Catégorie : Aviation de collection

Cessna 120 F-HCES

Cessna 120 F-HCES de Xavier DOREY ©Xavier Cotton

Ce Cessna 120 c/n 11725 vu au meeting d’Épernay en juin 2015 est unique en France. il a été produit dans la série immatriculée N76000 à N77499, donc en 1946. Son immatriculation d’origine N77283, sera conservée jusqu’à sa radiation le 26/11/1991 pour vente à l’étranger. Le dernier  propriétaire américain fut Robert H Webb, 20450 Union Street, Wildomar, CA 92395, il possédait l’avion depuis mai 1983. Immatriculé G-BTYW le 27/11/1991, trois propriétaires successifs, radié le 14/04/2009 pour changement de marques. Devenu G-OWIL le 14/04/2009, trois propriétaires successifs, puis radié le 02/10/2013 pour vente à l’étranger. Il est finalement enregistré en France sous l’immatriculation F-HCES le 18/11/2013 et basé à Vannes

Début 1946 la firme Cessna annonça la commercialisation d’un monomoteur biplace d’école et de tourisme. Monoplan à aile haute et train fixe, ce nouvel appareil sera le premier d’une une lignée de biplaces et quadriplaces de tourisme dont la production n’a pas cessée depuis plus de 60 ans ! Les lignes ont évoluées mais la philosophie reste la même …

Les Cessna 120 est 140 sont identiques, autant dans leur construction que du point de vu motorisation (continental C85-12F), l’absence de volets de bord de fuite, ainsi que la suppression du hublot de fuselage situé en arrière de la cabine permet  théoriquement de distinguer au premier coup d’œil le Cessna 120 du 140. A noter aussi mais moins visible l’absence d’origine de tout équipement électrique, mais au fil du temps, la plupart des Cessna 120 furent équipés d’un hublot arrière et d’une alimentation électrique par leurs utilisateurs, car cette option fut proposée par le constructeur dès 1948, rendant du coup les deux modèles difficiles à identifier.

Caractéristiques techniques du Cessna 120/140 :
Envergure : 10,25 m
Longueur :   6,55 m
Hauteur :1,91 m;
Surface Portante : 14,80 m²;
Masse à vide : 349 kg (Cessna120 sans option) à 433 kg (Cessna 140 avec flotteurs)
Masse maximale autorisée :  658 kg, 706 kg en configuration hydravion
Hélice :  Sensenich bipale
Vne : 224 km/h
Vitesse maximale : 201 km/h
Vitesse de croisière (80%) : 169 km/h
Vitesse d’atterrissage : 67 km/h (120), 64 km/h (140 avec volets)
Passage des 15 m au décollage : 442 m
Passage des 15 m à l’atterrissage : 302 m
Taux de montée initial : 3,5 m/sec
Plafond pratique : 4725 m
Distance franchissable : 725 km

Sources des informations :

Les Cessna 120 et 140 par Jean Louis Bléneau : http://richard.ferriere.free.fr/bleneau/cessna140/cessna140.pdf


MS.317 F-AZUC en vol à Reims-Prunays

MS317 F-AZUC

MS317 F-AZUC @Xavier Cotton

Depuis le temps que je cherchais à voir ce MS 317 superbement restauré  par des doigts d’or, j’ai enfin pu le voir en vol et entendre don moteur ronronner. Je vais vous faire partager quelques photos de  ce bel oiseau.

MS317 F-AZUC @Xavier Cotton

MS317 F-AZUC @Xavier Cotton

MS317 F-AZUC @Xavier Cotton

MS317 F-AZUC @Xavier Cotton


Norseman I-AZBN ou F-AZBN

Norduyn Norseman C-64A-ND F-AZBN, marqué I-AZBN à l’occasion du tournage des « Faucheurs de marguerites » ©Jacques Hémet

La photo que nous propose cette fois Jacques Hémet nous montre le Norduyn Norseman C-64A-ND immatriculé F-AZBN mais provisoirement transformé en  I-AZBN pour les besoins de la série des « Les faucheurs de marguerite« . La scène a été tourné au Lido avec Jean Salis, au début des années 80.

