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Drôle de pêche pour un chalutier !

(photo collection privée Armand Baverel)
Le samedi 22 juillet 1989 vers 19 heures, un avion a  amerri dans l’estuaire de la Charente (entre la pointe de la Fumée à Fouras et le fort Enet) suite à une baisse de régime moteur . Grâce à la maitrise du pilote Jack Augras, ancien mécanicien-navigant du GLAM (Groupe de Liaisons Aériennes Ministériel), les trois passagers et lui même sont sortis indemnes de ce Rallye MS893, appartenant à l’Aéroclub de Rochefort-Saint-Agnant.
En cette fin d’après-midi chaude (30°) et ensoleillé, Jack Augras et ses passagers avaient l’intention de survoler la côte et en particulier l’île d’Oléron . L’appareil a décollé normalement après que le pilote, ait fait sa visite prévol d’usage . A l’altitude de 1000 pieds environ au dessus du Fort Boyard, le moteur a alors subi une perte progressive de régime.

(photo collection privée Armand Baverel)

Dès lors le pilote a eu pour objectif de se rapprocher de la terre, s’il a d’abord pensé à un atterrissage de fortune sur l’île Madame ou sur la plage de l’île d’Aix, il a du y renoncer car ces deux lieux étaient en cette période de vacances encombrés de vacanciers, véliplanchistes et autres dériveurs en tous genres, ce qui lui fit prendre la décision d’amerrir :  » j’ai essayé de me rapprocher le plus possible de la passe qui joint la pointe de la fumée à Fort Enet. Mais impossible d’aller au delà du Fort (à un peu plus de 2km de la côte) et l’avion a touché la mer à environ 400 mètres de la passe et 200 mètres au sud du Fort. j’ai alors présenté mon avion de manière que la queue touche d’abord, ce qui provoque un choc sérieux mais si les roues non escamotables touchent d’abord, l’avion pique du nez » .
Les quatre passagers indemnes ont pu sortir immédiatement de l’appareil et ont étés très rapidement secourus, par les nombreux bateaux naviguant aux environs et surtout par les propriétaires du fort qui mirent immédiatement leur embarcation à la mer, recueillant les naufragés en quelques minutes juste avant que l’avion ne sombre Les rescapés furent ramenés à terre par les pompiers de Fouras.
M. Armand Baverel qui fut président de l’Aéro-club de Rochefort-Saint-Agnant nous indique la cause la plus probable de cette baisse de régime moteur  :  » c’est probablement une question de Vapor-Lock lié à la température qu’il faisait ce jour là 29 à 30°, mais les passagers sont sortis sans panique et sans l’expérience et l’habileté de Jack Augras, cet accident aurait probablement eu des conséquences plus fâcheuses ….. « 

(photo collection privée Armand Baverel)

Le Vapor-Lock :
Il s’agit d’un dérèglement du système de carburation assez insidieux pour ne pas être détecté lors des contrôles avant le décollage : Certains des hydrocarbures qui composent l’essence ne sont pas également volatils et se vaporisent à une température relativement basse, de l’ordre de 60°C créant un « tampon de vapeur«  qui interrompt l’arrivée du carburant dans le carburateur.

Maintenant se posait la question pour l’Aéro-club de Rochefort-Saint-Agnant, comment récupérer l’épave qui se trouvait en eau peu profonde ? En effet à marée basse, le gouvernail restait apparent et un plongeur  pouvait se tenir debout sur les ailes. Par contre le train d’atterrissage était profondément envasé et a cet endroit les courants sont assez violents. Le lundi 24 juillet, après avoir obtenu une autorisation spéciale, les membres de l’aéroclub dont Armand Baverel et Jack Augras aidés par un chalutier « repêchèrent » l’avion . Un bout fut amarré à l’anneau  de dépose du moteur, le chalutier a tiré, les plongeurs faisant contre-poids sur le plan fixe à l’arrière de l’avion, le Rallye  s’est arraché de son lit de vase. Il ne restait plus au chalutier le « Port-des-Barquais » que de remorquer  lentement et avec précaution  l’avion blessé pesant environ 900kg jusqu’à Fort Lupin. Ce fut une pêche peu banale pour Robert Grasset, le patron du « Port-des-Barquais », et les marins-pêcheurs qui l’accompagnaient. 
Pour la petite histoire, seul le moteur de l’avion put être récupéré, remis en état et revendu à l’Aéro-club de Niort  où il reprit du service quelques mois plus tard.

