Archives mensuelles : novembre, 2009

Hélice Levasseur quadripale à déterminer

(photo collection Privée Claude Urena)

 Il y a quelques jours, Claude URENA m’a demandé de l’aider à identifier une hélice  de marque Levasseur d’un diamètre de 2,15m. Quelques photos de l’hélice accompagnant le message pouvait aider à ma recherche. Bien sûr je pensais tout de suite au forum technique d’Aérostories pour transmettre la question à des spécialistes de l’histoire de l’aviation.  Une des hypothèses était qu’il pourrait s’agir d’une hélice d’atelier dite « moulinet » servant à faire tourner les moteurs au banc  d’essai en assurant une charge aérodynamique suffisante et le refroidissement éventuel du moteur sans avoir beaucoup de traction. Cette hypothèse fut vite abandonnée entre autre  à cause du diamètre trop important de l’hélice et du profilé des pales.

Voici quelques précisions sur l’hélice suite à nos échanges :

Hélice en hêtre contre-collé en 17 couches, diamètre 2,15 m.
Présence de 4 décalques « Hélice Levasseur » sur les 4 pales plus 2 autres sur le moyeu.
Moyeu d’un diamètre de 240mm avec un axe central de 80mm et 8 trous d’implantation distants de 65mm de l’axe.
Marquage sur les flancs  du moyeu, d’un coté :  « SERIE 844 »    « N° ORDRE 24665 » et de l’autre : « CAMS » « HS 300 NP »
Par ailleurs, on note de larges traces de polychromie rouge en interne.

                     
Marc Taffoureau trouva la solution en indiquant que cela pouvait correspondre à une hélice d’essai pour les 2  hydravions  monoplace CAMS 36 que la France devait engager à Naples en 1922 pour la coupe Schneider.  Ces appareils monomoteurs étaient équipés de moteur Hispano-Suiza tractif poussés à 320ch et entrainant effectivement une hélice quadripale. Le manque de moyens financiers les empêcha de prendre part à la course.
Jean Liron a écrit  un article sur les hydravions CAMS dans les « Fana de l’Aviation » n°214 de septembre 1987 et n°215 d’octotre 1987. Dans la deuxième partie de l’article il y parle des CAMS 36 n°001 F-ESFB et n°002 F-ESFA. Sur les photos qui illustrent l’article, les hélices sur les deux CAMS 36 semblent tout à fait similaires à celle présentée ci-dessus.

Un grand merci pour cette recherche à Marc, Airy-Hugues et Christian qui m’ont aidé à identifier cette hélice.

En conclusion, si Claude ne souhaite pas conserver cette hélice, elle aurait tout à fait sa place au musée de l’hydraviation de Biscarosse car c’est plus une pièce historique qu’un objet de collection.


L’anglais pour voler en CD-Rom

Je vous avais déjà parlé de « l’anglais pour voler » lors de la sortie de la 4ème édition du dictionnaire bilingue français/anglais qui présente le vocabulaire aéronautique pour les pilotes et les contrôleurs.
Voici que parait maintenant la version CD-Rom qui reprend exactement la même pagination avec en plus un moteur de recherche et la prononciation en anglais de plus de 4000 mots et expressions dans la partie thématique. On peut aussi trouver plus de 5000 mots dans le dictionnaire et plus de 1500 abréviations.

Ce CD-Rom vous permettra  d’étendre votre rayon d’action au-delà des frontières françaises en connaissant la phraséologie officielle et vous aidera à préparer sereinement les FCL1-200 et FCL1-028.

Pour plus de renseignements visitez le site l’anglais pour voler Vous pouvez maintenant le commander en ligne au prix de 50€ + 5€ de frais de port (France) ou si vous préférez, vous pouvez commander l’ensemble dictionnaire plus CD-Rom pour 70€ (les frais de port sont alors offerts).

