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Spirit of St. Louis

Reproduction du « Spirit of St. Louis » de Kermitt Weeks pour les 100 ans du Bourget © François Pages
 

Le 13 juillet dernier, si vous étiez sur le terrain du Bourget à l’occasion du centenaire de l’aéroport, vous avez du ne pas en croire vos yeux en voyant le Ryan NYP « Spirit of St. Louis » et vous demander si vous n’aviez fait un saut dans le temps en 1927, vous attendant à prendre en photo Charles Lindbergh descendant de l’avion.   En fait, celui ci est une reproduction du « Spirit of St. Louis »qui a été transportée en avion cargo depuis la Floride,  appartenant au collectionneur Américain Kermitt Weeks. Faute de temps, les essais après remontage, indispensables à une présentation en vol, n’ont pu être réalisés. il fut donc uniquement exposé en statique, ce qui est déjà exceptionnel en soi.    Cet avion fut construit en 1979 par Dave Cannavo à Douvres dans le Delaware. Kermitt Weeks l’a acheté en 1995 pour le plaisir de voler avec. En mai 2002, il participa à une reconstitution pour le 75 me anniversaire du vol historique. Dans l’esprit de l’EAA Airventure d’Oshkosh, il se posa sur Lambert Field, St. Louis 75 ans après Lindbergh à la minute près. Charles Lindbergh a décollé de Roosevelt Field sur Long Island, mais le site étant devenu une gigantesque zone commerciale, pour la reconstitution du décollage de New York, Kermitt Weeks a du  décoller du terrain le plus proche, Republic Field qui est à peu près à 10 Nm. Le lendemain le « Spirit » atterrit après un vol fantaisie à 15h22 heure de New York devant un parterre de journalistes, soit à l’heure exacte d’atterrissage de Lindbergh au Bourget, 22h22 heure de Paris.

Ryan NYP « Spirit of St Louis » au départ du Bourget pour Bruxelles en mai 1927 (Collection privée Alain Bétrancourt)

Fiche technique :

  • Année de construction : 1927 pour l’original, 1979  pour cette reproduction
  • Envergure : 14 m :
  • Longueur : 8,41m
  • Hauteur : 2,99 m
  • Surface Alaire :29,7 m2
  • Vitesse de croisière : 180 Km/h
  • Vitesse maximum : 210 Km/h
  • Masse maximum : 2380 Kg
  • Réservoir : sur l’original un réservoir de 1 700 l situé juste derrière le moteur
  • Moteur d’Origine : Wright J-5 Whirlwind de 223cv
  • Moteur actuel : Lycoming R6-80-8 de 225cv

Les cent ans de l’Aéroport du Bourget

Le Centenaire de l’Aéroport du Bourget

Dimanche 13 juillet 2014

Le Bourget

Vous pourrez assister à une cinquantaine de présentations en vol et profiter des nombreux avions exposés sur le tarmac résumant un siècle d’activité aérienne au Bourget. Concernant les avions de légende, cela ira du Morane de Louis Blériot à l’avion de Roland Garros, d’une réplique en état de vol venue spécialement des USA du « Spirit of Saint-Louis » de Charles Lindbergh  aux YAK du Normandie-Niemen, mais les avions de l’épopée commerciale (DC3, Lockheed etc…) à l’aviation d’affaire ne seront pas oubliés. Des voitures de collection y seront aussi exposés. L’Armée de l’air qui fête ses 80 ans sera bien représentée par la présence de la Patrouille de France, de l’Équipe de voltige de l’Armée de l’Air. Vous pourrez aussi voir une superbe démonstration du Rafale de l’Armée de l’Air et tester vos capacités à piloter sur les simulateurs de l’Armée de l’Air.


Programme des vols du 13 juillet 2014

12h30     1 Blériot XI-2 + 1 MS G + 1 MS H
12h43     1 Triplan + 1 Albatros + 2 SE5
12h59     1 MS 230 + 3 MS 317
13h16     1 Waco
13h25     1 Stinson + 1 Travel Air + 1 Staggerwing
13h40     1 Storch
13h48     2 Flamant (MD311 + MD312)
14h04     1 Extra 330 (Cath.Maunoury)
14h13     1 Piper J3 L4
14h20     1 Hawker Hurricane
14h27     1 Mosquito
14h36     1 MS 760 + 1 Alizé + 1 MS 733
14h57     1 + 4 Yak
15h12     2 DC3 + 1 Catalina + 1 L12
15h30     8 Alphajet de la PAF
15h45     1 C160 + 34 parachutistes
16h00     1 Falcon 7X
16h16     1 Skyraider + 1 P51
16h31     2 CM170 Fouga Magister
16h42     1 Rafale
16h51     1 Extra 330 (Équipe de voltige de l’armée de l’air)

