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Bulle d’air sur Facebook
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Ce livre de Roger Gaborieau qui vient de sortir est le seul actuellement qui raconte l’histoire du Rallye, le célèbre et dernier avion Morane-Saulnier.
Le livre :
• Format 21 x 29,7 cm (A4), 226 pages*, plus de 300 illustrations* (photos, profils et infographies
originaux,)
• Broché avec rabats, cahiers cousus collés.
• Impression quadrichromie de qualité sur papier couché satiné 135 g/m2
BLEU CIEL Diffusion
Roger Gaborieau
28, boulevard Henri-Paul Schneider
71200 Le Creusot
Téléphone : 03 85 57 54 85 /06 07 54 35 81
Courriel : bleucielmagazine@orange.fr
Site internet : www.aviation-legere.fr
Aéropuces 9e édition
La 9e édition de la brocante aéronautique se tiendra dans le hall des Concorde du musée de l’Air et de l’Espace.
Rendez-vous au musée pour acheter, échanger et rencontrer des passionnés. Plus de soixante exposants sont attendus.
La brocante est ouverte aux particuliers et aux professionnels. Vous y trouverez :
Informations pratiques Horaires : 10h00 à 17h00
Venir à Aéropuces
En savoir plus
http://www.museeairespace.fr/aeropuces/2015/
Source : Musée de l’Air et de l’Espace
Short L.17 G-ACJJ Scylla au Bourget en 1936 @Alain Bétrancourt
La légende du Constellation
Aujourd’hui, la légende revit. » D’abord dans ce bel ouvrage, où les passionnés pourront découvrir la riche histoire d’un des plus fameux « oiseaux » de tous les temps. Mais aussi grâce au Breitling Super Constellation Star of Switzerland, l’un des deux seuls « Super Connies » encore en état de vol dans le monde et le seul basé en Europe« – Théodore Schneider – Président Breitling SA.
L’ouvrage permet de découvrir, grâce à des documents inédits, un univers épique et luxueux, celui du voyage aérien dans les années 1950. Un monde dans lequel l’aventure avait un goût, la découverte un sens et les hommes un idéal. Affronter les caprices du ciel sur la route de New York, Dakar ou Saigon, tel était le défi que les équipages et les passagers relevaient au quotidien.
Et cette nouvelle édition permet de découvrir le Star of Switzerland, qui continue à faire vivre la légende en étant « l’invité de marque de nombreuses manifestations aéronautiques »
Titre : La légende du Constellation
Auteurs : André Rouayraux Marc Jendly
Editeur : Editions Privat
Collecton : Aéronatique & défense
Taille : 305 X 245 mm
Couverture : cartonnée
photos : plus de 180
Nombre de pages : 160
Prix 35 €
ISBN : 978-2-7089-9266-5
Venez rencontrer les acteurs de ce merveilleux projet de restauration unique en son genre !
Classé Monument Historique, le Lockheed L1049 G Super Constellation F-BGNJ est le dernier avion de ce type visible en France et encore en bon état parmi les 24 appareils mis en service par Air France à partir de 1953.
TARIFS : Tarif unique 4 € / personne, gratuit pour les moins de 18 ans. Parking gratuit
HORAIRES :Samedi & Dimanche 9h-12h30 14h-18h30
ADRESSE : Route de Frémiou 44860 Saint-Aignan-de-Grandlieu Aéroport Nantes-Atlantique
EXPOSANTS : Association Les Aéroplanes, Association Aéroscope, Anciens d’Airbus
Association AREA, Aviation Sans Frontières, Buvette, Boutique
Amicale du Super Constellation
124 rue de l’aviation
44340 BOUGUENAIS
http://superconstellation-nantes.fr
contact@superconstellation-nantes.fr
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BA 102 de Dijon : ultime participation aux Journées du Patrimoine
S’il est une base aérienne historique en France, c’est bien celle de Dijon, entrée en service au printemps 1914 et baptisée du nom de l’as Georges Guynemer, le plus illustre des aviateurs français. Un aérodrome militaire centenaire figurant depuis sa création parmi les plus importantes plates-formes aéronautiques de l’Armée de l’air : première base à disposer d’appareils à réaction (le DH 100 Vampire, arrivé en 1949), lieu de stationnement de la Patrouille de France dans les années cinquante (équipée à l’époque de Mystère IV), base emblématique des chasseurs construits par Dassault Aviation (l’Ouragan en 1953, le Mystère IV en 1956, le Mirage III en 1961 et le Mirage 2000 en 1984), lieu de tournage de la série télévisée « Les Chevaliers du Ciel » (diffusée de 1967 à 1969), première base à avoir été dotée de Mirage 2000 (1984), etc.
