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Le Starck A.S. 37 de R.Nickel

Starck A.S. 37 construit et piloté par R.Nickel (collection privée famille Starck)

Avec l’accord du président du RSA, je publie le rapport de R.Nickel paru dans le n°100-101 des cahiers du RSA sur l’A.S 37 construit par lui même selon les plans conçus par André Starck.

Les cahiers du R.SA.100-101 mai juin juillet août 1978

« J’ai pensé qu’un rapport objectif et réel sur les vols de mon A.S.37 pourrait intéresser vos lecteurs.

Le 37 que j’ai construit est rigoureusement confor­me à la liasse d’origine, moteur GS 65 CV, démarreur, train classique tubes(NDLR : au vu des photos, c’est plutôt un train tricycle), plans obliques, cabine capitonnée, radio, appareil entièrement marouflé (dans mon cas) ce qui s’est traduit par une forte augmentation de poids.

Depuis le premier vol, de janvier 1977 à Octobre, je totalise près de 72 H et plus de 250 atterrissages, vols répartis en essais, mise au point et refroidissement moteur, réglages cellule, essais hélices, exploration des centrages et surtout présentations en vol aux visiteurs.

  • Appareil de sécurité totale, ne décroche pas, s’enfonce à plat avec léger buffeting. Avec action à fond sur le gauchis­sement n’a aucune tendance à s’engager.
  • Les virages peuvent être exécutés correctement, soit au palonnier ou au manche sans problème. Absence de lacet inverse.
  • Décollage relativement court à charge moyenne (160 -180 m).
  • Atterrissages très courts, moins de 150 m, dans les plus mauvaises conditions, il est possible de poser le 37 sur une bande de 3 m de large, de 50 m de long (essais effectués), et dans certains cas, avec vent, 35 m (mesurés).
  • Visibilité excellente à tous les angles de vol. – Accessibilité cabine très aisée.
  • Sécurité au sol : les hélices sont placées de telle sorte qu’il est possible de contourner l’appareil moteur en mar­che, sans risque d’accident.
  • Solidité à toute épreuve, coefficient 10. – Encombrement réduit.
  • J’exécute des loopings, renversements et virages très serrés.
  • Pilotage précis, n’échappe jamais aux commandes.
Starck A.S. 37 construit et piloté par R.Nickel (collection privée famille Starck)

Quelques extraits du carnet de vol.

  • Centrage adopté entre 27 et 30 %, essais jusqu’à 36 %. – Régime au décollage 5.400 T/M.
  • Régime en vol 5.800 T/M.
  • Vitesse en palier à 5.700 T/M. 150 km.
  • Montée à 1.400 mètres : 0.45 ‘
  • Hélice au pas de 0 m 85 : vitesse ascensionnelle 1 m 80/s.
  • Hélice au pas de 0 m90 : vitesse ascensionnelle 1 m 50/s.
  • Montée à 900 m en 9 ‘ – pas de 0,85 (1 m 60/s.) moteur 5.600 T/Min.
  • Montée à 300 m en 2′, 5 – pas de 0,85 (2 m/s.) moteur 5.600 T/Min.

Présentation en vol à Monsieur SALAÜN du SFACT. Rassemblement R. S.A. de Romans.

Présentation en vol au rassemblement de Brienne-­le-Château le lundi et mardi seulement (cause mauvais temps).

Le moteur CITROEN GS 65 CV est un excellent mo­teur, robuste, sans défaillance. Il était très tentant à l’ori­gine par son faible prix d’achat (2.500 F), par contre son couple maxi (8,9 kg) qui se situe à bas régime (3.240 T/M) ne laisse plus que 41 CV, soit au rendement des hélices de 80 %, 33 CV utilisables au décollage et en montée.

Ce couple maxi à bas régime, qui est une qualité pour les reprises sur voiture, devient un handicap en utilisation avion, qui lui, réclame sa puissance et son couple maxi au décollage et en montée, n’ayant pas de boite de vitesse.

Il est cependant remarquable que cet appareil vole avec si peu de puissance (16 1/2 CV sur chaque hélice).

Tous ces vols ont été effectués sans carénages de roues.

Je fais couramment des montées à 2.000 mètres sur le relief, mais la vitesse ascentionnelle dans ces conditions de puissance est insuffisante (on ne fait pas de miracle avec 1, litre 200).

Depuis un an, ne voyant pas sortir le GS 1 litre 500, STARCK s’est orienté vers des moteurs à plus fort couple, et préconise l’adoption du PORSCHE 2 litres – 100 CV que Monsieur KNOEPFLI, d’autres constructeurs et moi-même sommes entrain de monter.

D’autre part, la REGIE RENAULT a mis à la dispo­sition de STARCK un moteur R. 20 de 90 CV. Ce dernier est en cours de montage sur le 37 de Monsieur BOUCHER de St MARCELLIN.

