Science & Vie Spécial Aviation 2013

Comme à l’habitude, à l’occasion du Salon du Bourget qui a lieu tous les deux ans, Science & Vie sort un numéro spécial pour faire un état des lieux de l’aviation civile et militaire, ainsi que de la conquête spatiale.
Cette édition « spécial AVIATION 2013 » de Science & Vie revient sur les choix stratégiques, économiques, mais aussi technologiques qu’il peut y avoir dans le transport aérien ou militaire. Focus également sur la cinquantième édition du Bourget, qui a lieu du 17 au 23 juin. Du Blériot XI à l’A380, en passant par le Triton (premier avion à réaction français), le concorde, le Boeing 787 « Dreamliner » ou le F117, vous pourrez aussi y découvrir une rétrospective des grands moments qui ont marqué ces cinquante éditions du salon du Bourget.
Comme à chaque édition spéciale de ce numéro, on peut y trouver deux grandes parties, celle consacrée à  l’aviation militaire et celle consacrée au transport aérien
En ce qui concerne l’aéronautique militaire, un dossier spécial expose les choix de l’armée française, en écho au récent Livre Blanc de la Défense, sur les budgets, la stratégie, et les armements. Les opérations aériennes en pays étranger ( Afghanistan, Libye, Mali) y sont évoquées. Qu’en est il de l’avenir du Rafale fleuron français déjà vieillissant. Pourquoi ne pas le remplacer par un  drone de combat ? La revue revient donc sur le nEUROn, l’UCAV français. La bonne capacité d’armement aérienne de  la Chine est aussi abordée.
La série noire des crash d’hélicoptères se poursuit, que se passe t’il? L’A350 XWB  qui vient de réaliser son 1er vol vendredi dernier est étudié sous toutes les coutures. D’ici 2030, 30 000 avions deviendront obsolètes, heureusement le recyclage est aujourd’hui possible, illustrée par d’impressionnantes images du découpage d’un Boeing B747.
À travers huit projets futuristes, la dernière partie s’intéresse à la vitesse puisque ceux-ci visent désormais les Mach 5, mais à très haute altitude. Enfin la lutte contre la pollution est abordée au travers de la réduction d’émission de CO2 grâce l’utilisation des biocarburants car dès aujourd’hui pétroliers et avionneurs sont techniquement prêts mais pour l’instant la rentabilité n’est pas encore au rendez-vous.

SCIENCE & VIE 

Édition spéciale n°36

Parution :12/06/2013
Prix : 5€90

La Ferté Alais 2013

Stinson Reliant F-GPJS, Curtis-Wright Travel Air 4000 N4418, Boeing PT-17 Stearman N62188 ©Xavier Cotton

Malgré un temps peu favorable, le meeting  « le temps des hélices »  de la Ferté Alais a bien eu lieu ce dernier week-end de Pentecôte (18 et 19 mai 2013) à La Ferté Alais sur l’aérodrome de Cerny. Ce meeting est organisé annuellement et sans exception depuis 1974 par l’Amicale Jean Baptiste Salis (AJBS) aidée de nombreux partenaires. La première édition de ce meeting ayant eu lieu en 1970, c’est donc à la  quarante et unième édition que j’ai pu assister en ce dimanche 19 mai sous un ciel très menaçant, me demandant à quelle heure il allait pleuvoir.

Morane Saulnier MS760 Paris F-AZLT ©Xavier Cotton

Le plateau présenté était tout a fait exceptionnel, essentiellement constitué d’avions anciens à hélices complétés par quelques avions à réactions (MS760 Paris, Super Étendard, Rafale Marine, Boeing B737 et Alphajet de la PAF).

Morane-Saulnier H-13 F-AZMS ©Xavier Cotton

Cette fête aérienne se voulait célébrer le centenaire de la première traversée de la Méditerranée par Roland-Garros le 23 septembre 1913. Le passage du Morane type H et du Bleriot XI ont symbolisé  ce vol historique.

