Catégorie : Aviation de collection

Le « Corsair » F-AZEG récompensé pour sa restauration

Chance-Vought F4U-5NL « Corsair » F-AZEG présenté le 8 septembre 2018 à Melun-Villaroche lors du « Paris-Villaroche Air Legend »©Xavier Cotton

L’histoire du F4U-5N de la collection Salis commence le 26 septembre 1951, lors de la prise en charge par l’US Navy. Après avoir  été convoyé en Corée en avril 1952, il a effectué un premier tour d’opération comme chasseur de nuit sur le USS « Valey Forge » qui a duré trois mois et à partir d’Août 1953 un second de neuf mois  sur le USS « Boxer ». En 1956, il est vendu à la « Force Aérienne du Honduras ».

Vought F4U-5NL Corsair F-AZEG présenté en statique le 23 mai 2010 à l’occasion du meeting « Aux temps des hélice à la Ferté-Alais ©Xavier Cotton

En 1979, on le retrouve dans des collections américaine avant d’être acquis en 1986 par Jean Salis qui le fit transporter par bateau jusque Rotterdam puis transiter par le Havre. C’est à partir du 11 décembre 1986 qu’il fut immatriculé F-AZEG selon le registre de la DGAC. Il fut présenté en meeting aérien jusqu’à son retour à la Ferté-Alais après de celui de Duxford du 14 juillet 2002. A partir de là, il est resté dans son hangar pendant 4 ans jusqu’à ce que Baptiste Salis et une équipe de bénévoles de l’association les Casque de cuir décident de le restaurer. Il ne savaient pas que cela durerait presque 10 ans avant de le revoir en vol  le 9 ami dernier à l’occasion du meeting « Aux temps des hélices » qui se tient chaque année sur le plateau de Cerny à la Ferté Alais .

Chance-Vought F4U-5NL « Corsair » F-AZEG présenté le 8 septembre 2018 à Melun-Villaroche lors du « Paris-Villaroche Air Legend »©Xavier Cotton

Le mercredi 24 octobre 2018, c’est dans les locaux de l’Aéroclub de France que sa présidente Catherine Maunoury à remis (dotée de 15 000€) la coupe GIFAS à l’association « les Casques de Cuir » pour la récompenser de la qualité de restauration du Chance Vought « Corsair » F-AZEG.

Chance-Vought F4U-5NL « Corsair » F-AZEG présenté le 8 septembre 2018 à Melun-Villaroche lors du « Paris-Villaroche Air Legend »©Xavier Cotton

Sources de informations :

Le Fana de l’aviation n°589 de décembre 2018


Vol en Boeing Stearman au dessus du bassin d’Arcachon

Bassin d’Arcachon ©Antoine Chabbert

Survoler le bassin d’ Arcachon par un ciel azur, parsemé de jolis cumulus blancs, le tout dans un avion historique dont le moteur ronronne à la perfection,  n’est ce pas un joli rêve pour tout pilote ?

Même si vous n’êtes pas pilote, mais que vous avez quelque intérêt pour les belles machines, le survol de ce site extraordinaire vous laissera des souvenirs inoubliables. Alors si ce vol à bord d’un mythique Boeing Stearman PT-17 de 1940 vous fait rêver, n’hésitez à vous l’offrir !

Vous trouverez les disponibilités et les tarifs pour faire un vol sur le site By Plane

Les hangars avions de l’aérodrome d’Andernos ©Xavier Cotton
Antoine donne ses consignes ©Liliane Cotton

Le grand jour de ce vol est arrivé. Vous voulez être serein, mais vous ne pouvez vous empêcher d’y penser depuis la veille au soir.

Bien sûr vous arrivez au terrain au moins une heure avant le rendez-vous donné – si ce n’est plus –  tellement vous êtes impatient de voir ce biplan jaune et bleu et de vous imprégner de l’ambiance du terrain.

Alors que vous êtes appuyé contre la barrière, limitant l’accès du parking avion aux seuls usagers, un pilote en combinaison, le foulard blanc noué autour du cou, semble s’avancer vers vous. Son allure pourrait vous faire penser qu’il a croisé le petit Prince dans le désert.

Il faut dire qu’Antoine Chabbert a reçu en héritage familiale cette passion pour le monde de l’aviation, son histoire et ses belles machines. Son grand-père volait pour l’Aéropostale et Bernard,  son père, est journaliste aéronautique et présentateur de meeting aérien. Le soir, ce dernier devait certainement bercer Antoine de sa voix chaude en lui contant des histoires de l’aviation comme celle d’Amelia Earhart qui tenta en 1937 le tour du monde en solitaire à bord d’un Lockheed 12A Electra.