Le Lido était l’aéroport de Venise avant guerre, comme il existait l’aérogare d’origine, ce terrain avait été choisi pour y tourner quelques épisodes. Jacques Hémet participait à l’histoire avec son DC3 F-BJHC déguisé en avion de la Lufthansa. Il nous confie  » C’était l’occasion pour moi de renouer avec mon ami  Jean Salis avec qui j’avais débuté à la Ferté-Alais.« 

Voici ce qu’on peut lire sur Aeromovies.fr concernant l’histoire de ce Norduyn Norseman C-64A-ND (F-AZBN) : « Ce second Norseman (c/n 774, s/n 44-70509) était un ancien avion de l’USAAF appartenant à la 8th AF en Europe. Il fut vendu en 1947 comme surplus à une société italienne de Milan (I-AIAK), puis en Espagne (EC-ANO), au Maroc (CN-TEE), avant d’être acquis par Jean Salis (F-AZBN). Dans la série, peint en blanc avec filet rouge,  il est successivement un avion chilien (B-AZBN), canadien (CF-BBCO), allemand (D-ANBZ) et même italien (I-AZBN). En janvier 2004, il a été cédé à la fondation Norduyn; il est en cours de restauration à l’Aviodrome Museum de Leystad (Hollande), Norduyn étant d’origine néerlandaise. Il apparait dans le Volume 4 « l’adieu aux as » dans les épisodes 1, 2, 3 et 6. »

Sources des information :


Bientôt un nouveau MS.317 en vol dans le ciel rémois

MS317 F-AZUC basé à Reims Prunay ©Xavier Cotton

MS.317 F-AZUC basé à Reims Prunay ©Xavier Cotton

Après un an d’attente, le sésame tant attendu est arrivé. Ce MS.317 modifié par son propriétaire bien connu sur le terrain devrait très prochainement effectué son premier vol en tant qu’avion de collection (F-AZUC), on peut même espérer le voir très vite en patrouille avec le Boeing Stearman basé lui aussi à Reims-Prunay

Les Ailes Anciennes de Toulouse et le Breguet 941S


Le Breguet 941S F-RANC appartenait à un parc d’attraction sur l’aérodrome d’Aubenas  © Ailes Anciennes de Toulouse

L’association Ailes Anciennes Toulouse a démarré un projet extraordinaire et a besoin de de l’aide de tous les passionnés d’aviation. En effet ils ont lancé un projet de financement participatif pour sauver un avion majeur dans l’histoire de l’aéronautique, un Breguet 941 S. Cet avion est à l’origine de plusieurs avancées technologiques majeures et doit être sauvé.

L’équipe de démontage ©Ailes Anciennes de Toulouse

Ce Breguet 941S est le résultat d’un concept imaginé dès 1948 par Louis Breguet : L’avion ADAC (Avion à Décollage et Atterrissage Courts) ou STOL (Short Take Off and Landing).
Il invente « l’aile soufflée », en dotant le prototype de volets « à persiennes » de grande surface pouvant s’abaisser à l’arrière des ailes sur la totalité de l’envergure, jusqu’à un angle de 97°. Les moteurs entraînant des hélices surdimensionnées ne peuvent que provoquer un énorme souffle qui, dévié vers le bas par les volets, crée une composante de sustentation. Il est l’un des quatre avions ADAC qui fut en service sur la BA112 de Reims de 1970 à 1974. Les quatre Breguet 941S furent retirés du service entre avril 1974 et avril 1975, ils quittèrent Reims en vol pour les réserves de Châteaudun avec la mention « RAS, bon pour le service » sur leurs carnet de vol !
J’avais déjà eu l’occasion  de vous  parler du Breguet 941S n°4 (F-RAND 62-ND) en attente de restauration sur la Tarmac du Bourget du coté Dugny

Démontage des moteurs ©Ailes Anciennes de Toulouse

L’AATLSE estime le budget nécessaire à ce sauvetage à 22.500 €, hors achat de l’avion évalué à 17.000 € et à son remontage. C’est donc un très gros budget, c’est pourquoi l’association a lancé un financement participatif  sur MyMajorCompany et elle espère grâce à cela récolter 10 000€ d’ici la fin de l’année. Je ne doute que le total soit atteint puisqu’on est à presque 50% de la somme. Alors ne tardez pas et participez même de façon modique et à partir de 50€ vous pourrez bénéficier d’un reçu fiscal vous donnant droit à une réduction de 66% de la somme versée du montant de vos impôts. parlez en autours de vous.

