Max Plan 205 Busard

Max-Plan 205 de Bernard Marichy ©Xavier Cotton


Lors du meeting du centenaire sur la BA112 à Reims était exposé ce Max Plan 205 Busard (F-PRJR cn 25) Ce racer est un avion monoplace de construction amateur équipé d’un moteur continental C-90 8F Stock de 90 Cv.
Il est construit entièrement en bois, poids a vide 300Kg, 450Kg à pleine charge. Sa vitesse de croisière d’origine est de 250 Km/h, mais l’ajout de carénages de roue lui permet d’atteindre 270 km/h sur un tour lors de courses de formule. vitesse maximum en course 300Km/h, vitesse de décrochage 110Km/h, autononomie 5 heures.
Son pilote et propriétaire Bernard Marichy a mis 15 ans pour le construire de bout en bout entre 1980 et 1995 année de son premier vol. La construction  de l’avion commencé en 1980 sur la base aérienne de Chambéry s’est poursuivi clandestinement  sur la base aérienne de Toulouse-Francazal jusqu’à la découverte de l’atelier par les autorités militaires . Bernard a du louer un garage de Toulouse pour pouvoir terminer la construction de son racer .

Guide Aviation de Météo France 2009 2010

Le Guide Aviation de Météo France édition 2009/2010 vient de sortir. Tenant compte des modifications demandées par L’OACI, Il présente les nouveaux codage des TAF et METAR.

Avec lui plus de secret pour lire les cartes Temsi et Wintem (wind and temperature) interpréter une image satellite, décoder les Sigmets et les Gafor.

A signaler un nouveau chapitre, qui décrit les phénomènes météo et leurs effets eventuels sur les aéronefs.

L’édition papier du Guide de Météo France sera envoyé à tous les licenciés de la Fédération Française Aéronautique. Il est également distribué avec le numéro de septembre 2009 d’Aviasport. On peut déjà le télécharger (3,8 Mo) sur le site de météo France à l’adresse suivante : http://files.meteofrance.com/files/aviation/GuideAviation.pdf


Journées Européennes du Patrimoine au MAE

19 & 20 septembre : Journées européennes du patrimoine
A l’occasion des Journées européennes du patrimoine, le Musée de l’Air et de l’Espace ouvre ses réserves et ses ateliers de Dugny.
Le public pourra découvrir l’atelier de restauration ainsi que le chantier d’insertion les Ailes de la Ville qui travaille à la restauration de l’hydravion Sunderland Bermuda.
Les restaurateurs du musée seront sur place pour présenter leur travail et les techniques de restauration du patrimoine aéronautique.
Cette année, le musée s’est enrichi de visites guidées autour des cockpits spécialement pour les non et mal voyants, accompagnées de panneaux en Braille et gros caractères. Les visiteurs auront le plaisir de découvrir ou redécouvrir le « cri-cri » ou encore l’autogire, deux aérodynes conçus pour les pilotes handicapés. Le musée mettra également de manière totalement gratuite les audio guides avec boucles à induction pour les malentendants.
Entrée GRATUITE
Horaires : 10h-18h au 1 rue de la 2ème DB – Dugny
Navette GRATUITE à partir du musée Parking

Sukhoï SuperJet 100 : l’avion régional

(Photo collection privée Xavier Cotton)

Sukhoï, avec son SuperJet 100 (RA-97003), veut s’attaquer au marché des jets régionaux actuellement dominé par Embraer et Bombardier. Le SuperJet 100 est un avion moderne et peu bruyant. l’appareil devait être décliné en quatre variante allant de 75 à 95 sièges.