Après vous avoir fait enfiler un blouson de cuir et fait monter en place avant du Stearman, Antoine vous donne les dernières consignes de sécurité avant le vol en particulier comment  évacuer de l’avion en cas d’urgence sous son ordre, exactement comme c’est fait  dans un avion de ligne avant son départ. Et puis, une fois le casque de cuir sur la tête, les écouteurs sur les oreilles et la « check-list avant mise en route » effectuée, Antoine appui sur le démarreur et, après quelques nuages de fumée blanche, le moteur – Continental R670 de 7 cylindres en étoile – tourne comme une horloge prêt à  délivrer ses 220 CV .

Boeing Stearman PT-17 F-HAME ©Liliane Cotton
Boeing Stearman PT-17 F-HAME ©Liliane Cotton

Après avoir remonté le taxiway qui mène au seuil de piste 31 et s’être assuré qu’il n’y a personne en finale, l’avion pénètre sur la piste et s’aligne sur l’axe. Antoine effectue la « checklist avant décollage », puis met les gaz progressivement, de manière à bien maitriser l’accélération du biplan. Quand la vitesse est suffisante pour que la gouverne de profondeur soit soufflée, le pilote pousse le manche en avant de façon à soulager la roulette de queue, le Boeing Stearman se trouve alors  en « ligne de vol »,  puis atteignant les 60 nœuds, Antoine décolle l’avion et vire par la droite pour revenir vers Biganos au fond du bassin d’Arcachon.

 

Le banc d’Arguin ©Antoine Chabbert

Pendant le vol, Antoine  ne se lasse pas de me raconter ce pays qu’il aime, me montrant les parcs à huitres entre Lanton et Audenge, puis Arcachon et son port de plaisance,

Ensuite, avec l’autorisation des militaires, nous mettons le cap sur le banc d’Arguin, qui protège l’entrée du bassin d’Arcachon, en respectant  l’altitude maximum autorisée de 1000 pieds. Ce qui nous convient très bien pour survoler cet endroit magique.

Il me raconte comment un entrepreneur en bâtiment du Cap Ferret paye de ses propres deniers la construction d’une digue de sable pour protéger sa propriété de l’érosion naturelle de cette langue de terre.

Faisant un virage serré, Il me montre l’Ile aux Oiseaux et ses cabanes « tchanquées » (construites sur pilotis) situés au milieu du bassin.

Le banc d’Arguin ©Antoine Chabbert
Autoportrait ©Antoine Chabbert

De retour vers Andernos, Antoine me demande si je suis toujours d’accord pour faire un peu de voltige aérienne. Ma réponse enthousiaste ne lui laisse aucun doute !

Il enchaîne aussitôt une série de figures classiques de la voltige aérienne :

  • Un « huit paresseux » ou « lazy eight » ; la figure ressemble à celle d’un élastique plat que vous repliez en forme de 8  et dont vous remontez les extrémités.
  • Une « boucle » : l’avion évolue dans le plan vertical
  • Un « renversement » qui consiste à faire monter l’avion à la verticale jusqu’à avoir une vitesse quasiment nulle, le faire virer sur l’aile en bottant le palonnier, puis redescendre à la verticale (sans dépasser la vitesse maximum autorisée pour l’avion).
  • un « tonneau barriqué » : l’avion tourne sur lui-même autour d’un axe, comme s’il dessinait un pas de vis.

Voici une vidéo de cet enchaînement des 4 figures :

Cette vidéo est un extrait de celle enregistrée durant tout le vol par une caméra d’action fixée sur le hauban. Grâce à ce film offert à la fin du vol, vous pourrez revivre toutes vos sensations et les faire partager à votre entourage.

Après démonstration de la maniabilité de cet avion d’age vénérable et de l’habileté au pilotage d’Antoine, nous retournons vers le terrain d’Andernos,  finalisant ce vol magnifique par un « kiss landing ».

Merci Antoine, pour ce vol qui me laissera des souvenirs inoubliables !

Retour au bercail ©Liliane Cotton

Pour plus d’informations visitez le site by Plane Fly with us : http://stearman-passion.blogspot.com/


DOUGLAS AD-4 SKYRAIDER A Vendre

Douglas AD-4 Skyraider F-AZHK à La Ferté Alais en 2015 ©Xavier Cotton

Au cas où cela vous intéresserait, sachez que le Douglas AD-4 Skyraider F-AZHK  basé à Avignon est à vendre. Cette belle machine n’a que 148 heures de vol depuis restauration. Son prix n’est pas à la portée de toutes les bourses : 675 000 $ soit environ 595 110€, mais j’espère qu’il trouvera acheteur en France afin qu’on puisse continuer de le voir en meeting.

