Henri Wénisch, l’ancien mécanicien personnel de l’as Edmond Marin la Meslée, nous a quittés

C’est une figure de l’Armée de l’air, le tout dernier des « grands anciens » de la défunte base aérienne 112 de Reims qui vient de disparaître : Henri Wénisch, quatre-vingt-quinze ans, ancien du groupe de chasse I/5 de Reims, qui fut pendant la guerre le mécanicien personnel du commandant Marin la Meslée, l’un des plus glorieux as de la Seconde Guerre mondiale.
Henri Wénisch, né le 7 août 1917 à Bouguenais (Loire-Atlantique), était l’incarnation même de ce mécanicien complice du pilote de chasse, en charge de l’entretien méticuleux de son appareil. Humaniste, attachant, bienveillant, fidèle et dévoué, c’était aussi un homme à la mémoire prodigieuse, un grand témoin de l’histoire de l’Armée de l’air, où il était entré au milieu des années trente.
Photographie d’Henri Wénisch prise à l’école de Rochefort où il fut apprenti mécanicien de 1935 à 1936, avant d’être affecté sur la base aérienne 112 de Reims, au groupe de chasse I/5.

Affecté sur la base aérienne 112 en 1936, Henri Wénisch n’était alors qu’un simple soldat fraichement sorti de l’école des mécaniciens de l’Armée de l’air de Rochefort. Il n’allait cependant pas tarder à faire la connaissance de celui qui allait marquer sa vie et qu’il admirerait jusqu’à son dernier souffle : un pilote prodigieux, futur as des as de la campagne de France de 1939-1940 et parrain à partir de 1953 de la base aérienne 112, Edmond Marin la Meslée (1912-1945), qui devait totaliser seize victoires certaines et quatre probables.
Henri Wénisch deviendra l’un des meilleurs experts du Curtiss H-75, ce chasseur d’exception que les escadres de chasse rémoises, à partir du printemps 1939, furent à peu de choses près les seules à mettre en œuvre, notamment le groupe de chasse I/5 auquel appartenait Marin la Meslée. Un chasseur d’exception avec lequel s’illustrèrent douze des quinze meilleurs as de 1939-1940, et qu’Henri Wénisch eut le privilège de côtoyer, parmi lesquels le commandant Jacques-Louis Murtin, le capitaine Jean-Mary Accart, Camille Plubeau, Michel Dorance, son ami le Rémois François Warnier décédé en 2005… et tant d’autres !
Henri Wénisch photographié sur la BA 112 de Reims le 30 juin 2011, jour de sa dissolution.

Henri Wénich avait suivi le lieutenant Marin la Meslée en Afrique du Nord, le GC I/5 ayant été replié en Algérie puis au Maroc. Après l’opération Torch – le débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942 – une nouvelle page de l’histoire glorieuse du groupe de chasse devait être écrite. Mais en partie sans lui : « Marin » dut en effet se résoudre à l’été 1944 à se séparer d’Henri Wénisch, qui était monté en grade et ne pouvait être maintenu dans les effectifs de l’unité.

Lorsqu’il quitta l’Armée de l’air une quinzaine d’années plus tard, Henri Wénisch était adjudant-chef. Il ne tarda pas à ouvrir à Reims, en décembre 1960, un garage avec son ami Jean Prott et ils furent concessionnaires BMW.
L’une des dernières apparitions publiques d’Henri Wénisch : le 2 février 2012 à Reims, jour de l’inauguration d’une plaque à la mémoire du commandant marin la Meslée, pour le centenaire de sa naissance. À sa droite : Philippe Marin la Meslée, fils du commandant. À sa gauche : Jacques Cohen, adjoint au maire de Reims, et le lieutenant-colonel Jérôme Servat, commandant de l’organe liquidateur 112.

Très investi dans le tissu associatif, Henri Wénisch, membre notamment de l’ANSORAA, par ailleurs président d’honneur des anciens combattants de Tinqueux, était aussi artiste. Œuvrant au sein du groupe pictural de Champagne (dont il était le président d’honneur), il aimait peindre des aquarelles qui représentaient des combats aériens (mais aussi de beaux paysages). Il en avait offert plusieurs à sa création en 2002 au Musée de la BA 112 et de l’aéronautique locale, lieu de mémoire qui fonctionna jusqu’en 2011 et auquel il était extrêmement attaché, raison pour laquelle, jamais, il ne manqua la moindre édition des Journées européennes du Patrimoine pour y accueillir le public et présenter « sa » salle : celle consacrée à son as de héros. Un héros qu’il honorait chaque année, aux côtés du commandant de la BA 112, au pied de la stèle Marin la Meslée, à la date anniversaire de la disparition du parrain de cette base.