Convoyage de six SM B2 vers un terrain inconnu

(photo collection privé René Sansilvestri)

René Sansilvestri, ancien pilote de chasse des années 60, est toujours malgré ses 74 ans un vrai mordu d’aviation. Il a piloté une trentaine d’avions différents de l’Ouragan au Mirage III, son record étant de 2000 h. de vol sur Super Mystère SM B2 (photo ci dessus) qu’il a effectué en grande partie à Cambrai, mais aussi à Orange. Il a possédé un Fournier RF5 pendant une dizaine d’année avec lequel pour son plus grand plaisir , il faisait goûter à l’aviation à quelques jeunes. Voici le témoignage exceptionnel d’un convoyage hors du commun que René Sansilvestri vient de me faire parvenir :

« L’armée de l’air ayant pris des accords avec Israël pour faire réviser ses Super Mystère B2 en Israël, j’ai été désigné ainsi que 5 autres chefs de patrouilles pour emmener les 6 premiers SM B2 sur place.
Le Super Mystère est un intercepteur de jour, il monte vite, est rapide pour l’époque ( 1300 km/h.) mais n’est pas fait pour aller loin ni pour voler longtemps.
Une mission normale dure entre 30 et 45 minutes et se passe dans un rayon de 200 à 300 km. de sa base.

Il y avait une Escadre de SM b2 à Creil (la 10ème escadre) une à Orange (la 5ème Escadre) et une à Cambrai (la 12ème Escadre).
Cet avion, très bon intercepteur emportait 2100 kg.(2600 litres) de carburant en interne, c’est à dire en version intercepteur, 3100 kg. (3900 litres) avec 2 réservoirs supplémentaires de 625 litres chacun pour les missions basse altitude et 4100 kg. (5200 litres) pour les convoyages avec 2 réservoirs supplémentaires de 1300 litres chacun.

Mon Escadre, la 12ème devait convoyer 3 avions, la 10ème, 2 avions et la 5ème 1 avion.
C’était la première livraison, aussi avant le départ nous avons été convoqués tous les 6 à l’Ambassade d’Israël pour plus amples renseignements.
l’Ambassadeur nous reçut avec champagne et petits gâteaux, puis à notre grande surprise, nous remit l’équivalent de 1000frs. en dollars pour nos petits frais de route et nous indiqua la procédure à appliquer pour ce voyage.
La France avait obtenu, l’autorisation d’un atterrissage à Elefsis, la base militaire d’Athènes, à condition que nous ne soyons pas armés, ainsi que la possibilité de dormir sur la base pour nous, nos mécaniciens, qui devaient assurer la remise en œuvre des avions et l’équipage du Nord 2501 qui les transportait et qui devait nous ramener après la livraison.

Il faut savoir que le SM B2 ainsi que les premiers Mirages III C ne pouvaient pas démarrer seuls, une grosse bouteille d’air comprimé très lourde montée sur chariot était nécessaire pour lancer le réacteur. La plupart des bases françaises en étaient équipées, mais pour tous atterrissages à l’étranger il fallait les faire venir.

Le départ devait se faire le lendemain et alors que nous demandions où nous devions atterrir, on nous répondit que c’était sur une base secrète et qu’on ne pouvait pas nous le dire. Sur ce, nous faisions remarquer que nous ne pouvions pas aller quelque part sans savoir où, on nous répondit que les radars nous dirigerons sur la bonne base.
Lorsque nous avons émis l’idée qu’il pouvait arriver que l’on tombe en panne radio et donc ne pas recevoir les ordres que le radar devait nous donner, l’Ambassadeur nous répliqua que des Mirages III viendraient de toutes façons à notre rencontre pour nous protéger étant donné que nous n’étions pas armés et que par la même occasion ils nous dirigeraient.

