Archives mensuelles : mai, 2014

1914-2014 : la BA 102 de Dijon a 100 ans ! (2ème partie : 1940-2014)

S’il est une base aérienne historique en France, c’est bien celle de Dijon, entrée en service un peu avant la Première Guerre mondiale. Mais quelles ont été les principaux faits marquants ayant ponctué la « vie » de cet aérodrome militaire centenaire figurant depuis sa création parmi les plus importantes plates-formes aéronautiques de l’Armée de l’air ?

À compter de juin 1940 et pendant plusieurs mois, l’occupant retint sur l’aérodrome, devenu le « Frontstalag 155 », quantité de prisonniers de guerre – trente mille y furent internés – auxquels fut confiée, notamment, la remise en état des lieux. Consciente du potentiel offert par les installations de la base bourguignonne, la Luftwaffe y installa une école de perfectionnement au bombardement, unité qui, dénommée IV/KG 55 et dotée de Heinkel 111, ne devait quitter Dijon qu’au printemps 1944. Pendant toute la durée de la guerre, l’aérodrome fut le lieu d’implantation d’un état-major, celui de la Flieghorst Kommandantur 17/VII. En ce qui concerne l’infrastructure de la base, une piste en dur – qui avait été mise en chantier au tout début de 1940 – fut construite, de même que de nombreux abris camouflés d’avions ainsi que des installations de toute nature telles que des soutes à essence et à munitions. La base, également lieu de maintenance des appareils de la Luftwaffe stationnés dans l’est de la France et de ravitaillement des avions engagés dans les opérations en mer Méditerranée, se dota début 1943 de plusieurs escadrilles appartenant à une escadre dédiée à la chasse de nuit : la Nachtjagdgeschwader 4. Équipées de chasseurs moyens Messerschmitt 110 et de Dornier 217 dotés de radars de poursuite, ces escadrilles opéraient en fonction des détections effectuées localement par les stations radar de la « ligne Kammhuber », système de défense mis sur pied par l’Allemagne pour protéger son territoire.

Alors que l’activité était foisonnante sur la base, ses installations – et, avec elles, les troupes qui étaient stationnées sur l’aérodrome – finirent par être durement éprouvées, harcelées qu’elles furent par les bombardements alliés. Des bombardements conduits avec efficacité, en dépit de l’action énergique qui fut celle des batteries de défense anti-aérienne positionnées aux abords immédiats du terrain. Le premier fut celui du 28 mars 1944, au cours duquel, en cinq vagues, quantité de Boeing B-17 de la 8th Air Force larguèrent quatre cents tonnes de bombes. Aux considérables dégâts causés ce jour-là par les forteresses volantes américaines s’ajoutèrent d’autres destructions. En effet, la base eut encore à subir un raid opéré par la Royal Air Force dans la nuit du 9 au 10 avril, un mitraillage au sol particulièrement efficace réalisé le 23 avril par des chasseurs North American P-51 Mustang et un important bombardement opéré deux jours plus tard par l’aviation américaine, le tout avant que, le 14 août, l’aérodrome soit pilonné une dernière fois, par quatre-vingt-trois Consolidated B-24 Liberator. L’armée allemande dut se résoudre à évacuer la base, ce qu’elle fit le 10 septembre, après avoir pris soin de la rendre inutilisable, notamment par la destruction de sa tour de contrôle, de soutes et d’abris et de son infrastructure électrique. Il ne resta de l’aérodrome qu’un champ de ruines jonché de gravats et de ferraille et parsemé de carcasses d’avions. Dijon libérée, les troupes américaines s’emparèrent aussitôt des lieux – qu’elles redésignèrent « Y-9 » – et, après une remise en état du terrain, s’attachèrent à prolonger la piste de manière à faciliter les mouvements des unités qui, sans tarder, prendraient pied sur le site : les 111st Tactical Reconnaissance Squadron et 35th Night Fighter Squadron, ainsi que le 320th Bomb Group, unité dotée de Martin B-26 Marauder qui, de novembre 1944 à mars 1945, s’envolant de Dijon, pilonnèrent sans relâche les villes et installations stratégiques du IIIe Reich.

Si la remise en état des infrastructures de l’aérodrome demanda plusieurs années, la base – successivement dénommée « base équipée 102 » (1944), « base escale principale » (1946) et « détachement de base aérienne » (1947) – ne tarda pas, néanmoins, à renouer avec les heures fastes qui furent les siennes avant-guerre. En 1949, avec l’implantation en Bourgogne de la 2e escadre de chasse en provenance d’Allemagne, la « base aérienne tactique 102 » devint la première plate-forme de l’Armée de l’air à voir évoluer des chasseurs à réaction. Le choix de la France s’était porté sur un appareil britannique, le De Havilland 100 Vampire, avion qui, rapidement, équipa les deux escadrons relevant de la « nouvelle » escadre dijonnaise : le prestigieux escadron de chasse 1/2 « Cigognes » aux traditions puisant dans les combats de la Grande Guerre et l’EC 2/2 « Alsace ». La 2e escadre perçut toutefois dès 1953 de nouveaux chasseurs : des MD 450 Ouragan, appareils sortis des ateliers de l’avionneur Marcel Dassault, concepteur du premier chasseur à réaction de construction française. L’avion s’avéra plus performant que son prédécesseur ; malheureusement, comme pour le Vampire, la « prise en main » du nouvel appareil se traduisit par de nombreux accidents.

En juin 1955, l’emprise de la base, devenue « base aérienne d’opérations 102 », s’accrut notablement avec l’acquisition de terrains situés sur le territoire de Neuilly-lès-Dijon, ceci pour permettre la construction d’une piste en dur de 2 400 mètres de longueur répondant aux normes édictées par l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alliance militaire à laquelle la France avait adhéré en 1949.