L’une des très nombreuses aquarelles peintes par Henri Wénisch, président d’honneur du groupe pictural de Champagne. Ici, évoluant à la verticale des hangars d’aviation de la défunte base aérienne 112 de Reims : les quatre Republic F-84 emmenés par le commandant Pierre Delachenal de la 3e escadre de chasse, fondateur à Reims en 1953 – il y a tout juste soixante ans – de la célèbre « Patrouille de France ».

Henri Wénisch, qui résidait à Tinqueux, ville de l’agglomération de Reims, était titulaire de plusieurs décorations, parmi lesquelles la médaille militaire, la médaille du combattant 1939-1945 et la médaille de l’Aéronautique. Ses obsèques ont étés célébrées le samedi 2 février en l’église Sainte-Bernadette de Tinqueux, à 10 heures.

Source : Frédéric Lafarge, ancien conservateur du Musée de la BA112 et de l’Aéronautique locale (Reims)

Gagnez 30 minutes de vol en avion de chasse

Crucial.fr, le site expert en ajout de mémoire et disque SSD, lance une mission très spéciale avec à la clé un vol  de 30 minutes en avion de chasse, un AR Drone 2.0 et jusqu’à 100€ d’upgrade de mémoire. Pour cela, il suffit de déposer sa checklist pour booster les performances de son ordinateur sur http://www.crucial-mission.fr et de mobiliser ses amis pour obtenir le plus de votes.

Aéroports de Paris lance le réaménagement de l’esplanade Orly-Sud

Le parvis piéton du Terminal Sud sera arboré et élargi pour atteindre 17 mètres © ADP
Dans le cadre du vaste programme de travaux qui donnera un nouveau visage à l’aéroport Paris-Orly à l’horizon 2018, Aéroports de Paris reconfigure la totalité des abords des terminaux et les accès aux parkings.

Réalisé pour simplifier les circuits et l’orientation des passagers, ce chantier commence en janvier 2013 par le réaménagement de l’esplanade du Terminal Sud, pour s’achever au printemps 2014. Pour les passagers, l’accès au parking P1 et à la Dépose Minute sera plus aisé, plus fluide, car déplacé en amont du Terminal Sud.

Des trottoirs qui passent de 6 à 17 mètres
Ce chantier va rééquilibrer la distribution entre les espaces routiers et piétonniers. Le parvis piéton du Terminal Sud sera arboré et élargi pour atteindre 17 mètres (au lieu des 6 mètres existants aujourd’hui). Il sera également modernisé, végétalisé et aménagé avec du mobilier urbain de qualité.

Les étapes du réaménagement du linéaire du Terminal Sud
A partir du 22 janvier 2013, le parking « Dépose minute » du Terminal Sud sera transféré dans le parking P1 (parking au contact du Terminal Sud). La Dépose minute sera réouverte en surface à l’automne 2013.
Durant ces travaux, tout stationnement inférieur à 20 min est gratuit dans les parkings P1, P3 et P6.
De septembre 2013 à février 2014, l‘esplanade piétonne devant le Terminal Sud sera agrandie et aménagée, pour plus de fluidité, de services et de confort.
Une présence humaine renforcée pour accompagner le chantier
Aéroports de Paris met en place :
– du personnel sur les espaces routiers pour orienter les conducteurs,
des agents dans le parking P1 (sur les cheminements piétons et près des ascenseurs) pour informer les passagers,
des liftiers dans les ascenseurs du parking P1, aux heures les plus fréquentées pour fluidifier l’accès au Terminal Sud.

 

Impacts pour les professionnels
        Pour les taxis : aucun changement concernant leur accès en zone de dépose.
    Pour les cars de groupes : déplacement à partir du 9 janvier du parking des cars depuis l’esplanade du Terminal vers une zone dévolue dans le parking P6. Fin juin, retour de leur stationnement à l’emplacement initial dans un parking PRO réaménagé, avec 6 arrêts qui leur seront dédiés.
–    La gare routière (bus RATP, Air France, etc.) reste inchangée.

