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Exposition photo : Jean-Bernard BARSAMIAN

Images Volantes

de Jean Bernard Barsamian

à Saint-Clément dans l’Allier

du 7 novembre au 8 décembre

Les samedis et dimanches 15h-17h

Entrée libre, masque obligatoire

Jean-Bernard Barsamian est né en 1971 en région parisienne. Il passe son enfance au milieu des cartons de déménagement qui finissent par s’échouer dans le Morbihan. Dans ce remue ménage, un jour, sa salle de bain prend des allures de labo photo. Et, c’est entre les bulles de savon et les effluves du révélateur que jaillit la passion. Sans doute aussi l’héritage immatériel d’une lignée d’aïeux exaltés.
A 7 ans, il déclenche son premier Instamatic offert par son père artisan photographe et artiste peintre. Pour lui, les vacances d’été s’organisent en camps de fouilles archéologiques avec son oncle professeur d’histoire. A 10 ans Jean-Bernard tient là sont premier sujet de «reportage » avec son premier réflex prêté pour l’occasion. A l’adolescence, le goût de l’image s’affirme mais loin de l’école de photographie de ses rêves.
Autodidacte, c’est en 2000 que Jean-Bernard décroche son premier job dans l’image. Responsable de la photographie dans une société de production durant 6 ans, il se forge une solide et riche expérience. Il couvre l’actualité de son département, qu’il s’agisse d’événements institutionnels, de politique, de sport et de spectacle. L’école sur le tas.
En 2006, il se sent prêt pour donner un nouvel élan à sa passion et devient photographe indépendant. Il crée la photothèque du Génopole d’Evry, collabore avec Easyvoyage pour réaliser les book hôteliers à l’étranger, poursuit les campagnes politiques, les reportages institutionnels et répond à un carnet d’adresses pour des reportages événementiels.
En 2009, devenir père nécessite quelques garanties sur l’avenir, il intègre alors les Archives départementales des Yvelines. Son travail de photographe s’ouvre sur d’autres aspects : la numérisation et la prise de vue studio et en extérieur. Parallèlement, il continue, pour son propre compte, à couvrir des événements sportifs notamment dans le domaine du motonautisme (24 heures de Rouen, Championnat du monde de Chalon sur Saône, 25 heures de SPA Francorchamps en Belgique…), mais aussi les Mongolfiades, (Festival d’Aras), des spectacles de compagnies de danses orientales, des festivals de jazz, des concerts et initie des travaux plus personnels (notamment autour du Graff)… Il publie dans l’express, dans des revues spécialisées, ses photos font l’ affiche d’événements, la couverture de livre…
Pour Jean-Bernard, s’exprimer par l’image est primordial. Véhiculer ses émotions informer, témoigner, créer, faire voyager, Jean Bernard s’inscrit dans la justesse, la simplicité et l’humilité du regard, fidèle à l’homme discret et sensible qu’il est. Son univers photographique s’arrête notamment sur des photojournalistes de guerre tels que Robert Capa et James Nachtwey pour leur proximité des sujets et leurs témoignages au péril de leur vie. Les noirs et blancs profonds de Jeanlou Sief, et «Les absences du photographe» de Raymond Depardon ou encore les «Vaches» de Thierry Des Ouches font aussi parti de son spectre artistique.
Depuis 3 ans, en fil rouge de son quotidien, Jean-Bernard s’est pris au jeu des instants volés dans son RER qu’il fréquente inlassablement «3 heures par jour, 15 heures par semaines, 60 heures par mois, si tout va bien …» Des jambes croisées, des rails à vif, des tags, des lumières, des brouillards, des mots d’amour, des lectures abandonnées, des foules, des solitudes, des rêveries, des mains affairées, des corps mêlés, des quais désertés, des reflets… Il habite des reflets intarissables intimement poétiques de vies qui ne le sont pas,toujours.
Jean-Bernard, c’est aussi cet attachement à l’Arménie. Le sujet lui va bien et ses clichés N&B de Gyumri bouleversent et piquent l’épiderme.

http://jbbarsamian.com


NOUVEAU SHOW ÉPOUSTOUFLANT DANS LE CIEL DE GAP-TALLARD (HAUTES-ALPES)

Meeting aérien des 02 et 03 octobre 2021. crédit photographe @Agence de Développement des Hautes-Alpes

COMMUNIQUÉ DE PRESSE / MEETING AÉRIEN 

C’est sous de très bons auspices météo que s’est déroulé ce week-end, la seconde édition du meeting aérien de Gap-Tallard (Hautes-Alpes). Un rassemblement de haut-vol qui a ravi près de 30 000 spectateurs sur 2 jours. Un moment de communication privilégié entre pilotes, passionnés d’aviation de tous bords et un public conquis.    

Bronco OV10 crédit photographe @Agence de Développement des Hautes-Alpes

Organisé pour la seconde fois au pied des Alpes par le Département des Hautes-Alpes et par l’association des usagers de l’aérodrome de Gap-Tallard (AGATHA), ce meeting entièrement gratuit rassemblait au sol et dans les airs, une vingtaine d’aéronefs de légende (Corsair, Bronco OV10, Sabre, Skyraider, etc.).  

Mirage 2000 crédit photographe @Agence de Développement des Hautes-Alpes

Un plateau exceptionnel épaulé par l’équipe de France de voltige aérienne et ses Extra 300 pour un show spectaculaire. Très attendus, les Mirage 2000 et Rafale Marine ont clôturé trois heures de démonstration, pour le plus grand bonheur de tous, des plus petits aux plus grands.  

Skyraider @Agence de Développement des Hautes-Alpes

Après de long mois de restrictions liées au contexte sanitaire, les organisateurs ont souhaité faire de ce meeting, une grande fête populaire. Un pari plus que réussi au regard des milliers de sourires sur les visages présents sur le site de Gap-Tallard !   


Johann Delestrée, un jeune artiste illustrateur en aéronautique

Bonjour Johan Delestrée. Voulez-vous nous dire comment et quand est née votre passion pour dessiner des avions ?