Pour plus de renseignements : http://courtesyaircraft.com/aircraft/f-azhk-douglas-ad-4-skyraider/

Douglas AD-4 Skyraider F-AZHK à La Ferté Alais en 2013 ©Xavier Cotton

Le Moynet Jupiter redécolle après près de 20 ans de restauration

Le 26 juillet, le Moynet Jupiter F-BLKY a effectué son « premier » vol aux mains de Christian Ravel, après près de 20 ans de restauration ©EAP

L’unique avion français bimoteur « Push-Pull » Moynet 360/6 Jupiter refait son premier vol à Angers Loire Aéroport (49) après près de 20 ans de restauration.

Espace Air Passion vient de remettre en vol l’unique avion français bimoteur « push-pull » Moynet 360/6 Jupiter sur l’Aéroport d’Angers Loire après une vingtaine d’années de travaux de restauration. Celle-ci avait en effet débuté sur l’aérodrome d’Avrillé dans les années 90. Les travaux avaient alors été interrompus par le transfert de la plate-forme aéronautique vers Angers Loire Aéroport à Marcé (49) pour reprendre en 2008.

A cette occasion, une journée de présentation de l’appareil aura lieu le vendredi 14 septembre 2018 à 11h00, veille des journées européennes du Patrimoine.

Une équipe de mécaniciens bénévoles et qualifiés

Le premier roulage a eu lieu le 7 juin 2018, et la visite de contrôle de l’OSAC (Organisme pour la Sécurité de l’Aviation Civile) a permis ensuite les essais. Cette restauration aura été menée par une équipe de mécaniciens qualifiés et bénévoles, grâce au soutien de la Fondation du Patrimoine, l’association AIRitage (Patrimoine Aérospatiale, Matra, Airbus), du mécénat d’entreprises et de donateurs privés.

Un avion unique

Ce bimoteur push-pull, imaginé par l’ancien pilote de chasse et homme politique français André Moynet, est donc le seul avion de ce type encore existant. Cet appareil est le deuxième prototype. Motorisé par deux moteurs Lycoming de 290 ch., il avait effectué son premier vol le 23 mai 1965. Bimoteur certifié, il n’est malheureusement jamais entré en production, et a été confié à l’association, Espace Air Passion/GPPA (Groupement de Préservation du Patrimoine Aéronautique).

En 2017, Espace Air Passion recevait le Grand Prix du Patrimoine aéronautique « Coupe GIFAS* et Aéro-club de France » pour la restauration de cet avion M 360-6 Jupiter .

Créé en 1981 et implanté depuis septembre 2000 sur la plate-forme d’Angers Loire Aéroport, Espace Air Passion s’enorgueillit d’être un musée vivant qui expose sur 3 500 m² des avions, des planeurs ayant marqué l’histoire de l’aviation, certains très rares, voire uniques au monde.

(*GIFAS : Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales.)

 

Caractéristiques générales du Moynet M.360/6 Jupiter

  • Capacité : 6 personnes (équipage inclus)
  • Longueur : 8.77 m
  • Envergure : 11.11 m
  • Hauteur : 2.32 m
  • Surface alaire : 16.30 m²
  • Poids à vide : 1,338 kg
  • Poids maximum en charge : 2,390 kg
  • Capacité carburant : 556 L
  • Propulsion : 2 x Lycoming IO-540-6-cylindres opposés horizontalement refroidis par air, de 290 ch (216 kW) chacun
  • Hélices : tripales Hartzell (vitesse constante)

Présentation

  • Vitesse maximum : 363 km/h (226 mph ; 196 kt) au niveau de la mer. chaque indication est estimée au poids maximum au décollage
  • Vitesse de croisière : 338 km/h (210 mph ; 183 kt) à 1,830 m (6 000 ft) et 75% de puissance
  • Autonomie : 2,060 km (1,112 nm) à 4,500 m (15,000 ft) et 45% de puissance
  • Taux de montée : 7,3 m/s (1,440 ft/mn) au niveau de la mer

 


Nieuport 28 LX-NIE

Réplique du Nieuport 28 (LX-NIE) de Thierry Roussel au meeting de Meaux 2018 ©Xavier Cotton

C’est en 1917 que Le Nieuport 28 conçu par Gustave Delage a commencé à voler en France. l’American Expeditionary Force (AEF) en fut doté et c’est aux commandes d’un Nieuport 28 de la 94e Escadrille qu’Eddie Rickenbacker (futur patron d’Eastern Airlines) est devenu le premier « As » américain.