Le liens du projet :
Préservons ensemble le Breguet : https://www.mymajorcompany.com/preservons-ensemble-le-breguet-941
Les ailes anciennes de Toulouse : http://www.aatlse.org/

SO-4050 VAUTOUR IIN n°348

SO-4050 Vautour n°348 sur la Base de Brétigny le 18 juin 1978 © Régis Biaux

Régis Biaux m’a prêté quelques diapositives du SO-4050 Vautour N° 348 et m’a autorisé à vous en faire profiter. Le SO-4050 Vautour est un avion  français biréacteur multirôles conçu par la SNCASO au début des années 50. 140 exemplaires furent construits, dont 30 exportés vers Israël. Le derniers Vautours ont été retirés du service actif à la fin des années 1970. Ce SO-4050 Vautour II N (n° 348) a fait son 1er vol le 29 juin 1959 fut livré à l’Armée de l’Air le 21 octobre 1959 et affecté à la 30 ème escadre de chasse tout temps (30e ECTT) basée à Tours puis à Reims. Il est immatriculé 30-FC. En 1966 l’avion arrive au Centre d’Essai en Vol (CEV) de Bretigny pour y effectuer des essais. En 1974, l’appareil est utilisé avec un nez de Mirage III pour des essais du radar Cyrano. Sa dernière mission fut l’expérimentation du radar RDI du Mirage 2000 en 1990.

SO-4050 Vautour sur la Base de Brétigny le 14 septembre 1980 © Régis Biaux
SO-4050 Vautour sur la Base de Brétigny le 09 septembre 1990 © Régis Biaux

Cet exemplaire unique (F-AZHP) fut alors sauvé par l’Association des Mécaniciens Pilotes d’Aéronefs Anciens (AMPAA) avec l’aide du CEV pour maintenir en vol un avion qui fut en 1959, le 1er chasseur bombardier supersonique de conception et fabrication 100% française (Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Ouest devenue Aérospatiale).

SO-4050 Vautour F-AZHP la Ferté-Alais 19 mai 1991 © Régis Biaux
SO-4050 Vautour F-AZHP BA112 Reims 2 juin 1991 ©Xavier Cotton

A partir de 1991, Il fut alors présenté dans plusieurs meetings aériens comme le dernier Vautour en état de vol dont celui de la Ferté-Alais et celui de la BA112 de Reims.

Voici un extrait d’un film vidéo pris le 9 juin 1992 lors du fameux meeting de la pentecôte à la Ferté-Alais, soyez tolérants sur la qualité car c’est à l’origine un film VHS que j’ai numérisé. Il s’agit de la présentation du dernier SO-4050 Vautour II N encore en état de vol à l’époque. Écoutez particulièrement le sifflement très aiguë des turboréacteurs ATAR 101 E3 ou E5 qui l’équipaient.

SO-4050 Vautour F-AZHP à Bretigny avant qu’il parte pour Orange ©Luc Clermin

En 2009, La BA127 a décidé de sortir le Vautour n°348 ainsi que plusieurs autres avions du hangar qui les abritait et les a positionnés en extérieur sur un parking avion. En 2010, devenant « gênant, ils ont été remorqués et déposés sur une ancienne aire d’essais réacteur

Vautour II N N°348 du CEV sur la BA115 d’Orange-Caritat ©Jean Pierre Martin Rosset

Depuis maintenant plusieurs années, il est en exposition statique sur la BA115 d’Orange-Caritat. On pouvait encore l’y voir en 2012.

Sources des informations :
Aéroforum : http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist/
l’Association des Mécaniciens Pilotes d’Aéronefs Anciens : http://www.ampaa.fr/


Beech D17S Staggerwing F-AZJP

Jean-Philippe Chivot à bord de son Beech D17S Staggerwing F-AZJP ©Liliane Cotton

Le 16 septembre  2012 lors du meeting Aérien Franco-Polonais de Lens-Benifontaine, Jean-Philippe Chivot nous à présenté de façon sublime son Beech D17S Staggerwing, le F-AZJP (cn 6738) construit en 1944 et basé depuis plus de 20 ans à Abbeville.