Starck A.S. 37 construit et piloté par R.Nickel (collection privée famille Starck)

Un autre 37 construit par Monsieur BOURDREUX de CADARACHE va être équipé du nouveau moteur SACMA de Monsieur NEGRE.

Dans tous ces cas, la puissance sera au moins dou­blée, ce qui laisse prévoir de belles performances en vites­ses ascensionnelles.

Afin de faciliter l’adaptation aux meilleurs pas, j’ai construit des hélices à deux pales à pas variable au sol. Sur le même procédé, j’ai fait des trois pales pour les mo­teurs de 90-100 CV.

Les transmissions par courroies crantées POWER­GRIPP de UNI-ROYAL ont une très bonne tenue, sans aucun problème.

Pour les nouvelles puissances, je monte la nouvelle courroie HTD de même marque, qui permet de passer 120 CV par hélice.

En conclusion, à part quelques adaptations personna­lisées et une motorisation suffisante (actuellement en cours de réalisation), l’appareil confirme les qualités de sécurité de la formule, déjà longuement expérimentées sur l’AS 20 et plus récemment sur l’AS 27 par près de 30 pilotes.

Toutefois, construisant en amateur à temps perdu, la mise au point est obligatoirement plus longue que celle de la production industrielle. »

R . NICKEL 1978

L’A.S. 37 est désormais dans les réserves de l’Espace Air Passion d’Angers.


Minijet CJ-01 : le plus petit monoréacteur au monde

Minijet CJ-01 (F-PJET) construit et piloté par Nicolas Charmont à Melun Villaroche lors du Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Si vous trouvez que ce Minjet CJ-01 a une allure de BD-5J utilisé par James Bond dans le film « Octopussy » vous avez raison. En effet, Nicolas Charmont après avoir racheté un lot de « matière » de BD-5B, s’est lancé dans le projet de transformer le kit d’origine en avion à réaction et ceci malgré l’absence de plan. Après 2500 heures de travail et une qualification réacteur obtenue sur Fouga Magister, Nicolas Charmont a pu voler pour la première sur son Minijet CJ-01 en 2015. Celui-ci est désormais basé à Melun-Villaroche et le seul à voler en France

Nicolas Charmont en vol sur son Minijet CJ-01 (F-PJET) lors du Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

C’est l’américain Jim Bede qui conçut dans les années 70 le BD-5, un avion monoplace fourni en kit aux constructeurs amateurs. Les premières versions étaient prévues avec un moteur thermique et une hélice propulsive, une version à réaction fut ensuite proposée le BD-5J. malgré le succès commercial avec 5000 kits vendus, seuls quelques centaines furent réellement construits car Bede Aircraft Inc fut incapable de fournir une motorisation réellement adaptée à ses clients .

Minijet CJ-01 (F-PJET) construit et piloté par Nicolas Charmont à Melun Villaroche lors du Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Si vous souhaitez plus d’informations sur cet avion, je vous recommande ces deux articles :


Flying 80

L’aéroclub d’Albert-Meaulte organise le 28 mai 2017 une rencontre des avions de construction amateur dessiné par Claude PIEL


Présentation du Projet CANE Ad’Air : Construction d’un avion par la communauté ENAC

     Depuis plusieurs semaines une équipe bénévole d’étudiants ENAC s’active dans le but de construire puis de faire voler un avion. En tant qu’Association des diplômés de l’ENAC, ENAC Alumni pense qu’un tel projet peut permettre de rapprocher les « anciens » et les nouveaux diplômés ENAC, de fédérer une multitude de communautés et d’entreprises et d’avoir un rayonnement international. Il est d’ores et déjà un projet majeur et emblématique d’ENAC Alumni puisqu’il est porté par des volontaires issus de de la plupart des filières enseignées à l’ENAC (EPL, ESA, ICNA, IENAC, MS EAGTA)

 Ils ont décidé de construire un RV7 sous le régime de la construction amateur CNRA. Ce modèle est produit par la marque Van’s Aircraft et est doté de capacités et performances impressionnantes pour sa catégorie : il peut atteindre une vitesse de 180kts en croisière, a une distance franchissable supérieure à 700NM, est certifiable voltige…

La phase de construction devrait durer deux ans et nécessiter plus de 1500 heures de travail ainsi que 80 000€ de budget total. Une fois l’avion opérationnel, il sera mis à la disposition des pilotes brevetés au travers d’un partenariat avec des aéroclubs toulousains.

