entre à l’école élémentaire de Cognac où il vole sur North American T6, puis sur CM170 Fouga Magister et enfin Lockheed T33. Il est breveté pilote de chasse en 1965 sur Mystère IV. Il rejoint ensuite sa 1ère affectation sur la base aérienne 110 de Creil où il vole sur SMB2 durant 2 années. De 1968 à 1970 il est instructeur sur la BA 709 de Cognac, où il aura un réél coup de foudre pour le Fouga Magister.  Il retourne ensuite à Creil jusqu’en 1976, et où il est transformé sur Mirage III et obtient alors son brevet de chef de patrouille de chasse. Nommé officier adjoint des opérations de l’escadre 2 ans plus tard, il assume en même temps les fonctions d’officier de sécurité des vols, ce qui lui permet ainsi de voler sur Mirage III, SMB2, T33, Broussard, MD312 et Fouga. Il participe à l’évaluation en combat aérien du Mirage III et du Mirage F1 au Centre d’Expérimentation Aérienne de Mont-de-Marsan.  En 1976, il intègre  la Patrouille de France sur Fouga Magister il y sera leader solo en 1977 et 1978.

Arrivé au terme de son contrat ORSA (Officier de Réserve en Situation d’Active), il quitte l’Armée de l’Air pour intégrer l’amicale Jean-Baptiste SALIS à la Ferté-Alais ainsi que la Conféderate Air Force où il a le plaisir de piloter, entre autres, des machines mythiques telles que le Corsair.

En 1978, il quitte l’Armée de l’Air pour devenir pilote de ligne à Air-Inter absorbé ensuite par Air France, ce qui lui permet de voler aux commandes du Fokker 27, de la Caravelle, de plusieurs types d’Airbus et du Mercure. Pilote de ligne à Air France, il occupe la fonction de Commandant de Bord et instructeur sur Airbus A320.

Depuis 1985, la Fédération Nationale de l’Aéronautique emploie Jack KRINE en qualité de commissaire général responsable des meetings sur les étapes du Tour de France Aérien des Jeunes Pilotes.
En Juin 1993, lors d’un meeting sur la BA113 de St Dizier pour les 20 ans du Jaguar, au manche d’un Mystère IV, il s’écrasait devant les spectateurs, à cause d’une panne moteur. Un crash d’une violence extrême, avec un homme resté aux commandes jusqu’au bout pour ramener l’avion et assurer la vie des personnes alentours. Deux mois après le quatrième crash de sa carrière, qui lui brisa quatre vertèbres, Jack Krine revolait !… (à lire dans le tome 1 de la bande dessinée  EMERGENCY)
Grâce à son expérience et sa profonde connaissance des avions, Jack Krine devient instructeur sur MIG 29 et SUKKOÏ 27 en Ukraine ainsi que présentateur en vol sur Fouga Magister aux USA. Colonel de réserve, il est officier supérieur adjoint au colonel commandant le SIRPA Air (Service d’Information et de Relation Publique ). Jack KRINE intègre en 2006 la patrouille TRANCHANT  sur Fouga Magister en qualité de directeur des présentations.
Officier de l’Ordre National du Mérite, il est titulaire de la Médaille de l’aéronautique sur 42 types d’avion. Jack Krine totalise  aujourd’hui plus de 20 000 h de vol  sur plus de 180 Types d’avions différents et a plus de 400 meetings aériens à son actif. Pour le plus grand plaisir de tous, cet « Aviateur » continue de nous faire rêver par ses présentations en meeting. Ne manquez pas d’aller le voir et de lui dire merci à son retour de présentation en agitant vos bras ou vos casquettes.