Dès 1956, l’escadre dijonnaise se sépara de ses Ouragan et perçut un nouveau chasseur construit par Dassault : le MD 454 Mystère IVA. À l’automne, en toute discrétion, cet avion supersonique en piqué s’envola à destination du Proche-Orient pour y prendre part, sous les couleurs de l’aviation israélienne, aux opérations déclenchées pour reprendre le contrôle du canal de Suez, nationalisé par le président égyptien Nasser. C’est cet avion qui, à partir de 1957, équipa la Patrouille de France, formation acrobatique dont le nombre d’appareils – qui passa de cinq à douze en quelques années – stationnèrent à Dijon jusqu’au transfert de la PAF en 1962.

En 1961, un nouvel appareil fit son apparition à Dijon : l’AMD Mirage IIIC, chasseur choisi pour équiper les deux escadrons de la 2e escadre de chasse, qui fut la première formation de l’Armée de l’air à être dotée de ce fleuron de l’industrie aéronautique nationale. Premier avion supersonique français, le Mirage IIIC était même capable de vitesse bi-sonique ; il pouvait en outre, propulsé par une fusée d’appoint SEPR 841, atteindre la stratosphère pour y réaliser des missions d’interception. Le pilotage de ce chasseur à aile delta nécessitant un apprentissage approfondi, l’Armée de l’air se dota d’une unité spécialisée dans la formation et le perfectionnement des pilotes sélectionnés pour évoluer sur cet appareil, et cette mission échut à l’EC 2/2 « Côte-d’Or », escadron qui avait été recréé en 1965 et auquel fut confiée l’année suivante la mission de « transformation opérationnelle » de l’ensemble des pilotes de chasse de l’Armée de l’air affectés au sein d’unités dotées de Mirage III. À cet effet, cette unité perçut des biplaces Mirage IIIB, conservant néanmoins plusieurs monoplaces pour le « lâcher » des pilotes en solo. Ce fut, pour la base dijonnaise, le point de départ d’une nouvelle aventure : celle d’abriter un escadron qui ne tarderait pas à être qualifié d’ « Académie de la chasse ». Une académie qui formerait également quantité de pilotes et de mécaniciens venus du monde entier…

En décembre 1965, les installations civiles jouxtant l’aérodrome militaire, elles aussi en plein développement, virent le lancement officiel d’une compagnie aérienne régionale : Air-Bourgogne. Quelques mois plus tard débuta sur la BA 102 le tournage d’une série télévisée qui, par son succès, permit à la base dijonnaise – et à ses aviateurs – d’être connue de tous les téléspectateurs français : Les Chevaliers du Ciel, série adaptée d’une bande dessinée créée par Jean-Michel Charlier, scénariste, et Albert Uderzo, dessinateur, narrant les exploits des lieutenants Tanguy et Laverdure.

En 1968, une version plus moderne du Mirage III fut livrée aux escadrons dijonnais : la version E, dotée d’un radar Doppler permettant la navigation à basse altitude par tout temps.

Le 2 juillet 1984, un demi-siècle jour pour jour après la création de l’Armée de l’air, un nouvel oiseau fit son nid sur la BA 102 : le Mirage 2000 C, dernier-né des chasseurs produits par l’avionneur Marcel Dassault, appareil que cette base fut la première à mettre en œuvre. Son évolution ultime, le Mirage 2000-5F, devait faire son apparition en Bourgogne quinze ans plus tard, en 1999, permettant aux aviateurs de la BA 102, au tournant du siècle, de disposer de l’un des plus redoutables chasseurs de la planète, capable par sa technologie et son système d’armes de détecter simultanément jusqu’à vingt-quatre cibles et de « traiter » les huit plus menaçantes. Un avion que piloterait notamment Caroline Aigle, la première femme pilote de chasse de l’Armée de l’air, affectée à Dijon en 2000.

En 2008, après avoir envisagé la fermeture de la BA 102, les autorités gouvernementales décrétèrent finalement son maintien et, localement, l’on s’efforça de renforcer l’aérodrome dijonnais. À cet effet, le projet Renaissance fut lancé, avec pour ambition de développer l’aéroport de Dijon-Bourgogne par l’accroissement de son activité aérienne, tant civile que commerciale. Malgré tout, à l’été 2011, les derniers Mirage présents à Dijon – ceux de l’escadron de chasse 1/2 « Cigognes » – furent transférés sur la base aérienne 116 de Luxeuil, et il ne resta plus sur le site militaire qu’une quinzaine d’appareils : les Alphajet de l’escadron d’entraînement 2/2 « Côte-d’Or », unité sans équivalent dans l’Armée de l’air qui avait été créée quelques années plus tôt pour maintenir en condition opérationnelle les pilotes de l’ensemble des escadrons de la chasse française. Des appareils qui, dans les derniers jours de juin 2014, cent ans très exactement après l’arrivée sur l’aérodrome de ses tout premiers avions, s’envoleront pour un aller qui sera sans retour à destination de la base aérienne 120 de Cazaux, laissant seuls sur l’aérodrome les deux avions de liaison TBM 700 mis en œuvre par le dernier des escadrons à être stationné sur la base : l’escadron de transport 41 « Verdun ».

En dépit de ce transfert qui entraînera la fermeture des installations aéronautiques mises en œuvre par la plate-forme militaire, la base aérienne dijonnaise, plate-forme « à part » au sein du dispositif des bases mis en œuvre par l’Armée de l’air, conservera – mais pour combien de temps ? – plusieurs « spécificités ». Parmi elles, celle d’être le lieu d’implantation de formations elles aussi uniques en leur genre, à savoir l’un des commandements organiques de l’Armée de l’air (le commandement des forces aériennes, transféré en 2012 en provenance de Metz), l’un des trois commandos parachutistes dont dispose l’Armée de l’air (le CPA n° 20, unité forte de trois cents hommes installée à Dijon depuis 2008), l’unité chargée de la formation de l’ensemble des fusiliers commandos de l’Armée de l’air (l’escadron de formation des commandos de l’air 08.566), la structure chargée de former l’ensemble des spécialistes œuvrant sur le Mirage 2000 (l’unité d’instruction spécialisée 62.530) et l’organisme chargé de l’exploitation et de la conservation des informations personnelles – individuelles ou collectives – du personnel servant et ayant servi au sein de l’Armée de l’air (le bureau des archives et des réserves de l’Armée de l’air 24.501).