Il est toujours délicat pour un pilote de ne pas être complètement maître de sa mission, surtout pour un voyage ou nous savions que nous arriverions à court de carburant, et le fait de ne pas savoir où nous allions et en plus ne pas pouvoir se défendre au besoin ne nous enthousiasmait pas beaucoup.
L’Ambassadeur continua à nous inquiéter en nous signalant que nous devrons nous méfier car tout ce qui est visible, militairement parlant, est factice. Les pistes d’atterrissages visibles sont des fausses, les vraies sont peintes en camouflées et les taxiways ressemblent à des routes et sont plantés d’arbres de chaque côté comme sur nos routes nationales, les radars sont en bois et les tours de contrôle sont fictives, les vrais sont camouflés sur des collines à proximité.
Il nous indiqua les fréquences radio et les codes IFF à utiliser à l’approche d’Israël.
Le rendez-vous avec les 6 avions est prévu pour le 19 Avril à Solenzara, le départ pour Athènes le 20 et pour Israël le 21.
Bien sûr les 6 avions seront équipés en bidons de 1300 litres.
Le 20 au matin nous sommes tous à Solenzara et nous préparons notre mission qui n’était pas simple car nous devions voyager comme un avion de ligne, avec un plan de vol IFR sous contrôle des organismes de la navigation aérienne d’Italie et de Grèce et nous ne sommes pas très entraînés à ce genre de chose car théoriquement nos avions ne le permettent pas. En effet pour un plan de vol IFR vous devez pouvoir rejoindre votre terrain de destination, plus pouvoir vous dérouter sur un terrain de dégagement, plus tenir encore 30 minutes de vol. (normes de cette époque), ce qui pour tout avion de chasse du moment était absolument impossible.
En fait, nous avions de quoi aller à Athènes et rester 15 minutes maximum en attente. Mais nous avions l’habitude de ce genre de chose, nous partions toujours en nous disant : on verra bien sur-place.
Nous déposons donc notre plan de vol pour un décollage à 16h00, et à 15h50 nous mettons nos réacteurs en route, et demandons l’autorisation de rouler.
Pendant que nous roulons vers la piste 36, un Broussard faisait des parachutages et un des parachutistes s’était retrouvé accroché à la roulette de queue du Broussard. L’avion traînait donc ce pauvre homme et demandait du secours.
Nous ne pouvions pas grand-chose pour lui et je pensais que le seul fait de décoller rapidement afin de dégager la fréquence radio pouvait faciliter les choses ; malheureusement la tour ne pensait pas comme moi et nous mis en attente au point de manœuvre.
Même au ralenti, nous consommions du carburant et cela ne nous arrangeait pas.
Heureusement un hélicoptère décolla rapidement, demanda au pilote du Broussard d’aller au
dessus de la mer à très basse altitude, se mit en patrouille serrée avec lui et fit signe au parachutiste de déboucler son harnais et de se laisser tomber dans l’eau afin de le récupérer.
Par chance, ce brave garçon n’avait pas perdu connaissance et tout se passa comme prévu.
Nous avons enfin pu décoller mais en ayant perdu 7 à 8 minutes de vol en carburant.
Le voyage commença très bien, il faisait un temps magnifique sur l’Italie et à 38.000 pieds on pouvait voir toute la botte et même l’Adriatique au loin.
Malheureusement dès la fin de la botte tout le reste du voyage se fit au-dessus d’une couche de nuages et on ne vit rien de la Grèce ni d’Athènes.
Je vous rappelle que nous n’avions sur cet avion que le radio-compas comme moyen de navigation et immédiatement je me mis à repenser à ce pauvre Guers-Neyraud et à ses 6 Mystères IV qui sont partis à Séville avec comme nous un simple radio-compas et qui ont dû s’éjecter suite entre autre au manque de précision de ce matériel.
Par chance Athènes contrôle nous répond, et nous demande de descendre au niveau 240(soit
24.000 pieds, altimètre réglé sur 1013mb.) et de nous mettre en circuit d’attente au dessus de la balise HN 294 kcs.
Dans ces cas là, nous nous séparons en patrouille de 2 avions espacé de 20 secondes l’une de l’autre. Nous avions donc le n°1 et 2 en patrouille serré devant, moi n°3 avec mon équipier n°4 en second et derrière le n°5 et 6.
