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Indochine T01 Adieu vieille Europe

Des avions et de l’aventure, l’Indochine mystérieuse, des trafiquants d’opium, la guerre oubliée et des personnages haut en couleur. Voilà les ingrédients de cette nouvelle série avec Armand Baverel, pilote et homme d’exception.

Arrivé en Indochine pour piloter des P47 Thunderbolt, Armand volera aussi à bord d’hélicoptères et participera à tous les engagements importants, les accrochages avec les premiers chasseurs chinois à la frontière de la RC4 jusqu’à Diên Biên Phu. Plusieurs fois cité à l’ordre de l’armée, plusieurs fois cassé, joueur invétéré et buveur impénitent, Armand se croyait immortel. Aujourd’hui, il l’est.

  • Editeur : Editions Delcourt
  • Série : INDOCHINE
  • Collection : NEOPOLIS
  • Scénariste : PÉCAU Jean-Pierre
  • Illustrateur : MAZA
  • Coloriste : FERNANDEZ Jean-Paul
  • Date de parution : 26 août 2020
  • ISBN : 978-2-413-01984-8
  • Prix : 14,95€
  • A paraitre : Tome 02 Que le diable l’emporte.

Armand Baverel s’est envolé pour toujours

Armand Baverel sur l’aile d’un P47 Thunderbolt ©Bruno Baverel

Armand Baverel dit “La Bavouse” s’est envolé pour toujours le 3 février 2015 à l’age de 85 ans. Né  le 12 août 1929 à Idar-Oberstein (Allemagne occupée), il vit chez ses parents à Clermont-Ferrand lorsqu’il s’engage dans l’Armée de l’air en 1948 à l’âge de 19 ans. Il possède un CAP de Metteur au point et intègre l’école des mécaniciens de l’Armée de l’air à la base de Rochefort en Charente-Maritime (C’est là qu’il rencontrera sa future femme). Nommé Caporal en 1949 puis Caporal-chef en 1950. Affecté à la zone de défense aérienne 902, il passe Sergent en 1951 puis part à Saïgon (Indochine). Il revient en France l’année suivante en 1952, se marie et est affecté au Bataillon de l’Air 1/104 au Bourget puis au Centre de rassemblement du Personnel naviguant 745 d’Aulnat en Auvergne.
 Il passe et réussit les examens pour intégrer une formation de pilote. En 1954 il part au Maroc, Base-école 702 à Marrakech (Ville qui voit naître son fils ainé Bruno, le 11 janvier 1955)
 Il obtient son brevet de pilote (breveté n° 36648 transport) dans l’armée de l’Air le 6 octobre 1955,  Puis la famille Baverel part ensuite à Avord,  puis en Tunisie où Armand Baverel est affecté au Groupe saharien de connaissance et d’appui n°76 à Tunis. (Sa fille naît à Salambô en 1956) En 1957 toute la petite famille suit Armand à Saïgon (Guerre d’Indochine), c’est la seconde fois pour Armand qu’il y va . En 1958 durant la guerre en Algérie, Armand Baverel est basé à Oran. En 1960 il est nommé Sergent-chef et rejoint la BA 126 à Solenzara en Corse accompagné de sa famille. Trois années plus tard en 1963, retour sur le continent dans la famille à Port-des-Barques (à côté de Rochefort).

l’Adjudant Armand Baverel aux commandes, posé sur la place St Nicolas en plein centre de Bastia (Corse) pour une évacuation sanitaire.1962 ©Bruno Baverel

Armand Baverel qui s’est spécialisé en tant que pilote d’hélicoptère (brevet de pilote d’hélicoptère n° 109), part pour Djibouti, 22ème Escadron d’hélicoptères, où sa famille doit le rejoindre quelques mois plus tard. Hélas il se crashe en hélico lors d’une mission et est rapatrié sanitaire à l’hôpital du Val de Grâce. Il est affecté ensuite à la BA 709 de Cognac comme instructeur-pilote et prendra sa retraite de l’Armée le 1er juillet 1966.
Armand Baverel obtenu six citations pour fait de guerre (Indochine, Algérie). Il a pris sa retraite avec le grade d’Adjudant-chef (à cette époque là, on pouvait devenir pilote sans être officier) avec des états de services impressionnants : 1118 missions de guerre, 300 évacuations sanitaires de nuit et de jour en contact direct, 14.540 heures de vol dont 5000 heures sur hélicoptère…. Il est titulaire de 25 décorations (Chevalier de la légion d’honneur, Médaille militaire, Médaille du courage et du dévouement, Médaille du service de la santé des armées, Médaille de la  ville de La Rochelle……)

