Archives mensuelles : juillet, 2012

Atterrissage sur le ventre du Norécrin F-BDSF

Norecrin F-BDSF de Guy Anseaume posé sur le ventre à Rouen-Rouvray le 26 juillet 1947 ©Anseaume

Samedi 26 juillet 1947, seulement huit jours après la livraison de son avion, Guy Anseaume (Vice-président de l’aéroclub de Normandie) du poser volontairement son Norécrin F-BDSF sur le ventre suite à une panne de commande du train d’atterrissage . En effet, alors que le pilote voulut actionner la commande de sortie de train au retour d’un vol, il s’aperçut que celle-ci était inopérante . Après avoir tourné environ un quart d’heure au dessus du terrain de Rouen « Le Madrillet » en essayant toutes sortes de manœuvre pour essayer remédier à la panne, il se résigna à poser l’appareil sur le ventre sur la partie la plus gazonnée devant le hangar . Guy Anseaume pilote expérimenté réussi à poser son avion en seulement 40 mètres sans capoter, il en résulta très peu de dégâts sur l’avion . Les pompiers intervinrent avec une camionnette équipée d’une grue pour soulever l’avion et sortir le train . Après quelques vérifications et réparations il reprit ses vols et participa en particulier à « La croisière bleue » du 27 mars au 16 avril 1948.

Dépannage par les pompiers du Norécrin F-BDSF ©Anseaume

Quelques particularités du système de manœuvre du train d’atterrissage du Norécrin

Pour manœuvrer le train d’atterrissage, il fallait d’abord choisir si on voulait sortir ou rentrer celui-ci en faisant faire un quart de tour du bon coté à la poignée qui se trouvait sur le levier de manœuvre . Ensuite en pompant avec ce levier, vous manœuvriez le train ce qui prenait du temps . Il n’y avait pas d’alarme sonore ni de témoins lumineux (les trois vertes) pour indiquer que le train était sorti ou non… Il fallait regarder sur les ailes où un petit « truc » sortait quand le train était sorti, quant à la roulette de nez, il suffisait de vérifier de visu à travers une fenêtre située aux pieds du pilote…

 

Norecrin F-BDSF musée aéronautique du Berry au Touchay ©Claude Salaün

Le Nord 1201″Norécrin » F-BDSF n°11 a été enregistré pour la 1ère fois  le 19 juillet 1947 au nom  de Guy Anseaume et basé sur le terrain de Rouen « Le Madrillet » il eu ensuite les changements de propriétaire suivants :
15/07/1953 Antoine Just, Villars18/07/1962 Jacques Girard, La Ciotat
06/05/1966 Association Amicale Aéronautique, Toulouse Lasbordes
09/07/1971 Maurice Guénard, Déols
Il fut finalement radié du registre des immatriculations des aéronefs le 04/12/1978 pour cause de réforme . Finalement, cet avion est stocké de bonne manière, fuselage suspendu et ailes séparées au Musée Aéronautique du Berry à Touchay dans le Cher .

Sources des informations :
Daniel et Hervé Anseaume

Michel LéveillardArticle

« le Norécrin » de Claude Salaün  dans Bleu Ciel Magazine N°4 de 2009


Accident mortel d’un Fokker Dr. I au meeting de Couhé-Verac

F-AZAQ Fokker DR.1 au meeting De La Ferté-Alais 2010 ©Xavier Cotton

M. François Guignand, âgé de 66 ans, est décédé ce dimanche 22 juillet dans le crash de son avion, lors du meeting de Couhé-Verac (Vienne) . L’avion est une réplique de Fokker Dr. I (F-AZAQ) appartenant au pilote.L’accident a eu lieu vers 16h35, le triplan simulait alors un combat tournoyant avec une réplique de SE.5 « protégeant » un Bréguet XIV . Plusieurs témoins indiquent avoir vu l’appareil piquer et partiren vrille juste à la sortie d’un virage. Le pilote, pourtant chevronné, n’a pu rétablir son chasseur monoplace et s’est écrasé. Le triplan, constitué en grande partie de bois et de toile, s’est embrasé immédiatement. L’intervention rapide des pompiers s’est révélée vaine. Les services de gendarmerie de la Vienne et de la Direction générale de l’aviation civile ont ouvert une enquête. On ignore pour l’heure les circonstances exactes de l’accident. Suite à cet accident le meeting a été interrompu. Je présente mes condoléances aux membres de la famille et aux proches du disparu.