De 1914 à 2014, ce sont bien cent ans d’une vie trépidante qui auront rythmé l’existence de la base aérienne 102, entrée en service en tant que « camp d’aviation ». Cent ans d’une activité foisonnante qui se sera tout bonnement confondue avec une autre palpitante aventure humaine et technologique : celle de l’Armée de l’air !

Frédéric Lafarge
chargé de relations publiques
et délégué au patrimoine historique de la BA 102


Contribution à un long-métrage sur Clément Ader, en partenariat avec l’association Rêves de Gosse

Éole de Clément Ader au Centre National des Arts et Métiers à Paris ©Xavier Cotton
Après plusieurs mois de gestation, un projet de long-métrage sur Clément Ader est actuellement en cours de préparation. Pour financer ce film intitulé Clément Ader, et s’il fallait réécrire l’Histoire ?, les réalisateurs (lire plus bas*) ont lancé une campagne de crowdfunding (financement participatif) sur internet via le lien suivant : http://fr.ulule.com/clement-ader/
Le principe est simple : les personnes souhaitant effectuer une contribution financière bénéficieront de contreparties exclusives : DVD (édition Collector), affiche, nom au générique, invitation au tournage… L’objectif à atteindre est de 6650 euros. Cette somme servira exclusivement à financer le tournage et la production du film. A noter que la campagne de crowdfunding prendra fin début juillet.
Si le projet se concrétise, les bénéfices liés aux ventes de DVD seront directement reversés à l’association Rêves de Gosse (http://revesdegosse.fr/). Les comédiens José Garcia et Véronique Jannot, parrains de l’association, soutiennent d’ailleurs ce projet de long-métrage.

Pour en savoir plus sur le film, l’équipe, les intervenants, le crowdfunding, etc., n’hésitez pas à consulter la brochure de présentation disponible au téléchargement sur http://www.clementader-lefilm.com/bonus/telechargements/

Sites internet :
http://www.clementader-lefilm.com
http://fr.ulule.com/clement-ader
http://www.facebook.com/docuader
https://twitter.com/aderlefilm

Clément Ader 1841-1925
Ce long-métrage s’organise en deux parties :
  • une fiction
  • un documentaire
Synopsis de la fiction :
Dans le cadre de recherches sur Clément Ader en vue de la rédaction d’un ouvrage, son auteur a découvert des éléments matériels laissant présager d’un premier vol du pionnier français non pas en 1890 (comme supposé jusqu’alors), mais en… 1879 !
L’intrigue traitera du travail d’investigation destiné à authentifier les éléments en question.

Le documentaire :
Il s’articule autour de réflexions, recherches, etc. menées par d’éminentes personnalités de l’aviation : Gérard Feldzer, Bernard Marck, Antony Angrand, etc., pour ne citer qu’eux. Leurs compétences diverses et abouties (historiens, auteurs, journalistes, ingénieurs…) permettront de répondre à trois questions :
Quels furent les contextes (industrialisation, modernisme, militarisation…) propices à Clément Ader pour l’invention d’Eole à la fin du XIXe siècle ?
Comment le débat sur la « paternité de l’aviation », opposant Clément Ader aux frères Wright, est-il né ?
Plus d’un siècle après le vol supposé d’Ader en 1879, peut-on affirmer qu’il a bel et bien eu lieu ?

* L’équipe du projet :
Ce projet filmique est né sous l’impulsion de Sylvain Thomas et de Thomas Leroux, qui en seront les réalisateurs.

Sylvain Thomas fut Rédacteur en Chef d’un titre aéronautique pendant plusieurs années. En parallèle de son activité professionnelle, il a réalisé des vidéos de promotion pour la pratique de l’aviation légère ainsi que des séquences didactiques sur la navigation aérienne en Île-de-France.
Thomas Leroux a été directeur des programmes d’une chaîne de télévision locale et a réalisé une mini-série en « papercraft animé ». Il a également eu l’occasion d’expérimenter la figuration au cinéma.
A noter que tous deux ont suivi des études de cinéma.
Les réalisateurs seront assistés de techniciens à l’expérience éprouvée : l’un des premiers opérateurs « Steadicam » de France, un jeune réalisateur primé au Short Film Festival de Cannes, et un photographe-monteur professionnel.
Enfin, je signale que toutes les personnes impliquées dans le projet sont bénévoles.

1914-2014 : la BA 102 de Dijon a 100 ans ! (1ère partie : 1914-1940)