 Le financement sera assuré par des donations privées, des subventions publiques, des partenariats industriels, des campagnes de financement participatif (« crowdfundings »), des actions ou évènements médiatiques…

 Aujourd’hui, ils ont besoin de votre aide afin de pouvoir concrétiser ce projet. Ce soutien peut se matérialiser de manières variées et à différentes échelles :

  • En apportant votre expertise ou vos compétences en rejoignant leur équipe. 
  • En parrainant le projet au travers de dons. 
  • En faisant office d’intermédiaire pour la mise en place de partenariats de recherches, avec les collectivités, avec des associations ou écoles, etc… 
  • En leur suggérant des contacts privilégiés dans des entreprises qui pourraient les soutenir matériellement ou financièrement : importateur de matériel aéronautique, ateliers de maintenance, motoristes, industries aéronautiques, etc… 
  • En relayant leurs communications auprès de vos amis ou collègues du monde aéronautique via le « bouche à oreille », les « like » sur Facebook ou les « suivre » sur les réseaux sociaux. 
Imaginé comme un projet mineur, le projet CANE Ad’Air est devenu un projet majeur de par sa capacité à fédérer l’ensemble de la communauté aéronautique et en particulier ENAC. Outre son aspect unificateur, il deviendra à court terme un outil puissant de développement et de rayonnement de l’ENAC de par ses atouts pour : la recherche, l’enseignement, le développement du pilotage et des compétences pilotes et l’aspect sociétal d’un tel projet. Enfin c’est l’occasion pour l’ENAC et l’ensemble de ses partenaires de communiquer avec efficacité et originalité en France mais aussi à l’international et en se démarquant des autres écoles aéronautiques.

 Si vous trouvez le projet passionnant et souhaitez donner un « coup de pouce » aux nouvelles générations ENAC, n’hésitez pas à contacter :

ENAC Alumni :  contact@alumni.enac.fr
Le responsable du projet : maxence.prely@alumni.enac.fr
Pour en savoir plus sur le projet, aller visiter les liens suivants : 
Le site ENAC Alumni : http://www.alumni.enac.fr/

ARS300 F-PDCF

ARS 300 F-PDCF au décollage La Ferté-Alais 2013 ©Xavier Cotton
J’ai vu pour la première fois cet avion de voltige immatriculé F-PDCF au Meeting de La Ferté Alais 2013.
Après quelques recherches j’ai appris que l’équipe d’Aero Restauration Service, crée par Bernard Ducreux en 2002 à Dijon-Darois, développe depuis deux ans un nouveau monoplace de voltige sur la base d’une voilure carbone. Le fuselage, en treillis métallique, a été conçu et calculé autour de cette voilure.
Bruno Ducreux s’est associé à Anthony Bezard pour réaliser toutes les étapes de la conception à la fabrication.
Pour plus d’informations je vous recommande l‘article d’Aerobuzz.

Caractéristiques :
Puissance : 300 HP
Envergure : 7,2 m
Longueur : 7,8 m
Facteurs de charge : +/- 9,5g
Taux de roulis : 420°/s
Masse à vide : 580 kg

Source des informations :
Aero Restauration Service : http://www.aero-restauration-service.fr/
Aerobuzz : http://www.aerobuzz.fr


POTEZ 600 F-ANUX

Potez 600 de l'Aéroclub du Languedoc ©Jacques Hémet

Potez 600 de l’aéro-club du Languedoc ©Jacques Hémet

Cette photo du Potez 600 (n°3873)  fut prise par Jacques Hémet entre 1954 et 1957 devant les hangars de l’ Aéroclub du Languedoc à Toulouse-Lasbordes. Le pilote situé derrière le F était  pharmacien à Toulouse et peut être le propriétaire de l’avion à cette époque. Si vous reconnaissez la personne n’hésitez pas à me contacter.

Cet appareil datant des années 1930,  immatriculé à l’origine F-ANUX, est passé depuis certaines modifications sous une une immatriculation en F-P  définissant les avions avec un Certificat de Navigabilité Restreint d’Aéronef (CRNA) : F-PNUX. Le F-PNUX est désormais équipé d’un moteur Continental, de freins et d’une roulette de queue.
Voici une partie de son histoire que l’on peut suivre grâce au registre de la DGAC,  l’Aero Club du Perigord à Perigueux l’achète le 16/8/35 et  l’Aero Club de Cholet en février 1937, ensuite il passe entre les mains de l’Aéroclub de Loire Atlantique (Nantes 02/08/49) puis de l’Aéroclub de régional de Caen (Caen-Carpiquet 23/02/53). Etienne Mourgans de Marmande en sera propriétaire à partir du 27 décembre 1955. En 1958, l’avion poursuit sa vie à l’Aéroclub les Ailes Toulousaines (Toulouse Lasbordes 03/03/1958).

Ensuite, Il a appartenu à l’aéroclub de Castelenau-Magnoac à partir du 07 avril 1964 puis à André Matougui à dater du 07 juin 1991.  Depuis le 09 juin 2006, il appartient à Michel Besancenot qui le fait voler au sein de l’Association de Constructeurs Amateur et Pilotes Audois (ACAPA) à Carcassonne tout comme le Potez 60 F-PRYP.