 

Le prototype du Beech 17 « Staggerwing » a volé pour la 1ère fois le 4 novembre 1932, cet avion a été conçu comme étant un biplan rapide et puissant pour se rendre utile aux hommes d’affaires toujours plus pressés . Le beech D17S est un biplan quadriplace en bois et toile à train rentrant dont l’esthétisme soigné lui donne encore fière allure de nos jours. Équipé d’un moteur en étoile Pratt & Whitney R-985  » Wasp Junior » de 450 ch, il croise à environ 250 à 260 km/h à 3500 pieds avec 4 personnes à bord pour une consommation de 80 litres/heure. Il approche à 130 km/h et touche à 75 km/h pour s’arrêter en 350 à 400 m . Le D17S fut construit à 67 exemplaires civils et 412 exemplaires militaires sous la désignation UC-43.

 

Le nom de Staggerwing du Beech 17 qui signifie « Ailes décalées » vient de la disposition très inhabituelle de ses ailes pour un biplan , celle du haut étant plus en arrière que celle du bas . Cette disposition visait à améliorer la visibilité du pilote tout en réduisant les interférences entre les ailes. Mais cette disposition n’est pas sans inconvénient selon Jean-Philippe : « L’atterrissage est peu ordinaire car sans précautions l’aile du dessous décroche d’abord, l’avion s’enfonce vers l’avant et rebondit allègrement sur son train à ressorts boudins mal amortis. Il faut donc avoir la bonne vitesse pas trop élevée et mettre les volets à fond sur l’aile inférieure, ce qui fait qu’elle décroche en même temps que celle du dessus.« 

 

Voici le témoignage de Jean-Philippe Chivot au sujet de son Beech D17S « Staggerwing » :
Le mien a été construit en 1944 dans le dernier lot pour les militaires US. Il a été réceptionné par la marine US à San Diego et n’a pas servi à grand chose avant d’être vendu au Mexique. Il a un peu volé aux alentours de Mexico jusqu’à être racheté par un américain de Los Angeles en 1960 qui l’a revendu à un pilote de la TWA en 1961. ce dernier a très peu volé, il a fait réviser le moteur et l’a équipé de freins à disques à étrier et plaquettes.
Les Beech D17S et F17S sont équipés d’origine d’un système de freins à empilement de disques fixes et de disques tournants, empilement que l’on serre avec des pistons hydrauliques, malheureusement ce système de freinage a envoyé pas mal de Staggerwing sur le pif. Ça freine pas ou peu, puis tout d’un coup un disque mobile se déforme sous la chaleur et le tout se bloque. Au moins deux sur trois des Staggerwing en état de vol ont conservé des freins à empilement de disques, car pour les remplacer par des freins à étrier et plaquettes, il faut récupérer des freins de Beech G17S et ça devient très difficile.

 

Avant 1960 il a eu vraisemblablement un accident car 3 ailes étaient de 1944 et une aile supérieure de 1939  (on peut supposer une sortie de piste et choc contre un hangar)

Vue du dessous du Beech D17S Staggerwing F-AZJP ©Xavier Cotton

Je l’ai acheté à Los Angeles en 1990 et l’ai fait ramener en container, comme indiqué par l’usine en 1944, par le canal de Panama. A l’arrivée au Havre la corrosion due à la chaleur et au sel avait fait que tous les câbles de commandes étaient bloqués.
J’ai volé pendant presque 20 ans en France, Suisse, Belgique jusqu’au moment où au cours d’un vol d’essai pour des journalistes je n’ai pu remonter la pression d’essence à la pompe à main après un changement de réservoir. J’ai du me poser train rentré dans un champ avec 4 personnes à bord. les dommages furent importants mais j’ai fait reconstruire les parties usées ou endommagées et c’est la deuxième fois depuis sa restauration qu’à Lens je le présentais en meeting, toujours avec de petits problèmes de réglages très agaçants.