Curtiss Hawk H75 G-CCVH au décollage ©Xavier Cotton

Tout en conservant les présentations classiques, on a pu aussi voir des avions présentés pour la première  fois à La Ferté Alais. Cette année, les stars de la Ferté sont le Republic P-47 Thunderbolt et le Hawk 75 de l’association « The Fighter Collection » de Sir Stephen Gray, le Vought Corsair F-4U4  Lockheed P-38 Lightning des « Flying Bulls », ainsi qu’un superbe OV-10 Bronco de couleur beige, camouflage US Marines Corps, appartenant à l’ « Amicale des Avions Anciens de la Drome ».

Antonov An 2 D-FKME ©Xavier Cotton

En plus du statique et des présentations en vol, les visiteurs ont pu admirer la collection d’avions anciens du «Musée Volant ». L’AJBS offrait en plus la possibilité de réaliser des baptêmes de l’air en Antonov AN-2, en Junker JU-52, ainsi qu’avec les avions de en Stinson Reliant ou dans le Boeing PT17  Stearman et  le T-6 d’Aero Vintage Academy.

Jack Krine (81 ans) en BB Jodel ©Xavier Cotton

« Le Temps des Hélices » était comme à l’habitude composé de différents tableaux représentant des périodes particulières de l’histoire de l’aviation.
Le « Prélude à Irène » patrouille composée de deux moto-planeurs SF-38 et d’un bébé Jodel piloté par Jack Krine (81 ans) inaugure avec douceur et romantisme la présentation en vol des avions de l’après midi.

Pitts S-2B Special F-HBOB ©Xavier Cotton

Ensuite la voltige aérienne moderne était présente avec un nouveauté cette année vla patrouille « Skyloop », un duo composé d’un Muddry CAP 232 (G-EJAC) piloté par Eric Vazeille et d’un Pitts (F-HBOB) piloté par Bertrand Boillot.
Ensuite est venu le largage de parachutistes de l’armée de l’Air à partir d’un Junkers JU-52 (F-AZJU). Effectuant de magnifiques figures, ils sont venus se poser avec une  précision extrême devant la tribune officielle.

atrouille Marine Nationale MS760, Hawkeye, 2 Rafales M, 2 Super Etendard ©Xavier Cotton

Puis vint la patrouille de la Marine Nationale composée de deux Rafale Marine,  deux Super Etendard et d’un Grumman E-2C HawkEye, à cette patrouille s’était ajouté le MS760 Paris (F-AZLT) d’Armor Aero Passion. Ensuite la patrouille s’est éclatée afin et chacun des types d’avion nous ont fait une présentation personnalisée.

Morane Saulnier MS317 F-BGUV et F-BCNL ©Xavier Cotton

Ensuite ce fut le tour des  Morane-Saulnier en premier le Morane type H (F-AZMS)  puis les MS230 (F-AZAK) aux couleur de celui de Michel Detroyat et 317 (le F-BGUV et le F-BCNL cher au coeur de mon ami Michel Léveillard) pour rendre hommage à la voltige plus douce des années 30.

Extra EA-330SC F-TGCI EVAA ©Xavier Cotton

Puis de nouveau place à la voltige aérienne moderne avec la présentation de l’Extra 330 ( F-TGCI) de l’EVAA pour un programme libre en solo ; franchement époustouflant !
Décolle maintenant toute une série de biplan : des Stampe, le Tiger Moth (F-AZEY), le SE-5A ( F-AZCY) et les Bücker, afin d’évoquer le « Temps des As » et les combats de la première guerre mondiale. Nous pouvons entre autre assister à une simulation de combat aérien entre le SE-5A et l’un des Bücker.

JU52 HB-HOT et F-AZJU ©Xavier Cotton

MD 311 F-AZER et 312 F-AZDR ©Xavier Cotton

Puis c’est au tour du Fieseler Storch qui nous fait une démonstration de ses qualités de vol lent. Les Junker JU-52 (F-AZJU et HB-HOT) prennent l’air et nous offre un des plus beaux ballets aériens de la journée encadrant le terrain en patrouille serrée.

Une évocation du transport aérien commence par une démonstration en vol des Dassault Flamant 311( F-AZER) et 312 (F-AZDR). Ensuite nous pouvons assister à une patrouille improbable de deux avions qui arrivent plein phares : Un Boeing B737 (F-GIXE) d’Aeropost à vitesse réduite se faisant doubler par le DC3 (F-AZOX) plein badin d’un Dakota sur la Normandie.