Thierry Roussel a débuté la  construction de cette réplique  en 2010 et son premier vol a eu lieu en novembre 2011. L’avion est  peint aux couleurs de la 95e Escadrille basée à Chateau-Thierry. Il est  basé à Micheville (LF5422). C’est un kit Airdrome aeroplanes  équipé d’un moteur Rotec.

Source des informations

http://www.airdromeaeroplanes.com

https://lf5422.com

https://www.rotecaerosport.com/


Meeting de la Ferté-Alais 2018 : Les Hawker Sea Fury

Hawker Sea Fury Mk20 WG655 (G-CHFP) au meeting de la Ferté-Alais 2018 ©Xavier Cotton

Ce Hawker Sea Fury T Mk.20 WG655 (G-CHFP) de la Fighter Collection est présenté ici, à La Ferté-Alais par Nik Grey, Après avoir été cloué au sol de trop nombreuses années à cause de problèmes de mise au point du moteur original Bristol « Centaurus », il a revolé le 22 février dernier à Duxford équipé cette fois-ci d’un moteur Pratt & Whitney R-2800 trahi par l’hélice quadripale qui remplace l’hélice 5 pales d’origine.

Construit en 1951, c’est le 59e « Sea Fury » d’un lot de 60 construits pour la Royal Navy. D’abord entreposé, il ne fut affecté qu’en mars 1954 sur la base de la Fleet Air Arm d’Eglington, Et après seulement 18 mois d’utilisation, il fut retiré du service en décembre 1955 et radié un an après. Racheté par Hawker, il fut remis à neuf et transformé en remorqueur de cible, vendu à l’Allemagne et immatriculé D-CACU où il fut utilisé jusqu’en 1975 pour la formation des pilotes au remorquage de cible. En 1976, l’avion a été donné au Royal Naval Historic Flight.

Hawker Sea Fury Mk20 WG655 (G-CHFP) au meeting de la Ferté-Alais 2018 ©Xavier Cotton

Le 14 juillet 1990, alors que le Sea Fury WG655 avait décollé de la base de Yeovilton afin d’effectuer une présentation au dessus  du circuit de Formule 1 de Siverstone, son moteur cassa. Le pilote , le Lt-cdr John Beattle n’eut d’autre choix que d’effectuer un atterrissage d’urgence dans un champ. Malgré un atterrissage réussi, le Hawker percuta deux arbres qui se trouvaient sur le terrain, et se brisa en trois,le pilote n’eut que légères blessure et son mécanicien assis à l’arrière eut plusieurs cotes cassées Après l’accident, l’épave fut  inspectée et l’avion jugé irréparable. Vendu pour pièces détachées en Nouvelle-Zélande où le mécanisme de pliage des ailes a été utilisé pour le Sea Fury ZK-SFR. En 1993, Chuck Greenhill, racheta l’épave et la fit expédier à Kenosha où Tim McCarter et son équipe sont allés travailler. Après des milliers d’heures de travail, le projet a commencé à ressembler à un Sea Fury, mais ayant autres projets de restauration en cours, il a été décidé d’expédier l’avion à Sanders Aeronautics, les «Rois du Sea Fury». Le 24 mai 2005, Brian Sanders effectua le premier vol après restauration du N20MD, la première fois que l’avion volait en 15 ans. Acquis par la Fighter collection en 2008, il fut présenté au Flying Legend de Duxford en 2009 puis rapidement arrété de vol à cause des problèmes récurrents lie au moteur Bristol « Centaurus ». la Fighter Collection s’est finalement résolue à remplacer le moteur Bristol « Centarus » par un moteur Pratt & Whitney R-2800 comme l’a fait Chrsitophe Jacquard sur son Sea Fury F-AZXJ (ci-dessous) après avoir cassé son moteur R-3350 lors du Flying Legend 2015

Le 13 mars le Sea Fury  précédemment enregistré sous N20MD est désormais immatriculé G-CHFP a effectué quatre nouveau vols et a réservé sa vedette au meeting de La Ferté-Alais avant d’être de nouveau présent les 14 et 15 juillet au Flying Légend de Duxford

Sources des informations :