Dimanche 13 juillet 2014 de 11 h 00 à 17 h 00
Entrée: 10 euros Adultes et 5 euros Enfants
Parking GRATUIT

Source des information :
L’aéroclub de France : http://www.aeroclub.com/
L’armée de l’air :http://www.80ans-armeedelair.fr/centenaire-de-laeroport-du-bourget


Aéropuces 2013


Aéropuces 19 et 20 octobre 2013

 

Pour la 7eme année consécutive, le musée de l’Air et de l’Espace organise sa grande brocante aéronautique. Collectionneurs, particuliers et professionnels se retrouvent, sous les ailes des deux Concorde du musée, pour deux jours de « chasse aux trésors », dans une ambiance festive. Plus de 60 exposants sont attendus sur 300m d’exposition linéaire. Entrée gratuite.




Hall Concorde : la brocante dédiée à l’aviation pendant tout le week-endAu cœur du premier musée aéronautique du monde, sur l’aéroport mythique du Bourget, Aéropuces,  initiative de deux passionnés, Jean-Charles Le Carréres et Jean Molveau, présente des stands diversifiés, pour satisfaire le plus grand nombre. On y croise d’insatiables collectionneurs de maquettes, des boulimiques de récits d’aventures, de documentation technique ou de bandes dessinées, des collectionneurs d’uniformes, d’objets publicitaires, d’affiches ou de cartes postales. D’autres « chinent » fiévreusement à la recherche de l’instrument de bord, du carburateur ou de l’hélice qui trônera dans leur salon ou les aidera à faire voler leur avion. Vendeurs  et visiteurs peuvent réellement dialoguer : contrairement à un achat sur Internet, Aéropuces permet un contact direct.
 
ATTENTION : cette année pendant Aéropuces, ouverture exceptionnelle* le samedi 19 octobre uniquement (pas le dimanche) des ateliers de restauration et réserves de Dugny ! Plan d’accès – Horaires navettes. * La visite des ateliers a été annulée lors des journées du patrimoine du fait de la programmation aux même dates, de la fête de l’humanité sur le site de La Courneuve, à proximité de Dugny.

Informations pratiques :
Samedi 19 et dimanche 20 octobre, de 10 h à 18 h. Entrée gratuite. Venir à Aéropuces
Contact pour les exposants : http://www.museeairespace.fr/contact/communication/


Ex-Voto à Notre Dame de la Garde : Victor Mérentier

 

En visite à la basilique « Notre Dame de La Garde » qui domine Marseille je remarquais plusieurs ex-voto ayant pour thème l’aviation et en particulier celui ci-dessus signé « Mérentier VR » et peint en 1967 au sujet duquel je voulus en savoir plus. C’est grâce à l’aide des passionnés d’Aeroforum et en particulier  celle de Gérard Pourteau que j’ai pus retrouver sur gallica.bnf.fr l’article du Matin du 28 avril 1930 qui nous raconte l’événement suivant :
Chaque dimanche, la « Société pour le développement de l’aviation » dont les services sont établis à l’aérodrome du Bourget, organise des baptêmes de l’air et des promenades en avion au-dessus de Paris et de la banlieue.
Hier, vers 15 heures, un biplan appartenant à cette société, piloté par M. Victor Mortier, originaire de Marseille, effectuait une randonnée au-dessus de la capitale avec deux passagers, M. Charles Lamarque et M. Pierre Peuchaud.
L’appareil survolait la zone aux environs de la porte de la Chapelle à une altitude d’environ 1.500 mètres, lorsque se produisit une avarie du moteur.