S’il est une base aérienne historique en France, c’est bien celle de Dijon, entrée en service un peu avant la Première Guerre mondiale. Mais quelles ont été les principaux faits marquants ayant ponctué la « vie » de cet aérodrome militaire centenaire figurant depuis sa création parmi les plus importantes plates-formes aéronautiques de l’Armée de l’air ?
L’histoire de l’aéronautique à Dijon débute par les somptueuses « fêtes de l’aviation » qui, du 22 au 25 septembre 1910, furent organisées au nord de la ville, sur le terrain d’exercices de l’armée de La Maladière. Un terrain qui, compte tenu de ses dimensions et de son emplacement, dut être abandonné lorsque le ministère de la Guerre s’attacha à doter Dijon d’un aérodrome militaire. Le choix de l’armée se porta sur un ensemble de terrains situés entre les villages d’Ouges et de Longvic et, le 7 juillet 1913, l’acquisition de neuf hectares fut décrétée d’utilité publique. Y fut presque aussitôt aménagé un camp provisoire fait de baraquements de bois et de hangars de toile, et les premiers avions de l’Aéronautique militaire ne tardèrent pas à s’y poser.
Ces installations rudimentaires, embryon de ce qui allait devenir le centre du 1er groupe d’aviation, prirent rapidement de l’ampleur, ce qui conduisit à préempter de nouveaux terrains qui portèrent la superficie de l’aérodrome à une centaine d’hectares. À l’est de ce qui fut la route nationale 468, plusieurs hangars d’aviation « en dur » sortirent de terre, tandis que, de l’autre côté de la route, on s’affairait à la construction des bâtiments du futur « quartier Ferber ». Autant de travaux qui permirent en avril 1914 l’accueil de plusieurs escadrilles : les Br 17, Bl 18, HF 19 et MF 20 équipées respectivement d’avions Breguet, Blériot, Henry Farman et Maurice Farman. Quatre escadrilles dont les appareils ne tardèrent pas à s’envoler à destination du front…
En dépit du départ de ses avions, le « camp d’aviation d’Ouges-Longvic » devait maintenir son activité, et même la renforcer. Se trouvait en effet implantée sur l’aérodrome une unité qui participa pleinement à l’effort de guerre : la 2e réserve, chargée d’une part de centraliser les livraisons effectuées par les usines travaillant pour l’aéronautique (avions, moteurs, pièces de rechange, armement…) ainsi que les matériels nécessaires à la bonne marche des unités et, d’autre part, d’acheminer les marchandises entreposées à destination des parcs aéronautiques dont dépendaient les escadrilles pour leur approvisionnement. Pendant la guerre, le centre de Dijon fut également un lieu de formation, et y fonctionnèrent une école technique d’aviation dispensant l’instruction théorique préalable à l’entrée en école de pilotage ainsi que, à partir de 1917, une école dédiée au pilotage des avions de la marque Voisin. Le 13 mai 1916, un jeune aviateur blessé deux mois plus tôt dans le ciel de Verdun était présent sur le camp d’aviation : Georges Guynemer, déjà as de guerre, choisi pour avoir l’honneur de porter le drapeau de l’Aéronautique militaire venu tout spécialement en Bourgogne pour être présenté aux aviateurs dijonnais, en présence du lieutenant-colonel Adolphe Girod, inspecteur général des écoles et dépôts d’aviation. Après la Seconde Guerre mondiale, l’as aux cinquante-trois victoires officielles devait être retenu pour devenir le parrain de la base aérienne 102.
Le dimanche 24 novembre 1918, quelque deux cents appareils « ayant participé à la guerre » étaient rassemblés sur l’aérodrome pour y être présentés et, pour leurs équipages, se prêter à des démonstrations organisées à l’occasion de la « grande fête militaire » proposée ce jour-là par les aviateurs pour célébrer la fin de la guerre. Le terrain, dans les mois qui s’ensuivirent, devait devenir le lieu de regroupement d’un grand nombre d’appareils retirés des escadrilles et destinés à la ferraille.
En 1920, Dijon vit naître le 2e régiment d’aviation d’observation, formation constituée de trois groupes totalisant huit escadrilles équipées de Breguet 14. Cette unité, promptement remaniée, devint quelques mois plus tard le 32e régiment d’aviation d’observation. L’année suivante débuta l’édification d’une gigantesque construction de métal longue de 240 mètres et large de 40 : un hangar d’aviation qui, conçu par la société Dubois, se distinguait par sa toiture, laquelle était soutenue par un ingénieux dispositif fait de pylônes et de câbles. En juillet de la même année, en lisière de l’aérodrome, une zone civile fut créée pour permettre à l’aviation civile naissante et aux aviateurs des pays signataires de la Convention de Paris de 1919 – portant réglementation de la navigation aérienne – d’utiliser le terrain d’aviation, réservé jusque-là à l’usage exclusif de l’armée. Dijon, « aérodrome mixte » parfaitement signalé à partir de 1925 par un phare aéronautique de grande puissance implanté au « sommet » du mont Afrique, devait demeurer pendant des années une escale de choix sur la route aérienne conduisant de Paris à Marseille via Lyon.
Le 1er janvier 1924, le 32e RAO devint le 32e régiment d’aviation mixte, et deux escadrilles de chasse – les SPA 15 et SPA 77 dotées de biplans Nieuport-Delage 29 – intégrèrent le régiment, se mêlant aux escadrilles d’observation déjà existantes. Ce furent là les prémices de la présence à Dijon d’une aviation qui devait faire les beaux jours de ce qui deviendrait dix ans plus tard la « base aérienne 102 » : l’aviation de chasse. Deux escadrilles d’observation rattachées à ce régiment furent envoyées au Maroc l’année suivante pour y prendre part à la guerre du Rif.
Preuve du fort attachement des aviateurs du « centre aérien de Longvic » – nom officiellement porté par le champ d’aviation depuis le 1er avril 1923 – au plus célèbre des as français, un monument à la mémoire du capitaine Guynemer fut érigé en lisière de l’aire d’envol et solennellement inauguré le 25 juillet 1932. Cette même année, une réorganisation de l’arme aérienne intervint et, à Dijon même, fut créée la 2e brigade aérienne, entité ayant autorité sur plusieurs formations parmi lesquelles trois escadres installées sur l’aérodrome : la 32e escadre d’observation (disposant de Breguet 19), la 7e escadre de chasse dotée successivement de Wibault 72 (1932), de Morane-Saulnier 225 (1933) et de Spad 510 (1937) et la 52e escadre de grande reconnaissance équipée de Potez 25, Breguet 19 et Lioré-et-Olivier 20 puis de Potez 540.
En 1934, année qui vit la création de l’Armée de l’air, une nouvelle organisation territoriale fut arrêtée ; les « régions aériennes » firent leur apparition et, deux ans plus tard, officiellement le 1er octobre 1936, au centre-ville de Dijon, place Wilson, s’installerait en provenance de Metz l’état-major de la « 1re RA ». Cette même année 1934 fut créée une patrouille acrobatique dont la notoriété devait finir par dépasser les frontières. Baptisée du nom de son créateur, René Weiser, la « patrouille Weiser » s’illustrait par ses périlleuses évolutions effectuées avec un nombre sans cesse croissant d’avions, trois à ses débuts… et jusqu’à dix-huit en 1937. Particularité remarquable : ses Morane-Saulnier 225 évoluaient… attachés entre eux trois par trois !
En 1936, la 3e escadre de chasse, équipée de Dewoitine 500 et 501, s’installa sur l’aérodrome en provenance de Châteauroux, y prenant la place de la 32e escadre d’observation. La base, raccordée depuis peu à Dijon par une ligne de tramway dite « ligne d’Ouges », se « spécialisa » dès lors dans la chasse et, à la veille de la guerre, dix escadrilles y stationnaient : celles des 3e et 7e escadres, formations que l’on avait renforcé le 1er mai 1939 par la création de deux groupes (les GC III/3 et III/7) et que l’on venait d’équiper de modernes Morane-Saulnier 406, et qui côtoyaient sur l’aérodrome le groupe aérien d’observation 508, unité créée quelques années plus tôt et équipée, quant à elle, de Potez 25 et autres Breguet 27. En mars 1939, le GC I/7 avait quitté Dijon pour intégrer l’escadre de marche d’Afrique du Nord en cours de création au Maroc.
À l’été 1939, les menaces de guerre s’intensifiant, permissionnaires et réservistes furent rappelés. Le départ des unités aériennes à destination de leurs terrains du temps de guerre respectifs s’effectua dans les derniers jours d’août et débuta par la 7e escadre de chasse. Dans le même temps, les escadrilles des groupes composant la 3e escadre de chasse effectuaient le même mouvement. Le transfert opéré se solda toutefois par une catastrophe : la perte tragique, le 28 août, de six chasseurs du groupe III/3, qui s’écrasèrent dans leur survol de la Saône-et-Loire. Abandonnée par les formations qui y résidaient à titre permanent, la base accueillit presque aussitôt, et pour plusieurs mois, l’état-major de la 32e escadre de bombardement et l’un de ses deux groupes, équipé de Bloch 200.
Le 10 mai 1940, à 5 heures, pour la première fois de son histoire, la base fut bombardée. Les dégâts considérables causés par les frappes des bombardiers de la Luftwaffe – qui s’accrurent encore dans l’après-midi puis le 14 mai à la suite de deux nouveaux bombardements – contraignirent les unités stationnées sur le site à l’évacuer et à se replier plus au sud, délaissant un aérodrome par lequel, dans leur repli, nombre d’unités ne tarderaient pas à transiter. Le 17 juin, la base tomba finalement entre les mains de l’ennemi, en même temps que Dijon qui, déclarée « ville ouverte », ne fut pas défendue.
Frédéric Lafarge
chargé de relations publiques
et délégué au patrimoine historique de la BA 102