The Fighter Collection : http://fighter-collection.com/cft/

Sanders aeronautics : www.sandersaeronautics.com

The Flying Legende : https://www.flyinglegends.com/

Le Fana de l’Aviation 581 d’Avril 2018

Hawker Sea Fury FB.11 F-AZXJ de Cristophe Jacquard ©Xavier Cotton

Le collectionneur bien connu de Dijon-Darois Christophe Jacquard après avoir eu de de nombreux Warbirds dans son écurie n’a plus aujourd’hui qu’un Spitfire  et un Sea Fury pour les meetings aérien, plus un petit avion d’agrément . L’appareil  d’un bleu superbe date de 1945.  Tous les chiffres de ce Warbird sont au superlatif, en effet, avec ses 2800 chevaux et 46 l. de cylindrée (18 cylindres en double étoile) il peut atteindre les 750 km/h en altitude. L’hélice de 4m10 de diamètre et la plus grande jamais montée sur un monomoteur à pistons ! Bien sur il faut nourrir cette puissance d’où une consommation  300 litres/h en vitesse de croisière, 800 litres/h en voltige… Et 25 heures d’entretien pour une heure de vol. À ce jour, il en reste moins de 20 Sea Fury en état de vol dans le monde entier


Meeting de La Ferté-Alais 2018 : les bal des MS317

le bal des Morane-Saulnier MS317 F-BFZK F-BCNL F-BGUV

Je sais que cet article fera plaisir à un ami qui vit outre-Atlantique et qui a eu le plaisir de voler sur le F-BCNL, il y a presque 70 ans  à Tarbes alors que cet avion était encore un MS315. Sur cette photo de gauche à droite on peut voir les MS317:

  • F-BFZK Cn/271   construit en 1945, basé à Saint-Dizier, appartient à sophie Peigné épouse Viard : habituellement piloté par Jean-Marc Viard
  • F-BCNL Cn/7527 construit en 1945, basé à La Ferté-Alais, appartient depuis 1979 à l’AJBS : habituellement piloté par Jack Krine
  • F-BGUV Cn/297   construit en 1946, basé à La Ferté-Alais, appartient depuis 2001 à Scaglia Florina

Les deux MS317 F-BCNL et F-BGUV au meeting de La Ferté-Alais 2018 ©Xavier Cotton

La firme Morane-Saulnier reçut une commande de 343 exemplaires du MS315 de la part de l’armée de l’air, dont 33 devaient être assemblés après la seconde guerre mondiale. Avion aux très bonnes capacités acrobatiques, puisqu’il fut employé par des pilotes de voltige tel que Joseph Thoret, capitaine Fleurquin (1er commandant de la patrouille d’Etampes). le MS.315 constitua de nombreuses années durant, l’épine dorsale des écoles de l’armée de l’air et vola également au sein de l’aéronavale. Au début des années 60, Une quarantaine de MS315 en état de vol, dont ceux-ci furent transformés en MS317 par une remotorisation (moteur continental W-670K 220cv), changement d’hélice, remplacement des roues pleines par des roues à pneumatiques, remplacement de la béquille par une roulette de queue. Les MS317 servirent au remorquage de planeurs jusque dans les années 80. Sauf erreur de ma part,  il en reste encore 21 en état de vol  en France.

Le MS317 F-BFZK au meeting de La Ferté-Alais 2018 ©Xavier Cotton


Réponse au quizz N°25 : Le T6 et sa Pin-Up

North American T-6 « Texan » F-AZRD ©Xavier Cootton

Voici la réponse au quizz n°25 du 5 mai dernier, il s’agit du North American T-6  » Texan » numéro de série 8817T7397, immatriculé F-AZRD. Celui-ci  construit en 1943 est basé à Lens et appartient à l’association « Les ch’tis avionneux » depuis le 12 mai 2011. De passage sur le terrain de Reims-Prunay, j’ai  eu l’occasion de discuter avec le pilote et j’espère avoir plus d’informations à vous apporter sur cette avion et sur ses différentes restaurations.


Decollage L-39 Albatros à Reims en Champagne

Décollage en douceur à Reims en Champagne du L39 Albatros LX-STN ©Xavier Cotton

Hier de passage au terrain de Prunay, ah non pardon !  j’oubliais que l’aérodrome de Reims-Prunay s’appelle désormais Reims en Champagne, cela fait quand même plus sérieux même si la distance disponible au décollage (TODA) indiquée sur la carte VAC n’est que de 1100m. Ceci étant dit, si c’est largement suffisant pour les avions d’aéroclub style DR400, C172 et autre PA28, cela semble l’être aussi pour ce L39 Albatros de la patrouille Sparflex qui était en ligne de vol avant même la moitié de la piste. Sur la photo ci-dessus juste après décollage le LX-STN amorce son virage au cap 270 comme indiqué par la procédure en piste 25 afin d’éviter le survol du site FRANGAZ et du village de Puisieulx.