Depuis tout petit, j’ai toujours aimé l’art, j’ai commencé à dessiner vers l’âge de 7 ans. Ma passion pour les véhicules est elle-aussi arrivée très tôt. Vers l’âge de 15 ans je voulais déjà être designer automobile. Je dessinais des dizaines de voitures et divers vaisseaux spatiaux dans mes carnets de cours. Ma famille m’a rapidement fait comprendre que c’était une voie bouchée, et que j’aurais tout intérêt à faire quelque chose de plus « sérieux ». En suivant leurs conseils j’ai donc opté pour des études d’ingénieur, en réalisant un diplôme de 5 ans spécialisé en mécanique et matériaux.

C’est normal, les parents ont toujours besoin d’être rassuré sur l’avenir de leur enfant avant de le laisser s’exprimer selon sa volonté, et malgré votre diplôme vous permettant d’être embauché pour un travail « sérieux », il me semble que votre volonté de dessiner ne s’est pas éteinte pour autant.

Non effectivement, après presque 2 ans de CDI comme ingénieur, je prends la plus importante décision de ma vie : je pose ma démission et pars en école de design. Cette décision fut extrêmement difficile à prendre, en particulier d’un point de vue économique. Je lâchais une situation financière très stable avec de nombreux avantages et un véhicule de fonction pour redevenir étudiant. Heureusement j’ai trouvé une formation en design intensive d’une année seulement.

Du point vu financier, Comment avez-vous fait pour vivre ?

Je n’allais plus être rémunéré et je devais trouver l’argent pour payer l’école. Il était clair qu’il me faudrait donc un ou plusieurs revenus passifs pour survivre. J’étais bon en dessin et en modélisation 3D, j’ai donc commencé dans un premier temps par réaliser et vendre des modèles 3D pour gagner de l’argent. Mon premier design 3D fut sans surprise un avion. (Photo ci-dessus).

Georges Costes et son Breguet XIV (collection privée famille Delestrée)

Comment expliquez-vous votre passion à représenter de véhicules et en particulier des avions ?

Si l’automobile me fascinait, c’était aussi le cas de l’aviation. Mon arrière-grand-père (Georges Costes) était pilote de chasse pendant la première guerre mondiale, je ne l’ai jamais connu mais les nombreuses photos de lui et son avion sur les murs ont sans doute participé à ma nourrir ma passion. Mon père possède de plus une grande collection de BD d’aviation, que je dévorais adolescent.

Évidement le métier de pilote fait rêver, mais ce qui m’a vraiment fasciné ce sont les véhicules en eux même. Ils auront parfois une forme gracieuse, fluide, mais aussi un aspect souvent inquiétant, presque intimidant. Dessiner des avions c’est découvrir un panel de formes de toute nature, associées à un ressenti et des émotions très fortes. 

Pourtant l’art n’a pas sa place en aéronautique. La forme des avions est directement déterminée par l’aspect fonctionnel, par les lois de la physique en quelque sorte. On s’émerveille ainsi de voir que des contraintes techniques associés aux lois de l’aérodynamique peuvent sculpter un avion de toute beauté tel que le concorde.

Johann Delestrée, pouvez nous expliquer de manière simple votre technique d’illustration ?

C’est en école de design que j’ai découvert ma technique de dessin : les feutres à alcool. Pour commencer ces feutres sont extrêmement difficiles à manipuler, en quelques points je vais tenter de vous cerner les difficultés d’utilisation.

  • Mauvaise couleur ? Impossible à corriger. La couleur étant transparente, si vous ajoutez du jaune à du bleu vous obtiendrez du vert.
  • Couleur trop sombre ? Impossible à corriger. Même chose que précédemment, avec des couches transparentes vous pouvez obscurcir mais jamais éclaircir.
  • Vous coloriez trop lentement ? L’encre a séchée entretemps, votre aplat de couleur est fichu.
  • Une tache de feutre ? Impossible à effacer.

Pour résumer grossièrement la technique est similaire à de l’aquarelle mais en moins liquide. En fait, pour vous donner une idée, un simple carré à colorier est une véritable épreuve au début, car un aller-retour de feutre aura une couleur plus saturée qu’un aller simple (2 couches au lieu d’une). Donc si vous coloriez votre carré n’importe comment, vous aurez des zones hétérogènes à 1,2 ou 3 couches de feutres ! Donc un aplat inégal. Mais malgré toutes ces caractéristiques, j’ai vu un potentiel absolument incroyable dans ces feutres.

  • Dans un premier temps, contrairement aux crayons de couleurs, ils permettent des aplats de couleur extrêmement unis, sans aucun grain.
  • Les feutres colorent le papier, mais ne sature pas ses fibres. Il est donc parfaitement possible de colorier au crayon de couleur ou à papier par-dessus comme si le papier était vierge.
  • Les feutres permettent de réaliser des dégradés très doux.
  • Enfin il est possible de jouer sur la transparence et empiler les couches, afin d’avoir un dessin avec plus de profondeur.

Les feutres sont par exemple très utiles pour dessiner les cockpits, car ils offrent avec la transparence une réelle profondeur. Pour les zones de peinture aussi je peux empiler les couches pour arriver à des peintures abimées par l’usure du temps. J’ai donc eu le coup de foudre pour cette technique de dessin. J’avais déjà essayé la peinture, les pastels, le crayon de couleur, le fusain, et je trouvais enfin quelque chose qui me correspondait.

Qu’en est-il de votre actualité ?

Ce fut pendant le premier confinement Covid que j’ai eu l’idée de vendre mes dessins. Plus de 2 mois enfermé… une occasion comme cela ne se représenterai pas ! J’ai donc complété ma collection de feutres, acheté du papier A3, et j’ai dessiné.

Mon style est très vite apparu : Pas de décors. Ce n’est pas par fainéantise ou par économie de feutre, je trouve simplement que sans décors le regard est focalisé sur le véhicule, les détails ressortent mieux. De plus cela me donne un style distinctif par rapport aux autres artistes. D’une manière générale je n’ai jamais observé d’autres artistes aéronautiques travaillant aux feutres à alcool. Les techniques les plus répandues sont la peinture, le crayon à papier et le coloriage numérique.