L’auteur, Dominique DEFOSSEZ  titulaire d’une maitrise d’anglais est  Ingénieur  en Chef de la Navigation Aérienne , elle a très longtemps exercé sa profession de Premier Contrôleur au CRNA-Est avant de prendre en charge d’autres responsabilités. Peut être que certains d’entre vous  connaissent déjà les aventures en anglais d’Eliot The pilot  que Dominique DEFOSSEZ publie également chaque mois  dans INFO-PILOTE (rubrique « IN ENGLISH, PLEASE ») que vous pouvez écouter ou enregistrer en MP3 depuis cette page sur son site.


un peu de poésie, bis

 
(photo collection privée Bernard Galet)

Presque arrivé à Orly, levé de lune sous une aile d’airbus en revenant de Toulouse .


Moteur Renault-SNECMA 12T

Moteur Renault-SNECMA 12T exposé au Musée de l’Aviation de Chasse (Montélimar)

  Ce moteur Renault-SNECMA 12T est exposé au Musée Européen de l’Aviation de Chasse à  Montélimar. Voici ce qu’on peut lire sur la fiche qui y est associé «  Le moteur allemand Argus AS411-TA de 580 CV a été produit par Renault pendant l’occupation allemande; sa fabrication est reprise  par la SNECMA en 1946 sous le nom de SNECMA 12S.En 1955 une modification du compresseur et de nouveaux pistons augmentent sa puissance à 600 CV. Le 12T sera produit jusqu’en 1958. » C’est un moteur en V inversé de 12 cylindres pour 12 litres de cylindrée. Près de 3000 moteurs 12S et 12T ont été produits. Ils équipent la série de MD 311, 312, 315 Flamant.


Piaggo P180 Avanti

(photo collection privée Xavier Cotton)
Sur le parking de Cannes ce jour là, Il y avait 3 Piaggo P180 Avanti, dont le D-IZZY (c/n 1034), petite note d’humour au sujet de son immatriculation car en anglais « to make somebody dizzy » peut  se traduire par donner le vertige à quelqu’un. On le voit assez souvent sur nos secteurs de contrôle au CRNA-Est. Cet avion biturbopropulseur a une configuration peu classique  d’une part à cause de ses deux moteurs qui sont utilisés en propulsion et d’autre part de ses trois surfaces portantes , l’aile avant, l’aile principale et l’empennage porteur. L’architecture « trois plans  à portance positives » est la solution retenue pour éviter la perte de volume habitable causée par le passage du longeron de l’aile en cabine. Grâce à l’aile avant, le longeron de l’aile peut être reculé en arrière de la cabine.
Le P180 Avanti est pressurisé et peut emmener 7 passagers en plus des deux pilotes, ceci à une vitesse comprise entre 600 et 670 km/h sur une distance de 1400 NM (environ 2590km) le tout au FL350 (10 600M)

Bichette à Cannes Mandelieu

Beechcraft E18S devant l’aérodrome de Cannes-Mandelieu( ©Xavier Cotton
Ce Beechcraft E18S (c/n BA-184) surnommé affectueusement « Bichette » est exposé à l’entrée de l’aéroport de Cannes-Mandelieu, semble t-il depuis 1990. Sur la carlingue, on peut encore lire la trace d’une immatriculation fictive F-BCCI (CCI : Chambre de Commerce et d’Industrie). Selon les sources Internet cet avion aurait été immatriculé F-BUOP en 1973, immatriculation reprise en suite  par un  Dornier DO27 . L’aéroport de Cannes l’a racheté pour presque rien à la Force Aérienne du Niger où il servait à la formation des pilotes sous l’immatriculation 5U-MAP. Auparavant, il était immatriculé F-OAXQ pour le Gouverneur du Niger à Niamey (Permis du 20.7.56 pour convoyage Wichita-Dakar suspendu 9.11.64 à Niamey (env. 2.020 h). Depuis ce temps on a pu le voir peint sous différentes livrées, mais combien de temps résistera t-il aux intempéries avant d’être ferraillé. Il aurait certainement une meilleure place à l’abri dans un musée aéronautique.