Dissolution oblige (été 2016), la base 102, par l’intermédiaire de son musée, participera pour la dernière fois les samedi 19 et dimanche 20 septembre prochains à un rendez-vous annuel cher aux amateurs d’histoire locale (et aux férus d’aviation) : les Journées européennes du Patrimoine, qui précéderont de peu le démantèlement du musée.
Au programme sera proposée une visite partiellement commentée des trois espaces d’exposition du musée (350 m²), qui se trouve être le plus ancien musée créé sur une base aérienne de l’Armée de l’air (fondé en 1993, il fut transféré dans des locaux plus spacieux en 2012).
Ces espaces sont :
– la salle dite « iconographique » relatant un siècle d’aviation militaire à Dijon (1914-2014) ;
– la salle dédiée à l’évolution de l’armement aérien depuis la Grande Guerre (canons et missiles air-air) ;
– l’incontournable Mirage 2000 Cristal, chasseur construit par Dassault à taille réelle et revêtu d’un fuselage en plexiglas translucide permettant d’observer les 700 éléments principaux constituant la technologie du Mirage 2000 C (cockpit, réacteur SNECMA M 53, radar de bord…).
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Plaquette souvenir musée BA 102 Dijon |
Nouveauté 2015
Une nouveauté est annoncée : la présentation à l’extérieur du musée d’un authentique Mirage III des années soixante, chasseur aux couleurs du prestigieux escadron des « Cigognes » (l’avion des lieutenants Tanguy et Laverdure, les « Chevaliers du Ciel » de la fameuse série télévisée).
A ne pas manquer : une plaquette souvenir à tirage limité !
Sera distribué gratuitement aux visiteurs (dans la limite des quantités éditées : un exemplaire par famille) un document qui devrait s’arracher : une plaquette souvenir du musée de vingt pages spécialement éditée, avec préface du colonel Pierre Réal commandant la base, à tirage limité… et numéroté.
Horaires et tarifs :
Samedi de 14 h00 à 18 h 00 et dimanche de 10 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00 (dernières entrées à 17 h 15). Entrée gratuite (pas d’inscription préalable).
Pour toute information, contacter Monsieur Frédéric Lafarge, délégué au patrimoine historique de la base aérienne 102 : 03 80 69 51 56.
———-la Patrouille de France autrement dit une superbe journée en perspective.
Georges Guynemer dans son premier uniforme : celui du collège Stanislas, prestigieux établissement privé d’enseignement catholique parisien où il étudia à partir de 1906.
La maladie vint toutefois compromettre ces projets et la guerre éclata, début août 1914, alors que la famille Guynemer, en raison de la santé médiocre du jeune homme, s’était retirée quelques mois plus tôt sur la côte atlantique, près de Biarritz, dans la station balnéaire d’Anglet (Basses-Pyrénées) (9). Il voulut aussitôt s’engager dans l’armée, mais cela lui fut refusé – et à plusieurs reprises, en dépit des relations de son père – pour faiblesse de constitution (10). C’est par l’école d’aviation militaire de Pau – qu’il intégra le 22 novembre « au titre du service auxiliaire comme élève mécanicien d’avion » grâce à la bienveillance de son commandant, le capitaine Alphonse Bernard-Thierry, que Georges Guynemer, fasciné depuis sa plus tendre enfance par l’aviation (11), parvint à intégrer l’armée, plus spécialement l’Aéronautique militaire (12). « Je suis soldat. J’espère aller dans les deux mois au feu… » Appuyé par le commandant de l’école, le jeune engagé volontaire pour la durée de la guerre écrivit le 23 décembre une demande au ministre de la Guerre pour devenir élève-pilote : « J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir m’admettre dans le personnel navigant comme élève pilote. J’ai déjà exécuté des vols comme passager. ». L’armée y répondit favorablement, et Georges Guynemer vola pour la première fois début mars 1915. Il fut breveté pilote militaire peu après, le 26 avril (13), après avoir intégré le 20 mars l’école de pilotage du camp d’Avord (Cher). « Il était très nerveux, très excité. Seulement il aimait ça, il ne jurait que par l’aviation, c’était un mordu ! » a raconté Paul Tarascon, qui fut son instructeur à l’école de Pau.Après un très bref passage par la réserve générale d’aéronautique du Bourget pour s’y entraîner sur son avion d’arme et y attendre de connaître son unité, Georges Guynemer fut affecté au sein d’une