Le Matin 28 avril 1930 @Gallica.bnf.fr/bibliothèque nationale de France

Le pilote chercha un terrain d’atterrissage, mais apercevant de nombreux promeneurs et pour éviter un accident grave, il se dirigea vers un champ, a proximité du cimetière de la Chapelle, à la Plaine Saint Denis.
Au moment où il survolait le cimetière, l’appareil heurta un arbre et vint s’écraser sur le sol.
De la carlingue brisée de l’avion, les témoins de l’accident retireront le pilote, légèrement blessé au visage et aux jambes, et les deux passagers qui, plus gravement atteint, furent transportés l’hôpital de Saint-Denis.
M. Charles Lamarque souffre de plaies à la face et de contusions à la tête. M. Pierre Peuchaud a la jambe droite fracturée et des contusions multiples
Le pilote demanda à être pansé sur place. Il nous à fait quelques instants plus tard le récit de son accident :
J’ai été victime, nous a-t-il dit, d’une « salade de bielles ». Cette avarie me laissait un champ d’action assez vaste, étant donné la grande altitude à laquelle je me trouvais à ce moment. J’ai pensé tout d’abord atterrir sur les fortifications, mais j’ai vu à temps que beaucoup de gens faisaient la sieste sur l’herbe. Je me suis donc dirigé vers un terrain de football situé non loin de là et je croyais pouvoir l’aborder entre une cheminée d’usine et un hangar, mais l’air n’était pas porteur et une dépression me fit perdre de la hauteur au moment où je survolais le cimetière. L’aile droite de l’appareil heurta un arbre et ce fut la chute brutale.
Je pus me dégager rapidement et avec l’aide du gardien et des personnes qui se trouvaient dans le cimetière, les deux passagers purent être retirés des débris.
C’est en quatorze ans de pilotage, le seul accident qui me soit arrivé.
M. Tino, commissaire de police de Saint-Denis Sud est venu procéder à une première en quête et l’appareil fut laissé sur place pour permettre l’expertise de techniciens.
Un service d’ordre envoyé par la préfecture de police a fait évacuer le cimetière dont les portes ont été fermées

Grâce à un texte sur les ex-voto de Notre Dame de la Garde de Felix Reynaud paru dans la revue « Marseille » parue en 1985, on apprend que le pilote marseillais Victor Mérentier (né en 1897) étai un as de l’aviation aux côtés de Mermoz et Saint-Exupéry. En 1982 il dépose  deux ex-voto , peints par lui-même, pour un accident dont il réchappa, en Rhénanie, le 28 avril 1923 et un autre, survenu au-dessus de Paris, le 27 avril 1930.

http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=12152280

Poursuivant mes recherches je trouve un article relatant l’accident dans l’édition du 28 avril 1930 du « Midi Socialiste » sur le site de la bibliothèque de Toulouse (http://www.bibliotheque.toulouse.fr)

Un avion s’abat sur Paris

SES TROIS OCCUPANTS SONT BLESSES
Paris, 27 avril. Cet après-midi vers 15 heures, un avion appartenant à une Compagnie privée et piloté par M. Victor Mérentier, originaire de Marseille, avait pris deux passagers pour effectuer des promenade sur Paris et sur la banlieue. Une panne de moteur se produisit bientôt, alors que l’avion volait à une altitude de 250 mètres. Jugeant le terrain du Bourget trop éloigné, le pilote voulut d’abord atterrir sur 1es fortifications, mais comme de nombreux promeneurs s’y trouvaient il décida de se rendre vers un petit champ situé près du cimetière de la Plaine-Saint-Denis. Mais il ne put arriver au but et l’avion s’abattit dans le cimetière. M. Mérentier fut retiré de l’avion avec des coupures au visage. Les deux passagers, M. Charles Lamarque, demeurant à Vincennes, et Pierre Peuchaud, demeurant à St Amans-le-Moreux, eurent des contusions aux jambes et des fractures légères au crâne. Ils ont été conduits à l’hôpital de Saint-Denis. Leur état ne paraît pas grave.

http://images.midi.bibliotheque.toulouse.fr/1930/B315556101_MIDSOC_1930_04_28.pdf

Malgré l’immatriculation presque complète je n’arrive pas pour l’instant à identifier cet avion  car le seul avion immatriculé F-AHEx ayant été la propriété de la « Société pour le développement de l’aviation » basée au Bourget est le Caudron C.128 F-AHEB dont la dérivé plus en triangle ne ressemble pas à celle de la peinture?
De plus le F-AHEB a appartenu en février 1935 à Robert Batton, Cormeilles-en-Parisis donc postérieurement à l’accident de 1930 qui semble irrémédiable pour l’avion. Si vous avez des idées ou des informations à m’apporter pour compléter l’article n’hésitez pas à me contacter : passiondesavions@orange.fr
 
Sources des informations :
Gérard Pourteau
Félix Reynaud : les Ex-Voto de Notre Dame de la Garde
Bibliothèque Nationale de France : http://gallica.bnf.fr/
Bibliothèque de Toulouse : http://www.bibliotheque.toulouse.fr/

Vol Air France Paris-Marseille en 1937

Potez 62 F-ANPI  » Cigogne » d’Air France ed Godneff (collection privée Xavier Cotton)

Voici les impression du docteur Robert Delabost sur son vol de Paris à Marseille avec un Potez 62 d’Air France en 1937. Ce témoignage est paru dans la « Revue de l’Aéroclub de Normandie » (trimestrielle) d’août 1937. Air France est alors une toute jeune compagnie aérienne puisque fondée en 1933.