Le Boeing 737 fait ensuite une série de passage dont un lent en configuration atterrissage avec  bien sûr une remise de gaz.

C’est ensuite l’évocation de « Pearl Harbor » et de Tora Tora Tora, par l’attaque simulée du terrain de Cerny par une escadrille T6, le tout accompagné d’effets pyrotechniques spectaculaires et impressionnants. Un Curtiss  P-40 décolle dans l’urgence pour répondre à l’attaque des chasseurs japonais.

De nouveau cette année, le planeur DFS Habicht (D-1901) a dessiné dans le ciel de magnifiques figures de voltige toute en douceur soulignées par des fumigènes oranges situés en bout d’ailes. Le tout terminé par une prise de terrain avec un dernier virage très serré.

Catherine Maunoury dans l’Extra 330 SC HB-MTR ©Xavier Cotton

Ensuite c’est au tour Catherine Maunoury (surnommée la « Reine Catherine ») double championne du monde de voltige aérienne et actuellement directrice du Musée de l’air et de l’espace Madame de nous fasciner avec un programme libre de voltige aux commandes d’un Extra 300 (HB-MTR).

P38 Lightning N25Y et F4U-4 Corsair OE-EAS Red Bull ©Xavier Cotton

Puis c’est au tour du métal hurlant d’entre en action avec les warbird de la seconde guerre mondiale :
le P-51D Nooky Booky IV, le Spitfire Griffon Mk XIV, le Sea Fury avec ses fumigènes dessinant des boucles dans le ciel grâce à ses vortex. Puis les « Flying Bulls » nous offrir un duo gigantesque alternant passages  rapides et simulation de combat aérien entre le P-38 Lightning (N25Y) en aluminium poli et le F4U-4 Corsair  (OE-EAS) bleu marine,

La Patrouille de France – Tonneaux en formation ©Xavier Cotton

En réalisant sa présentation « beau temps », la Patrouille de France et ses huit Alphajet tricolores a su une fois de plus réjouir son public, grands et petits confondus et le rendre admiratif devant la précision des figures réalisées.  Alternant des formations à huit appareils mêlant grâce et technicité avec les percussions simulées des solos, ce fut encore une fois un spectacle magnifique. Cette année, le programme de la PAF revêt un caractère spécial, car la Patrouille de France née sur la BA112 de Reims en 1953 célèbre son soixantième anniversaire.

Yak 11 F-AZNN ©Xavier Cotton

Ensuite des Warbirds russes (Yak3, Yak3U et Yak11) remplissent le ciel en l’honneur du célèbre régiment de chasse des Forces Aériennes Françaises Libres du Normandie-Niemen.

La « Navette bretonne » Broussard F-GDPX et MC15E Cri-Cri F-PZTU ©Xavier Cotton

Cette année, la navette Bretonne est de retour dans le ciel de la Ferté-Alais avec le Cri-Cri (F-PZTU) bimoteur électrique (Electravia) de Hugues Duval installé sur le dos du Broussard (F-GDPX) de l ‘équipe « Tranchant ». C’est lors du deuxième passage que le Broussard largue le Cricri qui se met à voler de ses propres ailes. A signaler que Hugues Duval et son Cri-Cri ont battu le record de vitesse en avion électrique le 25 juin 2011, en présentation officielle devant le public du Salon du Bourget, en volant à 283km/h.

Douglas AD-4N Skyraider F-AZHK © Xavier Cotton

Ayant deux heures de route à faire pour rentrer à Reims je suis parti un peu avant la fin du meeting alors que le Douglas A-4DN Skyraider (F-AZHK) et le T-28 Fennec (F-AZKG) roulaient vers le seuil de piste pour leur présentation en vol.

North American T-28A Fennec F-AZKG ©Xavier Cotton

L’édition 2013 est une réussite, malgré la météo. Rendez-vous en 2014, pour la quarante deuxième édition, si vous souhaitez en savoir plus concernant l’AJBS et pourquoi pas en faire partie, rendez-vous sur le site de l’association www.ajbs.fr.