(photo collection privée Armand Baverel)
Sources des informations :
Armand Baverel et Jack Augras
SUD OUEST Charente-Maritime  24 et 25 juillet 1989

Les remorqueurs de Fayence

PA25-235B Pawnee F-GFPD ©Xavier Cotton

Cet été je suis passé par Fayence et n’ai pu m’empêcher de faire une halte sur l’un des terrains les plus réputés en France pour la pratique du vol à voile. Mais n’étant pas pilote de planeur je me suis  surtout intéressé aux remorqueurs, il y en avait trois très différents les uns des autres qui permettaient chacun à leur tour aux planeurs de se mettre en l’air.

Tableau de Bord du PA25-235 Pawnee ©Xavier Cotton

Deux appartiennent à l’Association Aéronautique de Provence Côte d’Azur, Il s’agit de ce Piper PA25-235B (F-GFPD cn/25-2685 de 1964) à train classique aussi utilisé pour le travail agricole. il est équipé d’un moteur 6 cylindres Lycoming O-540 de 235 Cv

Rallye Comodore MS893 F-BMNL ©Xavier Cotton

L’autre est plus usuel dans le monde des remorqueurs de planeurs, c’est un Morane Saulnier MS 893A rallye Comodore à train tricycle équipé d’u moteur de 180 Cv, c’est le F-BMNL (cn10849 de 1965)

Diamond Super Dimona HK36TTC F-CHQD ©Xavier Cotton

Le troisième est en réalité un motoplaneur immatriculé dans la catégorie des planeur F-C…, il s’agit Diamond  Super Dimona HK36TTC (F-CHQD cn/36610 de 1999) équipé d’un moteur ROTAX 914 F3 de seulement 115 Cv

tableau de bord du Super Dimona ©Xavier Cotton


Aérodrome de Puimoisson

(photos collection privée Xavier Cotton)
 Cet été en vacances sur le plateau de Valensole connu pour sa culture de la lavande, je suis passé par Puimoisson, où j’ai vu un panneau indiquant un aérodrome. Intrigué par ce terrain que je ne connaissais pas, j’ai suivi les indications et après avoir suivi pendant 2,5 km un chemin très carrossable mais non goudronné, je suis arrivé sur un plateau où j’ai découvert le terrain de Puimoisson (LFTP) à usage restreint (carte VAC) réservé uniquement aux planeurs et leurs avions remorqueurs. Situé à 3,5 km à l’est de Puimoisson et à 10 km au nord du lac de Sainte Croix à une altitude moyenne de 750m, Ce terrain ouvert de mi-mars à fin septembre possède deux pistes orientées est-ouest et nord-sud permettant de décoller  et de se poser quelque soit l’orientation du vent.
Deux avions remorqueurs de type rallye (le F-BODD MS893 et le F-GBKL Rallye 235 E) sont mis à disposition ainsi que des cables pour l’amarrage des planeurs et des remorques. Vous pourrez assister à un briefing quotidien en français et en anglais portant sur le sécurité , la météo et les consignes de vol.
Il y a possibilité de loger sur place grâce un camping ombragé de 20 emplacements avec sanitaires et branchements électriques et pour vous distraire en attendant de voler vous trouverez un bar- restaurant, une piscine, des terrains de tennis, de boules et de volley-ball.

Situé sur le Plateau de Valensole, au pied des contre-forts des Alpes, l’ aérodrome de Puimoisson sera le point de départ idéal pour des vols dans les montagnes de la région. Ce terrain offre une grande variété de type de vol ( thermique, dynamique, onde …etc).

Contact :

Aérodrome de Puimoisson : http://www.puivolavoile.com
Centre de Vol a voile de Puimoisson
B.P. 1 – F. 04410 Puimoisson