« Notre vice président fondateur de l’Aéro-Club, Robert Delabost, ayant le 13 mai dernier, employé l’avion de la ligne « Air-France » pour un déplacement dans le midi, a bien voulu donner à notre trésorier (Jean Bétrancourt, ndlr), et à l’attention de nos membres, ses impressions sur ce voyage.

Collection Alain Bétrancourt

Oui, mon cher trésorier, comme je l’avais projeté depuis longtemps, je viens de faire le voyage de Paris à Marseille par le service d »Air-France » sept cents kilomètres à …… vol d’oiseau, en trois heures un quart et deux demies heures d’auto.
C’est un rêve en comparaison avec la longue et fatigante nuit que l’on doit passer en chemin de fer pour effectuer le trajet, et c’est une joie pour un « vieux de l’air ».

Mais comment est-on admis à faire le voyage ?….

C’est bien simple : on consulte à la gare, dans les agences de voyage ou à l’aéroclub, un horaire d' »Air-France » et l’on retient, par lettre ou par téléphone, sa place à bord de l’avion, de préférence quelques jours à l’avance, au Bureau de cette Compagnie Aérienne, 2, rue Scribe, à Paris : On paie 630 francs à ce Bureau qui vous indique l’heure du départ de l’autobus spécial qui part du Bureau d' »Air-France » 116, rue Lafayette et vous conduit à l’aérodrome du Bourget. c’est dans ce Bureau que l’on vous remet les billets et que l’on vous prends tous vos bagages et votre appareil photographique. ceux ci vous seront remis à votre arrivée à Marseille.

Et c’est les mains libres que l’on monte dans l’autobus rapide qui vous attend, et on a juste le temps de traverser les interminables couloirs de la nouvelle gare pour arriver dans la salle d’attente et sur l’aire de départ de l’avion. À moins qu’une averse d’importance, comme celle qui tomba alors, ne retarde l’envolée de dix minutes par mesure de prudence.

Embarquement à bord d’un POTEZ 62 d’Air France Sur la ligne Paris-Bordeaux ©Jacques Hémet

On se hâte alors vers un superbe bi-moteur « Potez 62 », qui vous attend en face, à cinquante mètres : on monte à tour de rôle les marches d’un escabeau et l’on s’installe à son grès sur les fauteuils libres de la carlingue, absolument comme dans un wagon.

Les moteurs sont chauds, le pilote et le radio-gonio sont à leur poste, le steward s’assure que les douze voyageurs (dont onze anglais) sont à leur place, la porte est claquée, les moteurs ronflent plus fort et l’on décolle.

  Et le confort à bord ?….

Parfait. Les sièges, très souples, se moulent au corps, et le dossier, bien incliné, vous donne une impression si agréable que de tout le trajet, je n’ai vu aucun voyageur le quitter pour se délasser comme on le fait volontiers dans le chemin de fer. Une grande glace vous permet de voir aisément la terre en restant confortablement assis. Au dessus de la glace, un petit ventilateur réglable vous envoie un courant d’air frais très agréable sur la figure, car l’air de la carlingue est aussi calme et chaud que celui d’un compartiment de chemin de fer ; au dessous de la glace, une pochette contient trois petits sacs de papier résistant pour recevoir, au besoin, les résultats du mal de l’air.

Aménagement de la cabine d’un Potez 62 ©Photo constructeur via Jacques Moulin

Il y a très peu de vibrations et l’on peut écrire ses mémoires d’un écriture à peine tremblée.

Le steward vous remet bientôt un petit sachet de papier contenant du coton pour mettre dans les oreilles : mais le bruit des moteurs n’est pas très fort puisque l’on peut se parler et se comprendre à cinquante centimètres en élevant un peu la voix, et l’on ne tarde pas à se passer du bouchon de coton : quelques minutes après le départ, le steward vous distribue des bonbons. Le geste est délicat, mais aussi il est utile, car ce sont des pastilles de chewing-gum, que l’on suce pendant tout le trajet pour aider la pénétrations ou la sortie de l’air dans la caisse du tympan et éviter bourdonnements ou douleurs aux changements d’altitude.

Potez 62 F-ANPG ©Photo constructeur via Jacques Moulin

        

Et maintenant pourriez vous nous donner quelques impressions de voyage ?….