Sources des informations :
Jacques Hémet
Registre DGAC : http://www.immat.aviation-civile.gouv.fr
ACAPA : http://acapa11.free.fr


Starck AS-80 F-PRFE

Starck AS-80 F-PFRE ©Pierre Mullie

Je vous ai parlé récemment d’un avion conçu par André Starck, l’AS-70 F-PBGJ. Suite à cet article Pierre Mullie m’a envoyé quelques photos de cet autre avion conçu par André Starck en 1947 : Le Starck AS 80 « Holiday ». Le F-PFRE (c/n 5201) a été construit en 1949 par l’aéroclub des constructeurs amateurs du sénonais (Sens dans l’Yonne). On le voit ici sur son terrain (LFAB) alors qu’il appartenait à l’aéroclub de Dieppe, le jour de Noël 2004 avec un temps de rêve pour un pilote VFR : ciel bleu avec quelques cumulus sur une campagne encore enneigée. Il est maintenant la propriété d’un particulier  basé à Fumel-Montayral (LFDX)

Le Starck AS 80 « Holiday » est un biplace en tandem de tourisme entièrement construit en bois et toile. Son aile haute, construite autour de deux longerons, est à « corde » constante avec des saumons arrondis. Elle est renforcée par deux haubans en V qui la relient au fuselage. La queue est renforcée par le plan fixe situé à mi-hauteur du fuselage. Le gouvernail est grand, arrondi et équipé d’un trim de profondeur. Le fuselage est à section rectangulaire et va assez loin derrière la cabine, sa partie supérieure est au niveau de l’aile. La cabine a le pare-brise relié au bord d’attaque de l’aile et son vitrage s’étend au-delà du bord de fuite. L’accès à bord s’effectue par une petite porte trapézoïdale située sur le coté gauche du fuselage. Le train d’atterrissage classique est fixe. Les roues principales sont à basse pressions et fixées sur de support en V, certains avions ont eu des carénages d’autres non.

Tableau de Bord du Starck AS-80 F-PFRE ©Pierre Mullie

Le prototype de l’ AS-80 « Holiday » était équipé d’un moteur à pistons Régnier 4D2 (75 Cv) à quatre cylindres en ligne inversé refroidi par air. ce moteur lui donnait une vitesse de croisière de 142 Km/H pour une vitesse maximale de 158 Km/h  avec une autonomie de 315 Km et un plafond de 5600 m, Mais il y avait alors un grand choix de moteurs appropriés, 4 cylindres tant en ligne qu’à plat  dans la gamme de puissance de 60 à 85 CV. Par exemple, le second prototype fut équipé d’un moteur Continental  A 65 (65 CV) quatre cylindres à plat.l’AS-80 « Holiday ».

Au final 7 AS-80 « Holiday » furent inscrit au registre français, un est maintenant inscrit sur le registre anglais il s’agit du G-BJAE ex F-PPGA

Source des informations :

Aviafrance : http://www.aviafrance.com/
Rex Research : http://www.rexresearch.com/starck/starck.htm 
Info-pilote N°632 novembre 2008


Starck AS-70

Starck AS-70 à Toulouse-Lasbordes ©Jacques Hémet

Vous connaissez tous le célèbre designer français Philippe Starck, mais connaissez vous son père André Starck qui fut concepteur d’avion, malheureusement méconnu. Et pourtant, après avoir présenté un avion expérimental l’AS-20 le 23 octobre 1942, le français André Starck a poursuivi la construction d’une gamme de huit avions après 1945 : AS-37, AS-57/3, AS-57/4, AS-57/5, AS-70 « Jac » AS-71 AS-80 « Holiday » et AS-90 « New Look ». C’est d’ailleurs un avion Starck qui a reçu juste après la guerre le premier Certificat de navigabilité restreint d’Aéronef (CNRA) accordé aux avions de construction amateur.  

Sur la photo ci dessus prise par Jacques Hemet  à Toulouse-Lasbordes (LFCL) en 1954, vous pouvez voir le Starck AS-70 immatriculé F-PBGJ (c/n 6). Il est équipé d’un moteur en étoile Salmson 9Adb de 45 Cv qui lui permet de voler à 185 Km/h jusqu’à son plafond de 6200 m avec une autonomie de 420 Km. Cet avion a une envergure de 7,40 m pour une longueur de 5, 33m et une surface portant de 8 m2. Sa masse à vide est de 202 Kg pour une masse maxi de 300 Kg.

Cet avion fut immatriculé pour la 1ère fois le 25 juin 1947 et basé à Montauban, il a appartenu à Roger Hillier puis à Roger Pautal. Ensuite il déménage pour Toulouse-Lasbordes où il devient la propriété de l’Aéroclub de Toulouse Midi-Pyrénnées  le 29 juillet 1954. Enfin Jean-Yves Niel le grand spécialiste des avions Starck en fait l’acquisition le 11 mai 1995 et le base à Cuers-Pierrefeu.

Starck AS70 F-PBGK en 1958 à Fréjus-Saint-Raphaël ©Maurice Carabin

Ci dessus un autre Starck AS70, le F-PBGK qui appartenait à la société Chocolat SCHAAL de Strasbourg. Il fut détruit à Fréjus lors de la rupture du barrage de Malpasset le 2 décembre 1959. Son CNRA a été radié administrativement qu’en 1983.