Sources des informations :


Le Phenom 100 d’Embraer

Embraer 500 Phenom 100  ©Xavier Cotton
On peut dire que l’immatriculation britannique G-PHNM de cet Embraer EMB 500 Phenom 100  n’ a pas été choisie au hasard (PHNM = Phenom) !
Sur cette photo, le G-PHNM (cn 50000165) (EGNH) est stationné (18/07/2012) sur le parking de Reims-Prunay . Construit en 2010, cet avion, précédemment immatriculé PT-FUM, fut la propriété  d’Errigal Aviation Ltd, basée à Blackpool . Depuis juin 2011, il est basé à La Roche sur Yon – Les Ajoncs (LFRI) où il est exploité en propriété partagé par SDAviation (http://www.sdaviation.fr) qui s’occupe de gérer la maintenance et le planning de l’avion et fournir les pilotes, la société YC Investissements ( présidé par Yves Cougnaud fondateur de l’entreprise Yves Cougnaud ) détenant la majorité des parts de ce jet.  
©Xavier Cotton
Le Phenom 100 fait parti de la classe des avions « Very Light Jet » (jet très léger) . Développé par l’avionneur brésilien Embraer, il a obtenu sa certification de type d’Embraer 500 en décembre 2008 . Dans sa configuration normale il a une capacité de 4 passagers, mais avec un équipage à un seul pilote et un siège passager faisant face aux autres, il peut alors transporter jusqu’à 6 passagers. Avec quatre passagers, il a une autonomie maximale de 1200 NM à un mach de croisière compris entre 0.65 et 0.68 entre le niveau 340 à 390 . À  ce jour 240 exemplaires de l’Embraer 500 Phenom 100 ont étés délivrés.

Helio H-391B Courier HB-EZB

Helio H-391B Courier HB-EZB @Jacques Hémet
Voici un  témoignage de Jacques Hémet sur un oiseau rare le Helio H-391B Courier :
  » J’avais acheté à Air Glaciers l’ancien Hélio Courrier d’Herman Geiger « le pilote des glacier ».
Je n’ai jamais pu le faire immatriculer en France et j’avais été obligé de le revendre après GV
à un Danois. Le voici dans mon hangar de Blagnac dans les années 70.

L’avion avait un train d’atterrissage cross-wind qui provoquait unegrosse attraction quand on arrivait au parking . Le train cross-wind était une production Goodyear qui permettait de se poser en correction de dérive. Chaque roue était indépendante, et cela donnait un effet curieux au roulage car l’appareil se mettait toujours dans le lit du vent. J’ai piloté longtemps un Cessna 195 qui en était équipé et quand les gars de la tour nous voyait rouler, nous pouvions avoir droit à des remarques voire comme cela m’est arrivé une fois à un ordre de retour au parking immédiat sans explication !
 Quand je suis allé prendre livraison de l’avion à Sion, tout le monde était sorti pour voir comment j’allais me débrouiller mais manque de pot pour eux j’avais un paquet d’heures sur le Cessna 195 et je n’ai pas offert le festival attendu !« 

Helio H-391B Courier (C-GOOI) a l’aeroport de St-Hyacinthe, Quebec, Canada.