Reims-Prunay change de nom

Finale QFU 07 à Reims-Prunay (LFQA) ©Xavier Cotton

C’est désormais l’entreprise SNC Lavalin  qui gère pour les sept ans à venir l’aérodrome de Reims-Prunay, à la place de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Reims-Epernay. La SNC Lavalin à annoncé qu’elle visera le développement qualitatif de cet aérodrome. Par la même occasion l’aérodrome de Reims-Prunay, situé à quelques kilomètres de la ville sur la route de Châlons changera de nom pour s’appeler l’aéroport de Reims-en-Champagne.  Son code OACI restera lui par contre identique, LFQA
La présentation officielle de ces changements a été faite vendredi 18 janvier dans les locaux de la communauté d’agglomération Reims-métropole, cet aéroport faisant à présent partie de ses compétences.

Source des informations :
Journal L’union : http://www.lunion.presse.fr/article/marne/laerodrome-de-reims-prunay-change-de-gestionnaire-et-de-nom


Aero Vintage Academy

Aero Vintage Academy, la première école française de pilotage sur avions anciens, s’installe sur le légendaire terrain de Cerny-La Ferté-Alais. Voici l’information très intéressante trouvée sur L’Écharpe Blanche :

« Des baptêmes de l’air sont disponibles sur Travel Air 4000 (N4418), Boeing PT-17 Stearman (N62188), Stinson Reliant (F-GPJS) ou encore T-6 (F-HLEA), à partir de 85€ par personne. Mais le grand intérêt de cette nouvelle école est bien sûr de former les pilotes sur ces mêmes appareils, sous la houlette de Baptiste Salis, instructeur et pilote. Les pilotes déjà qualifiés pourront être formés sur appareils anciens, mais l’école propose également une formation ab-initio.
Aero Vintage Academy ne dispose maintenant d’un site web http://www.aero-vintage-academy.fr mais vous pouvez aussi les retrouver sur leur page Facebook. »
Stinson Reliant F-GPJS au meeting de la Ferté-Alais 2010 ©Xavier Cotton

Alouette III vendue aux enchères chez Artcurial

Alouette III mise en vente aux enchères chez Artcurial
Je vous ai précédemment annoncé la vente aux enchères aéronautique qui aura lieu dimanche 17 février de 11H et 14H chez Artucurial (exposition – 7, rond-point des champs Élysées 75008 Paris)
A cette occasion une Alouette III  (lot 470) de l’Irish Air Corps est exposée dans la cour de l’hôtel Marcel Dassault depuis vendredi 18 janvier. Voici le catalogue complet de la vente (527 lots)  : http://www.artcurial.com/fr/asp/searchresults.asp?pg=1&ps=18&st=D&sale_no=2295

SUD AVIATION, ALOUETTE III, entre 1962 et 1974 Motorisation Artouste IIIB Turbomeca, livrée de l’Irish Air Corps.
Diamètre du rotor : 11,50 m
Longueur : 10,03 m
Hauteur : 3,09 m
Vitesse maximale : 210 km/h.
Plafond : 3 200 m.
Vitesse ascensionnelle : 258m/s.
Rayon d’action : 540 km.

Provenance:
Irish Air Corps, Army support squadron de Baldonnel, Dublin

Afin d’améliorer les performances de l’Alouette II, le bureau d’études de Sud Aviation conçut une version plus puissante, en partie en améliorant son aérodynamique. Il en résulta un semi monocoque, pouvant emporter sept personnes (un pilote et six passagers), au fuselage entièrement caréné, doté d’une turbine de 870 ch. thermiques, l’Artouste III B produit par Turbomeca, et reposant sur un train tricycle Messier à roue avant orientable. Sa puissance mécanique était préservée autant en altitude qu’au niveau de la mer, jusqu’à une température extérieure supérieure à 50 °C et lui assurait donc une très grande fiabilité.
De plus il pouvait servir dans des opérations militaires, de sécurité civile, ce qui correspondait aux besoins de nombreux pays européens à cette époque, grâce à la possibilité d’effectuer des évacuations au treuil (capacité 175 kg), et la bonne adaptation de la cabine aux missions sanitaires avec une place allouée à deux civières, un malade assis et un assistant médical.
Cela lui assura un grand succès commercial et plus d’une cinquantaine de pays en ont acquis des exemplaires.
Cet hélicoptère est vendu en position statique.