Il existe 5 motorisations différentes de l’AS-70 :

  • AS-70        moteur en étoile Salmson 9Adb de 45 Cv
  • AS-71        moteur Walter Mikron II 4 cylindres en ligne inversés de 65 Cv
  • AS-72        moteur en étoile Salmson 9Adr de 45 Cv
  • AS-72/1     moteur Percy II
  • AS-75        moteur 4 cylindre à plat Continental A65-8S à refroidissement par air de 65 Cv

À noter que Le Musée Régional de l’Air d’Angers dispose en stock des avions Starck  AS-37b n°36 F-PYLM et AS-57 n°02 F-PEAY et que vous pouvez y voir exposé le planeur Starck AS-07 Stabiplan .

Source des informations :


POTEZ 60 F-PRYP aux 80 ans de la Montagne Noire

Potez 60 F-PRYP ©Jacques Hémet
L’histoire de cet avion école Potez 60 (F-PRYP) remonte à 1934 au temps du front populaire. Conservé par quelques amoureux des belles machines, il passa de terrains en terrains, avant de finir en Normandie, abandonné et en mauvais état. Il fut rapatrié à Carcassonne où l’Association des Constructeurs Amateurs et Pilotes Audois (ACAPA) l’ont restauré (voir photos) lui rendant une nouvelle jeunesse . Ce biplace en bois et toile à aile parasol et train classique est équipé d’un moteur Continental de 90 Cv qui lui donne une vitesse de croisière de 150 km/ h pour une autonomie de 5 heures.

Le 09 juin 2012, Jacques Hémet a photographié ce Potez 60 venu en voisin pour participer aux 80 ans de l’aérodrome de la Montagne Noire à Revel . En effet c’est en 1932 que Jean-Thomas et Jean-Garrigue ont fondé l’aérodrome de la Montagne Noire (LFMG) site perché au-dessus de Saint-Ferréol . La Communauté de communes Lauragais-Revel-Sorézois est le propriétaire des installations de l’aérodrome.

Le week-end des 9 et 10 juin derniers, Le club de vol à voile et l’Association de Préservation du Patrimoine Aéronautique et de la Restauration d’Avions Typiques (APPARAT), gestionnaire du musée avaient organisé plusieurs manifestations pour fêter dignement l’anniversaire de cet aérodrome théâtre de nombreux exploits et records mondiaux . En devenant  centre national de vol à voile l’aérodrome de la Montagne Noire a connu son apogée, Jacqueline-Auriol, la première femme pilote sur avion de chasse et de nombreux pilotes de ligne sont venus s’y former .
Cet anniversaire était aussi marqué par la présence de Thérèse Boucheny, la fille d’Éric Nessler qui établit en 1942 au départ de l’aérodrome de la Montagne Noire le record du monde de durée en planeur soit 38h21 .

Sources des informations :
Association des Constructeurs Amateurs et Pilotes Audois : http://acapa11.free.fr
Vol à Voile Montagne Noire : http://vvmn.free.fr
Musée d’aviation légère de la Montagne Noire : Association pour la Préservation du Patrimoine Aéronautique et de la Restauration d’Avions Typiques (APPARAT)
La Dépêche : http://www.ladepeche.fr/article/2012/06/15/1378652-revel-on-a-fete-les-80-ans-de-l-aerodrome.html


Stoddard-Hamilton Glasair Super II-S RG : OO-147

Glasair Super II-S RG © Xavier Cotton
Le 30 avril dernier, ce Stoddard-Hamilton Glasair Super II-S RG était de passage sur l’aérodrome de Reims-Prunay . Son immatriculation belge OO-147 s’explique par le fait que cet avion a été construit par son propriétaire à partir d’un kit, celui porte le c/n 2378 et sa première immatriculation date du 26 juin 2007.
Les kits Glasair Super II-S RG sont des avions biplace côte à côte qui ont de superbes performances à grande vitesse avec un poids léger. La conception de l’avion en fibre de verre permet un temps de fabrication relativement rapide et des procédures de construction étape par étape .
Le Glasair combine un large couple utile avec l’efficacité et la performance, fournissant des domaines d’utilisation variés tel que voltige aérienne grâce à une manœuvrabilité douce et efficace ou le voyage grâce à une bonne autonomie et un espace de bagages suffisant .
Glasair Super II-S RG 00-147 © Xavier Cotton

Modèle de nomination des Glasairs

L’utilisation de la désignation du modèle de SH-2 et de l’appellation plus spécifique Glasair a causé beaucoup de confusion dans le passé.
Le modèle de SH-1 était un avion deux places en tandem, qui a existé seulement sous forme de prototype et n’a jamais été produit .  L’appellation SH-2 est utilisé pour désigner tous les modèles de Glasair conçus pour être équipés d’un moteur d’avion quatre cylindres à plat. Un appellation plus précise a été ensuite choisie pour diférencier les differentes versions ce grande famille des Glasairs : Glasair I, Glasair II, Glasair IIS et Glasair S-II, a été utilisé. Chacun de ces modèles spécifiques est de plus désigné par le type de train d’atterrissage.