POTEZ 36 F-ALUA

Potez 36 de l'aéroclub du Languedoc © Jacques Hémet

Potez 36 de l’aéroclub du Languedoc © Jacques Hémet

Jacques Hémet a eu la gentillesse de me faire parvenir quelques photos prises à Toulouse-Lasbordes . Pour commencer une image du Potez 36 qui à cette époque  appartenait à l’Aéroclub du Languedoc basé à Toulouse-Lasbordes.
Mr Collobert pilote instructeur  de l’aéroclub du Languedoc s’appuie l’hélice.  Mr Collobert, ancien de l’Armée de l’air a terminé sa carrière à Montauban comme moniteur puis comme pilote de l’avion qui faisait de la lutte anti-grêle . Le deuxième personnage était le mécanicien du club, David (si un lecteur  peu me donner le prénom?).
Le F-ALUA est un Potez 36.13  c/n 2730 du 05/07/1932 . Cet avion a survécu à la réquisition au début de la seconde guerre mondiale par l’armée de tous les avions d’aéroclub  . Il est transformé en Potez 36.21 le 01/08/47 en même temps qu’il est reimmatriculé F-PJCY.
Il est à noter que le Breguet XIV n°21 de la compagnie Latécoère porta la même immatriculation F-ALUA.
Le Potez 36.13 version de série est doté du moteur  Salmson 7AC de 95 cv et de becs de sécurité. Le premier des 96 exemplaires quitta le sol en juin 1931
Le Potez 36.21 Version de série équipée du moteur Potez 6AC de 100 cv et dotée de roues à chambre à air. 29 exemplaires construits à partir de nov. 1932 .

Voici son historique qui se peut imparfait et incomplet :
05.7.32  Aero-Club du Sud-Ouest, Bordeaux.
26.8.35  Societe Potez Aero Service, Paris.
16.01.37 Pierre Celerier, Bordeaux.
26.3.37 Pierre Lauzun, Auch.
10.05.38 Aero Club Gascon, Auch.
20.07.40 BA Auch
30.06.47 Aéroclub Gascon (Auch)
01.08.47 Aéroclub de Castres reimmatriculé F-PJCY et transformé en Potez 36/21
04.02.52 Maurice Lesire (Toulouse)
58  Aero Club Clement Ader, Muret.
Il a été radié le 17 novembre 1971 pour réforme .

Voici quelques dates de son entretien :
Visite en octobre 1932 pour 171h00 : A/C du Sud Ouest basé à Mérignac
Visite le 21/07/33 pour 424h00 : A/C du Sud Ouest basé à Mérignac
Visite le 23/11/34 pour 679h00: A/C du Sud Ouest basé à Mérignac
Visite le 14/10/35 pour 827h00: Potez Aéro-Service basé à Mérignac
Visite le 05/06/36 pour 951h00: Potez Aéro-Service basé à Mérignac
Pas de visite pour les années 1937, 1938 et 1939.

Le registre accident 43-45 mis en ligne par le Service Historique de la Défense le mentionne comme accidenté à Auch le 19 mars 1945 au CRAP.03.213 . Le pilote étant le caporal Jean Verdier accompagné du commandant André Denoi comme passager.
Pour plus d’information sur cet avion, je tiens à vous signaler que  le Trait d’Union vient juste de commencer à publier une série de Jacques Chillon sur «  Les aéronefs en F-A survivants de la guerre« . L’article n°1 publié dans le dernier numéro (263) s’arrête à F-ALSQ. Le F-ALUA devrait donc se trouver dans le suivant …

Sources des informations :
Jacques Hémet
Franck Roumy
Michel Barrière
Aéroforum : http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist/aff.php?nummsg=47269
Air Britain : http://www.ab-ix.co.uk/firstfiles.html
Le Trait d’Union : http://aerostories2.free.fr/annonces/TU/index.html
Avions n°170 (juillet/aout 2009) à 173 (janvier/février 2010) « Le Potez 36 » de Christophe Cony
Service Historique de la Défense : http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/ 
Registre des accidents 43-45 mis en ligne par le Service Historique de la Défense : http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/contenu/functions/dc/attached/FRSHD_PUB_00000364_dc/FRSHD_PUB_00000364_dc_att-FRSHD_PUB_00000364.pdf


Reims Aviation Industries et OPTIMARE s’engagent à Reims

F406 Vigilant G-SMMB au salon du Bourget ©Xavier Cotton
 
 
Dimanche 8 juillet (Hôtel de la communauté 9h00), Reims célébrera le 50e anniversaire de la réconciliation franco-allemande en présence de François Hollande et d’Angela Merkel. Ce même jour, Reims Métropole parrainera symboliquement une alliance économique franco-allemande : les dirigeants de Reims Aviation Industries (filiale de GECI International) et d’OPTIMARE signeront un accord de partenariat pour développer une offre commune de surveillance maritime aéroportée. Un tel engagement concrétisé à Reims, 50 ans jour pour jour après la poignée de main entre le Président de Gaulle et le Chancelier Adenauer, ne peut qu’être de bon augure !