Le numérique ne m’a jamais séduit, j’ai pourtant tenté ma chance ! J’ai actuellement une tablette tactile qui prends la poussière chez moi. Le traditionnel me procure un effet bien plus puissant, que ce soit en peinture et en dessin. Pas d’annulation possible, pas de retouche des calques, pas le droit à l’erreur. Oui comparé à une tablette numérique ce sont des désavantages, mais cela fait aussi tout le charme et le challenge. 

J’exerce depuis 2020 en tant que designer freelance, j’ai lancé en parallèle de ça ma boutique d’illustration aéronautique en ligne. Il faut entre 10 et 15h pour terminer une illustration, je viens de terminer ma 20éme et j’espère continuer à ce rythme ! 

En conclusion quels sont vos projets, édition, livre, exposition ?

Pour le moment mes illustrations sont en vente en édition limité sur le site de vente Etsy. J’ai établi un partenariat avec un imprimeur, ce qui me permet de proposer des tirages de très haute qualité en différents formats.

Les premiers retours sont très positifs, mes acheteurs semblent ravis. De plus, grâce à ces bons résultats de vente, j’ai récemment bénéficié d’une offre publicitaire pour accroitre encore la visibilité de la boutique et passer au niveau supérieur.

Je pense qu’il est encore trop tôt pour parler d’un livre ou d’une exposition, cependant la question se posera dans quelques mois ou année, quand j’aurais étoffé ma collection.  D’ici là j’espère nouer des partenariats avec des boutiques de musée, ou bien des vendeurs de tirage d’aviation pour proposer des produits tangibles et ne plus seulement toucher le public d’internet.

En parallèle je pense de plus en plus à l’idée de participer des meeting aériens via un stand pour réellement interagir et discuter avec le public. 

Merci Johann Délestrée d’avoir répondu à mes questions. En attendant pouvez vous nous dire comment on peut voir vos œuvres et vous contacter ?

Mes œuvres sont accessibles sur cette page de vente, 3 tailles sont disponibles en édition limitée, mais je réalise aussi des illustrations personnalisées sur demande. : https://www.etsy.com/fr/shop/JohannDelestreeArt .

Pour toute question, il est possible de me contacter à cette adresse mail : delestreejohann@gmail.com.


Dorine Bourneton sur 28′ ce soir

Ce mardi 10 aout, Dorine Bourneton sera reçue à partir de 20h05 dans l’émission 28′ sur ARTE pour expliquer comment ayant subi un terrible crash en avion à l’age de 16 ans, Elle a eu assez de volonté pour remonter dans un avion et obtenir ses brevets de pilote privé, puis de pilote professionnel et se lancer le défi d’obtenir sa qualification de pilote de voltige. Elle est la seule femme paraplégique au monde à être pilote de voltige..

Dorine Bourneton à La Ferté Alais avec son instructeur voltige Regis Alajanouine le 24 05/2015 sur CAP 10B (F-PXKE) ©Xavier Cotton

Cette année, au terme de trois épreuves disputées du mardi 17 au samedi 21 juillet sur l’aérodrome de Chambéon., Dorine Bourneton a remporter la Coupe Sud de voltige dans la catégorie Espoir dans les mêmes conditions que ses adversaires valides. Ayant pris en outre la tête du classement féminin toutes catégories avec une moyenne de 77,47 % elle accède alors de fait à la catégorie supérieure.


Thierry Genton et le modélisme : une passion grandeur nature

©Thierry Genton

Aujourd’hui je vais vous présenter Thierry Genton, qui toute sa vie, a exprimé sa passion pour l’aviation en construisant des maquettes tel qu’on les voit sur les stands d’avionneurs dans les salons aéronautiques.

DC9 de Swissair ©Thierry Genton

A quel age avez vous commencé à faire des maquettes ?

C’est à l’âge de 8 ans que le virus de l’aviation a frappé et je jouais avec de petits avions jouets. Plus tard, j’ai acheté mon premier Revell, un Boeing 707 1/144, mais à cet âge je ne connaissais pas ce que voulait dire échelle. J’ai donc monté ce premier modèle, pas vraiment beau…, mais d’autres sont venus s’ajouter et ainsi de suite.

Caravelle de la Swissair ©Thierry Genton

Alors que le plus souvent les jeunes maquettistes réalisent d’abord des chasseurs célèbres de la seconde guerre mondiale, vous avez préféré tout de suite réaliser des avions de ligne à réaction, pouvez vous nous en indiquer les raisons ?

J’étais très orienté dans l’aviation de ligne, les Caravelles, Boeing 707, DC8 ou Convair Coronado et aussi Comet, bref l’air débutante du jet, fin des années 50 et années 60/70. J’ai tout de suite aimé la Caravelle, je ne sais pourquoi, peut-être était-ce le fait que j’avais reçu de belles brochures et photos de l’Aérospatiale , car oui là aussi j’écrivais à tout ce qui s’appelait aviation, compagnies, constructeurs etc. et il me reste encore des documents dont il faudra peut-être se séparer. Quel crève-cœur…. A propos de la Caravelle, je tronçonnais les balais de ma maman pour en faire des….Caravelles bien sûr.

DC8 et Caravelles de la Compagnie SATA ©Thierry Genton

Vous avez commencé à créer de toutes pièces vos premiers modèles, est-ce parce ce que vous ne trouviez plus dans le commerce les modèles que vous souhaitiez ?

Les années ont passé et j’ai commencé à créer mes propres modèles en carton, un DC9 de Swissair puis une Caravelle de la Compagnie genevoise SATA, dont je suis un fan inconditionnel bien qu’elle soit partie en faillite (1978) suite à des difficultés financières et à un tragique accident (HB-ICK – 1977) à Madère.

Mystère 20 HB-VBL ©Thierry Genton

Avez-vous pu vivre aussitôt de vos réalisations ou êtes vous passé par un ou des métiers intermédiaires ?