Trois configurations de train d’atterrissage sont disponibles pour chacun de ces modèles. Les trois configurations de train d’atterrissage sont le train rentrant (RG « retracted gear), le train tricycle fixe (FT  » Fixed Tricycle » ) et le train classique (TD « tail dragger »). L’utilisation du numéro de construction du modèle de Glasair et l’abréviation pour le type de train d’atterrissage définira clairement le type d’avion. Le appellation SH-3 est utilisé pour  désigner le modèle de Glasair équipé un moteur six cylindres. Actuellement, il n’existe qu’un modèle équipé d’un moteur six cylindres qui est dénommé le G-III. Comme le Glasair III n’est disponible  qu’avec un train rentrant , l’extension RG n’a pas la necessité d’être utilisée
Le numéro de série du kit ( assigné par Stoddard Hamilton ou NewGlasair) peut aussi être utilisé pour identifier le modèle  spécifique de Glasair . 
Les numéros de kit suivants ont été utilisés :
1 à 803 ont été utilisés pour le Glasair I (TD, FT, ou RG)
1001 à 1119 ont été utilisé pour Glasair II (TD, FT, ou RG)
2001 à 2184 ont été utilisé pour le Glasair IIS (TD, FT, ou RG) 
2201 à XXXX sont utilisés pour le Glasair SIIS (TD, FT, ou RG) (toujours en production)
3001 à XXXX sont utilisé pour le Glasair III (RG exclusivement) (toujours en production)
En conclusion le Stoddard-Hamilton Glasair II c/n 2378 OO-147 est bien un Glasair version SIIS . le premier S pour Super et le deusième S pour Strech (version élargie)
Glasair Super II-S RG © Xavier Cotton
SPECIFICATIONS :

Moteur:  Superior XP-IO-360-B1-AA2
Puissance :  180 Cv
Hélice :  Hartzell Blended Airfoil Constant-Speed
Vitesse Max : 222 kts AMSL
Vitesse de Croisière à 75%de puissance :  192 kts à 8,000 ft
Vitesse de décrochage : 51 kts  à plein volets – 62 kts en lisse
Plafond utile : 19 000 ft
Distance de décollage : 245 m
Distance d’atterrissage : 245 m
taux de montée : 1700 ft/m
Autonomie à 55%  de puissance : 1200 nm
Poids à vide : 611 Kg
Poids  à pleine charge : 952 Kg
Charge utile : 385 lbs
Capacité du reservoir : 193 L
Largeur cabine : 106,7 cm
Longueur hors-tout : 6,1 m
Hauteur : 1,83 m
Envergure : 7 m
Surface alaire : 7,55 m2
Charge alaire : 125,96 Kg/m2
Charge accélération : +6, -4 (au poids max en voltige)

Sources des informations :
Glasair aviation :
http://www.glasairaviation.com/
Modèles de Glasair :
http://www.glasairaviation.com/featuresglasairSII.html
Wikipedia : 
http://en.wikipedia.org/wiki/Glasair_Aviation
Spécification du Glasair SIIS :
http://www.glasairaviation.com/glasairSIIspecs.html
Communauté des constructeurs de Glasair :
http://www.glasair.org/
Quelques étapes de la construction d’un Glasair :
http://www.loneeagleair.com/glasair_super_iirg.htm
Nomenclature des Glasair :
http://www.glasair.org/Site/Members/Tech%20Corner/Articles/glasair_nomenclature.htm


CANU 3J

(Photo collection privée Xavier Cotton)
Quand je passe sur l’aérodrome de Reims-Prunay je suis toujours prêt à shooter l’aéronef original qui manque à ma collection. Quand j’ai aperçu cet avion, j’ai d’abord cru que c’était un Piper J3 très apprécié des pilotes. Pourtant l’immatriculation en F-P réservée aux avions de construction amateur attira mon attention. En 2000, Lucien Canu (Yvetot) a construit cet avion le CANU 3J en l’honneur du Piper J3. Le F-PCML appartient désormais depuis le 15 mai 2006 à l’association Avion Passion et est basé sur l’aérodrome de Lens-Bénifontaine (LFQL)