Estimation 30 000 – 40 000 €

Sources des informations :
http://www.artcurial.com


Roland GARROS héros de la Méditerranée

 Roland GARROS héros de la Méditerranée

Dans le cadre des manifestations de « l’Année Mondiale Roland Garros » l’association « Mémoires de l’hydraviation » a réalisé, avec l’aide de la « Mission Mémoire de l’aviation civile », une exposition présentée à la DGAC du 20 janvier au 8 février 2013 (visite les jours ouvrables de 8h30 à 18h30).
Morane-Saulnier H F-AZMS de l’AJBS sur la BA112 de Reims (28 juin 2009) ©Xavier Cotton
La réplique du Morane-Saulnier H (F-AZMS) de l’Amicale J.B. Salis sera exposée dans le hall jusqu’à fin janvier.
Conférence le vendredi 25 janvier 2013 
DGAC 50 rue Henry Farman Paris 15° (métro Balard puis se diriger vers Aquaboulevard ou tram Henri Farman puis contourner le bâtiment).
Accueil et visite de l’exposition de 13h30 à 14h15 Début conférence 14h30 (fin 18 h)
M. Soussia dédicacera son livre « l’essor de l’aviation en Tunisie de Roland Garros à nos jours »
(30 euros en précommande par mail : memoireshydraviation@free.fr)
« Garros, géant de l’aviation » par Philippe Jung président de la Commission
« Histoire » de la 3AF et du Comité de Programme de l’Année Mondiale Roland Garros.
Projection du court métrage d’Habib Soussia « Roland Garros en Tunisie ».
« Jacques Schneider et les débuts de la Coupe Schneider » par Henri Conan.
Le nombre de places étant limité inscription pour la conférence par mail :
memoireshydraviation@free.fr
Contact : 04 90 79  24 05
http://memoireshydraviation.over-blog.com

Exposition Les Gens d’Air à Saint-Junien

Les Gens d’Air
Du 2 au 17 février
la Halle au Grains à Saint-Junien
15h/19h et sur RDV

Exposition « Les Gens d’Air » du 2 au 17 février 2013 à la Halle au Grains de SaintJunien (87), avec les Peintres de l’air, les photos de Photolim87 sur Legend’Air, le conservatoire aéronautique du Limousin, et les Ailes limousines


Paul Legastelois pilote-representant

Paul Legastelois, organisateur de la croisière bleue ©Anseaume

À priori, rien ne destinait Paul Legastelois, à faire carrière dans l’aviation.
Son père, fils de petits paysans, devenu notaire, officiait à Sourdeval, dans la Manche. C’est là que Paul est né, en 1905.  Suivant les traces paternelles il avait fait l’école de notariat de Paris et avait commencé à travailler comme clerc dans l’étude de son beau père, lui aussi notaire, à Saint Lô.
Mais cette vie si étroitement rangée ne lui convenait pas et, s’il n’en dit mot, son organisme réagit bientôt par de fréquents évanouissements. Consulté, le médecin déclara que « ce jeune homme n’était pas fait pour la vie de bureau et devrait vivre « en plein air ».
Le conseil de famille se réunit autour de Paul et de sa jeune épouse pour réfléchir aux issues possibles. On ne sait comment la discussion se termina sur cette conclusion : deux professions permettraient à Paul de vivre au grand air : paysan ou aviateur !
–    Paysan ?  s’exclama Paul. Jamais ! Je serai aviateur.

Paul Legastelois devant son premier Caudron Luciole F-ALSJ en 1932 à occasion de sa participation au second Tour de France des avions de Tourisme ©Legastelois

Nous sommes alors en 1930. Laissant sa famille à Saint Lô, Paul part à Paris où il passe rapidement son brevet de pilote. Ce document en poche, il va trouver René Caudron, l’un des pionniers de l’industrie aéronautique française, pour lui demander une place de pilote-représentant.
« Jeune homme, lui répond Réné Caudron, je veux bien vous embaucher, mais à condition que vous achetiez l’avion avec lequel vous travaillerez … et avec lequel vous vous tuerez certainement ! »

Paul Lagastelois avec une passagère devant son Caudron Luciole F-ALSJ à Lyon-Bron en 1932 ©Legastelois

Accord conclu. Paul emprunte de l’argent à son beau-père, achète un Luciole et bientôt sillonne la France, présentant son biplan dans les meetings aériens. Il manifeste vite de réels talents de vendeur que René Caudron apprécie fort et poursuit jusqu’à la guerre une carrière où se conjuguent commerce et pilotage. Pour le travail et pour le plaisir : Paul participe ainsi en 1932 au deuxième Tour de France des avions de tourisme avec son Caudron Luciole (F-ALSJ) se classant à la 22 ème place sur les 47 concurrents classés à l’arrivée, 14 ayant terminé 1er ex-aequo, puis au Rallye du Hoggar en 1938 aux commandes d’un Farman 403 (F-ANPX). 
Une panne de moteur le contraint à l’abandon à In Salah.