« The Legend of Little Eagle » of Florian Rochat

THE LEGEND of LITTLE EAGLE
Florian Rochat

Je vous avais parlé du roman « La légende de Little Eagle » de Florian Rochat, je vous annonce maintenant sa sortie en langue anglaise, pour une fois l’article suivant est donc destiné aux anglophones.
August 1944 – France. An American plane crashes near the small village of Verdeil in Burgundy. Touched by the German flak, he would have been able to jump in parachute, but sacrificed himself by staying aboard his Mustang P-51 up to the end not to collide a house.

Nearly 70 years later a journalist, Hélène Marchal, hears of the event. But there is more to it: she finds a copy of a letter her grandfather wrote to the parents of the pilot who lost his life. She comes to understand that the house she has just inherited would have been destroyed had the aviator not sacrificed his life, by deciding to steer the plane away from the house.

Her mother was four years old at the time, and was at home. If first lieutenant John Philip Garreau had bailed out with his parachute when there was still time, Hélène’s mother would have been killed. Hélène pales at the thought: she would not have been born if the pilot had not acted in a way which, to her, is simply heroic. She owes him her life!

Who was he? The address on the letter is her only lead: Browning, Montana. Hélène Marchal decides to travel there to investigate, to go through the archives and try to find any remaining witnesses. Gradually she will piece together the life of a very young man nicknamed Little Eagle. With hindsight, his life takes on the dimensions of a legend. And with it brings the protagonists to question their own destinies. 

 The initial idea of this novel is the true story of a young american pilot LeRoy Lutz who crashed under similar circumstances with its P38 Lightning. Read in  French the article in The Union of Reims of January 30th, 2012 : http://www.lunion.presse.fr/article/culture-et-loisirs/andre-mathy-noubliera-jamais-ce-jeudi-22-juin-1944
According to Florian Rochat « The Legend of Little Eagle » is neither a war novel, nor a book on aviation, but rather a story on fate and destiny. Deeply researched, it includes however quite a lot of sequences of training, many fighting scenes, and even a meeting in Borgo with Saint-Exupéry, where the hero has a poignant discussion with him about the  » real fake death  » of « the Little Prince ».
Florian Rochat is a writer and journalist living in Switzerland. He loves nature, dogs, hiking and cross-country skiing. He is also fond on the American West, particularly of Montana, where he found inspiration for his two novels, « The Legend of Litle Eagle » and « Cougar Corridor ». He is also the author of a memoir, « Un printemps sans chien » (the latter two in French).