 

Au cours de la reconstruction je me suis aperçu que la construction en série d’avions en bois avait des conséquences néfastes. Ce fut le cas pour les Tiger Moth construit par les usines Morris en Angleterre et les Staggerwing. Pour que ça aille plus vite la colle employée était de la colle à l’urée à séchage très rapide et les assemblages de bois sur gabarit étaient bourrés de colle et maintenus en place par des tasseaux cloués en contreplaqué. Conséquences: la colle à l’urée cristallise à la longue et ne colle plus et les petits clous des tasseaux rouillent et se détachent. Il faut tout refaire avec des bois modernes et des colles d’aujourd’hui.

 

Le Staggerwing est très agréable en présentation car il restitue remarquablement en montée l’énergie acquise lors d’un piqué. Il ne décroche pas vraiment à cause des ailes décalées qui font que, je l’ai dit, l’aile du dessus décroche bien après celle du dessous. l’avion plonge et reprend de la vitesse. Cela intervient aux alentours de 65 km/h ce qui est ridiculement faible pour un avion de plus de 2 tonnes.

Le Beech D17S Staggerwing F-AZJP train sorti © Liliane Cotton

Sur le Beech G17S qui a succédé au D17S, la dérive est un peu plus grande pour améliorer le contrôle directionnel, la liaison parebrise capotage moteur est plus fluide, les tôles de carénage de roues n’ont plus le triangle d’évidemment, les freins sont à disque avec des plaquettes comme pour des freins actuels et comme sur le F-AZJP, et le manche basculant n’a pas le même dessin. Sinon le reste et les performances sont rigoureusement identiques.

 

Le Beech 17 quasiment entièrement construit à la main et équipé sur mesure ne résista pas  à la concurrence du Beech 35 Bonanza, avion tout métal plus moderne à performances sensiblement équivalentes pour le tiers du prix . Seulement Vingt Beech G17S furent vendus et sa production s’arrêta en 1948 . Au total, 781 Beech 17  » Staggerwing » furent fabriqués en huit modèles différents au cours des 16 années de production . Seulement trois Beech D17S « Staggerwing » sont en état de vol en France plus un stocké en parfait état, alors si vous avez l’occasion d’en voir voler un régalez vous les yeux.

 

Source des informations :
Jean-Philippe Chivot proprietaire du Beech D17S Staggerwing F-AZJP
Le Fana de L’aviation N°515 Octobre 2012

Accident mortel d’un Fokker Dr. I au meeting de Couhé-Verac

F-AZAQ Fokker DR.1 au meeting De La Ferté-Alais 2010 ©Xavier Cotton

M. François Guignand, âgé de 66 ans, est décédé ce dimanche 22 juillet dans le crash de son avion, lors du meeting de Couhé-Verac (Vienne) . L’avion est une réplique de Fokker Dr. I (F-AZAQ) appartenant au pilote.L’accident a eu lieu vers 16h35, le triplan simulait alors un combat tournoyant avec une réplique de SE.5 « protégeant » un Bréguet XIV . Plusieurs témoins indiquent avoir vu l’appareil piquer et partiren vrille juste à la sortie d’un virage. Le pilote, pourtant chevronné, n’a pu rétablir son chasseur monoplace et s’est écrasé. Le triplan, constitué en grande partie de bois et de toile, s’est embrasé immédiatement. L’intervention rapide des pompiers s’est révélée vaine. Les services de gendarmerie de la Vienne et de la Direction générale de l’aviation civile ont ouvert une enquête. On ignore pour l’heure les circonstances exactes de l’accident. Suite à cet accident le meeting a été interrompu. Je présente mes condoléances aux membres de la famille et aux proches du disparu.

Sources des informations :


De Havilland Chipmunk DHC-1 F-AZLO

De Havilland Chipmunk DHC-1 WG479 F-AZLO ©Xavier Cotton

De Havilland Chipmunk DHC-1 WG479 F-AZLO ©Xavier Cotton

 

Vu à Reims-Prunay le 19  mars 2012, le célèbre biplace d’entrainement DHC-1 Chipmunk T10 .

A noter que le Chipmunk aussi appelé Tamia en français est un petit mammifère rongeur de la famille des écureuils, présent essentiellement en Amérique du Nord.

Ce Chipmunk immatriculé  F-AZLO (c/n C1/529) construit en  janvier 1952 en Grande-Bretagne, a été vendu en France le 30 mai 1996. Initialement basé à Berck sur Mer, il le sera bientôt à Troyes-Barberey (LFQB).