Non effectivement, j’ai d’abord travaillé chez Aeroleasing Genève (NDLR : devenu TAG aviation), compagnie de taxi aérien et pionnière – en Suisse – de l’aviation d’affaire. J’ai d’abord été au service des opérations (dispatcher) pendant 3 ans puis secrétaire technique durant 7 ans. Cette période de ma vie professionnelle fût mon vrai apprentissage. Durant mes loisirs je construisais toujours des modèles et là spécialement pour les clients d’Aeroleasing qui voulaient leur avion ou leur voiture. Ça a pris beaucoup d’ampleur sur la vie privée et un jour, puis un jour, on m’a proposé d’ouvrir une petite entreprise de maquettes avec à la clé une importante commande de Mystère 20 au 1:20. Ce fût le déclenchement d’une formidable activité, faite de belles réalisations avec des clients magnifiques et cela, durant plus de 30 belles années. Je réalisais des modèles pour Dassault, Airbus, et de grands centres d’aménagements intérieurs dans le monde et aussi pour des collectionneurs et amateurs de modèles spéciaux et détaillés.

Maquette réalisée par Thierry Genton du prototype Mystère 20 (F-WLKB) de Marcel Dassault. L’avion est visible sur le tarmac du Bourget devant le MAE ©Thierry Genton

En jetant un coup d’œil sur vos production, vous semblez avoir un faible pour les Falcons ?

C’est chez Aeroleasing que j’ai fait connaissance avec toute la gamme Mystère/Falcon dont je suis également un fan inconditionnel. Je suis l’auteur de la livrée Falcon 900 de ALG. Durant ma carrière j’ai réalisés tous les outillage et les moules du Falcon 10 jusqu’au Falcon 7X. Après les demandes se sont estompées mais je conserve encore les outillages.

Avez vous eu une formation particulière ?  

Concernant ma formation, de base je suis employé de commerce avec un apprentissage de 3 ans et un certificat de capacité, tout le reste est autodidacte avec de très généreuses aides de la part d’amis artisans, constructeur naval, peintre en carrosserie ou encore menuisier ébéniste. Certains sont partis dans les étoiles mais c’est avec émotion que je pense très souvent à eux et les remercie chaque jour pour tout ce qu’ils m’ont apporté.

En conclusion que diriez vous ?

Aujourd’hui à 71 ans, je souhaite encore continuer de vivre cette passion. Je me suis fait le serment que tant qu’il y aura la tête, les mains et la force, je continuerais. L’idéal face à cette période désastreuse pour l’aviation, est de réaliser des modèles pour collectionneurs. Les grands clients avionneurs ou constructeurs d’aménagement intérieurs ne vivent pas de beaux moments et ils ont terriblement restreint leurs budgets.

Merci Thierry Genton, car vos réalisations font très certainement rêver des milliers de jeunes enfants et des moins jeunes…

Contact :


POTEZ-CAMS 141 et 160 sur la Seine en 1938

Photo S.N.C.A.N du POTEZ-CAMS 141 sur la Seine à Sartrouville en 1938 (collection privé René Brioux/Regis Jacquemin)

Parmi les nombreuses richesses qui se trouvent dans l’album photo de René Brioux (1899-1982) qui m’a été prêté aimablement par son filleul Regis Jacquemin, j’ai trouvé deux photos d’hydravion tamponnées au verso de la « Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord (S.N.C.A.N) » avec pour celle ci-dessus la description suivante « Hydravion Potez type 141 à l’eau, quadrimoteur Hispano-Suiza 12Y 26/27 de 960 CV «  (NDR :12Y26 en rotation inverse au 12Y27) . et pour celle ci dessous « Hydravion POTEZ 160 Vide, de face maquette de l’hydravion transatlantique Nord POTEZ 161 6 moteurs« . On retrouve les deux photos publiées dans le magazine « Aviation de l’espace Spécial Henri POTEZ 1er avril 1961

Le prototype CAMS 141 fut conçu dans les bureaux de l’équipe de Maurice Hurel qui était alors directeur technique aux Chantiers Aéromaritimes de la Seine (CAMS, société intégrée à Potez en 1933) situés à Sartrouville sur la Seine. Cet hydravion quadrimoteur de 25 tonnes équipé de moteurs Hispano de 960 chevaux, répondait à la spécification de la marine française de 1935 pour un hydravion de reconnaissance à long rayon d’action. Un marché d’état fut signé courant 1936 pour la livraison d’un seul prototype.

Sa coque est divisée en sept compartiments étanches entièrement métalliques et séparée de la voilure elle aussi métallique par une cheminée. L’appareil dispose d’une autonomie de vol de plus de vingt heures. Les éléments de sa structure sont réalisées à Sartrouville, puis convoyés par bateau à Caudebec-en-Caux (ancien emplacement des usines Amiot), pour y être assemblés et testés. Le 21 janvier 1938, l’appareil y effectue son premier vol avec aux commandes Maurice Hurel, assisté du pilote Yves Lantz assistés des mécaniciens Lambert et Vaubourdolle. Ce dernier réussit à décoller l’appareil au poids de vingt tonnes.

Entre temps Potez-CAMS est intégré à la S.N.C.A.N (Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord) issue du plan de nationalisation des constructeurs de matériel de guerre selon la lois du 11 aout 1936

En juillet 1938, le Potez-CAMS 141 immatriculé provisoirement FW-071 est convoyé en vol à Saint-Raphaël où il est armé et testé. Enfin il est réceptionné officiellement par la Marine nationale le 18 mars 1939, sous le nom de baptême d’ « Antarès ». Propulsé par quatre moteurs Hispano-Suiza 12 Y 26/27 de 860 ch et quatre hélices Ratier tripales métalliques à pas variable réversible à commande électrique, le Potez-CAMS est capable de voler une vingtaine d’heures à la recherche d’intrus, avec douze hommes d’équipage à bord.