Bien volontiers. Au départ, on s’élève sur cette banlieue Nord-Est de Paris dont les maisons banales et les usines ne tardent pas à paraître bien petites ; puis, dans la brume qui suit la pluie d’orage, on devine Paris et sa tour Eiffel. Un ruban lamé d’argent, c’est la Seine ; puis un autre tortueux, c’est la Marne. Un troisième plus étroit apparait, c’est l’Yères (en réalité c’est l’Yerres dans l’Essonne à ne pas confondre avec l’Yères petit fleuve côtier de Seine-Maritime, ndlr). On vole encore sous les volutes noires d’un ciel orageux. Puis, c’est le brouillard : on traverse les nuages. Le soleil apparait alors éblouissant dans un ciel bleu, et aussitôt, on survole les moutons dorés, à perte de vue, de la mer de nuages. On est à 1,600 ou 1,800 mètres. Le spectacle est merveilleux.

De temps en temps,par une trouée noire, on voit la terre. Elle est bien sombre et bien vilaine, par comparaison, la terre.

Après trois quarts d’heure environ, petit à petit, le sol apparait à travers la brume, de plus en plus net ; mais ce n’est pas la terre de chez nous ; les champs sont petits et en forme de polygones irréguliers. À dix kilomètres environ sur la droite, on longe un long ruban argenté, c’est la Loire, dont nous remontons la vallée : nous survolons Chateau-Chinon. Un quart d’heure se passe et nous voyons un pays tout plein de flaques d’eau : le Nivernais.

Potez 62 F-AOUA à Lyon-Bron ©SLHADA

Puis nous tombons dans deux ou trois tous d’air causés par la traversée des Monts du Lyonnais et quelques minutes après, nous longeons la Saône, et nous sommes en vue du Rhône et son confluent. On est déjà sur Lyon, qui ne parait pas très grand. Voilées par une légère brume, on distingue Notre-Dame-de-Fourvières, la place Bellecour et la gare Perrache.

Mais tout cela s’enfuit rapidement, car l’avion va vite ; on se rapproche du sol, la terre tourne encore, et l’on roule sur le terrain de Bron. Cinq minutes d’arrêt, tout juste le temps de prendre un café trop chaud, et l’on court à l’avion qui s’envole.

Puis nous voyageons dans l’air limpide et chaud de la vallée du Rhône, à quelques 20 kilomètres de sa rive gauche. Les Alpes neigeuses sont toutes dorées par le soleil ; on reconnait le Massif du Mont-Blanc, puis celui du Pelvoux

Plus loin, on rase de près le Ventoux aux pentes pierreuses. On survole des fleuves de sable : C’est l’Isère, la Drôme et la Durance. Sur la droite, on distingue le Massif Central couvert d’orages éclairés par les lueurs rouges feux du soleil. le spectacle est passionnant de tous côtés… Et, tout d’un coup, on a l’agréable surprise de découvrir l’Étang de Berre, avec ses réservoirs de pétroles, ses deux terrains d’aviation et, plus loin, la belle mer bleue.

On cherche à s’orienter, mais la terre se met à danser une sarabande effrénée ; tout tourne devant les yeux et l’avion roule sur le terrain de Marignane.

À l’arrêt, seul je descends ; les onze autres voyageurs, Les Anglais, restent dans le Potez, qui repart aussitôt pour Cannes.

Dix minutes après, j’étais invité à monter dans un vieux tacot d' »Air-France », qui par des chemins invraisemblables, me conduit, avec un bruit de ferraille, vers la banlieue de Marseille, plus bruyante encore et plus grouillante, où l’on ne peut avancer qu’à grands coups d’une trompette sonore.

À trois heures, j’avais quitté la rue Lafayette, et à sept heures, j’étais sur la Cannebière, frais et dispos. C’est au bureau d' »Air-France » que mes bagages et mon appareil photographique me furent rendus.

Potez 62 F-ANPH ©Photo constructeur via Jacques Moulin

Et pour conclure ?……

Voyage beaucoup plus court, plus beau et moins fatigant qu’en Chemin de fer. À peine plus coûteux, si l’on tient compte qu’à l’arrivée on n’éprouve pas le besoin de perdre du temps pour se reposer.
Le Danger ? Infiniment moindre que dans les promenades en autocar dans les montagnes niçoises ou sur les corniches en bordure de la mer.
Enfin, c’est un agrément, et c’est aussi un devoir pour chacun de contribuer au développement de notre aviation en s’en servant, comme savent s’en servir…… les Anglais.