Sur le fameux site Air-Britain vous pourrez voir 3 photos de ce Chipmunk immatriculé WG479 datant de 1981, 1989 et 1994.
Si vous êtes à la recherche du manuel de vol du Chipmunk vous pouvez le lire et même le télécharger à cette adresse : http://www.scribd.com/doc/45918742/Dehavilland-Dhc-1-Chipmunk-Afm.

De Havilland Chipmunk DHC-1 WG479 F-AZLO ©Xavier Cotton

De Havilland Chipmunk DHC-1 WG479 F-AZLO ©Xavier Cotton

Pat Fillingham pilote d’essai chez De Havilland fit effectuer son premier vol au prototype du Chipmunk (CF-DIO-X) le 22 mai 1946 à Downsview, Toronto. les Chipmunks de série furent équipés d’un moteur en ligne De Havilland Gipsy major 8 de 145 Cv.

Le Chipmunk fut désigné pour succéder au biplan d’entrainement De Havilland Tiger Moth qui fut largement utilisée pendant la seconde guerre mondiale. Wsiewolod Jakimiuk, un ingénieur polonais d’avant-guerre, a créé le premier design original de l’avion pour Havilland Aircraft of Canada Ltd. C’est un avion  en grande parti métallique, à ailes basses, biplace en tandem, monomoteur avec un train d’atterrissage classique à roulette de queue et les gouvernes mobiles couvertes de tissu. L’aile est aussi couverte de tissu . Une Canopy couvre l’élève-pilote en place avant et l’instructeur à l’arrière.

Après que la RAF ai évalué l’avion, le gouvernement britannique décida d’en commander pour la formation ab initio de ses pilotes militaires . En remplacement du Tiger Moth, la RAF reçut 735  De Havilland Chipmunk T.10 construits en Grande-Bretagne par la filiale De Havilland selon la spécification 8/48 . Les derniers Chipmunks furent retirés du service de la RAF en 1996 .

De Havilland Chipmunk DHC-1 WG479 F-AZLO ©Xavier Cotton

De Havilland Chipmunk DHC-1 WG479 F-AZLO ©Xavier Cotton

217 Chimpunks furent construits à Downsview (Canada), le dernier en 1956. 1000 exemplaires furent construits en Grande-Bretagne, initialement sur l’aérodrome de  Hatfield puis sur celui de Hawarden . 66 exemplaires supplémentaires furent construits par OGMA (Oficinas Gerais de Material Aeronáutico, at Alverca) entre 1955 et 1961 au Portugal pour l’armée de l’air portugaise. Depuis les années 50, le Chipmunk  est aussi devenu un avion civil populaire, étant utilisé pour la formation, la voltige  et comme avion agricole. La plupart des avions civils sont d’origine militaire.

Sources des informations :
Registre DGAC : http://www.immat.aviation-civile.gouv.fr/immat/servlet/aeronef_liste.html
Aéroforum : http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist/index.php
Wikipédia : http://en.wikipedia.org/wiki/De_Havilland_Canada_DHC-1_Chipmunk
Air Britain : http://www.abpic.co.uk
ChipmunkFlyer : http://www.chipmunkflyer.co.uk/


SO-4050 Vautour II N du CEV

La Ferté Alais 1992 SO-4050 Vautour II N du CEV

Voici un premier extrait d’un film vidéo pris le 9 juin 1992 lors du fameux meeting de la pentecôte à la Ferté-Alais, soyez tolérants sur la qualité car c’est à l’origine un film VHS que j’ai numérisé. Il s’agit de la présentation du dernier SO-4050 Vautour II N encore en état de vol à l’époque, écoutez particulièrement le sifflement très aiguë des turboréacteurs ATAR 101 E3 ou E5 qui l’équipaient. Le SO-4050 Vautour est un avion  français biréacteur multirôles conçu par la SNCASO au début des années 50. 140 exemplaires furent construits, dont 30 exportés vers Israël. Le derniers Vautours furent retirés du service actif à la fin des années 1970. Ce SO-4050 Vautour II N (n° 348) fut livré à l’Armée de l’Air le 4 octobre  1959 et affecté à la 30eme escadre de chasse basée à Tours puis à Reims. En 1966 l’avion arrive au Centre d’Essai en Vol (CEV) de Bretigny pour y effectuer des essais. Sa dernière mission fut l’expérimentation du radar RDI du Mirage 2000 en 1990. Cet exemplaire unique (F-AZHP) fut sauvé par l’Association des Mécaniciens Pilotes d’Aéronefs Anciens (AMPAA) avec l’aide du CEV pour maintenir en vol un avion qui fut en 1959, le 1er chasseur bombardier supersonique de conception et fabrication 100% française (Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Ouest devenue Aérospatiale).
Depuis maintenant plusieurs années il est en exposition  statique à la BA115 d’Orange-Caritat.