Le Potez-CAMS 141 est mis en service en mai 1939 dans l’escadrille E8 basée à Lanvéoc-Poulmic où il est codé E8.4. Ne lui restant plus qu’ a effectuer un vol de longue durée pour clore les essais, il décolle le 30 juin 1939 à destination de Dakar qu’il atteint après un vol sans escale d’une durée de 17H25 soit une moyenne de 230 km/h sur près de 4 000 km.Il est de retour à Berre le 10 juillet suivant. Il effectue des missions de surveillance maritimes sur l’Atlantique. Le grand monoplan effectue sa première mission de guerre le 20 septembre 1939. Le 18 juin 1940 jour de l’appel à résister du général de Gaulle, l’appareil est en l’air ; il regagne la Bretagne le temps de refaire ses pleins d’essence et de gagner Port-Lyautey (Maroc). Des bandes jaunes et rouges, symboles des avions soumis au nouveau gouvernement de Vichy, sont peints sur les dérives et les moteurs en juillet. L’ «Antarès » est ensuite affecté à l’escadrille E4 de Dakar. Après le débarquement des Américains en Afrique du Nord, le Potez-CAMS 141 «Antarès » et son équipage tentent de rejoindre les Forces Françaises Libres. Le 2 juin 1943, il coule à la bombe le U-Boote Allemand U-105 au large de Dakar. Peu de temps après ne disposant plus de pièces détachées de rechange, l’appareil est réformé, après 1.300 heures de vol, au grand regret de son équipage, après avoir fait la preuve de ses qualités et de celles de l’appareil. Le 19 octobre 1943, l’Antares rallie sur 3 moteurs le le petit port d’Arzew (Algerie) depuis Port-lyautey pour y être désarmé et ferraillé


Maquette volante du POTEZ CAMS 160 en essai sur la Seine à n
Sartrouville le 20 juin 1938 (collection privée René Brioux/Regis Jacquemin)

Le dernier hydravion construit par Potez-CAMS fut le grand « liner » transatlantique type 161 qui répondait au programme dit de « l’Atlantique- Nord ». Ce programme ambitieux visait la fourniture d’un hydravion capable de franchir 6.000 km d’une seule traite malgré un vent contraire de 60 km-h et à une vitesse moyenne de 300 km-h. Pour mener à bien le projet, une maquette volante du Potez- CAMS 161 fut réalisée à l’échelle 1/2,6 aux similitudes aérodynamique et géométrique rigoureuses, tant dans les formes de coques, la cellule, le respect du centrage que la répartition de la motorisation la cellule. Cet élégant  » banc d »essais volant » de plus de deux tonnes de charge de plus deux tonnes de chargeLe dernier hydravion construit par Potez-CAMS fut le grand « liner » transatlantique type 161 qui répondait au programme dit de « l’Atlantique- Nord ». Ce programme ambitieux visait la fourniture d’un hydravion capable de franchir 6.000 km d’une seule traite malgré un vent contraire de 60 km-h et à une vitesse moyenne de 300 km-h. Pour mener à bien le projet, une maquette volante du Potez- CAMS 161 fut réalisée à l’échelle 1/2,6 aux similitudes aérodynamique et géométrique rigoureuses, tant dans les formes de coques, la cellule, le respect du centrage que la répartition de la motorisation la cellule. Cet élégant  » banc d »essais volant » de plus de deux tonnes en charge, construit principalement en bois , à moteur Train 44-01 de 40 ch de puissance nominale au sol, calculée pour une vitesse de plus de 220 km/h était présentée à la presse lors de son vol inaugural le 20 juin 1938. Après une démonstration de maniabilité à flot, Maurice Hurel l’arrachait à 15 h 45 du plan d’eau devant l’usine de Sartrouville, pour un vol local de quinze minutes entamant ainsi une longue série d’essais exploratoires de la formule.

Sources des informations

  • Les Ailes françaises – Les hydravions à coque deuxième partie
  • Pégase N°114 Juillet/ aout 2004 : revue de l’association des amis du musée de l’air
  • Les hydravions Potez par Gérard Hartman
  • Aviation : magazine de l’espace Spécial Henri POTEZ 1er avril 1961
  • Le Fana de l’aviation n°232 Mars 1989

Passage d’un A400M au dessus d’Aubenton le 14 juillet

Airbus A400M (F-RBAA) lors du meeting Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Une cérémonie triple et tout à fait exceptionnelle, c’est ce qui attend les Aubentonnais et tous leurs voisins Thiérachiens, le matin de la fête nationale, après les nombreuses festivités nocturnes de la veille (programme sur aubenton.fr).

Ce 14 juillet 2021 : une année qui coïncide avec le 120ème anniversaire de la naissance, à Aubenton d’un des plus célèbres pilotes des ailes françaises, Jean MERMOZ, une véritable légende à lui tout seul.

Malgré sa tragique disparition dans l’Atlantique sud le 7 décembre 1936, aux commandes de l’énorme hydravion Laté-300, MERMOZ reste dans les mémoires, et particulièrement chez les aviateurs : aucun d’eux n’ignore les exploits de « l’Archange » – son surnom – dans l’épopée de l’Aéropostale, dans la conquête aérienne et pacifique de l’Amérique du Sud, de l’océan et son terrible « Pot au Noir », de la Cordillère des Andes et ses sommets réputés infranchissables.

« L’effet Mermoz, c’est repousser les limites de l’impossible ! » déclarent le maire d’Aubenton, Bernard Gréhant, et la présidente de l’Association Mermoz Aubenton, Josiane Charvet, qui en font l’expérience ces jours-ci avec un véritable miracle… C’est tout juste un mois après un message adressé au Délégué militaire de l’Aisne pour demander s’il serait possible d’obtenir le survol d’un A-400-M le 14 juillet, au-dessus d’Aubenton, à l’occasion de l’inauguration de la monumentale fresque réalisée par l’artiste Boris Veyret, à la gloire du héros aubentonnais. Le genre de demande qu’il faut faire plus d’un an à l’avance.

Et en réponse, l’annonce incroyable de l’armée de l’Air et de l’Espace que nous partageons avec nos lecteurs : ce sera non seulement un magnifique Airbus A-400-M mais aussi un C-130 Hercules et deux avions CASA, plus petits, qui survoleront Aubenton ce 14 juillet, environ un quart d’heure après leur passage au-dessus des Champs-Élysées.

Horaire encore incertain, mais qui se situera après la traditionnelle cérémonie aux Monument aux Morts d’Aubenton (à 10h00) et cette inauguration de la fresque (10h30).