Vous pouvez voir plus de mes photos de ce magnifique meeting sur l’album « La Ferté Alais 2013 » sur Picasaweb ou Google+


Exposition vente d’aquarelles d’Henri Wénisch

Exposition-Vente d’Aquarelles 
d’Henri Wénisch
Musée de l’Aéronautique locale 
de Bétheny
Le 16 juin de 15h00 à 17h30
Mairie de Betheny (Marne)
Dimanche 16 juin 2013 de 15h à 17h30, le musée de l’Aéronautique locale de Bétheny sera ouvert aux visite. Le prix de l’entrée est de 5€
À cette occasion est organisé une exposition-vente d’aquarelles d’Henri Wénisch (1917-2013), ancien mécanicien personnel du commandant Edmond Marin la Meslée, as des as de la campagne de France 1939-1940 et parrain de l’ancienne base aérienne 112 de Reims.
                   
 
Contacts et renseignements :
 03 26 07 12 71

Exposition photographique : Mille et une manières de voler d’Alain Ernoult

@Alain Ernoult
EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE
Mille et une manières de voler
par Alain Ernoult
Du 11 juin au 29 septembre 2013

Le Palais de la découverte expose sur sa coursive une vingtaine de clichés
du photographe Alain Ernoult, qui mettent en lumière les différentes étapes techniques qui ont conduit l’homme à la conquête du ciel.

Ses passions pour la lumière, la vitesse et la liberté du ciel ont amené Alain Ernoult à porter un regard intense sur le vol, les hommes en vol et toutes les façons de voler. La maîtrise des images et leur beauté parfois insolite montrent à l’évidence la relation étroite qui associe à la performance des machines, la prouesse du pilote et celle du photographe. Chacun est emporté
dans un même mouvement par son goût des limites. Le visiteur pourra ensuite continuer son exploration du ciel en assistant à une séance du planétarium.

Source des informations :
Alain Ernoult : http://www.ernoult.com/


PATROUILLE DE FRANCE vs RAFALE (AIRBORNE FILMS)


PATROUILLE DE FRANCE vs RAFALE www.patrouilledefrancelefilm.com from AIRBORNE FILMS on Vimeo.

Rendez vous sur le site patrouilledefrancelefilm.com DVD disponible maintenant sur Amazone.fr / pre-commande / sortie au salon du bourget
La PATROUILLE DE FRANCE comme vous ne l’avez jamais vue. Un film de Eric MAGNAN, produit par François-Olivier ROBIN & Eric MAGNAN – AIRBORNE FILMS
« PATROUILLE DE FRANCE », c’est l’histoire d’une passion et d’une fidélité. Le réalisateur, pilote et esthète Eric Magnan à qui l’on doit notamment les très remarquées séquences aériennes du long-métrage Les Chevaliers du Ciel, a déjà filmé ce corps d’élite et les pilotes ont trouvé tout naturel qu’il réalise le film événement à l’occasion du 60ème anniversaire de la Patrouille de France.

 


POTEZ 439A F-AMJB

Potez 439A F-AMJB aéroclub du Languedoc ©Jacques Hémet

Potez 439A F-AMJB aéroclub du Languedoc ©Jacques Hémet

Cette photo du Potez 430 F-AMJB a été prise par Jacques Hémet en 1954 sur l’aérodrome de Toulouse-Lasbordes.

Je vais essayer de retracer un peu son histoire :
Il est tout d’abord enregistré le 06/04/1933 sous le CdI n°3348 avec le Certificat de Navigabilité N°3148 
Au registre AIR en 1934 au nom de Mr Camille Marot, basé à Troyes avec 222h00 de vol.
Toujours au registre AIR en 1935 au nom de AIR MEETING  basé à Orly pour 322h00 de vol  (mutation du 24/02/1934) puis au nom de Paul de Lathuy (mutation du 27/12/1934)
Au registre AIR 1936, il est enregistré au nom de Société française des Carburants, baptisé « Marqué » -373h00 de vol basé à Orly.( mutation du 06/11/1935 au nom de la Société des HOUILLES PETROLES ET SCHISTES)
Au registre AIR 1937, On le retrouve au nom de Pierre WEIL toujours basé à Orly – 673h00 de vol le 11/09/1936 – Il semble ne plus avoir de nom de baptême  (mutation du 30/04/1936)
Au registre AIR 1938, au nom de l’A/C de Villefranche basé à Anse-Villefranche – 735h00 de vol, équipé en double commande. (mutation du 16/12/1936)
Au registre AIR 1939, toujours au nom de l’A/C de Villefranche,  avion non classé au registre à la date du 18/08/1938 – peut être que la visite annuelle n’a pu être passée?
Jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale l’avion est toujours référencé comme un POTEZ 430.