escadrille dans laquelle il devait servir durant toute la guerre : la MS 3 (14) commandée par le capitaine Antonin Brocard, formation qui s’apprêtait à se couvrir de gloire – jusqu’à devenir la plus glorieuse des ailes françaises de 14-18 – et qu’il intégra le 9 juin, peu après avoir été nommé caporal, alors qu’elle était stationnée à Vauciennes (Oise). « Le gosse de vingt ans était chic, très chic, d’une mise élégante, même recherchée, qui, je l’avoue, produisit sur moi un effet désastreux. » a raconté l’adjudant Charles Védrines, qui l’accueillit à son arrivée à l’escadrille. Le sous-officier le prit pourtant sous son aile, et ne ménagea pas ses efforts pour que ce jeune pilote de dix-neuf ans, qui « cassa du bois » à ses débuts dans l’unité, perfectionnât son pilotage. Au gré de la modernisation de son parc, la MS 3 deviendrait successivement l’escadrille N 3 (15) puis la redoutable SPA 3 (16) dite « des Cigognes » en raison du symbole – une « cigogne d’Alsace à l’envol, aux ailes basses en fin de battement » – qui serait peint à partir de juin 1916 sur le fuselage de ses avions. Georges Guynemer, aux commandes d’un Morane-Saulnier « Parasol » équipé d’une mitrailleuse Lewis montée sur affût mobile, remporta sa première victoire le 19 juillet 1915 contre un Aviatik, biplan que l’observateur Charles Guerder, qui actionnait la mitrailleuse de l’avion, descendit, et qui s’écrasa dans les lignes ennemies au sud de Soissons (Aisne) (17). Une victoire qui valut à celui qu’on surnommait le « Gosse » – et parfois « Fil de fer » – l’attribution de la Médaille militaire (18) et… le respect de ses camarades pilotes : « Il me semble qu’au début ils le prenaient pour un jeunot, un « blanc-bec » sans expérience. Il paraissait si jeune et si frêle ! Il avait l’air malade. Mais dès qu’il a abattu son premier avion allemand […], il me semble qu’on commença à le considérer mieux. De mieux en mieux, au cours de ses exploits. » a rapporté une habitante de Vauciennes (19).
Photographiés devant leur Morane-Saulnier « Parasol » : le caporal Georges Guynemer et le soldat Charles Guerder (blessé à la main droite), peu après leur victoire du 19 juillet 1915, remportée contre un Aviatik. Un exploit qui valut aux deux aviateurs de la MS 3 – l’un pilote et l’autre « mécanicien mitrailleur » – la Médaille militaire et la croix de guerre avec palme de bronze.
Georges Guynemer, encore convalescent, photographié le 13 mai 1916 près de Dijon, sur le « camp d’aviation d’Ouges-Longvic ». Ce jour-là, l’officier de la N 3, âgé de vingt-et-un ans et déjà as de guerre aux huit victoires homologuées, prit part en tant que porte-drapeau à une importante prise d’armes au cours de laquelle il eut le privilège de porter un prestigieux emblème qui fut présenté aux troupes : le drapeau de l’Aviation militaire.
Le 13 mai, convalescent, il prit part à Dijon, sur l’aérodrome d’Ouges-Longvic, à une importante prise d’armes au cours de laquelle, en tant que porte-drapeau, il reçut un prestigieux emblème : le drapeau de l’Aviation militaire. Totalement remis, il put rejoindre son escadrille peu après et prendre part à la bataille de la Somme à partir du terrain de Cachy, à l’est d’Amiens, théâtre où, de juin 1916 à janvier 1917, il ajouta une vingtaine de victoires sûres à son palmarès. C’est au cours de cette période que le jeune officier sortit miraculeusement indemne d’une terrible « méprise » : le 23 septembre, son appareil fut touché de plein fouet par un obus français en repassant sur les lignes et chuta de 3 000 mètres. « Je suis venu m’effondrer à quelques mètres de leur batterie. Ils ont été terriblement navrés, et c’est moi qui ai dû leur remonter le moral. […] Tout de même, ce fait prouve que nos pièces antiaériennes sont adroites. Atteindre un SPAD à 3 000 mètres, c’est de la précision ou je ne m’y connais pas ! » Il fut promu au grade de capitaine le 18 février 1917, époque où la SPA 3, avec les autres escadrilles composant le groupe de chasse n° 12 créé à l’automne précédent, se trouvait basée en Lorraine, à Manoncourt-en Vermois, pour assurer la protection de Nancy.
Le sous-lieutenant Guynemer en juillet 1916, devant son Nieuport 17 (dont l’hélice est brisée). Un an seulement après avoir remporté son premier succès, l’aviateur avait déjà une dizaine de victoires certifiées à son actif.