Il faut savoir qu’un circuit d’attente dure 8 minutes et consomme environ 200 kg. de carburant et en général le contrôle nous fait descendre de 1000 pieds à chaque circuit, autant dire que même avec les pleins complets nous ne pourrions pas faire ce genre de chose. Je demande la météo et comme on m’annonce un plafond de 2.000 pieds je demande un cap pour descendre en dehors des voies aériennes et bien sûr, n’ayant pas de réponse, j’annonce que je vois le sol et que j’annule mon plan de vol et continu à vue. Bien sûr, ce n’était pas vrai.
Je prend un cap qui m’éloigne de la zone de contrôle et des voies aériennes, je m’aligne dans l’axe de la piste de Elefsis, c’est-à-dire au cap 360° gisement zéro sur la balise de Elefsis 418 kcs. sachant que la balise se trouve sur le terrain, en me disant qu’il m’étonnerait fort qu’il y ait un parpaing (montagne) dans l’axe de la piste et je commence à descendre dans les nuages avec mon équipier en patrouille serrée.
En effet, nous sommes sortis des nuages à 2.000pieds au dessus de la mer avec une montagne à droite et une montagne à gauche dont les sommets étaient toujours dans les nuages. Dans ce métier, il faut bien avoir la « baraka » de temps en temps.
Pendant la descente j’avais bien essayé de contacter Elefsis approche sur 119.10 et la tour sur 122.10 mais comme d’habitude sans résultat.(Comme à Séville) et au bout de 2 minutes environ la piste était devant moi. J’ai fait un passage en battant des plans pour faire signe que je n’ai pas de contact radio et après un break nous nous posons sans problème.
Arrivée au sol j’ai la surprise de voir la patrouille qui était devant moi leadé par mon copain Nicolas et son équipier arriver sur le parking et qui avait fait le même genre de manœuvre. Le 5 et 6 arrivant quelques minutes plus tard.
L’aventure des 6 Mystère m’avait fait comprendre que par mauvais temps on ne pouvait pas travailler avec les civils compte tenu de nos types d’appareils.
De plus, en circulation aérienne générale, dès qu’un avion militaire étranger annonce une situation critique, soit par « Mayday, mayday, mayday » ou Panne, panne, panne » les civils font la sourde oreille de peur de ne pas réussir à le sortir de sa mauvaise position et que l’on puisse leur reprocher quelque chose.
Sans aller jusqu’au Mayday ou au Panne, par deux fois, une fois en Espagne et une fois en Italie ou j’avais simplement demandé un information capitale, les deux fois ils sont tombés en panne radio, par contre dès que vous annoncez « terrain en vue » bizarrement leur radio remarche.
Notre vol a duré 1h55 et l’autonomie du SM b2 est au grand maximum de 2h00 et encore, j’ai effectué 2.000 h. de vol sur ce type d’avion et je n’ai jamais réussi à aller jusque
là.
Le Nord 2501 était déjà là et nous nous garons à coté de lui. La première étape était terminée mais les mécaniciens nous confirment qu’il restait à peine 3 à 4 minutes de vol dans chaque avion, on a eu chaud, heureusement que l’on a abandonné la procédure normale, mais tout est bien qui fini bien.
Un officier grec vient vers nous et nous signale que la base fermant à 17h00 c’est la raison pour laquelle nous n’avons pas eu de contact avec la tour et l’approche ; on se demande à quoi servent les plans de vol .
En fait, après 17h00 n’importe qui peut venir en avion sur la base, personne ne vous embêtera.
Mais ne nous réjouissons pas, les problèmes ne font que commencer.
Le lendemain matin, au moment de sortir de nos chambres, un soldat en arme était devant chacune de nos chambres et nous fait comprendre que nous ne pouvions pas sortir. Bien sûr, personne ne parlait le Grec et aucun de ces soldats ne parlait l’anglais. Nous étions dans l’expectative !
Vers 9h00 un officier est arrivé et nous annonce que dans la nuit a eu lieu un coup d’état fomenté par une bande de colonels rebelles et comme toujours dans ce genre de situation, tout est bloqué ; plus de téléphone, plus d’avion de ligne, fermeture des frontières et la ville est envahie par l’armée avec chars, auto-mitrailleuses etc…
Il nous demande de rester dans nos chambres car il ne savent pas quoi faire de nous, nous sommes devenus un colis encombrant.