Sources des Informations et Documentations :
Alain Bétrancourt
Photos constructeur via Jacques Moulin
Revue de l’Aéroclub de Normandie août 1937
Société Lyonnaise d’Histoire de L’Aviation et de Documentation Aéronautique : http://www.slhada.fr/


2nd Carrefour de l’Air : 30 mars au 1er avril

2ND CARREFOUR DE L’AIR
Rassemblement d’avions anciens
3 jours avec les musées et collectionneurs
Du vendredi 30 mars au dimanche 1er avril 2012, le musée de l’Air et de l’Espace organise le Carrefour de l’Air, un événement unique autour du patrimoine aéronautique, civil et militaire, dont est partenaire Breitling. Toute la communauté des collectionneurs français, les musées publics et privés et les associations se donnent rendez-vous sur le mythique tarmac du Bourget.
Vous trouverez ci-après le programme de ces 3 jours :
Vendredi : les conservateurs du musée répondent au public
La seconde édition du Carrefour de l’Air débutera par des conférences, ouvertes à tous, gratuites et intitulées « collecter, conserver et valoriser le patrimoine aéronautique ». Elles se tiendront le vendredi 30 mars de 10h à 18h dans l’auditorium Roland Garros du musée.
Catherine Maunoury, directrice du musée de l’Air et de l’Espace, inaugurera cette journée d’étude et d’échange, clôturée par Christian Tilatti, conservateur en chef. Tous deux seront entourés d’éminents spécialistes représentant le musée de l’Air et de l’Espace, le musée National de la Marine, les musées de France, le musée des Arts et Métiers, l’Aéroclub de France, la Cité des Sciences et de l’Industrie, le musée de l’Air d’Angers, la Fédération RSA, l’Institut National du Patrimoine, le musée Royal de l’Armée et d’Histoire Militaire de Bruxelles etc.
Les thèmes abordés, notamment « conjuguer conservation et valorisation », « le classement monument historique, une solution à la préservation du patrimoine » ou « de l’arrivée dans l’atelier à l’objet exposé » passionneront curieux, amateurs, professionnels et étudiants.
Samedi : de nombreux avions de légende sur le tarmac du Bourget*
Le samedi 31 mars à partir de 10h, le public pourra assister aux arrivées d’une vingtaine d’appareils, séquencées toutes les cinq minutes. Biplans, avions légers et militaires anciens, « warbirds » tels les Skyraider, Sea Fury et Spitfire, le toujours très attendu DC3 et bien d’autres légendes volantes comme le Morane-Saulnier 317 et le Beechcraft 18 seront au rendez-vous !*
* sous réserve météo.
Tout le week-end : trésors de collectionneurs à la portée des visiteurs
Samedi 31 et dimanche 1 avril, les musées et associations aéronautiques s’installeront sous les ailes de deux avions non moins légendaires, les deux Concorde du musée. Ils présenteront une partie de leurs collections dont quelques trésors (avions en restauration, documents, archives, maquettes), pour faire découvrir la richesse du patrimoine aéronautique national.
 
A travers cet événement, le musée de l’Air et de l’Espace fédère toute la communauté aéronautique. Il réaffirme son rôle de transmission et de préservation du patrimoine et d’animation du réseau des collectionneurs et professionnels de la restauration.
INFORMATIONS :
Les 30, 31 mars et 1er avril, de 10h à 17h
Musée de l’Air et de l’Espace – Aéroport de Paris – Le Bourget
93352 Le Bourget BP 173 Cedex
Entrée gratuite

Nemesis NXT Big Frog F-WNXT

Nemesis NXT Big Frog (F-WNXT) au Salon du Bourget 2011 ©Xavier Cotton

Voici l’avion auquel appartient le tableau de bord du précédent message, il s’agit du Nemesis NXT (F-WNXT) du défi Big Frog  spécialement construit  pour participer aux  courses de Reno (USA) du 14 au 18 septembre 2011. Il était présent au 49° Salon International de l’Aéronautique de Paris le Bourget et nous a fait chaque jour une brillante démonstration en vol des ses capacités de course.

Nemesis NXT Big Frog (F-WNXT) en vol au Salon du Bourget 2011 ©Liliane Cotton

Il faut remonter à 1936 pour trouver le nom du seul pilote non américain ayant gagné la course de Reno,  il s’agit d’un français Michel Detroyat qui remporta le trophé aux commandes d’un Caudron Rafale équipé d’un moteur Renault de 350 ch.

Nemesis NXT Big Frog (F-WNXT) au Salon du Bourget 2011 ©Xavier Cotton

Fin 2006, Franck Doyen et Willy Gruhier, ont décidé de participer aux courses de Reno pour relever le défi 75 ans après la seule victoire française, ils ont décidé d’appeler ce projet  le défi français Big Frog. Pour réaliser ce défi, Franck Doyen a acheté un kit Nemesis NXT (envergure : 7,60 m, Longueur : 8,30 m) avion entièrement en carbone, dessiné par l’américain Jon Sharp. Dix kits ont déjà été produits  et le Nemesis NXT a gagné la catégorie Sport Class de Reno en 2007, 2008 et 2009.