Un « as en majesté » : Georges Guynemer, début 1917. Sur la poitrine de l’as, sous l’insigne de la SPA 3, les trois plus prestigieuses décorations françaises : la croix de chevalier de la Légion d’honneur, la Médaille militaire et une croix de guerre déjà « chargée » d’une quinzaine de palmes de bronze.
La dernière photographie du capitaine Georges Guynemer, prise le 10 septembre 1917 – la veille de sa mort – vers 18 h 30 par le sergent pilote Louis Risacher, montrant le jeune commandant de la SPA 3 avec Parasol, le chien de son camarade Albert Deullin, lui-même as de guerre. Quinze heures : voilà tout ce qu’il reste de vie à Georges Guynemer, de plus en plus lucide quant à l’issue de ses duels aériens.
Le plus célèbre des monuments édifiés à la gloire du capitane Guynemer : celui de Poelkapelle, ici photographié en 1967, lors de la cérémonie organisée pour célébrer les cinquante ans de la disparition de l’as de guerre.
En 2009, à l’occasion du centenaire de la traversée de la Manche par Louis Blériot, la réalisation d’un ouvrage très documenté « Buc à travers l’aviation » et le don d’un Mirage III (visible avenue Jean Casale) de la part de la société SECAMIC, a permis à la commune de Buc de revenir sur son riche passé aéronautique.
En 2012, la commune de Buc souhaitant valoriser son patrimoine aéronautique organise un projet de restauration de la porte de l’Aéroparc Blériot située avenue Guynemer. La documentation historique très importante permet sans soucis une restitution fidèle de cette porte monumentale.
Début septembre de cette année, on peut constater que les travaux ont commencé.
Dans un même temps, la statue érigée à la mémoire de Jean Casale (1893-1923), As de la 1ere guerre mondiale et pilote d’essai aux établissements Blériot, sera aussi restaurée car les outrages du temps ont malheureusement fait leur effet.
Le mirage III aurait lui aussi bien besoin d’une nouvelle peinture !
Vous pouvez participer à la restauration de cet élément important de l’histoire de l’aviation en faisant un don déductible à 60% des impôts sur le revenu par l’intermédiaire de la fondation du patrimoine. Le projet est accessible en suivant ce lien : https://www.fondation-patrimoine.org/fr/ile-de-france-12/tous-les-projets-593/detail-aeroparc-louis-bleriot-de-buc-13201 et il est possible de télécharger le formulaire de don à cette adresse : http://www.mairie-buc.fr/images/stories/newsletter/novembre2012/bulletin_de_souscription_BUC.pdf.
La traversée de la Manche réalisée avec succès le 25 juillet 1909, à bord de son Blériot XI (qui est toujours exposé au Musée des Arts et Métiers), donne à Louis Blériot une renommée internationale et sa présence au Salon de l’Aéronautique de fin 1909 entraine pour la Société Blériot-Aéronautique de nombreuses commandes d’aéroplanes. Louis Blériot souhaitant ouvrir une école de pilotage choisit le terrain de Buc pour créer un site particulier, proche de Paris, pour les essais d’appareils et la formation des pilotes. Son inauguration a lieu le 13 novembre 1912.
Un bâtiment principal, le siège de l’école de pilotage, précédé d’une porte monumentale visible de loin furent construit sur le site de l’aérodrome. Celui ci servait aussi d’hôtel pour héberger les élèves et futurs pilotes. Des hangars et une immense tribune complètent le dispositif permettant ainsi que de nombreuses manifestations et meetings aériens soient organisés sur cet aérodrome.
Pendant la Première guerre mondiale puis dans les années 20, Le site est très actif notamment avec les avions SPAD. Avec le décès de Louis Blériot le 2 août 1936, le déclin du site s’amorce. Durant la seconde guerre mondiale le site est occupé par les allemands et bombardé plusieurs fois en 1944 par les alliés. A l’issue du conflit, le terrain est rendu en piteux état à la société Blériot-Aéronautique. L’activité cesse en 1966 et c’est en 1970 que la fermeture définitive intervient.
Les vestiges de la porte monumentale sont tout ce qui reste de ce passé exceptionnel et sa restauration vise donc à redonner au site toute sa valeur patrimoniale
Jacques Hémet nous fait de nouveau partager très aimablement une photo de sa collection personnelle. On peut y voir un avion Voisin type 1909 marqué « Jean Paul », les ailes et la queue cellulaires assurait une bonne stabilité latérale.