Après la guerre, il reçoit un nouveau CdN N° 8348 le 08/05/1947 au nom de Mr Billon Louis à Lyon (mutation du 02/04/1947)
Il semble qu’il devienne la propriété de aéro-club du Languedoc à la date du 30/07/1948 basé à Toulouse- Lasbordes, il est alors transformé en Potez 439

Selon  le registre AIR, le Potez 439 est une variante du POTEZ 430 équipé d’un moteur DH Gipsy Major de 120 Cv, d’une hélice Chauvière Bb (Bois blindée) série 5275 et de 2 roues de 0.492 x 0.183. 

 
Le F-AMJB est radié du registre F le 04/05/1965

 


Le CEAM, créé à Reims, fête ses 80 ans !


Les six hangars en béton du groupe nord de la base aérienne 112 de Reims. Les deux hangars métalliques visibles à gauche abritent, pour le plus gros, le centre d’expériences aériennes militaires (hangar n° 4, futur HM7) et, pour le plus petit, l’Aéro-club de Champagne.©Frédéric Lafarge

C’est le lundi 3 juin prochain que, sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, en présence du général d’armée aérienne Denis Mercier, chef d’état-major de l’Armée de l’air, l’Armée de l’air célèbrera en grande pompe le 80eanniversaire de l’une de ses plus prestigieuses unités : le centre d’expériences aériennes militaires. L’occasion de rappeler les toutes premières années d’existence de cette célèbre unité et de se remémorer que c’est en Champagne, plus précisément à Reims, sur la base aérienne 112, qu’elle fut créée, au tout début des années trente.
Aménagé au milieu des années vingt pour abriter un régiment d’aviation à trois groupes (le 12e régiment d’aviation de bombardement de jour, future 12eescadre de bombardement), l’aérodrome militaire de Reims, entré en service fin 1928 et officiellement dénommé « base aérienne n° 112 » le 1eravril 1933, voit le 1er juillet de la même année une deuxième unité prendre ses quartiers sur son sol. Ce jour-là nait en effet le « centre d’expériences aériennes militaires ».
Signé du ministre de l’Air, l’arrêté du 26 avril 1933 créant le « CEAM 381 » stipule que ce centre, rattaché à la 12e escadre de bombardement pour son administration, sera commandé par un officier général ou supérieur relevant directement du ministre. Treize appareils seront affectés à ce centre dont les effectifs provisoires seront de cinq officiers, d’un adjudant-chef, d’un adjudant, de six sergents-chefs et trois sergents, de seize sergents-chefs mécaniciens, de cinq caporaux-chefs et caporaux, de cinquante-huit soldats, de dix pilotes et de sept employés civils.
Quatre missions sont confiées à la jeune unité :
– fixer les conditions d’utilisation du matériel en service de manière à en tirer le meilleur rendement possible au combat ;
– rechercher par l’expérimentation aérienne l’adaptation permanente de la doctrine d’emploi tactique des petites unités à l’évolution technique du matériel ;
– contribuer, en liaison avec les états-majors, à l’élaboration de la doctrine d’emploi stratégique des forces aériennes ;
– proposer à l’état-major des améliorations possibles et souhaitables des matériels en service et aussi des fiches-programmes relatives aux matériels futurs.
Organisé en escadrilles correspondant chacune à l’une des grandes spécialisations de l’Armée de l’air naissante – le renseignement, le bombardement et la chasse –, le CEAM dispose pour sa logistique d’un organisme commun s’appuyant sur les moyens dont dispose la base aérienne de Reims : la section des moyens généraux.
Par la suite seront créées au sein du CEAM une escadrille de vol rasant, une section d’étude en vol des appareils de radionavigation et une section de détection électromagnétique ; fin 1934, une section d’autogires Lioré-et-Olivier C-30 lui sera affectée.