Paul Legastelois en panne à In Salah avec son Farman 403 F-ANPX ©Legastelois

En 1939, mobilisé dans l’armée de l’air comme pilote-instructeur, Paul est affecté à la base aérienne de Caen. La naissance de son quatrième enfant le rend à la vie civile quelques mois plus tard.Il n’est plus question de vendre des avions de tourisme pendant la guerre. Paul monte un garage où l’on adapte les voitures au gazogène. Mais dès 1945, il retrouve le milieu de l’aviation et crée à Neuilly l’Agence aéronautique Legastelois, qui vend des avions de tourisme, puis de transport, et la société « Tout pour l’avion » qui fournit à ses clients des pièces détachées. C’est l’époque où la SCAN lance sur le marché le Norécrin un petit bijou dont Paul devient vite le vendeur quasi exclusif. Il en expose un exemplaire au premier salon de l’aviation de l’après guerre qui se tient sous la coupole du Grand Palais à Paris en novembre 1946.

Les Norécrins réunis à Tunis lors de la croisière bleue de 1948 ©Anseaume

En 1948, pour promouvoir ce si joli monoplan à aile basse et train rentrant, il organise, avec le soutien de la SNCAN, La « Croisière bleue » : 22 Norécrins font le tour de la Méditerranée : Toussus-le-Noble, Naples- Tunis- Bône – Alger – Boufarik – Oran – Rabat – Marrakech – Agadir – Casablanca – Tanger – Porto – Biarritz – Tours Toussus-le-Noble.

Paul Legastelois est alors président de la chambre de commerce de l’aéronautique.

Avec la période de l’après guerre le marché de l’aviation connaît un développement considérable. Pour monter leur flotte, les nombreuses compagnies qui se créent dans toute l’Europe et dans les colonies, ont recours au gigantesque marché d’appareils d’occasion né des surplus militaires. « Tout pour l’avion » devient bientôt « Centravia ». Installée cité Canrobert, dans le 15è arrondissement de Paris, la société dispose d’un entrepôt sous douane pour les pièces de rechange. Quand à l’agence aéronautique Legastelois, elle ne vend plus seulement des Norécrins et autres appareils de tourisme, mais des Dragons rapides Dehavilland, et bientôt des Douglas DC3 « Dakota », voire même un DC4 que Paul va acheter aux Etats-Unis pour le compte d’un client.  L’agence est le représentant en France du constructeur britannique Auster.

La guerre d’Indochine a créé un nouveau marché. L’armée de l’air y est en effet peu présente et les missions de ravitaillement des postes isolés sont confiées à diverses petites compagnies civiles. Le Dakota est l’avion idéal.  Paul fait, à l’époque, de fréquents séjours à Saïgon. La compagnie Aigle Azur est l’un de ses principaux clients.

A Paris, l’Agence et la société Centravia connaissent des années prospères. Paul emploie une dizaine de collaborateurs, dont une femme extraordinaire : Miss Roy Mary Sharpe, squadron leader dans la RAF pendant la guerre.

La fin de la guerre d’Indochine, puis l’indépendance de l’Algérie sonneront le glas de ce flux commercial. Dans le même temps, les grandes compagnies se sont développées au détriment des petites. Elles achètent désormais de plus en plus d’appareils neufs. En 1958 Paul dissout la société Centravia et, peu après, met fin aux activités de l’agence. Il s’installe dans les Alpes Maritimes où il entame une carrière d’agent et de promoteur immobilier.