Convinced of numerous advantages offered by the developments of the digital edition, he chose to publish his new novel,  » The legend of Little Eagle « , under this dematerialized shape. It’s on sale o Amazon.com, Amazon.co.UK, Amazon.ca, Amazon.fr and Amazon.com.au, Apple CA, Apple US, Apple UK, Apple AU, Barnes&Noble US, Barnes&Noble UK,  as well as on Smashwords as an ebook. It will soon be available on other major digital bookstores as an ebook and as a paperback on Amazon. 
Web site of the author : http://www.florianrochat.com/

Products détails :

  • File Size : 2012 KB
  • Print Length : 239 pages
  • Price : 5,15$ or 3,71€
  • Simultaneous Device Usage : Unlimited
  • Publisher : Florian Rochat (May 5, 2014)
  • Language : English
  • ASIN : B00K5SVTYI
  • Text-to-Speech : Enabled

Airexpo 2014

Airexpo 2014
28 ème édition
Muret-Lherm
31 mai 2014
10h00 à19h00
 Organisé à 100% par des étudiants de première année des deux écoles d’ingénieurs aéronautiques toulousaines, l’ENAC (École Nationale de l’Aviation Civile) et l’ISAE (Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace) depuis plus de 28 ans.
Airexpo est une association à but non lucratif qui vise à produite un meeting aérien.
Cette année pour la 28ème édition, le meeting aura lieu le 31 mai sur l’aérodrome de Muret-Lherm en région toulousaine.
Le plateau  est en train de se constituer, mais est déjà annoncés la présences d’avions de collection comme les T6 et un P51 Mustang, d’avions lourd d’Airbus qui viendra en voisin avec un A380 et un Beluga, mais aussi d’un Rafale. Et clou du spectacle, La patrouille de France sera aussi présente.
Vous pouvez voir la mise à jour du programme sur cette page : http://www.airexpo.org/fr/programme

Mais faire voler ces machines coûte beaucoup d’argent, alors  pour permettre à un maximum de personnes de venir rêver devant ces beaux avions en conservant un prix d’entrée de 5€, L’association Airexpo fait appel à vos don pour fiancer ce magnifique spectacle aérien : http://fr.ulule.com/air-expo/
 Dépêchez vous il ne reste que 10 jours pour les aider

A quoi va servir le financement ?

   Leur budget est très serré et il doivent satisfaire les demandes des 4 commissions organisatrices du meeting.
  •  La commission avion. Les avions qui viennent sont pour la plupart entretenus par des passionnés qui doivent être rémunérés pour continuer à faire voler leurs machines de rêve. Ces pilotes doivent également être logés et nourris pendant 2 à 3 jours. 
  • La logistique. En effet, accueillir 25 000 spectateurs ne se fait pas sans un minimum de logistique tel que la sonorisation, l’électricité, l’eau, les toilettes, les buvettes, les exposants ou encore le stand VIP. De plus, le jour du meeting près de 200 bénévoles issus des écoles organisatrices sont présent pour tout installer et accueillir au mieux le public, et bien sûr ils faut les nourrir !
  • La sécurité. Il faut rémunérer les pompiers, les gendarmes, les policiers présents le jour du meeting
  • la communication. Pour un évènement de cette ampleur, elle participe à la visibilité de l’évènement dès les premiers mois de préparation. Puis lors du meeting elle s’occupe du point information, de l’accueil des médias et de la boutique.
Les recettes proviennent essentiellement des sponsors que la commission partenaires recherchent activement depuis le début de l’année.
 L’association Airexpo est composée d’une cinquantaine d’étudiants et étudiantes répartis entre responsables et membres de ces deux écoles. ils sont tous en première année dans une des deux écoles (ENAC et ISAE) dans différents cursus (ingénieurs, techniciens, masters spécialisés, contrôleurs aériens, pilotes).  Alors souhaitons leur bonne chance pour l’organisation du meeting et encourageons les en en les soutenant : http://fr.ulule.com/air-expo/
Informations :
Aérodrome de Muret-L’Herm
31 mai 2014
10hh00 à 19h00
Entrée : 5€, gratuite pour les moins de 12 ans
Parking gratuit
Navette depuis Toulouse.
Préventes sur : http://www.airexpo.org/
Pour plus d’informations :

http://www.airexpo.org/
https://www.facebook.com/meetingairexpo?fref=ts
https://twitter.com/airexpo


LE PILOTE ET LE PETIT PRINCE

LE PILOTE ET LE PETIT PRINCE
Peter Sís
 Le nouvel album très attendu de Peter Sís, dans la lignée de ses livres sur les grands rêveurs, voyageurs et explorateurs, hommage à Saint-Exupéry dont on commémorera les 70 ans de la disparition en juillet prochain.
Parmi les événements en cours d’organisation autour de la parution du livre, une exposition des croquis et dessins préparatoires se tiendra au centre tchèque de Paris, du 29 avril au 6 juin.
LE LIVRE
Au tournant du siècle dernier, naissait un petit garçon aux cheveux blonds, qui allait devenir un grand aventurier… En ces temps de grandes découvertes, on rêvait de nouvelles inventions. Alors que l’on assistait aux débuts de l’aviation, Antoine construisait déjà, à l’âge de douze ans, sa propre machine volante… Et même si elle ne fonctionnait pas, cela ne le découragea pas !
Dans cet album foisonnant qui s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes, Peter Sís nous raconte l’histoire de ce petit garçon qui s’est donné tous les moyens pour réaliser son rêve : voler.
On suit, pas à pas, ses débuts dans l’Aéropostale, mécanicien avant de devenir pilote, et on découvre des anecdotes de sa vie hors du commun. Au fi l des rencontres et des voyages qui l’ont marqué, jusqu’à la seconde guerre mondiale au cours de laquelle il disparut, les planches magnifiques et captivantes de Peter Sis nous immergent totalement dans la vie de ce formidable aviateur, qui aimait lire et écrire pendant qu’il volait…
L’ AUTEUR-ILLUSTRATEUR
Peter Sís, peintre, illustrateur, écrivain et cinéaste, a grandi à Prague où il a suivi les cours de l’Académie des Arts Appliqués. Après des études au Royal College of Art à Londres, il s’est installé aux États-Unis. De renommée internationale, il vit dans l’état de New York avec sa femme
et leurs deux enfants.
Ses albums ont reçu de nombreux prix, comme le Prix Andersen pour l’ensemble de son œuvre lors de la Foire de Bologne 2012, le Prix Sorcières pour Madlenka, la mention spéciale du Salon de Montreuil pour Les trois Clés d’or de Prague, le Grand Prix de Bologne (catégorie nonfiction) pour L’Arbre de la vie, Charles Darwin, et Le Mur, mon enfance derrière le rideau de fer, a notamment reçu la prestigieuse médaille Caldecott aux États-Unis. Peter Sís vient par ailleurs de créer une monumentale tapisserie d’Aubusson en l’honneur du poète irlandais et prix Nobel de littérature Seamus Heaney, commandée par U2, Paul Simon et Amnesty International, qui orne depuis mi avril l’aéroport de Dublin.
Titre : Le Pilote et le Petit Prince
Auteur : Peter Sís
Editeur ; Grasset Jeunesse
à partir de 7 ans – collection PETER SÍS
270 x 305 mm – couv. reliée – 48 p. – 15.90 €
Nuart : 8211097 – Isbn : 978 2246 787143