Vous pouvez voir plus de de photos de cet avion en allant voir l’album « L-39 Albatros Patrouille Sparflex » sur ma galerie Flickr : https://www.flickr.com/photos/passiondesavions/


Le Boeing Stearman de l’association Vintage Aero Passion

Francis Pelletier à bord du Boeing Stearman PT17 N4561N au meeting d’Epernay 2015 ©Xavier Cotton

La première fois que j’ai croisé ce Boeing Stearman N4561, c’était au meeting d’Epernay en 2015, ayant réussi quelques photos sympa de cet avion dont une avec le pilote très souriant, J’ai appris  que cet avion faisait parti de l’association Vintage Aeropassion  et que son pilote était Francis Pelletier. J’ ai pris contact via le site de l’association afin de lui envoyer quelques photos souvenir de sa présentation à ce meeting d’Epernay 2015. L’année dernièe j’ai un vol avec cet avion l’année dernière lors des journée porte ouverte de Soissons j’ai pu réaliser un des rêves aéronautique effectuer un vol sur cet avion : Vol en Boeing Stearman au dessus de Soissons .

Vol sur le  Boeing Stearman N4561N à Soissons ©RC

Historique du Boeing Stearman N2S4

Le Boeing Stearman modèle A75 Kaydet est un avion biplan biplace d’ entrainement militaire dont le premier vol a été effectué en 1934 . Près de 10000 exemplaires du Stearman,ont été construits entre 1934 et 1945. Plusieurs variants PT13,PT17,PT18 équipés de moteurs en étoile de 7 à 9 cylindres ; respectivement Lycoming R680 de 225 cv, Continental R670 de 220cv, et Jacobs R755
de 225 cv ont équipé l’US Army.

Les avions de l’US Navy ont reçu le type N2S1 N2S2 N2S3 N2S4 N2S5 en fonction des types de moteurs utilisés et de quelques modifications mineures.Tous les avions de l’US Army avaient le fuselage bleu et les ailes jaunes alors que ceux de l’US Navy étaient entièrement jaunes avec une bande de couleur rouge ou verte en fonction des escadrons. Ils étaient communément appelés « Yellow Perril » le péril jaune.

Une version A76 militarisée pour l’exportation, équipée du moteur Wright Wirlwind de 320cv fut l’objet de contrats avec de nombreux pays d’Amérique latine ( Brésil,Argentine Pérou) et Philippines en 1937. Cette version était équipée de 2 mitrailleuses de 7,5 mm, une dans l’aile basse droite, l’autre en place arrière et pouvait emporter 2 bombes de 50 livres en rack entre les jambes du train principal. Un modèle du A76 est toujours en exposition au Musée de la Força Aeria Brasileria à Rio de Janeiro.

Boeing Stearman PT17 N4561N au meeting d’Epernay 2015 ©Xavier Cotton

Le Stearman de Vintage Aeropassion basé à Soissons S/N 75-8435 est sorti de l’usine Stearman Company, filiale de Boeing à Wichita dans le Kansas le 18 janvier 1943. Il a été pris en compte par l’US NAVY le 6 septembre 1943 et fut affecté à la base aérienne d’Ottumwa dans l’Iowa jusqu’en septembre 1945 pour la formation de base des pilotes de l’US Navy dont l’un des officiers était le futur Président Richard Nixon. Il fut ensuite transféré sur la base auxiliaire de Cabanys Field au Texas. En juin 1946, il rejoignit la base aérienne de Rodd Field au Texas jusqu’en mai 1947 puis à Pensacola Naval Air Station en Floride jusqu’au 31 janvier 1948. Il fut ensuite stocké sur la Naval Air Station de Glynko en Géorgie avec de très nombreux autres Stearman avant d’être vendu aux enchères et rayé des listes de l’US NAVY. Il continua sa carrière civile en tant qu’avion d’épandage agricole puis comme avion de formation en aéroclub. En 1990 l’avion est complétement restauré dans sa livrée actuelle équipé du moteur Continental R670 de 225 cv. Dans cette configuration il a obtenu le prix de la meilleure restauration au standard de l’époque lors du rassemblement annuel d’Oskoch dans le Wisconsin. En 2012, son propriétaire américain s’en sépare. L’avion est envoyé par bateau à Malmöe en Suède, remonté puis convoyé en vol jusqu’à Soissons en juin 2013 via Brème, et Aix la Chapelle où il fait partie maintenant de l’association Vintage Aeropassion qui compte également un Stinson 108 de 1948 et un NC854S de 1951.