L’un des autogires mis en œuvre par le centre d’expériences aériennes militaires, photographié à l’intérieur de l’un des hangars de la base aérienne 112 de Reims ©Frédéric Lafarge
Le centre installera son état-major en ville, rue de Neufchâtel, tandis que ses avions prendront place sur la base aérienne, à l’intérieur de l’un des hangars du groupe ouest, le hangar n° 4 (futur hangar HM 7), que ne tardera pas à libérer la 23e escadrille de chasse de nuit, transférée à Chartres.
Le choix du terrain d’aviation de Reims s’explique par l’existence d’une importante place militaire où caserne une unité motorisée : la 1re division légère mécanique. Par ailleurs, outre le fait d’être située à proximité des vastes camps militaires de Tahure, de Châlons et de Sissonne, la Cité des Sacres permet des liaisons faciles avec la capitale, distante de cent quarante kilomètres seulement. Enfin, la base aérienne est sur le point d’héberger une escadre de chasse en plus de la 12e escadre de bombardement (la future 4e escadre aérienne), d’où une possibilité de mise en application immédiate en unité des méthodes et procédures qui seront élaborées par le centre d’expériences. Il est à noter qu’un officier de cavalerie de la 1reDLM, observateur en avion, sera en permanence détaché auprès du CEAM en qualité d’adjoint au commandant de l’escadrille de renseignement, chargé des liaisons d’une part avec les unités de cavalerie motorisées ou mécanisées et, d’autre part, avec celles de chars de combat.
Quelques années après sa création, parmi les nombreuses missions qui lui incombent, le CEAM aura à réaliser la « montée météo », vol quotidien consistant à observer si la structure des systèmes nuageux rencontrés correspond bien à la prévision météorologique réalisée sous forme de coupe verticale. Le général de brigade aérienne Marcel Tétu obtiendra à cet effet la mise à disposition d’un ballon captif qui, installé à quelques kilomètres au nord de l’aérodrome, sera monté jusqu’à ce qu’il dépasse la couche nuageuse chaque fois que celle-ci le permettra ; l’avion météorologique pourra alors décoller, déterminer le sens et la force du vent à diverses altitudes et se servir de ce point de repère dont la position est parfaitement connue pour faire sa percée – c’est-à-dire passer sous la couche nuageuse – et rejoindre le terrain.
L’une des dates marquantes dans l’histoire de la BA 112 sera, le 16 février 1939, l’arrivée à Reims des deux premiers Curtiss H-75, chasseurs de construction américaine affectés à l’escadrille SPA 67 du groupe de chasse I/5 (que commande alors le lieutenant Jean-Mary Accart) ; ils y seront évalués et testés en relation avec les spécialistes du centre d’expériences aériennes militaire dans le but d’établir le manuel d’utilisation de cet avion dont l’Armée de l’air attend beaucoup et qui, d’ici à l’été, aura totalement équipé les huit escadrilles composant les 5e et 4e escadres aériennes stationnées à Reims.
A la déclaration de guerre, le centre d’expériences aériennes militaires (qui, à lui seul, aura en compte, à cette date, plus d’une cinquantaine d’appareils), se repliera sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy.
Auteur : Frédéric Lafarge, ancien conservateur du Musée de la BA 112 et de l’Aéronautique locale (Reims), chargé de relations publiques et délégué au patrimoine historique de la base aérienne 102 « Capitaine Georges Guynemer » de Dijon. Mai 2013.


Potez 567 de la marine aux couleurs de Vichy

Potez 567 Marine @Jacques Hémet
Voici encore une photo de la collection personnelle de Jacques Hémet, il s’agit d’un Potez 567 de la Marine aux couleurs de Vichy (bandes rouges et jaunes sur les capots moteur et la dérive). Il s’agit d’un triplace de remorquage de cible équipé de 2 moteurs Potez 9Eo de 240 CV construit à 22 exemplaires pour  la Marine Nationale.
Pour la date, si l’on se réfère au « Camouflage et marques » n°1 d’Aero Editions » la photo aurait été prise entre juin et décembre 1941 (selon les circulaires officielles…mais l’écart entre les circulaires et leur application est parfois grand…).
le lieu de prise de vue n’est pas connu malgré un première indication selon laquelle la phot aurait été prise à Damas. En effet Remi Baudru, un expert D’Aéroforums argumente pour dire que  le château d’eau et les bâtiments visibles sur cette vue ne collent pas avec avec d’autres photos du terrain de Damas.