Mariage franco-allemand pour de la haute technologie

Le marché de la surveillance maritime connaît une expansion spectaculaire dans le monde. Ses applications sont multiples : navigation maritime, immigration illégale, trafic de stupéfiants, zones de pêche, pollutions accidentelles ou volontaires, recherche et sauvetage.
Le F406 fabriqué par Reims Aviation Industries est particulièrement adapté à cette activité et offre le meilleure ratio coût / performance de sa catégorie. Un tiers de la flotte F406 est utilisé pour des applications de surveillance maritime dans le monde entier et Reims Aviation bénéficie de plus de 30 années d’expérience dans l’adaptation du F406 à ce type d’opération.

OPTIMARE, société allemande basée à Bremerhaven, développe, fabrique et intègre, depuis plus de 20 ans, des technologies de pointe pour la télédétection aérienne et les missions maritimes.
 La complémentarité des deux sociétés et leur solide expérience permettra d’offrir à leurs clients une solution compétitive “clés en main” de surveillance maritime ou des services à la carte de surveillance de l’environnement (surveillance ponctuelle d’installations pétrolières ou aide à la maîtrise d’éventuelles pollutions, par exemple).

Reims et l’aéronautique
Reims a toujours conservé un lien fort avec l’aviation dont elle fut le berceau. Actuellement, plusieurs sociétés impliquées dans l’industrie aéronautique et les services annexes sont implantées sur la plateforme aéroportuaire de Reims Prunay. Outre Reims Aviation Industries, filiale du groupe GECI, citons Aerolean (ex Reims Aerospace), les compagnies d’aviation d’affaires Aero G et Fly Me.
L’aérodrome de Reims-Prunay, situé sur la commune de Prunay et propriété de la Ville de Reims (devient compétence Reims Métropole à compter du 31 décembre 2012) a enregistré plus de 27 000 mouvements d’avions en 2011, (+ 12,8% par rapport à 2010). Il est notamment utilisé par Reims Aviation Industries, pour faire décoller et tester les avions (F406) produits sur la plateforme aéroportuaire de Reims Prunay.
 
Les signataires
Serge BITBOUL, Président de GECI international / Reims Aviation Industries
Dr HENGSTERMANN et Dr ROBBE, Chief Executive Officers d’OPTIMARE
Serge PUGEAULT, Adjoint à la Maire de Reims, chargé du développement économique, vice Président de Reims Métropole, représentera Adeline HAZAN, Maire de Reims, Présidente de Reims Métropole
 
Infos pratiques
Dimanche 8 juillet 9 h
3 rue Eugène Desteuque
51100 Reims
A 300m de la Cathédrale


Morane-Saulnier MS-343.2 F-AROU

Morane-Saulnier 343.2 F-AROU BYRRH à Rouen-Rouvray ©Anseaume
Morane-Saulnier 343.2 F-AROU BYRRH à Rouen-Rouvray ©Anseaume

Cette photo m’a gentiment été prêtée par les enfants de Guy Anseaume . On peut y voir  le MS-343.2 F-AROU (cn4586.2 23.03.39) équipé d’un moteur Salmson 9 Nc de 135 Cv de passage en 1939 sur le terrain de Rouen-Rouvray (Le Madrillet) . Cet avion basé à Villacoublay était la propriété Jacques & Simone Violet Freres  qui sont les petits-enfants de Simon Violet le fondateur à Thuyr du vin apéritif aromatisé au quinquina BYRRH (voir historique)
Selon Pascal Brugier qui a édité un premier registre de avions français jusqu’en 1939 (publié un temps par le Fana) , Le F-AROU porterait le cn 1 de son type.
Ensuite, cet appareil affecté à la SECT (Section d’entraînement des corps techniques) sous l’immatriculation CT-54 a été accidenté et sans doute détruit le 02/05/40 à Ris-Orangis.

Source des Informations :

Aéroforum : http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist
Air Britain : http://www.ab-ix.co.uk/firstfiles.html
Golden Years of Aviation : http://www.goldenyears.ukf.net/reg_F-21.htm
Les registres du monde de Pascal Brugier : http://www.brugier.com/
Le Fana de l’Aviation n°235 juin 1989  p43: registre F liste compilé par Jean Liron