De L’accident qu’il eu avec son Caudron Luciole, Paul Legastelois s’en tirera juste avec le nez cassé ©Legastelois

La page de l’aviation est alors tournée pour Paul Legastelois, mais elle n’est certes pas effacée de la mémoire de ses enfants. Comment, en effet, oublier le plaisir de ces dimanches passés  au bord de la piste, à Toussus-le-Noble ou Guyancourt, les salons de l’aviation du Bourget, le baptême de l’Air donné par son propre père, les récits de vols passionnants, voire d’accidents dont Paul eut la chance de se tirer sans autres conséquence qu’un nez cassé … « J’ai la baraka » disait-il en évoquant aussi ces deux avions de ligne qui s’écrasèrent et dans lesquels il aurait dû se trouver si un imprévu ne lui avait fait manquer le départ.

Paul Legastelois est mort, à Vence, le 24 décembre 1977.

Jean Legastelois

Le Cahier des As Oubliés de 14-18 N°3 : L’aviation aux manoeuvres d’avant Guerre. 1910-1913

Après le Cahier des As Oubliés de 14-18 N°1  » Le concours d’aviation militaire de 1911«  et le N°2 « Donnez des aéroplanes à La France. 1912-1913 » parus en 2012, le N° 3 « L’aviation aux manœuvres d’avant-guerre. 1910-1913 » est désormais disponible.
Viendront ensuite le n°4 « 1914 : L’aviation entre en guerre » et le n°5 « Célestin Pégoud, « Roi du ciel » et Premier AS »
Ces cahiers sont édités trois fois par an complémentairement au site internet  :  http://www.asoublies1418.fr
Vous pouvez commander chacun des 5 numéros au tarif de 15 euros port compris (France métropolitaine) auprès de Claude Thollon-Pommerol . 
Quatre pages de chaque numéro et le bulletin de commande sont disponible sur le site les « As » oubliés de 14-18. Histoire de l’aviation française de la 1ere guerre mondiale : http://www.asoublies1418.fr 
Le N°3 comporte 78 pages, 21 x 29,7 cm, 75 illustrations
Offset, dos carré cousu, couverture souple pelliculée couleur.

Table des matières du cahier n°3 : 
Premiers avions militaires

60’000 hommes et quelques aéroplanes aux manœuvres de Picardie

Le circuit européen comme champ de manœuvre

Manœuvres de l’Est et des Ardennes
Aviation de combat

L’aéroplane d’artillerie: les expériences

Manœuvres de l’Ouest, septembre 1912

La revue après les manœuvres

Les aéroplanes aux grandes manœuvres de cavalerie

Septembre 1913 Grandes manœuvres du Sud-Ouest


Meilleurs voeux pour l’année 2013

Vol Roissy-Toulouse du 7 janvier 2013 ©Xavier Cotton

Par cette photo prise en vol à l’aide d’un smartphone en mode avion, je tiens à vous présenter mes vœux aéronautique pour cette année 2013.


Serge Maigrot s’est envolé pour toujours

Serge Maigrot et son Tiger Moth F-AZTM 05 juillet 2004 © XAvier Cotton

Je viens d’apprendre une bien triste nouvelle, Serge Maigrot (83 ans) nous a brutalement quitté en cette fin d’année. Toute personne ayant croisé Serge au moins une fois dans sa vie, ne pourra jamais oublier cette figure rémoise du monde de l’aéronautique. Quand vous le rencontriez sur l’aérodrome de Reims-Prunay où il venait encore régulièrement, ce pilote toujours souriant aux 16 000 heures de vol savait rester modeste et n’était jamais avare d’une bonne blague. Ancien pilote professionnel d’avion et d’hélicoptère (SAMU), mais aussi instructeur et amateur d’avions de collection, il prenait plaisir à discuter avec vous d’anecdotes aéronautiques, mais aussi de son De Havilland Tiger Moth  (F-AZTM) qui fut un temps le seul en état de vol en France. Son épouse Marie France et lui avaient restauré ce DH-82 dans un grand soucis d’authenticité, avec notamment un moteur qui se lance  toujours à la main. Il souhaitait que ce Tiger Moth (F-AZTM) ayant servi d’avion d’entraînement dans la Royal Air Force de 1942 à 1946 reste aux normes anglaises de l’époque : ni roulette de queue, ni freins.

Tous ses amis sont dans la peine et pensent à Marie-France.  

Un dernier hommage sera rendu à Serge mercredi 2 janvier à 14 heures en l’église de Cernay-lès-Reims.  

« Un pilote ne meurt jamais, il s’envole juste et ne revient pas« 
Antoine de Saint-Exupéry