Présentation en vol de deux Boeing Stearman  N4561N et F-AZUD au meeting D’Epernay 2015 ©Xavier Cotton

Caractéristiques techniques

Envergure : 9,81m
Longueur : 7,54m
Masse maxi : 1200 kg
Vitesse de décrochage : 50 kts
Vitesse de croisière : 90 kts
Plafond : 4000m
Autonomie : 3h30

Il faut être un peu agile pour aller faire le plein dans l’aile supérieure, n’est ce pas Francis ? ©Liliane Cotton


Breitling met fin à son sponsoring aéronautique

Le L-1049 « Super Constellation » HB-RSC sponsorisé par Breitling au Salon du Bourget 2011 ©Xavier Cotton

En mai dernier, Breitling a été racheté par le fonds d’investissement britannique CVC Captital Partners. La nouvelle direction mise en place chez le célèbre horloger suisse à pris une décision radicale au début de cet automne : cessez toutes ses actions de sponsoring dans le monde de l’aéronautique

Si pour l’instant, le partenariat avec la Breitling Jet Team est maintenu, ce n’est pas le cas de ceux  qui se terminent fin 2017,  dont les Breitlings Walkers sur Boeing Stearman, le  DC3 Breitling  (HB-IRJ) qui vient pourtant de finir un tour du monde, la Breitling Racing Team dont son pilote Mikaël Brageot n’aura fait qu’une saison sur le circuit Red Bull Air Race avec son MXS-R « Skyracer » aux couleurs de Breitling et pour finir le L-1049 « Super Constellation » HB-RSC  de la Super Constellation Flyers Association basée en Suisse, l’un des deux Super Connie en état de vol au monde. C’est en bonne partie grâce au soutien de Breitling que l’appareil avait pu être acheté et remis en état de vol par les 3500 membres de l’association. L’association cherche désormais de nouveaux soutiens, souhaitons-lui de retrouver rapidement de nouveaux sponsors et de continuer à faire voler cet avion extraordinaire

Afin  de financer de lourds travaux de maintenance prévus l’année prochaine, un appel à don à été lancé.Vous trouverez comment procéder sur le site https://www.superconstellation.org/ . 35 donateurs seront tirés au sort pour effectuer un vol de 45 minutes à bord du « Super Connie » helvète.

DC3 Breitling HB-IRJ à Chalons-Vatry (2016-09-20) ©Sandra Prevost

Le sites :

http://www.breitling-jet-team.com

https://www.superconstellation.org

http://breitlingracingteam.com/fr

https://www.breitling.com

http://www.flydc3.net/


Vol en Boeing Stearman au dessus de Soissons

Boeing Stearman N4561N basé à Soissons Courmelles ©Xavier Cotton

A occasion de la Journée Portes Ouvertes (11 juin 2017) de l’aérodrome de Soissons Courmelles (LFJS), je m’étais promis de rencontrer des membres de l’association Vintage Aero Passion (http://www.vintage-aeropassion.com) et en particulier Francis Pelletier. En effet, lors du meeting d’Epernay 2015, j’avais beaucoup apprécié sa démonstration en vol sur Boeing Stearman (N4561N) en compagnie de celui de François Forget (F-AZUD). J’ai demandé s’il était possible de faire un vol  dans l’après-midi car cet avion fait partie des machines qui me font rêver. la réponse a été immédiate et je suis passé de l’autre coté des barrières, sur le parking avion.

En un rien de temps, l’avion a été poussé un peu en avant pour ne pas souffler les spectateurs au démarrage du moteur. Je me suis retrouvé équipé d’un parachute siège et harnaché en place avant, Francis m’ayant bien brieffé autant pour l’utilisation du parachute en cas d’urgence, que sur l’utilisation des poignées incluses dans le bord de fuite de l’aile supérieure qui aident à se laisser doucement descendre dans le baquet de la place avant

Briefing amphi-cabine par Francis Pelletier pilote de ce Boeing Stearman ©Richard Cotton