Meeting exceptionnel à Salon de Provence pour les 60 ans de la PAF

Découvrez la première bande-annonce officielle du film sur la patrouille réalisé par Eric Magnan.

Le dimanche 26 mai 2013 de 10h00 à 18h00 aura lieu un meeting aérien exceptionnel gratuit ouvert au public (100 000 spectateurs attendus) sur la base aérienne de Salon de Provence où la Patrouille de France est stationnée depuis 1964
L’ensemble des patrouilles Européennes sera présente en l’honneur des 60 ans de la PAF. Vous pourrez voir les Red Arrows britanniques, les Frecce Tricolori italiens, la Patrouille Suisse, les Iskri polonais, les Red Devils belges, les Aguilas espagnols et les Kril Oluje croates sont déjà annoncés. Il faudra peut être s’attendre à d’autres surprises comme la marche verte marocaine ou la patrouille russe Striji sur Mig 29

Ce superbe plateau sera complété par des présentations  de l’Armée de l’Air tel que le « Rafale Solo Display » et deux Mirage 2000 en présentation tactique.  Vous pourrez aussi voir le « duo », élaboré par l’Equipe de Voltige (EVAA) sous la direction artistique de la chorégraphe Kitsou Dubois. L’Aviation Légère de l’Armée de Terre présentera deux EC665 Tigre en simultanée. Une large exposition statique compétera le show aérien.
Et bien sur la PAF clôturera ce meeting de la façon la plus élégante dont elle est capable

Durant l’année dernière, Eric Magnan et l’équipe d’Airborne Film ont filmé la Patrouille de France afin de réaliser un film pour ses 60 ans. Le DVD sera très bientôt disponible.

Source :
http://www.60ansdelapaf.fr/ 
http://www.patrouilledefrance.fr 
http://airbornefilms.fr/


Exposition de photographies de la Donation Couzinet à La Roche-sur-Yon 21 mai-31 août

René Couzinet et Jean Mermoz devant l’Arc-en-Ciel AMRY Donation René Couzinet
 L’aventure de l’« Arc-en-Ciel »
1928 – 1933

Exposition de photographies de la donation Couzinet
21 mai – 31 août
La Roche-sur-Yon
Rue du vieux marché et place de la vieille horloge

René Couzinet est né le 20 juillet 1904 à Saint-Martin-des-Noyers.
En 1921, il entre à l’École des arts et métiers d’Angers dont il sort diplômé en 1924. Puis il fait Sup’Aéro et débute son service militaire au Bourget. C‘est à ce moment qu’il trace les plans de son premier avion qu’il baptise « Arc-en-Ciel ».
Le 7 mai 1928, l’« Arc-en-Ciel » décolle pour la première fois de l’aérodrome d’Orly lors d’un nouveau vol d’essai. L’appareil s’écrase sous les yeux de René Couzinet.
Le deuxième « Arc-en-Ciel » est détruit par un incendie en février 1930.
Le troisième « Arc-en-Ciel » est assemblé au début de 1932 et des vols d’essai ont lieu pendant l’année.
Enfin, le 7 janvier 1933, l’« Arc-en-Ciel » décolle du Bourget. Le 16 janvier l’appareil effectue la traversée de l’Atlantique Sud de Saint-Louis du Sénégal à Natal (Brésil) avec six personnes à bord (dont Mermoz, le pilote, et Couzinet, le constructeur).
Le 17 janvier, l’appareil se pose à Rio de Janeiro, puis le 22 à Buenos Aires. Une foule immense acclame l’équipage.
Le 21 mai, l’appareil est de retour au Bourget. L’exploit est salué par le public et la presse internationale.
Du 21 mai au 31 août – Exposition rue du vieux marché et place de la vieille horloge.
La Maison Renaissance est ouverte du lundi au samedi de 15 h à 18 h, en juillet et en août, sur rendez-vous pour les autres périodes.
Ouverture exceptionnelle de la maison Renaissance les 24 et 25 mai de 10 h à 18 h.
La Ville de La Roche-sur-Yon est dépositaire depuis 1985 de la donation Couzinet, constituée des archives de l’entreprise Avions René Couzinet et d’objets et de photographies présentés à la maison Renaissance (salle René Couzinet, au 1er étage).
Contact : 
service Histoire, archives, patrimoine – 02 51 47 48 27