« Nous n’en revenons pas, sommes sur un petit nuage, et adressons déjà mille remerciements au Lieutenant-Colonel Cian, à partager avec tous ceux qui se sont mobilisés autour de ce projet. Nous espérons que très nombreux seront ceux qui pourront en profiter ! »

Très nombreux, en effet, puisque ce projet a déjà fait des petits, avec un passage au-dessus de Laon, puis une poursuite vers Lille et Saint-Quentin.

Un spectacle qui sera absolument inoubliable… si la météo le permet. Voilà qui vaut le déplacement !


Hommage de La Patrouille de France à Antoine de Saint Exupéry et son Petit Prince

Hommage de la PAF à Antoine de Saint Exupéry et son Petit Prince pour les 75 ans de la publication Copyright : Armée de l’Air et de l’Espace/EQPAA 

La Patrouille de France rendra hommage à Antoine de Saint Exupéry et son Petit Prince, lors du défilé du 14 Juillet et pour l’arrivée du Tour de France

Pour marquer les 75 ans de la publication du Petit Prince en France, la Fondation Antoine de Saint Exupéry pour la Jeunesse et l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE) ont noué un partenariat inédit en décidant d’apposer des visuels, inspirés des aquarelles du Petit Prince, sur les 10 dérives des Alpha jets de la Patrouille de France.

Ces magnifiques illustrations, représentant le Petit Prince et son créateur, seront arborées par ces fameux ambassadeurs de l’AAE, durant toute la saison 2021, et notamment lors de leur survol des Champs-Élysées à l’occasion du traditionnel défilé du 14 Juillet et de l’arrivée du Tour de France le 18 juillet qui rassemblent plusieurs centaines de milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs.

Hommage de la PAF à Antoine de Saint Exupéry et son Petit Prince pour les 75 ans de la publication Copyright : Armée de l’Air et de l’Espace/EQPAA

Il s’agit d’un hommage historique puisque c’est la première fois qu’une telle décoration est réalisée sur les avions de la Patrouille de France depuis 2018, année depuis laquelle les Alpha jet arborent leur nouvelle livrée.

Alors que les valeurs de fraternité et d’engagement sont au cœur des actions de l’AAE, la célébration des 75 ans du Petit Prince (ouvrage de littérature française le plus lu et traduit au monde) est l’occasion d’inspirer la jeunesse, de susciter des vocations aéronautiques ou littéraires et de valoriser notre patrimoine.

Cet hommage honore ainsi la mémoire et les valeurs humanistes universelles d’Antoine de Saint Exupéry, écrivain mondialement connu, mais également pionnier de l’aviation et combattant Mort pour la France le 31 juillet 1944 en mission de haute reconnaissance aérienne au-dessus de la France occupée ».

Hommage de la PAF à Antoine de Saint Exupéry et son Petit Prince pour les 75 ans de la publication Copyright : Armée de l’Air et de l’Espace/EQPAA

Les avions Caudron Tome 1 par André Hauet

Les Avions Caudron – Tome 1 – PARUTION le 12 juillet 2021 – 79€

L’édition originale (2001, 2002 éd. Lela Presse) comprenait déjà près de 500 photos ainsi que de nombreuses annexes et un document exceptionnel tiré des archives du constructeur : la liste de tous les avions construits par la firme Caudron de 1908 à 1932.

Il s’agissait à l’époque du premier ouvrage en deux tomes répertoriant la grande famille des appareils Caudron (avions, hydravions et appareils), de la création de la firme à sa nationalisation au moment de la Libération.

Pour chaque type d’avion : L’historique. Le descriptif technique. Les performances. Les immatriculations civiles et militaires. Les plans 3 vues.

À la demande de l’auteur, André Hauet, « le spécialiste Caudron » aujourd’hui malheureusement disparu, nous avons démarré ce travail de réédition – plus exactement de deuxième édition corrigée et enrichie -.

L’écart de 20 ans entre les deux éditions nous a offert l’opportunité d’augmenter la valeur documentaire et historique de l’ouvrage et ce grâce à la collaboration d’un grand nombre de passionnés, collectionneurs et spécialistes qui ont tous , spontanément et en hommage à « DD » accepté de participer au projet.

Je les en remercie vivement dans le livre.
Patricia Henrion, juillet 2021

Feuilleter quelques pages

L’édition originale (2001, 2002 éd. Lela Presse) comprenait déjà près de 500 photos ainsi que de nombreuses annexes et un document exceptionnel tiré des archives du constructeur : la liste de tous les avions construits par la firme Caudron …

Disponible à partir du 12 juillet 2021à Aviation Brussels au prix de 79,00 € TTC 6%

les paiements suivants sont acceptés : Carte de crédit (Visa, MasterCard, Amex), Paypal, Remise en main propre à la librairie, Transfert bancaire

Caractéristiques

FinitionBroché cousu
ParticularitésDeuxième édition corrigée et augmentée
Poids1,580 Kg
Nb. de pages376
Année d’édition2021
LangueFrançais
Format21 x 29.7 x 3 cm
AuteurAndré Hauet
Éditeuréditions pat.H

La biographie de l’auteur André Hauet « DELTA DELTA OSCAR ECHO » à nouveau disponible sur AVIATION BRUSSELS


Marcel Henriet, le pilote aux 33 500 heures de vol

Roger Henriet en copilote du B17 à l’occasion du tour de France des jeunes pilotes (collection privé Henriet/ Suroy)

La vie de pilote de Marcel Henriet

Recordman européen du nombre d’heures de vol avec 33 654 heures, Marcel Henriet a passé plus de 4 ans de sa vie aux commandes d’un avion grâce à trois carrières successives, sans jamais lâcher le manche.

Débuts difficiles dans la vie

Né le 05 avril 1908 à Sancey-le-Grand, Roger Marcel Constant Henriet est très vite orphelin de son père Jules mort au combat durant la première guerre mondiale. Il va à l’école primaire à Maîche, puis sa mère pour respecter la tradition familiale l’inscrit au petit séminaire.

Parce qu’il manque de se faire renvoyer suite à un problème de discipline, sa mère le rejette. C’est seulement 27 ans plus tard, parce qu’il a reçu la légion d’honneur, qu’elle accepte de le revoir. Entre temps un oncle l’a pris en charge lui permettant de continuer la filière séminaire. Mais à 18 ans, il se fait prendre à faire le mur et est exclu définitivement. Son oncle le rejette à son tour.