Meeting Aérien Grand Troyes

Meeting aérien du Grand Troyes
Dimanche 29 Juin 2014
Troyes-Barberey
La Société Skyline Events organise, avec le soutien de la Communauté de Commune du Grand Troyes, le Conseil Général de l’Aube et SNC Lavalin, gestionnaire de l’aéroport de TroyesBarberey une manifestation aérienne destinée à faire découvrir le monde de l’aviation civile, militaire, et « historique » au public Champenois.
La présentation du Rafale Solo Display et la présentation tactique de Mirage 2000 (en attente de confirmation) permettront d’approcher un univers unique et rarement accessible au grand public : celui des avions de chasse. L’Extra 330 de l’EVAA (Équipe de Voltige de l’Armée de l’Air) championne du monde en 2013  fera une démonstration à vous couper le souffle.
Des aéronefs appartenant aux plus belles collections d’avions historiques au monde seront également dévoilés au public : Spitfire, Seafury, Mustang P51D, Bronco OV10, Patrouille de T6, Yak 3, Vampire, Falco, Waco, Boeing Stearman, L39 Albatros, Piper Cub, Fouga Magister…  Pour compléter le spectacle riche dans la diversité des aéronefs présentés: Marc Mathis sur son Zlin, un hélicoptère EC145 de la Sécurité Civile et le DC3 d’Air France qui effectuera un largage de parachutistes.

En savoir plus  :
Aéroport de Troyes en Champagne
Horaires du show : 10 h-12 h et 13 h 30-18 h
Ouverture du site à 9 h
Gratuit pour les moins de 10 ans – Tarif enfants (10 à 17 ans) : 5 € – Tarif adultes : 10 €
Parking gratuit

Contact :
contact@skyline-events.fr
http://www.skyline-events.fr/
http://www.meeting-aerien-troyes.fr/


LATÉ 302 « Mouneyrès » en rade de Brest en mai 1938

Laté 302 « Mouneyrès » en rade de Brest 1938 ©Michel Quillien 
Mon ami Michel Quillien m’a fait parvenir ces photos originales d’un Hydravion prise en rade de Brest en 1938 en compagnie du contre-torpilleur « Le Terrible ». Avec l’aide des historiens d’Aéroforums (Lucien Morareau, Henri Marty et BS le pélican), nous somme arrivés à la conclusion qu’il s’agit du Laté 302 « Mouneyrès » (N°1023) alors basé à Lanvéoc-Poulmic sur la presqu’ile de Crozon. Celui ci faisait parti de l’escadrille d’exploration E4 qui regagna Lanvéoc-Poulmic en mai 1938 après un séjour à Berre et y demeura jusqu’en août 1939 où elle fut affectée à Dakar. Elle avait dans ses rangs, les Laté 302 « Guilbaud », « Cavelier de Cuverville » et « Mouneyrès » baptisés ainsi en l’honneur de  trois pilotes officiers de l’Aviation maritime disparus en mer (1). Malgré leur vétusté et l’usure prématuré de la toile des voilure due au climat et des coques qui avaient tendance à se couvrir de mollusques qui pénétraient les couches d’enduit et se fixaient directement sur la tôle d’aluminium, les trois Laté 302 continuèrent d’accomplir leur missions d’explorations à Dakar, effectuant chacun environ 1000 heures de vol  jusqu’en 1941 où ils furent réformés (le Cuverville en avril, le Guilbaud en juin et le Mouneyrès en novembre)
Laté 302 « Mouneyrès » derrière le contre-torpilleur « Le Terrible » ©Michel Quillien

Concernant la photo ci-dessus on peut en déduire les informations suivantes :

  • Le déploiement du pavillon de poupe indique une direction du vent qui peut avoir deux sens, mais dans les deux cas, il vient de tribord et même de tribord avant. On distingue un petit clapot, donc le vent est faible < 15 kts.
  • Le « flou » des hélices pourrait laisser penser que les moteurs tournent et que l’appareil avance, (ligne d’écume devant les nageoires), donc il n’est pas remorqué. La ligne claire partant du bas gauche de la photo et allant vers la poupe ne doit pas être une remorque, car la sécurité du personnel stationnant dans cette zone ne serait pas.
  • Tout l’équipage portent la coiffe bleue, les marins à pompon sont en bleu de chauffe et les gradés à casquette, en bleu de drap.
  • Dernière constatation sur la date, à partir du 1er mai, on arborait la coiffe blanche et on quittait le « jersey », les deux marins (André Quillien et Marcel Le Bars) à la poupe le portent encore, zone sombre à l’encolure. la photo a dû être prise en France et avant le 11 mai.
Laté 302 « Mouneyrès » aux abords du contre-torpilleur « Le Terrible » ©Michel Quillien

Caractéristiques générales du Latécoère 302 :

Hydravion sesquiplan quadrimoteur à coque méttalique
Envegure 44 m

Longueur : 26,15m
Hauteur : 7,98m
Motorisation : 4 x Hispano-Suiza 12 Ydrs.2 de 930 Ch
Hélices : Ratier tripale à pas variable en vol
Poids à vide : 13, 9 T
Poids max : 23, 7 T
Vitesse max en vol 235 km/h
Vitessse de Croisière : 160 Km/h
Rayon d’action : 3 100 km
Plafond pratique 3 500 m
temps de montée à 3 500 m : 45 minutes
Temps de décollage : 24 S
Équipage : 10
Armement : 4 bombes G2 (75Kg) ou 12 (150 Kg), 4/5 mitrailleuses Darne 7,5 mm(armement d’aile non monté)

(1) Le Lieutenant de Vaisseau Hervé Mouneyrès s’est perdu corps et bien au dessus de l’Atlantique Sud en tentant la traversée sur un Farman Goliath le  mai 1927.
Le Capitaine de Corvette René Guilbaud et son second, le Lieutenant de Vaisseau Albert Cavelier de Cuverville ont disparu le 18 juin 1928 à bord du Latham 47 qui se portait au secours du dirigeable italien « Italia » au pôle nord.