Revenu à la vie civile, Armand Baverel continuera à voler de longues années devenant Président de l’aéro-club de Rochefort durant une vingtaine d’année. Pour des raisons familiales, il s’installe à La Rochelle où il pilotera et donnera des cours de pilotage jusqu’à l’âge de 79 ans environ. “Un pilote ne meurt jamais, il s’envole juste et ne revient pas” Antoine de Saint-Exupéry 

La cérémonie d’adieu aura lieu le mardi 10 février 2015 à 15h00, au cimetière de Saint-Eloi à La Rochelle, porte 1 suivi, de l’inhumation.

Bruno Baverel


Drôle de pêche pour un chalutier !

(photo collection privée Armand Baverel)
Le samedi 22 juillet 1989 vers 19 heures, un avion a  amerri dans l’estuaire de la Charente (entre la pointe de la Fumée à Fouras et le fort Enet) suite à une baisse de régime moteur . Grâce à la maitrise du pilote Jack Augras, ancien mécanicien-navigant du GLAM (Groupe de Liaisons Aériennes Ministériel), les trois passagers et lui même sont sortis indemnes de ce Rallye MS893, appartenant à l’Aéroclub de Rochefort-Saint-Agnant.
En cette fin d’après-midi chaude (30°) et ensoleillé, Jack Augras et ses passagers avaient l’intention de survoler la côte et en particulier l’île d’Oléron . L’appareil a décollé normalement après que le pilote, ait fait sa visite prévol d’usage . A l’altitude de 1000 pieds environ au dessus du Fort Boyard, le moteur a alors subi une perte progressive de régime.

(photo collection privée Armand Baverel)

Dès lors le pilote a eu pour objectif de se rapprocher de la terre, s’il a d’abord pensé à un atterrissage de fortune sur l’île Madame ou sur la plage de l’île d’Aix, il a du y renoncer car ces deux lieux étaient en cette période de vacances encombrés de vacanciers, véliplanchistes et autres dériveurs en tous genres, ce qui lui fit prendre la décision d’amerrir :  » j’ai essayé de me rapprocher le plus possible de la passe qui joint la pointe de la fumée à Fort Enet. Mais impossible d’aller au delà du Fort (à un peu plus de 2km de la côte) et l’avion a touché la mer à environ 400 mètres de la passe et 200 mètres au sud du Fort. j’ai alors présenté mon avion de manière que la queue touche d’abord, ce qui provoque un choc sérieux mais si les roues non escamotables touchent d’abord, l’avion pique du nez » .
Les quatre passagers indemnes ont pu sortir immédiatement de l’appareil et ont étés très rapidement secourus, par les nombreux bateaux naviguant aux environs et surtout par les propriétaires du fort qui mirent immédiatement leur embarcation à la mer, recueillant les naufragés en quelques minutes juste avant que l’avion ne sombre Les rescapés furent ramenés à terre par les pompiers de Fouras.
M. Armand Baverel qui fut président de l’Aéro-club de Rochefort-Saint-Agnant nous indique la cause la plus probable de cette baisse de régime moteur  :  » c’est probablement une question de Vapor-Lock lié à la température qu’il faisait ce jour là 29 à 30°, mais les passagers sont sortis sans panique et sans l’expérience et l’habileté de Jack Augras, cet accident aurait probablement eu des conséquences plus fâcheuses ….. « 

(photo collection privée Armand Baverel)

Le Vapor-Lock :
Il s’agit d’un dérèglement du système de carburation assez insidieux pour ne pas être détecté lors des contrôles avant le décollage : Certains des hydrocarbures qui composent l’essence ne sont pas également volatils et se vaporisent à une température relativement basse, de l’ordre de 60°C créant un « tampon de vapeur«  qui interrompt l’arrivée du carburant dans le carburateur.