En 1930, se trouvant seul à Dijon, il passe par hasard devant une caserne de l’aviation. Les tenues des aviateurs lui plaisent, il s’engage immédiatement sur place et n’ayant pas de préférence se retrouve mécanicien au sol.

Bien que les premières années sa vie n’aient pas été simples, Marcel Henriet aimait à dire qu’il avait eu la Baraka (chance) à plusieurs reprises que ce soit grâce à la rencontre de certaines personnes ou lors de ses accidents d’avion.

Quand le vent tourne

Au sein de la caserne, il joue dans une équipe de rugby dont le capitaine est également un haut gradé de la caserne. Celui-ci le prend à part et lui dit. « Tu n’es pas bon avec les mains mais ton cerveau tourne bien, je peux te faire passer élève pilote mais tu dois passer d’abord ton bac ».

Il s’inscrit en candidat libre pour passer le bac, et trouve des petits boulots en parallèle pour le payer. Il sera serveur, jardinier… et il fera aussi le mannequin dans une vitrine durant une journée entière.

Le 2 février 1932, accident du sergent Marcel Henriet à bord d’un Nieuport NiD62C du 2 eme RAC de Strasbourg sur le terrain de Neuhof (collection privé Henriet/Suroy)

Ayant obtenu son bac, il peut changer de filière. Il quitte Dijon pour rejoindre Strasbourg où il devient pilote au 2 – ème RAC (Régiment des Avions de Chasse). En 1932 Il a son premier accident à bord d’un Nieuport NiD62C (photo ci-dessus) sans gravité pour lui alors que l’avion est détruit. Ce sera la seconde manifestation de la « baraka ».

Malgré les 142 impacts de balle, Roger Henriet a réussi à poser ce Caudron Goéland dans le désert tunisien (collection privé Henriet/Suroy)

En 1934, Marcel quitte une première fois l’Armée de l’air pour rentrer à Air France. Alors qu’il est en poste en Algérie, la seconde guerre mondiale est déclarée, de fait il se retrouve à nouveau incorporée sous les drapeaux comme pilote et il participe à quelques bombardements. Mais durant cette période il est essentiellement affecté au convoyage des huiles Lors d’un transfert, il est abattu et doit poser en catastrophe le Caudron Goéland qu’il pilote, on retrouve 142 impacts de balle sur la carlingue et seul, le radio est blessé au pied ; troisième action de la « baraka ». A la suite de cet évènement il reçoit une première distinction

En mai 1945 il reçoit la Croix de Guerre des mains du Colonel Pelletier Doisy pour sa participation à la campagne de Tunisie,

Au pied d’un DC-4 d’Air France (collection privé Henriet/Suroy)

En 1946, il reprend du service à Air France et rouvre la ligne sur Hong Kong ainsi que celle sur Madagascar.

C’est en Tunisie, juste avant guerre que Marcel rencontre Andrée, sa future épouse

A partir de 1949, il est en poste à SaÏgon où Andrée donne naissance en 1950 à Dominique, leur première fille. En 1952, de retour à Paris, ils se marient. Leur seconde fille Catherine nait en 1953 à Brazzaville où Marcel Henriet est alors affecté.

De 1957 à 64, il est détaché à Madagascar avec d’autres pilote de ligne d’Air France pour former des pilotes locaux et lancer la compagnie Air Madagascar il y reste jusqu’ à sa retraite en 1964

En 1961, ayant toujours eu envie d’être avocat, Marcel Henriet obtiendra sa licence de droit à Madagascar.

Marcel Henriet devant un Cessna C172 (collection privé Henriet/ Suroy)

En 1964, il se décide à prendre sa retraite, mais pas question de rester inactif. Il prend des responsabilités au sein de la caisse de retraite des pilotes jusqu’en 1995. Il s’investit aussi dans la société SOGESTA en tant qu’administrateur et pour compléter son planning il devient commissaire général du Tour de France Aérien des Jeunes Pilotes organisé par la Fédération Nationale Aéronautique (FNA) et ce jusqu’en 1991 participant ainsi au perfectionnement de près de 12 000 jeunes pilotes. Il est également moniteur bénévole à Meaux-Esbly et participe ponctuellement à des opérations d’Aviation sans Frontière.

En 1984 à l’age de 82 ans Marcel Henriet effectue son premier saut en parachute (collection privé Henriet/Suroy)
Vainqueur du rallye Toulouse Saint-Louis du Sénégal en 1988 avec le Cessna C172 F-GDIB (collection privé Henriet/Suroy)

En 1988 il participe à la 6 – ème édition au Rallye Toulouse-St louis du Sénégal avec le Cessna C172 F-GDIB et remporte la 1ere place.

En 1992, la fédération Aéronautique Internationale lui attribua le diplôme Charles Lindbergh pour honorer tant d’années au service de l’aéronautique et des jeunes, ce qui constitua sa plus grande fierté.

Marcel Henriet copilote sur ce piper PA28 (collection privé Henriet/Suroy)

Puis il prend enfin sa vraie retraite et descend dans le midi où jusqu’en 1999, il continue de voler à l’aéroclub de Cannes la Napoule . Le 5 octobre 2000, Marcel Henriet s’envole pour toujours après 70 ans au service de l’aviation et un peu plus de 35 500 heures de vol.