Sources des informations : 
Michel Quillien
Aéroforum : http://www.aerostories.org/~aeroforums/
Les Ailes Françaises : Les hydravions à coque 1ere partie
Poste des choufs : http://www.postedeschoufs.com/


Aidez à la restauration du DC3 N56NA

DC3 N56A du Musée Européen de l’Aviation de Chasse de Montélimar ©Xavier Cotton

Après en avoir eu la garde pendant près de 20 ans, le Musée Européen de l’Aviation de Chasse de Montélimar a acquis depuis quelques semaines le Douglas DC-3 N56NA  (c/n 4979). Cet avion construit en 1942 a été utilisé par le Maréchal Montgomery pendant ses campagnes. le Musée Européen de l’Aviation de Chasse de Montélimar envisage de le restaurer pour l’exposer aux couleurs des C47 Dakota utilisés lors du débarquement de Normandie en Juin 1944 lors de l’opération Overlord. Pour cela le Musée Européen de l’Aviation de Chasse de Montélimar a lancé une campagne de dons par l’intermédiaire de My Major Company. En fonction de l’importance de votre don vous aurez droit à une ou plusieurs entrées gratuite, un pass annuel pour le Musée, La brochure du Musée ou même un vol de découverte de 30 minutes sur North American Rockwell OV10 Bronco du Musée Européen de l’Aviation de Chasse de Montélimar et dans tous les cas vous recevrez un certificat vous permettant une réduction d’impôt de 66% du montant de votre don. Alors dépêchez vous, il reste jusqu’au 7 juillet 2014 pour réunir les 15 000€ nécessaires au projet     A QUOI VONT SERVIR VOS DONS ?

Budget nécessaire à la réalisation du projet :

  • Déplacement de l’avion : 500 € 
  • Démontage des  éléments mobiles et  remise en état : 500 € 
  • Décapage et mise en peinture : 7000 € 
  • Peinture et fournitures : 5000 € 
  • Aménagements (accès, intérieur) : 2000€

 Total : 15 000 € Au-delà des 15.000 Euros atteints, le Musée Européen de l’Aviation de Chasse de Montélimar affectera vos dons à la construction du nouveau hangar qui lui permettra  d’abriter 12 avions déjà en rénovation.     Musée Européen de l’Aviation de Chasse de Montélimar : http://meacmtl.com


Promenade en dirigeable avec Airship Paris

Après une saison magique en 2013…
Il revient le 2 juin 2014…

Plus qu’un vol, plus qu’une découverte…. ce sont des aventures exceptionnelles à vivre qui se profilent avec le retour du dirigeable Airship Paris à partir du 2 juin 2014, au cœur du Val d’Oise à 35 minutes de Paris.

VOYAGER EN DIRIGEABLE, UNE EXPÉRIENCE UNIQUE…
Le dirigeable AirShip Paris, haut comme un immeuble de 5 étages et long de ses 75 mètres, viendra se poser le 2 juin 2014 à l’aérodrome de Paris-Pontoise (Cormeilles en Vexin) pour prendre ses quartiers d’été. Il accueillera à son bord pour la seconde année ces dizaines de touristes un peu particuliers qui ont décidé de découvrir la France et ses richesses culturelles à 300m de haut au travers d’un voyage unique et rare.
Des circuits touristiques époustouflants pour 2014 :
Un survol merveilleux du château de Chantilly et des richesses culturelles et artistiques de la région.
Un étonnant voyage d’initiation, mêlant baptême de l’air et découverte culturelle…

LES CROISIÈRES
Le vol-croisière Grand-Tour
Survol durant une heure la région d’Auvers sur Oise, son château, les terres où Van Gogh a peint les derniers mois de sa vie, puis remontée vers la magnifique Abbaye de Royaumont et… dernière étape exceptionnelle en direction et au-dessus du Château de Chantilly qui a appartenu aux grandes familles princières de France, et les jardins dessinés par Le Nôtre, le Musée Condé…mais aussi les Grandes Écuries, le Musée Vivant du Cheval et les jardins dessinés par Le Nôtre pour le Grand Condé à la fin du XVIIème siècle.
Vol découverte « Van Gogh »
Une occasion de découvrir en trente minutes les sensations d’un voyage en dirigeable et le plaisir culturel… merveilleux et fort en souvenirs.
Il emmène les passagers au-dessus d’Auvers sur Oise, là ou Van Gogh a peint ses derniers tableaux. Il survole ensuite le château d’Auvers sur Oise, le château de Mery sur Oise avec un oeil sur les paysages du Vexin Français.
Ouverture
Du mardi au dimanche de 14hà 20h
Les tarifs
Vol découverte « Van Gogh » 250€ TTC/Personne adulte
Vol-Croisière Grand Tour       450€ TTC/Personne adulte
Prix enfant (2 à 12 ans) – 20% du prix adulte
Offre spéciale Famille : pour 2 adultes et un maximum de 2 enfants, c’est gratuit pour les enfants !
Offre spéciale pour toute réservation avant le 2 juin :
Vol 1 heure        :   360 euros TTC/Personne adulte
Vol 30 minutes   :   190 euros TTC/Personne adulte

Inscription et information pour les croisières
:
Airship Paris : www.airship-paris.fr