Le Melmoth 2 de Peter Garrison : N2MU

(Photo collection Privée Peter Garrison)
Après quelques échanges épistolaires au goût du jour c’est à dire par mail, Pierre Peyrichout me dit :
« Si – some day – tu veux  consacrer un papier à Peter Garrison, je pourrais  peut-être t’aider et ce serait avec un plaisir fou, tant il le mérite. Je pourrais te parler longtemps de Peter Garrison, C’est l’homme le plus fabuleux que je connaisse – vraiment- et j’en ai connu beaucoup.
Donne-lui un violon et tu entendras le résultat. Il peut te parler pendant des heures des amours littéraires de Baudelaire et d’Edgar Poe, de littérature anglaise et je sais aussi qu’il est spécialiste des œuvres de Vladimir NabokovPeter parle un français qui nous fait honte tant il est beau et classique. Quant à ses compétences en technique aéronautique, elles se passent de commentaires avec les deux avions révolutionnaires qu’il a conçu lui-même. Tu remarques comme moi, que c’est donc quelqu’un de tout à fait ordinaire, le genre de gus que tu rencontres tous les matins à chaque coin de rue. Outre le fait qu’il a une élégance naturelle, une classe incroyable, le tout doublé d’une modestie sans borne, d’un humour si particulier et juste, et tu comprendras le charisme que cet homme peut dégager.
 » En entrant à Aviasport à l’été 1978, mon premier article était « les nouveaux philosophes » où j’étais le premier journaliste aéronautique français à voler à Mojave avec Burt Rutan sur le Quickie et le Vary Eze, mais aussi à rencontrer et voler avec Peter Garrison sur son Melmoth 1. Je me souviens même à l’instant que son avion, le Melmoth 1 était stationné sur le petit aérodrome de Prescott (KPRC 600 km à l’est de Los Angeles) et c’est là, où j’avais fait un vol en sa compagnie.   Le Melmoth 1 était une bombe biplace côte-à-côte de 6m d’envergure et qui embarquait 600 litres d’essence et 40 kg de bagages, volant à 180 kts avec 200 cv atmosphérique. Il est allé au Japon via une seule escale en Alaska. Il a aussi traversé l’Atlantique et visité pas mal de copains français, allemands, etc…  Malheureusement, en 1982, un Cessna, dont le pilote n’avait pas su maitriser l’atterrissage, est venu  percuter le Melmoth 1 alors que Peter était au point d’attente. Les deux avions furent détruit, mais heureusement personne ne fut blessé.

Peter Garrison


  Lors de ma deuxième visite chez lui, en 1985, il m’avait emmené dans sa cabriolet d’un autre âge, mais longue comme un jour sans pain, à Mojave. Nous filions, cheveux au vent – à 55 mph – sur l’autoroute avec Elvis Presley dans le tableau de bord. Si ce n’était pas le rêve californien, je ne sais pas ce qu’il te faut. Il est vrai qu’à l’époque, il n’avait plus d’avion. Il en était à la construction (à peine achevée) du fuselage de Melmoth 2.
    Peter travaillait alors sur ordinateur – ce qui n’avait pu être la cas avec le Melmoth 1 – et avait conçu un logiciel pour calculer les moments de la cinématique de train de « Melmoth 2 », en fonction des bras de levier. Tu vois, vraiment le mec « ordinaire » qui réussit un quart de siècle plus tard à te laisser des souvenirs fidèles comme si cette rencontre s’était passée hier.  Quant à sa passion de l’aviation, elle lui vient de son père qui en était aussi mordu, mais je ne me souviens plus pour quelle raison. »
  

(Photo collection privée Peter Garrison)
Pierre m’avait indiqué l’adresse du site consacré au Melmoth 2, avion de construction amateur quadriplace tout en stratifié à train rentrant équipé d’un moteur de 200 Cv : www.melmoth2.com 
je pris donc contact avec Peter Garrison pour lui demander qu’il m’écrive un petit papier sur ses sensations lors d’un vol ordinaire sur son Melmoth 2. Sa réponse m’est arrivée avec les beaux jours :
« Enfin, les jours étant devenus des mois, je vous joins deux photos de Melmoth 2. Vous trouverez sur http://www.melmoth2.com/texts/Progress.htm , une description d’un vol ordinaire daté du 3 avril. En réalité, il n’y a pas grande chose à dire ; Malgré mon manque de qualification pour ce boulot, ma plus grande réussite a été de créer un avion sans caractéristique anormale.« 

Voici une traduction de ce rapport de vol que j’espère aussi fidèle que possible dans l’esprit :