Témoignages à lire

Décorations et distinctions

Récapitulatif des brevets et licences aéronautiques de Marcel Henriet

  • Brevet de pilote d’avion de tourisme 1er degré
  • Brevet de pilote d’avion de tourisme 2eme degré N°10-260 le 12/11/3 $
  • Brevet Pilote Privé d’avion TT N°24118 le 09/04/1968
  • Instructeur pilote privé avion Voltige 2eme cycle et testeur SFA 04570 le 22/10/86

Tourisme :

  • Brevet de pilote d’avion de tourisme 1er degré
  • Brevet de pilote d’avion de tourisme 2eme degré N°10-260 le 12/11/3 $
  • Brevet Pilote Privé d’avion TT N°24118 le 09/04/1968
  • Instructeur pilote privé avion Voltige 2eme cycle et testeur SFA 04570 le 22/10/86

Militaire :

  • Brevet supérieur de mécanicien n° 4417 le 27/03/27
  • Brevet de pilote de chasse n° 23316 le 03 juin1931 à Istres

Transport

  • Brevet de pilote transport public N° A 43 A le 10/11/41
  • Brevet de navigateur élémentaire N°A 33 A le 23/06/41
  • Brevet de navigateur supérieur N°A 233 P le 08/12/49
  • Brevet Pilote de ligne PL N°0119 le 22/10/54

Source des informations

  • Catherine et Joël Suroy
  • Benoît Colin
  • Aviation et pilote N°226 novembre 1992

LE TEMPS DES HÉLICES, les 28 & 29 AOUT 2021

Communiqué de presse du 03 mai 2021

LE TEMPS DES HÉLICES – 48ème ÉDITION  

RENDEZ-VOUS LES 28 & 29 AOUT 2021    

La Ferté-Alais, le 3 mai 2021. Compte tenu des dispositions prises le 27 avril dernier par le président de la République, l’Amicale Jean-Baptiste Salis en partenariat avec l’Aéro-Club de France est heureuse de vous informer que la 48ème édition du Temps des Hélices se déroulera les 28 et 29 août 2021 sur l’aérodrome de Cerny / La Ferté-Alais dans l’Essonne, à 50 km au Sud de Paris, et constituera le premier meeting aérien de grande importance de la rentrée.

L’évènement a été reprogrammé afin de lui donner les meilleures chances de succès en respect des mesures sanitaires et contraintes logistiques.

La vente de billets ne se fera qu’en prévente, les billets achetés en 2020 restant valables.

UN MEETING HISTORIQUE

Organisée pour la première fois en 1970, cette manifestation aérienne s’est développée au fil des ans grâce aux efforts de l’Amicale Jean-Baptiste Salis, pour devenir l’un des meetings les plus réputés au monde.

Ce rendez-vous incontournable dans l’agenda des grands évènements aéronautiques internationaux se démarque par sa piste en herbe historique et la priorité donnée aux aéroplanes du début du siècle dernier qui virent les pionniers Clément Ader, Louis Blériot, Roland Garros et consorts, écrire les premières pages de l’histoire de l’aéronautique. L’évènement met également en exergue les avions engagés durant la Première et la Seconde Guerre mondiale avec la présence de nombreux modèles qui marquèrent les deux conflits.

Le Temps des Hélices met en scène l’histoire de l’aviation, ancienne et moderne, civile et militaire, avec la présence de 150 appareils exposés, dont une centaine sera également présentée en vol, offrant notamment des reconstitutions de combats aériens avec effets sonores et pyrotechniques. Au sol, véhicules anciens et militaires, figurants en costumes d’époque et uniformes complèteront ces tableaux historiques.

Cette 48ème édition sera également l’occasion pour les organisateurs de proposer un retour aux sources de l’évènement et de rappeler que cette célébration de l’aviation a débuté il y a cinquante ans par une fête aérienne organisée par une poignée de passionnés sur l’aérodrome de La Ferté-Alais.

LES SPECTATEURS AUX PREMIÈRES LOGES

Chacune des deux journées du meeting sera organisée autour de deux temps forts. La matinée sera réservée à une grande exposition statique accessible aux visiteurs. Les organisateurs du Temps des Hélices privilégiant la plus grande proximité entre les spectateurs et les acteurs de la manifestation, chacun pourra venir admirer de près les quelque 150 avions historiques et rencontrer les mécaniciens et pilotes qui les maintiennent en état de vol. Le matin sera aussi l’occasion de pouvoir s’envoler pour une balade aérienne au-dessus de l’Essonne à bord d’avions et d’hélicoptères.

Le Temps des Hélices met en scène l’histoire de l’aviation, ancienne et moderne, civile et militaire, avec la présence de 150 appareils exposés, dont une centaine sera également présentée en vol, offrant notamment des reconstitutions de combats aériens avec effets sonores et pyrotechniques. Au sol, véhicules anciens et militaires, figurants en costumes d’époque et uniformes complèteront ces tableaux historiques.
Cette 48ème édition sera également l’occasion pour les organisateurs de proposer un retour aux sources de l’évènement et de rappeler que cette célébration de l’aviation a débuté il y a cinquante ans par une fête aérienne organisée par une poignée de passionnés sur l’aérodrome de La Ferté-Alais.

L’après-midi sera consacrée à une succession de démonstrations en vol et de shows aériens réalisés par une centaine d’avions, dont les Alphajet de la célèbre Patrouille de France. Au total, Le Temps des Hélices proposera chaque jour aux spectateurs six heures d’un spectacle aérien ininterrompu avec plusieurs appareils en vol simultanément (une spécificité de ce meeting) commenté par le pilote, journaliste et historien de l’aéronautique Bernard Chabbert.

LE VILLAGE DU TEMPS DES HELICES

Lieu privilégié de rencontres, d’échanges et d’animations, le Village du Temps des Hélices situé au cœur du terrain offre aux visiteurs l’occasion de découvrir l’univers de l’aéronautique au travers de ses nombreux exposants et boutiques proposant restauration, animations (concerts, simulateurs de vol, manèges, séances de dédicaces) et articles de toutes sortes (livres, BD, maquettes, vêtements et accessoires…).

LE TEMPS DES HÉLICES EN CHIFFRES

48ème édition, les 29 & 30 août à Cerny/La Ferté-Alais (91)
150 avions exposés le matin
100 avions présentés en vol l’après-midi
6 heures de spectacle ininterrompu chaque jour
40.000 spectateurs
800 baptêmes de l’air

Accréditations Médias : http://www.ajbs.fr/accreditation-carte-presse/

Contact Médias : presse@ajbs.fr

Complément d’informations sur : www.letempsdeshelices.fr & www.ajbs.fr


Solar Impulse à l’honneur sur un timbre de La Poste

Le 21 juin 2021, La Poste émet un timbre sur Solar Impulse, pionnier de la transition écologique.