Nemesis NXT Big Frog au Salon du Bourget 2011 ©Liliane Cotton

Le Nemesis NXT Big Frog est doté d’ailes et d’une profondeur démontables, ce qui permettra de l’expédier par avion cargo à Reno. Il est propulsé par un moteur diesel SMA SR-305-230 développant à l’origine 230 cv. Une étude a été faite par Dassault Système pour intégrer la moteur SMA à la cellule du Nemesis NXT tout en absorbant les vibrations grâce à un bâti à six points de fixation pour que la cellule en carbone n’en souffre pas. La mise au point du Nemesis se poursuit sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan où les préparateurs de l’équipe travaillent à augmenter la puissance développée du moteur SMA pour permettre à l’avion d’effectuer les huit tours de circuits à 300 kts de moyenne, vitesse minimum pour avoir une chance de remporter la course,

Christophe Delbos, l’un des deux pilotes du défi français Big Frog ©Xavier Cotton

Deux pilotes ont été retenus pour réaliser ce défi français Big Frog : le capitaine Christophe Delbos, instructeur Mirage 2000 sur la BA118 de Mont Marsan et Willy Gruhier, instructeur et fondateur de Ges’Air Formation . Ce sont eux qui ont présenté à tour de rôle le Nemesis NXT au salon du Bourget. Dans Info-Pilote  n° 659 de février 2011 vous pouvez lire l’essai en vol réalisé par le général Jérome Huret, commandant du Centre d’expériences aériennes militaires de Mont de Marsan, qui est à l’origine de l’implication de l’Armée de l’Air dans le projet Big Frog.   

Le défi Big Frog : http://www.bigfrog.fr/


Solar Impulse retourne à Payerne

Solar Impulse HB-SIA au salon du Bourget@Xavier Cotton
Ce matin à 07h11, l’avion solaire Solar Impulse (HB-SIA) avec André Borschberg aux commandes à décollé de Paris- Bourget  pour rejoindre le terrain où il est basé, Payerne en Suisse. Il a été l’une des vedette de ce 49° Salon International de l’Aéronautique et de L’Espace où il nous a gratifié d’un superbe vol de démonstration, dimanche 26 juin.
Derniers préparatifs, ultimes tests : le HB-SIA a été extrait de l’obscurité de son hangar à 5h30, avec des batteries chargées à 100% puisqu’il a été exposé aux rayons du soleil vendredi afin de compléter le niveau de charge de ses batteries.
Le pilote André Borschberg a embarqué à 6h10, puis l’avion a été tracté en bout de piste. Tests moteur, vérification des fonctions vitales de l’avion… Moteur et, décollage !
André Borschberg et son avion vont d’abord devoir contourner l’aéroport de Paris Charles-de-Gaulle. Pour cela ils voleront selon une trajectoire qui évitera Roissy par le sud à basse altitude (600 mètres au-dessus de la mer) pendant environ deux heures.
Le HB-SIA s’élèvera ensuite jusqu’à 3500 mètres et mettra le cap sur Troyes avant de passer entre Dijon et Belfort. Si tout se passe comme prévu, il franchira la frontière franco-suisse aux alentours de 15h00, au niveau de la Brévine, après avoir survolé Besançon.
Il ne lui restera plus qu’à patienter entre Payerne et Morat, et attendre que le vent se calme et que les éventuelles perturbations thermiques ne s’estompent avec le coucher du soleil pour pouvoir se poser à Payerne.Vous pouvez suivre le vol en direct avec tous ces paramètres sur : http://www.solarimpulse.com/ et suivre la trajectoire de son vol en direct sur http://www.solarimpulse.com/europeanFlights/google.php?id=23

Le bimoteur polonais ORKA

(photo collection privée Xavier Cotton)
Lors du 49eme Salon international de l’aéronautique et de l’espace, j’ai eu l’occasion de voir l’Orka, un élégant bimoteur polonais. Le programme de l’EM-11C Orka a été lancé en 2001 par le constructeur polonais Marganski. Il s’agit d’un quadriplace en matériaux composites (carbone) à ailes hautes et dérive en T équipé de deux moteurs Lycoming IO-320 de 160Cv à hélices propulsives. Il a effectué son premier vol en août 2003. Il a obtenu sa certification EASA (N° EASA.A.115) le 8 avril 2011.

