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Vue aérienne de Chartres

Vue aérienne de Chartres pris en 1920 ou 1921 (collection privée Jacques Hémet)

Nouvelle énigme de la part de Jacques Hémet qui me demande si je peux identifier ce clocher sur cette photo ancienne faisant partie de sa collection privée. Avec l’aide des participants à Aéroforum et celle de François Xavier Bibert, La cathédrales de Chartres est rapidement identifiée.

La photo a été prise en 1920 ou 1921 juste avant les premières construction du terrain d’aviation et les expropriations, probablement une reconnaissance militaire pour l’implantation du  futur terrain…

Axe : vers le nord-est. Le Quartier militaire « Neigre » au dessus de l’aile, qui va être repris par l’aviation pour ses casernes et les constructions du « parc »


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Le dernier envol de Daniel Koblet

Daniel Koblet contrôle le moteur de son MS406 (HB-RCF) après sa présentation lors du dernier meeting de la BA112 de Reims en 2009 ©Xavier Cotton

Daniel Koblet âgé de 60 ans est décédé mardi matin des suites d’une maladie. Pilote et mécanicien spécialiste de la restauration d’avions de collection, on aimait le voir dans le circuit des meetings aérien présenter avec grâce son Morane-Saulnier MS406 aux couleurs de l’armée de l’air suisse. Il a longtemps dirigé un atelier de réparation à Bex et son expertise l’a amené sur le tournage de nombreux films. Il était également examinateur pour l’Office fédéral de l’aviation civile suisse.

Daniel Koblet aux commandes de Morane Saulnier MS-406 (HB-RCF) en patrouille avec le F18 Hornet du Solo Display Swiss AIr Force (J-5001) lors du meeting aaérien de La Ferté-Alais 2018 ©Xavier Cotton

Une cérémonie d’adieu sera célébrée au temple de Bex, ce vendredi 17 janvier 2020 à 14h00.


Le choix du noir et blanc (épisode 3): intemporel

La Ferté Alais 2015. Albatros C2 (F-AZAV) et Fokker Dr.I Dreidecker (F-AYDR) ©Xavier Cotton

Comme je l’avais indiqué dans “Le choix du noir et blanc” certaines photos aéronautiques m’inspirent pour les passer en noir et blanc, cela leur donne un aspect intemporel qui me plait bien. Surtout n’hésitez pas à laisser vos commentaires et vos critiques pour donner votre avis.

Free Flight World de Chambley 2016. Rafale Solo Display, Jean-Guillaume Martinez- « Marty » ©Xavier Cotton
Saint-Quentin Roupy 2014. La patrouille « Cartouche Doré » sur TB30 Epsilon ©Xavier Cotton
La célèbre « crevette » d’Air -France sur le réacteur droit d’un A320 lors d’un Paris-Toulouse ©Xavier Cotton

Les hydravions de la C.A.F. à Calais

En mai 1928, une décision ministérielle (les Ailes du 24 mai 1928 page 7) autorise la C. A. F. à créer, sur le Bassin des Chasses à l’Est dit « Flaque à Guerlettes », derrière la gare maritime de Calais, une base pour l’hydraviation commerciale. La Compagnie Aérienne Française construit un terre-plein bétonné, un hangar et des bâtiments administratifs en vue de créer une liaison aérienne par hydravion entre Calais et Douvres. Pour cela, la C.A.F s’équipe de deux hydravions à coque. Le premier est un Schreck F.B.A 17 peint en jaune et baptisé « Canari », le second est un gros hydravion « Lioré et Olivier » capable de traverser la Manche en quinze minutes.

Dans cet extrait de film de 1929 sous le titre « L’Angleterre en quinze minutes par un service régulier d’hydravions » on peut voir le Lioré et Olivier LeO 198 (F-AJHC) sorti du hangar sur un chariot à roulettes puis, après avoir embarqué ses passagers, être mis à l’eau via la pente bétonnée. Sur le quai se trouve le »Canari ». Le Léo 198 s’éloigne pour décoller puis revient vers nous survolant les installations.

Hydravion F.B.A 17 HE devant un hangar à Argenteuil (Archives de la CCI/ville de Calais)

Dans le numéro des Ailes, 28 août 1930, on peut lire « La Compagnie aérienne française vient d’inaugurer un service Calais-Douvres, en correspondance avec les trains maritimes et les services automobiles. La traversée du«Channel» est effectuée par hydravion, en vingt minutes, quatre fois par jour, excepté le mardi, où elle n’a lieu que deux fois. Le prix du passage est de 125 francs ordinairement, et de 90 francs seulement pendant le week-end, du vendredi au lundi ; ce prix donne droit au transport gratuit de cinq kilos de bagages. Rappelons que la C.A.F. assure également, sur demande, la liaison avec Londres, Ostende, Le Touquet et Paris, au moyen de ses hydravions à deux et six places« .

Mais l’exploitation de la ligne rencontra très rapidement plusieurs difficultés. Dès le début, la gare maritime de Calais refuse que la C.A.F y distribue ses « prospectus » comme en témoigne ce courrier du 26 décembre 1928. À Calais, l’embarquement se faisait au sec sur le quai, mais à Douvres, l’hydravion devait se poser sur la rade, et les voyageurs étaient transbordé à terre par des canots automobiles. Ces difficultés entrainent l’échec de l’entreprise. Pour combler le déficit, la compagnie donna des baptêmes de l’air et prit des photos aériennes de la ville. La société dut cesser son activité en 1934.

Vue aérienne du port de Calais prise depuis un hydravion de la C.A.F

À priori, les deux hydravions demeurés dans le hangar sont détruits avec les installations dans les bombardements de mai 1940.


1er vol commercial entre Paris et Londres en Farman FF60 Goliath

Film d’animation 3d de présentation du Farman 60 Goliath réalisé en 2019 pour l’association Aériastory à l’occasion des célébrations du centenaire de l’aviation civile commerciale à Toussus-Le-Noble. ©Pierre-André Biron

Dérivé du bombardier F-50, le FF60 Goliath n°1 inaugure Le 8 février 1919 la première ligne aérienne reliant Paris (Toussus-le-Noble) à Londres (Kenley). le Farman Goliath devient ainsi le premier avion de transport civil français. Dès l’année suivante, il sera utilisé par de nombreuses compagnies aériennes.

Accompagné de son mécanicien Lhomdé, le lieutenant Lucien Bossoutrot pilote de chasse durant la Grande Guerre décolle peu avant midi de Toussus-le-Noble avec 12 passagers militaires à son bord. Bossoutrot à la réputation d’être un grand expert de la navigation « aux instruments », c’est-à-dire sans avoir de référence visuelle. la convention d’armistice n’autorisant pas encore les vols civils, les autorités britanniques avait imposé que l’équipage et les douze passagers portent une tenue militaire.

Vers 14H35 après un vol de deux heures trente-sept minutes l’appareil se pose sans encombre aux portes de Londres. Le lendemain, le 9 février, le vol retour fut exempt d’aléas comme à l’aller mais effectué à 110 Km/h à cause d’un vent contraire.

Cabine du Farman F60 Goliath F-HMFU exposée sur les champs élysées en octobre 2008 pour le centenaire du GIFAS ©Liliane Cotton

Caractéristique du Farman F-60 Goliath

  • Envergure : 26.5 m
  • Longueur : 15.10 m
  • Hauteur : 5 m
  • Masse en charge : 4770 kg
  • 2 moteurs Salmson en étoile de 260 ch
  • Vitesse maximale : 130 km/h
  • Plafond pratique : 4000 m
  • Distance franchissable : 400 km

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