La légende laisse à penser que ce serait le Beechcraft C18S immatriculé F-BEDV, serial 7691, baptisé ‘Inch Allah’ ayant appartenu à Henri Lumière, aviateur et industriel français, administrateur-fondateur d’Air Franc, mais rien n’est moins sur. Henri Lumière avait acheté ce Beech 18S à l’armée américaine.


Ancienne Caravelle III du CEV

(photo collection privée Xavier Cotton)
Cette Caravelle III SE210  n° 116 produite par Sud Aviation a fait son 1er vol le 19 février 1962. Elle fut livrée à FINNAIR sous l’immatriculation OH-LED « Sinipiika » le 23 février 1962. Pour des raisons que je ne connais pas elles est rendue à Sud Aviation le 20 octobre 1964.
Elle est ensuite vendu au CEV (Centre d’Essai en Vol)  le 1er décembre 1964 pour être basée  à Brétigny avec l’immatriculation F-ZACE. Elle a permis de mettre au point de nombreux équipements destinés à Concorde ou aux Airbus, et a beaucoup volé dans le cadre de missions à caractère scientifique ou technique.

Le dernier vol d’une Caravelle française a eu lieu le 14 février 1998 lorsque elle a rejoint Istre depuis Brétigny avec un passage basse altitude, train sorti au dessus de l’aérodrome de Montélimar-Ancône (LFLQ). Elle a été ensuite démontée par les membres du musée européen de l’avion de chasse à Montélimar : http://www.meacmtl.com/ puis rapatriée par voie routière à Montélimar au printemps 2000. On peut visiter l’intérieur. Elle appartient au Musée de L’air et de l’Espace. Plus aucune Caravelle au monde ne vole depuis 2006

DC3 N49AG au salon du Bourget 2009

DC3 N49AG Le Bourget 2009 ©Xavier Cotton
Évènement exceptionnel au salon du Bourget 2009 , 3 DC3 sur la douzaine qui sont en état de vol  en Europe étaient présents : le F-AZTE au couleurs d’Air France de 1946 d’un coté et KLM de l’autre coté, le HB-IRJ de Breitling et sur la photo ci-dessus le N49AG (c/n 11737).
Ce DC3 a été exploité par une société appelée Air Dakota pour faire des vols pour passagers nostalgiques. L’avion est arrivé le 27 mars 1996 d’une compagnie du Mali. Les vols ont commencé l’été suivant, l’avion  était repeint dans l’ancienne décoration de la Belgium Air Force avec une fausse immatriculation OT-CWG, pour célébrer les 50 ans de la B.A.F.
Officiellement il est resté inscrit au registre des USA  car les Autorités de l’Aviation Civile Belge refusait d’accorder une licence de transport à un ex-avion militaire même reconverti en avion civil
Les vols se sont arrêtés en novembre 1998, l’avion inutilisé a été entreposé dans l’ex-hangar de TEA au  nord de l’aéroport de Bruxelles. Ce hangar n’étant pas très hermétique, les pigeons pouvaient facilement entrer. Inutile de vous dire que l’avion a bientôt été couvert de fientes et semblait abandonné…
Dans ces conditions Air Dakota a refusé de payer le loyer pour le hangar. finalement le DC-3  a été stocké à l’extérieur sur le parking. Entre-temps, pendant des essais moteur, un des deux moteur est tombé en panne, donc l’avion ne pouvait plus quitter Bruxelles.
Il fut finalement mis en vente en 2002. Une société Basée au Royaume Uni, a réparé le moteur et a rendu l’avion de nouveau « navigable ». Le BCAA a publié un Certificat limité de Navigabilité (CoA) permettant au DC3 N49AG d’être convoyé sur Paris-Orly et livré a son  nouveau propriétaire.
Aujourd’hui, a priori, il est toujours basé à Orly et en état de vol.

Tour de Contrôle de Cannes-Mandelieu

(photo collection privée Xavier Cotton)

Certains font collection de timbres, de cartes postales, de montres, alors pourquoi pas de photos de tours de contrôle? Voici celle de l’aéroport de Cannes-Mandelieu (LFMD)