Sources des informations :
Patrouille TRANCHANT : http://fouga.patrouille-tranchant.com
Ailes Anciennes de Haute Savoie : http://www.ailesahs.com


Farman 234 de l’Aéroclub de Normandie

Farman 234 F-ALRV

Farman 234 F-ALRV de l’aéroclub de Normandie © Michel Léveillard

Cette photo prise en 1931 sur le terrain de Rouen-Rouvray (Le Madrillet) montre un Farman 234 , le F-ALRV appartenant à l’Aéroclub de Normandie. C’est le n°16/7632 construit en 1931 donc le dernier construit de la série. On peut voir qu’il est équipé du moteur Salmson (SAL 7 Ac) de 7 cylindres en étoiles développant 95 cv lui permettant d’avoir un plafond de 5000m pour une vitesse maximum de 185 km/h (source d’après « Les avions Farman de J Liron collection DOCAVIA n°21 editions Larivières).
Dans l’article paru dans la « Revue de Rouen » en 1951, « C’est en 1910 qu’est née l’aviation à Rouen » écrit par Jean Bétrancourt (alors vice -président de l’aéroclub de Normandie) on peut lire « Les équipages Bétrancourt-Antérion en 1932 et Bétrancourt-Duval, se classèrent, avec le « Farman 234 » premiers au « Tour de France des avions« .

Norécrin F-BEOB

(photo collection privée Michel Léveillard)

On peut voir ici en 1949, Jacques Luffrans et Michel Léveillard deux amis de l’aéroclub de Normandie, devant le Norécrin « ville de Rouen » (F-BEOB cn 117 de couleur bleue), notez le trou dans le capot pour la manivelle du démarreur à inertie du moteur Regnier . À l’arrière plan on voit le Caudron Phalène (F-AMCI). En 1970 le F-BEOB devenu entre temps G-BEDB est exposé a la ferme de Chirk-Ley au Pays de Galles.
Jacques vit toujours dans la région et s’occupe activement du Mémorial-Normandie-Niemen aux Andelys dans l’Eure ainsi que du musée de la BA105 d’Évreux, Michel est devenu Commandant de bord pour Eastern Airlines et vit toujours au États-Unis.

Salmson Deville « Phrygane Major »

Salmson Phrygane F-BEEQ ©Michel Léveillard

Cette photo du Salmson Deville D2 P3 H Phrygane Major F-BEEQ a été prise sur le terrain de Rouen- Le Madrillet en 1948. Voici quelques informations au sujet de cet avion d’après le site : http://fandavion.free.fr/salmson_entreprise.htm « L’Hyper-Phrygane ou Phrygane Major, qui vola pour la première fois le 28 août 1935, était une version quadriplace à moteur de 175 ch du D2 P3. Un léger lacet inverse devait empêcher cet avion, désigné D4 T4, d’obtenir son certificat de vol. Anciennement immatriculé F-ANIG, le F-BEEQ fut recontruit en 1948 par les ateliers de la CFA »

Accident d’autogire à Rouen en 1938

(photos collection privées Michel Léveillard)

Le 29 mai 1938, l’aéroclub de Normandie organisait son meeting annuel dans le cadre des fêtes Jeanne d’Arc présidées par Édouard Hériot sur le terrain de Rouen-Rouvray (Le Madrillet).
Le pilote Vautier (à l’arrière) devait présenter l’autogire Cierva C30A (F-AOIO) au cours du meeting. Afin de rappeler le meeting aux Rouennais, l’appareil fit un tour sur la ville emmenant avec lui comme passager le président de l’aéroclub de Normandie, Louis Antier. L’enquête n’a pas révélé ce qui s’est passé pendant la phase d’atterrissage, mais l’appareil s’écrasa dans les sapins qui bordaient le terrain. Le pilote fut éjecté et légèrement blessé, mais Louis Antier fut emmené dans le coma à l’hôtel dieu ou il décéda une heure plus tard. Pour honorer leur président une stèle fut érigé au bout du hangar des avions et face à l’Aéro-Bar qui abritait le siège du club (commune de Grand Quevilly). En 1968 le terrain du Madrillet fut fermé pour laisser place au parc des expositions, le club et toutes ses activités furent transférées sur le terrain de Rouen-Boos. La Stèle resta en place jusqu’à la construction du Zénith. Depuis,elle a été déplacée et aujourd’hui se situe en face du terminus du bus n°12.