Mais à qui appartenait cet avion, où et en quelles circonstances cette photo a été prise ? Posant quelques questions sur aéroforum, Didier Lecoq, Gilbert Neel et Thierry Matra m’apportèrent des réponses précises et je les en remercie. En particulier une carte postale de 1910 que j’ai pu acheter chez Delcampe. Celle-ci représente la même scène avec cette légende : « Niort- Semaine d’Aviation mars 1910 – biplan Voisin – A droite les aviateurs Noël et Bellot ».
Un terrain d’aviation fut inauguré dès le début 1910 à Niort-Souché qui fut réellement ouvert avec la Semaine d’Aviation qui se tint du 27 mars au 3 avril 1910. Six aéroplanes furent engagés à Niort dont trois Blériot XI (celui d’André Noël, le « Scarabé » de Jacques de Lesseps et « l’Alouette » de Guillaume Busson), deux Voisin (« Jean Paul » d’André Bellot « Rédacteur sportif au Matin » et celui de Florentin Champel) et une Demoiselle « santos Dumont »pilotée par Charles Terres Weymann franco-américain né à Port-au-Prince où son père était ambassadeur des Etats-Unis, il sera vainqueur de la coupe Gordon Bennett 1911 et du concours militaire de Reims d’octobre-novembre 1911. Les spectateurs furent très impressionnés car la plupart d’entre eux n’avaient encore jamais d’avions en vol. A cette occasion André Noël battit le record d’altitude en montant à 450 m, il survola Niort et les tours de sa cathédrale, à son retour il fut porté triomphalement par les spectateurs enthousiastes
A noter que parmi les cinq pilotes suivants, seul Jacques de Lesseps était officiellement breveté à l’occasion de cette semaine d’aviation de Niort :
Jacques de Lesseps brevet n°27 du 6 janvier 1910
Florentin Champel brevet n°94 du 10 juin 1910
André Noel brevet n°122 du 21 juin 1910
Guillaume Busson brevet n°121 du 21 juin 1910
André Bellot brevet n° 317 du 7 décembre 1910
Quant à l’inscription « Jean-Paul » sur la dérive du Voisin d’André Bellot, selon Thierry Matra il y a deux hypothèses possibles : « Les frères Voisin ont été les premiers à pratiquer le sponsoring dans le domaine de l’aviation. A savoir que l’un des facteurs de satisfaction de l’acheteur était qu’il puisse apposer son nom ou « un nom » sur l’appareil tout en faisant abstraction de celui du constructeur. A une époque où il était important pour certains de montrer son nom sur le nec plus ultra de la « conquête de l’air », c’était une manière de flatter l’ego de certains. On voit ainsi certains pilotes qui débaptisent l’appareil qu’ils viennent d’acheter et le rebaptise à leur façon comme pour le britannique Wolseley ou encore Louis Paulhan qui appelle ses différents Voisin Octavie. il y eu également plusieurs cas où le nom porté était celui du généreux sponsor qui ne pilotait pas mais faisait le bonheur du ou des pilotes à qui il confiait le bien précieux porteur de son nom. Je pense que c’est de ce côté qu’il faut chercher concernant « Jean-Paul » et les pilotes Noël et Bellot. Trouvez qui l’a financé et vous aurez très certainement la réponse.
Mais « Jean-Paul » peut tout aussi bien être le prénom de son fils, ou de son père ou d’un mécène. Les 2 premiers clients de Voisin qui étaient quasiment des intimes au moins au début étaient Delagrange et Henri Farman, ils furent autorisés à mettre leur nom sur l’appareil. Une formule qui fut reprise par la suite et qui permis de vendre un certain nombre d’appareils commandités par des personnages fortunés, les frères Voisin se pliant également aux demandes souvent bizarres de leurs clients et réalisaient des modifications qu’ils savaient condamner l’appareil à ne pas voler, mais le client était satisfait et avoir un aéroplane portant son nom remisé dans son château faisait très chic. Le 1er Goupy triplan fut également construit de la sorte par les frères Voisin, il porte le nom de Goupy. Pour Paulhan et son Octavie (ou plutôt ses Octavie) je n’en connais pas l’origine mais certainement le prénom de quelqu’un de cher. J’ai échangé par lettres voici plus de dix ans avec une Octavie belge qui devait son prénom au Voisin de Paulhan. Son père étant un fan du pionnier, après avoir assisté au meeting de Spa 1909 et/ou Braine le comte 1910, il donna le nom de son appareil à sa fille, la boucle était bouclée ! Peut-être que le Voisin de Bellot a donné son prénom à quelques bambins ! «
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