Tableau de bord place avant du Boeing Stearman N4561N ©Xavier Cotton

Francis me fait ensuite un briefing amphi-cabine me présentant les instruments de bord indispensables à la gestion du vol et du moteur, sur la photo ci-dessus de haut en bas et de gauche à droite, la boussole indiquant l’orientation magnétique de l’avion, puis l’indicateur de vitesse marqué en nœuds marins (1Kt =1852M/h). Ici ce n’est pas le cas puisque l’avion est de construction américaine, mais l’indicateur de vitesse est souvent surnommé « Badin » du nom du constructeur français qui en fabriqua pour les avions français . C’est l’occasion de m’indiquer les trois vitesses de base importante à connaitre avant décollage : 60 Kt vitesse de décollage, 70 Kt  vitesse en montée et 90 Kt vitesse en croisière. Au milieu se trouve la bille aiguille qui permet de savoir si le virage est correct la bille se trouvant alors au milieu de l’indicateur, dérapé si elle est à l’extérieur du virage ou glissé si elle est à l’intérieur du virage, l’aiguille indiquant l’angle d’inclinaison de l’avion. A droite se trouve les indication de pression d’huile et de température moteur. En dessous l’altimètre indique l’altitude en pieds ici réglé sur la pression au niveau de la mer, d’où les 550 ft, en fait le terrain de Soissons se trouve à 510ft d’altitude. au milieu l’horloge indispensable et à droite le compte-tour moteur ()R.P.M : Revolution Per Minute)

Francis Pelletier fait la Visite Pré-Vol du Boeing Stearman N4561M. Noter la « Trompe de Venturi « fournit l’énergie nécessaire à alimenter les gyroscopes, sous la forme de « dépression d’air » ©Xavier Cotton

Après avoir fait faire à la main un certain nombre de tour à l’hélice, la Check-list mise en route du moteur va pouvoir commencer, grâce au système intercommunication de la radio, je vais pouvoir entendre dans mon casque  Francis la dérouler à haute voix :

Contact général : sur ON
Alternateur : Off
Richesse : plein riche
Injections : 2
Démarreur sur ON :  2 tours hélice puis Magnetos sur 1+2
Alternateur :  ON
Radio ON
Transpondeur:  ON
Strobes light : ON
Pression huile : 70 psi
Température : 20° mini pour roulage 30° mini pour décollage
Essence  : Quantité et temps de vol
Essais radios : OK

Croisement avec le Morane-Saulnier Criquet MS506 (F-BDXM) @Xavier Cotton

Puis viennent les essais moteur, et enfin quand ceux ci sont terminés, Francis informe la tour du début de roulage du Boeing Stearman vers le bout de piste 25. Comme avec tout avion à train classique -avec une roulette de queue- il faut être prudent au roulage car la visibilité vers l’avant est très réduite, la seule solution et des slalomer  doucement et d’écouter le trafic à la radio.

Décollage du Boeing Stearman N4561N en piste 25 à Soissons-Courmelles ©Xavier Cotton

Une fois aligné, le pilote verrouille la roulette de queue, pousse la manette des gaz, alors que l’avion commence à accélérer, il vérifie que tous les paramètres moteurs sont dans le vert, puis on sent que la queue se soulève et que l’avion se met en ligne de vol. Alors que la vitesse de 60 Kts est atteinte, il es temps de décoller selon les consignes de l’US Navy….! ensuite on maintient  70Kts pendant la montée initiale jusqu’à la mise en palier, où on réduit les gaz à 1850 t/s et on accélère jusqu’ à 90Kts et la on découvre le plaisir de voler avec un avion historique, la t^te à l’air libre.

En place arrière le pilote : Francis Pelletier ©Xavier Cotton

On resterait volontiers des heures à voler ainsi par beau temps, mais après une large boucle autour de la ville de Soissons, il est temps de rentrer vers le terrain et d’intégrer le circuit de piste. Vu le trafic peu coopératif du jour et c’est euphémisme de le dire, Francis dû faire deux remises de gaz avant de pouvoir se poser, avec un super « kiss landing » que j’ai apprécié à sa juste valeur. Merci Francis pour ce vol que tu m’as fait partager et qui restera gravé dans ma mémoire de pilote comme l’un des vols particulier et magique que j’aurais pu effectuer. Si l’envie de faire comme moi, un vol inoubliable sur Boeing Stearman avec Francis Pelletier, c’est possible en le contactant via Vintage Aéro Passion qui est une association de loi 1901 ayant pour but de rassembler tous les passionnés d’aéronautique et d’avions anciens.

Retour au parking du Boeing Stearman N4561N ©Liliane Cotton

La joie après vol ©Liliane Cotton

Complément de plein d’essence par Francis Pelletier du Boeing Stearman N4561N ©Liliane Cotton

Stationnement du Boeing Stearman N4561N en attendant le prochain vol ©Liliane Cotton

Retour heureux du pilote et de son passager après vol ©Liliane Cotton