Aviation : Un siècle de conquêtes

AVIATION

Un siècle de conquêtes R.G. GRANT  

Grâce à cet ouvrage luxueux, revivez l’épopée teintée de triomphes et de tragédies mais toujours fabuleuse de la conquête du ciel par l’Homme. Vous y découvrirez l’histoire de la réussite technologique la plus exceptionnelle du siècle dernier qui se poursuit encore de nos jours : le vol sur en aéronef.
Le texte est richement illustré par de très nombreuses images d’archives et des photographies magnifiques. Les différents chapitres du livre  rendent hommage au courage et aux efforts des pionniers et aux entreprises qui ont inauguré ce premier siècle d’aviation.
Tout au long de votre lecture vous découvrirez des avions mythiques comme le Spirit of Saint-Louis, le Boeing 747, la Caravelle, le Concorde , le mirage 2000 sans oublier l’A380. Bien sûr, vous pourrez relire l’histoire des grands événements comme la 1ère traversée de la Manche par Louis Blériot le 25 juillet 1909 ou celle de l’Atlantique par Charles Lindbergh, en 1927, la guerre aéronavale en 1939-1945, le franchissement du mur du son en 1947, les premiers missiles en 1950, les attentats du 11 septembre 2001, mais aussi la conquête de l’Espace du premier vol orbital à la navette spatiale.
Cet ouvrage rend aussi hommage aux nombreuses personnalités, qui en marquant l’histoire de l’aviation, ont fait rêver des nations entières : les frères Wright, Louis Blériot, Henri Farman, Jean Mermoz, Antoine de Saint-Exupéry, Jacqueline Auriol et plus récemment Jeanna Yeager et Dick Rutan où encore Steve Fosset.
À la fin de chaque chapitre des fiches techniques (moteur, envergure, longueur, vitesse maxi) offrent un panorama varié sur les types d’avions en rapport avec le sujet abordé que ce soit les avions des pionniers, les avions militaires, les hydravions, les hélicoptères, les premiers avions commerciaux ou avions de lignes modernes. Cette 4eme édition du livre intègre, entre autres, des informations sur la politique spatiale américaine de Barack Obama et le saut depuis l’espace de l’autrichien Félix Baumgartner, le 14 octobre 2012.  

  • Aviation, un siècle de conquête
  • Auteur : R-G Grant
  • Traducteurs : Jean-Pierre Dauliac et Patrick Facon
  • Consultant :Pierre Bénichou 
  • Editeur : SELECTION DU READER’S DIGEST
  • Ouvrage relié
  • 452 pages
  • Plus de 2 500 photos et illustrations en couleur
  • 25,7 x 29,8 cm.
  • 44.95 €
  • ISBN : 978-2-7098-2509-2
  • Parution : 7 mai 2013

Le Bleriot-Spad F-AIEM de la CIDNA en Syrie

Blériot-SPAD F-AIEM CIDNA Syrie ©Jacques Hémet

Nous sommes au début des années 30, en escale à Alep en Syrie sur la ligne Paris-Beyrouth de la CIDNA. Ce Blériot-Spad 56 F-AIEM est l’un des six exemplaires construits pour la Compagnie Internationale de Navigation Aérienne (CIDNA), il est équipé d’un moteur Jupiter 9Ac de 420 CV. Le F-AIEM évoluera de la version 56-3 à 56-5 (1er vol en 1928) qui est une version mixte cargo/passagers dotée d’une cabine de quatre places et d’un compartiment pouvant recevoir deux passagers supplémentaires ou du fret.

Blériot-SPAD F-AIEM CIDNA Syrie ©Jacques Hémet

La Compagnie internationale de navigation aérienne (CIDNA) est crée en 1925, elle succède à la la Compagnie franco-roumaine de navigation aérienne, elle même crée en 1920 Au debut des années trente, elle était l’une des 4 principales compagnies aériennes assurant le transport de passagers avec Air union, Air Orient, et les lignes Farman.  Sous le gouvernement Daladier et suite à la loi votée par le parlement, ces quatre compagnies fusionnent pour donner naissance à Air France le 7 octobre 1933.  

Blériot-SPAD F-AIEM CIDNA Syrie ©Jacques Hémet

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