« 3 avril 2011.
J’avais une demande d’un blogueur français, Xavier Cotton, pour quelques observations sur les qualités de vol du Melmoth. Cotton, qui est pilote privé et contrôleur aérien et évidemment passionné des avions, a un site très agréable disposant de photos et de descriptions sur des quantités d’avions intéressants. Même si vous ne comprenez pas le Français, les photos valent la visite.
Quand j’ai commencé à écrire quelque chose pour Cotton, je me suis rendu compte, d’abord, que je n’avais jamais donné beaucoup de détails sur les qualités de vol du Melmoth 2 sur ce site-ci, et deuxièmement, que c’est difficile pour moi de faire ainsi, d’une part, parce que je les considère comme faisant partie du décor et d’autre parce qu’elles ne sont pas – je crois – spécialement intéressantes. Néanmoins, les voici – quoiqu’il soit moins question des qualités de vol, que des procédures.
Le roulage est conventionnel, utilisant la roulette de nez pour la direction. Cependant, si la jambe de train avant se détend complètement, la direction disparaît et je suis réduit à diriger l’avion avec les freins. Heureusement, c’est très facile.
J’utilise d’habitude 34 in/ 2800 t/mn pour le décollage, mais je peux pousser jusqu’aux 41 pouces disponibles (le moteur est évalué à 200 Cv à 41 in / 2575 t/mn, il donne probablement 230 Cv à 41 in / 2800 t/mn) L’accélération est rapide (environ 0,25 G) et la rotation se fait à peu près 70 kias. Je rentre le train, monte initialement à 85 kias et réduis la puissance à 30 in/2500 t/mn. Après la rentrée des volets, qui prend quelques temps parce qu’ils ont une assez grande distance à traverser, la vitesse se stabilise automatiquement à 95 kias. Je suis à 1000 ft AGL au moment où je tourne en vent arrière. J’utilise habituellement le départ vent arrière à Whiteman à cause de la zone de Burbank en classe C.
Melmoth 2 en vol pendant les essais en 2002 
Une fois en configuration de croisière, je règle le mélange à 50 degrés Fahrenheit (légèrement appauvri) et le trim pour une montée de croisière à environ 110 kias et 33 litres par heure (cela n’a pas beaucoup de sens, je devrais monter avec une puissance plus élevée, mais toujours le mélange appauvri). La vitesse ascensionnelle avec ce réglage est  de 500 ft/mn quand je suis seul dans l’avion. Je règle les volets de capot pour conserver les CHTs au-dessous de 200° F. J’ai tendance à voler  assez haut, au FL115 ou FL125 pour n’importe quel voyage d’une heure et plus. Un réglage de puissance de croisière classique est 27 in / 2300 t/mn, ou environ 55 %, qui donne 32-34 l/h et 135-140 kias pour une vitesse vraie autour de 170-175 kt . En atmosphère standard (1013 mb et 15 degrés Celsius au niveau de la mer), les volets de capot sont entièrement fermés.
Le pilotage est direct, avec un lacet inverse peu gênant et des forces de roulis quelque peu plus importantes qu’on ne pourrait s’attendre avec des ailerons si étroits, mais le manche latéral est très court. Le taux de roulis est satisfaisant et l’avion peut être dirigé avec seulement la gouverne de direction en air calme. La stabilité en air calme est bonne, dans les turbulences, les forces de roulis importantes sont fatigantes.
Je vole habituellement avec le pilote automatique couplé au GPS, il peut aussi être aussi couplé à l’un ou l’autre VOR. La ventilation est bonne et je n’ai jamais ressenti un inconfort dû à la chaleur malgré la verrière en bulle. Quand le trim de roulis est au neutre, d’habitude très peu de temps après le décollage, je sélectionne la commutation automatique de réservoir à carburant. Les deux réservoirs à carburant changent automatiquement toutes les sept minutes. Dans un environnement si automatisé, le défi principal est de rester en alerte.
Habituellement, je commence ma descente assez loin de la piste, réduisant la puissance à 20 in/1900 t/mn et descendant à 500 à 800 ft/ mn. À environ de trois nautiques, je coupe le commutateur automatique de réservoir de carburant, sors les volets de capot (en cas de remise de gaz) et  l’aérofrein (s’il n’est pas déjà sorti). À 100 kias ou moins, je sors le train d’atterrissage et 10 degrés de volet. L’aérofrein produit une variation de l’assiette vers le haut plus ou moins annulée par la variation d’assiette vers le bas dû au 1er cran de volet. La vitesse d’approche est autour de 75 kias, mais je compte sur  l’indicateur d’angle d’attaque plutôt que  sur le badin pour corriger mon assiette d’approche. En finale, je sors tous les  volets, la puissance d’admission est à environ 17-18 in sur plein riche. A 100 pieds, je réduis la puissance et commence à casser très sérieusement la vitesse, parce que l’avion aime planer. Je le tiens aussi longtemps que je peux dans l’effet de sol, le nez de l’avion restant assez haut, avec l’avertisseur de décrochage sonnant pendant les dernières secondes avant le toucher des roues, à peu près à 50 kias. Les efforts sur le manche sont légers pendant le toucher et l’atterrissage. Quand le train principal touche, je maintiens le manche en arrière pour retenir la roulette de nez le plus longtemps possible – avec un succès qui dépend du centrage. Une fois que la roulette de nez a touché, je freine fermement, les plaquettes de frein d’un centimètre d’épaisseur fournissent une bonne absorption d’énergie et la décélération est très rapide. L’avion s’arrête en moins de 200 mètres.
Donc voilà à son sujet, pour l’essentiel, à part son autonomie de vol de 5.000 km, il ressemble à n’importe quel avion ordinaire. »

Pour les spécifications du Melmoth 2 consultez  : http://www.melmoth2.com/texts/Specifications.htm