Maintenant se posait la question pour l’Aéro-club de Rochefort-Saint-Agnant, comment récupérer l’épave qui se trouvait en eau peu profonde ? En effet à marée basse, le gouvernail restait apparent et un plongeur  pouvait se tenir debout sur les ailes. Par contre le train d’atterrissage était profondément envasé et a cet endroit les courants sont assez violents. Le lundi 24 juillet, après avoir obtenu une autorisation spéciale, les membres de l’aéroclub dont Armand Baverel et Jack Augras aidés par un chalutier « repêchèrent » l’avion . Un bout fut amarré à l’anneau  de dépose du moteur, le chalutier a tiré, les plongeurs faisant contre-poids sur le plan fixe à l’arrière de l’avion, le Rallye  s’est arraché de son lit de vase. Il ne restait plus au chalutier le « Port-des-Barquais » que de remorquer  lentement et avec précaution  l’avion blessé pesant environ 900kg jusqu’à Fort Lupin. Ce fut une pêche peu banale pour Robert Grasset, le patron du « Port-des-Barquais », et les marins-pêcheurs qui l’accompagnaient. 
Pour la petite histoire, seul le moteur de l’avion put être récupéré, remis en état et revendu à l’Aéro-club de Niort  où il reprit du service quelques mois plus tard.

(photo collection privée Armand Baverel)
Sources des informations :
Armand Baverel et Jack Augras
SUD OUEST Charente-Maritime  24 et 25 juillet 1989

Armand Baverel sur l’aile d’un P47 Thunderbolt

Armand Baverel sur l’aile d’un P47 Thunderbolt ©Bruno Baverel

Armand BAVEREL en vol sur T6

(photo collection privée Bruno BAVEREL)

Armand Baverel en test voltige

(photo collection privée Bruno Baverel)

Armand Baverel s’apprête à embarquer à bord de ce T6 pour un test voltige.



Evacuation sanitaire de nuit à Bastia

(photo collection privée Armand Baverel)


l’adjudant Armand Baverel aux commandes, posé à bord d’un H-19 sur la place St Nicolas en plein centre de Bastia pour une évacuation sanitaire en 1962. Le H-19 était un hélicoptère orienté principalement vers le transport de troupes ou de fret. Mais il existait également des versions de recherche et récupération de personnels en terrain ennemi ou en mer. Ainsi, les versions sanitaires pouvaient évacuer jusqu’à 6 blessés sur brancards, dont 5 ayant été hélitreuillés.
Si vous avez des informations sur cette évacuation sanitaire, n’hésitez pas à laisser un commentaire ou à me contacter
.


Hélitreuillage selon Armand Baverel

(photo collection privée Bruno Baverel)

L’adjudant Armand Baverel est aux commandes de son hélicoptère H-19D-3, de l’Armée de l’Air. L’épave qu’il soulève est celle du fuselage d’un NC 700, version construite en France du Siebel 204 allemand.

L’insigne que l’on peut voir sur l’hélicoptère est connu des pilotes d’hélicoptères de l’Armée de l’Air car jusqu’à sa dissolution récente (en 2006 ), c’était celui du CIEH, Centre d’Instruction des Équipages d’Hélicoptères basé à Toulouse depuis les années 90 et qui formait, entre autres, les pilotes d’hélicoptère de l’Armée de l’Air. Cette unité était auparavant basée à Chambéry, et il est confirmé que ce H-19 appartenait à l’école de Chambéry, au vu de son nez et du bout de sa queue certainement couleur « day-glo » (peinture fluorescente).

Je tiens à dire un grand Merci pour l’aide précieuse que peut m’apporter Patrice, n’hésitez surtout à aller visiter son site: ARMEE DE L’AIR Les escadrilles en services dans la Chasse et la Reco.


Armand Baverel sur Stampe S.V 4 C

(Photo collection privée Bruno Baverel)

 

Armand Baverel, dit « La Bavouse » à l’entraînement voltige sur le STAMPE SV4 ( F-BDUC cn 1105 construit par l’A.I.A d’Alger) de l’aéroclub d’Oran en Algérie en 1955. Armand Baverel, à bientôt 80 ans, est toujours passionné d’aviation et vole à l’aéroclub de La Rochelle.