Vautour II N N°348 du CEV sur la BA115 d’Orange-Caritat ©Jean Pierre Martin Rosset

Anémomètre portable Jules Richard

Anémomètre Jules Richard ©Xavier Cotton

  Lors de ma dernière visite au musée Henri Guillaumet à Bouy (Marne) j’ai eu l’occasion de voir exposé cet anémomètre portable en superbe état, fabriqué par les établissements Jules Richard au début du 20e siècle. les pionniers de l’aviation   avec leurs avions à la structure si légère, avait absolument besoin de savoir d’où venait le vent et sa force avant de décoller, tout comme aujourd’hui me direz vous, mais à l’époque il n’y avait pas un service de contrôle et d’information organisé pour renseigner les pilotes. L’anémomètre portable leur indiquait donc la force du vent.

l\’aviateur Louis Paulhan et son anémomètre portatif avant son envol

Voici ce qu’il en est dit sur le catalogue des établissements Jules Richard que vous pouvez lire en entier au format PDF sur le site du Conservatoire National des Arts et Métiers : « cet anémomètre se compose d’un moulinet en aluminium extrêmement léger et d’une grande solidité ; il fonctionne pour des vitesses très faibles de l’air comme des plus fortes, sans se déformer, grâce à la forme des ailettes. L’arbre, vis sans fin, engrène avec une petite roue dont l’axe est assez long pour aller transmettre son mouvement au compteur totalisateur contenue dans un boîtier de montre qu’on tient en main. cette disposition a sur les Anémomètres l’avantage de ne produire aucun remous et de laisser à l’air une liberté complète pour son passage.

Pour la mesure, on place l’Anémomètre débrayé bien orienté, dans le sens du courant d’air. On a soin de remettre à zéro les aiguilles du compteur, ou simplement de noter les chiffres indiqués. on embraye le moulinet avec le compteur en pressant du doigt sur le levier A, on regarde en même temps sur une montre à secondes le moment du départ on laisse tourner pendant 10, 20 ou 30 secondes ou même une minute, et on lit directement sur le cadran le nombre de mètres.Une table de correction, fournie avec l’appareil, n’est utile que pour les vitesses très faibles du vent. » Vous pouvez aussi charger les instructions pour l’emploi de cet  anémomètre portatif Jules Richard au format PDF sur le site du CNAM .


Boeing B17 Flying Fortress : The Pink Lady

B17 Pink Lady F-AZDX sur la BA112 de Reims (04/07/2004)

le B17 “Pink Lady” (ex Institut Géographique National F-BGSP) de l’Association Forteresse toujours Volante était le dernier à voler en France. Il s’est posé définitivement à la Ferté Alais pour prendre sa retraite dans le tout nouveau musée Jean Salis. Même si on pourra regretter de ne plus  voir ce superbe quadrimoteur en vol dans les meetings aériens, sa retraite est largement méritée après 65ans et 10 580 heures de vol. L’histoire du Pink Lady est retracé sur ce blog.
Vu au meeting aérien de la base aérienne 112 de Reims de 2004, ce Boeing B17 Flying Fortress 44-846 (F-AZDX ) est surnommé le Pink Lady à cause de la Pin-up peinte sur son nez.
On peut noter que ce B17 fut utilisé  au cinéma pour plusieurs films d’abord en 1966 dans « La grande vadrouille, puis dans « La bande à César » et enfin en 1989 dans le remake de « Menphis Belle »
Le « fana de l’aviation » lui a consacré au moins 3 articles dans ses numéros 342, 413 et le dernier 485.