Caractéristiques techniques :
Longueur :  8,70 m
Hauteur : 2,58 m
Envergure : 13,50 m
Surface alaire : 16,50m²/177,6 ft²)
Masse maxi au décollage : 1.820 kg
Charge utile : 550 kg Sièges : 4
Consommation AVGAS 100LL à 75% : 52l/h
Capacité carburant : 400 l
Autonomie : 1.700 km (910 NM)
Vitesse maxi (FL50) : 261 km/h (141 kts)
Croisière éco (75%) : 263 km/ (142kts)
VNE : 359 km/h (194 kts)
Vitesse approche : 142 km/h (77 kts)
Taux de montée max : 5,1 ms (1.000 fr/min)
Distance décollage : 358m (1174 ft)
Distance décollage (15m) :618m (2027ft)
Distance atterrissage : 556m (1824ft)
Distance atterrissage (15m) : 782m (2556ft)


30 000h de vol pour le Rafale

Rafale Solo Display présenté par Cédric Ruet au Salon du Bourget 2011 © Xavier Cotton

Ce Rafale présenté au 49eme Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace  par le Capitaine Cédric Ruet,  revêtait une décoration spéciale pour célébrer les 30.000 heures de vol effectuées dans l’Armée de l’air.


Carrefour de l’Air et Fly’in au Bourget : 26 et 27 mars 2011

(photo collection privée Xavier Cotton)

Le week-end prochain, 26 et 27 mars, se tiendra au Bourget le 1er carrefour de l’Air , il s’agit du premier rassemblement des musées aéronautiques, un événement unique autour du patrimoine : musées, associations, collectionneurs…Profitez de ces deux jours pour découvrir les lieux qui exposent des aéronefs en France, et pour échanger avec de nombreux passionnés. Chaque institution présentera ses activités, ses collections et ses trésors (objets, documents, archives, maquettes…).


Ce rendez-vous se déroulera dans le hall Concorde (vue en 360°), sous les ailes des supersoniques et l’accès est gratuit. Si vous souhaitez avoir la liste des exposants et avoir plus d’informations sur le 1er carrefour de l’Air : http://www.museeairespace.fr/actualites/aviation/8/le-carrefour-de-lair.html.
Catherine Maunoury, Directrice du Musée de l’Air et de l’Espace, et Jacques Arnould, en charge de la réflexion éthique au sein du Centre National d’Etudes Spatiales, dédicaceront leurs nouveaux livres (respectivement « La sagesse de l’aviatrice » et « Une brève histoire de l’Espace » aux éditions l’œil neuf). Rendez-vous, dans le hall Concorde, samedi 26 mars à 14h30, et dimanche 27 mars à 15h30.Le samedi 26 mars,aura lieu à cette occasion, un fly’in de machines d’exception  sur le tarmac du Bourget . Les arrivées sont prévues entre 10h et 12h30 ; les avions stationneront sur le parking du musée, derrière le hall Concorde.
Voici la liste des avions attendus :
• C 195 (1947)                F-AZRS
• Cessna 140                   F-AZON
• DHC-1                         G-AOJR
• Douglas DC3               F-AZTE
• J5AE1                          N203SA
• JODEL D140               F-PUIL
• L19 CESSNA               F-AZTA
• LUSCOMBE 8A          F-PMCD
• MS 733                         F-BKOI
• NC 858 S                      F-PJDZ
• North American T6-G  F-AZEZ
• PA 11                            F-PCRM
• PA19/L18C                  OO-SPQ
• PA28                            N1138F
• Piper Pa19 Cub            F-BOUF
• Stampe SV4 A             F-BCGQ
• Super Pacer PA22/20  G-ARGY
• Yak 52                         RA1006K
• Yak 52 TD                  RA3385K
• Yak-18T                     HA-CBG
• Yak-18T                     RA3628K

SKYCAR : La limousine de l’air à l’italienne

(photo collection privée Xavier Cotton)

le SKYCAR (I-SKYC), bimoteur italien vient de recevoir son certificat de type de l’EASA le 8 janvier 2010. Il était présenté par OMA Sud pour la première fois au Salon du Bourget 2005 sous forme de maquette. Il a réalisé son premier vol le 21 septembre 2007 . Il est ici présent au Salon du Bourget 2009 Le concept de cet avion est d’offrir l’espace d’une voiture limousine. Propulsé par deux moteurs Lycoming IO.360 de 200 Cv, le SKYCAR peut emporter 5 passagers sur 700NM à la vitesse à la vitesse de 145 Kts grâce aux 500 litres de carburant qu’il peut emporter. Il possède également un large coffre. accessible par un haillon à l’arrière entre les deux poutres de queue. Entièrement glass cockpit, train rentrant, ce bimoteur à ailes hautes, non pressurisé est un avion STOL (short Take-Off and Landing). II devrait être commercialisé au prix de 750 000€ dans sa version de base dès le 1er semestre 2010. Divers versions sont prévues : fret, sanitaire ou surveillance maritime. Oma Sud annonce déjà 90 commandes pour son avion.