Nous sommes restés là le 21 et le 22. L’officier que nous avions vu, étant célibataire logeait sur la base, et comme toute circulation était interdite les autres n’ont pas pu venir et de ce fait il se retrouvait commandant de la base avec 6 avions de chasse étrangers, plus un avion de transport, plus les équipages sur les bras.
La base n’étant pas ravitaillé, le soir du 2ème jour il est venu nous dire qu’il n’avait plus de quoi nous nourrir, aussi il décida que le lendemain matin au lever du soleil il ferait faire une manœuvre à ses chars qui bloquent la piste afin de la libérer pendant quelques minutes le temps que l’on décolle et disparaisse à tout jamais. Bien sûr nous acceptâmes sa proposition. Heureusement que l’on a pas attendu la fin de la crise car le régime dictatorial des colonels a duré une dizaine d’année.
Nous avions toute la nuit pour penser. En fait, nous devions décoller pour partir vers une destination inconnue, sans plan de vol, sans connaître la météo, sans pouvoir prévenir Israël de notre arrivée.
Il y avait deux gros problèmes dans cette situation, le premier concernait les vents en altitude, le second était le risque de passer pour des envahisseurs aux yeux des Israéliens.
Il faut savoir qu’aux altitudes ou nous naviguons, c’est-à-dire celles ou nous consommons le moins, existe parfois des jets-streams, vents d’une force de 150 à 300 kmh. que nous ne ressentons pas mais qu’il faut corriger selon leurs forces et leurs directions.
Lorsque l’on a la vue du sol on peut vérifier sa dérive, son avance ou son retard et faire une correction, mais au dessus de la mer et sans aucune balise le long du trajet !!!!!
Si nous avons un jet-stream venant de droite, nous risquons de nous retrouver en Syrie, si nous avons un vent de gauche, nous risquons de nous retrouver en Égypte, si ce vent vient de l’arrière et qu’Israël soit recouvert par les nuages, et comme nous ne pourrons travailler qu’a la montre, au top estimé d’arrivée nous risquons de nous retrouver en Jordanie car à cette époque Israël ne faisait que 60 km. de large soit 3minutes 30 de vol et je vous rappelle que ces 3 pays sont en guerre contre Israël.
Par contre si nous avons un jet-stream de face,nous n’arriverons jamais à notre destination et les bateaux prévus le 21 pour nous repêcher en cas d’accident ne seront sûrement plus là.
Les problèmes étaient posés, ais il n’y avait pas de réponse.
Malgré cela nous décidâmes de continuer.
Le lendemain matin dès l’aurore nous étions dans nos avions prêts à mettre nos réacteurs en route et attendions que les chars dégagent la piste.
Il pleuvait, le ciel était complètement couvert, le plafond était très bas, enfin tout pour plaire.
Nous aurions aimé partir tous les 6 ensembles mais avec cette météo c’était impossible surtout que nous ne savions pas jusqu’ou montaient les nuages.
Nous décidâmes de partir 2 avions par 2 avions en patrouille serrée à 20 secondes d’intervalle les uns des autres.
Dès 6h00 la piste fut libre, aussitôt, démarrage, roulage, alignement, décollage en post combustion, prise de vitesse jusqu’à 380 kts. coupure de la P.C., montée au cap 117°, rentrée dans les nuages à 200pieds et nous n’en sommes jamais sortis.
A 40.000 pieds nous étions toujours dans les nuages. Je plaignais les pauvres équipiers qui ont dû « morpionner » pendant 2h00 en ayant comme seul point de vue le saumon de bout d’ aile de leur leader.
Bien sûr le SM b2 n’a pas de pilote automatique aussi je peux vous assurer que 2 heures de VSV sans aucun point de repère et en plus avec un équipier en patrouille serrée sur vous, ce qui vous oblige à avoir un pilotage souple, n’est pas non plus de tout repos.
Au bout de 1h20 de vol j’ai essayé de faire un travers sur la balise de Larnaca à Chypre afin d’avoir une idée d’un vent quelconque, mais pour ce genre de méthode il faut chronométrer un déplacement de l’aiguille du radio-compas pendant 10° et avec notre matériel dont l’aiguille n’arrête pas de battre de 3 à 5 degrés ça ne m’a pas donné grand-chose.
Le numéro 5 et 6 n’en pouvant plus enclenche la Post combustion pour monter au dessus de la couche et sont arrivés en ciel clair à 43.000 pieds mais avec 200 kg. de carburant en moins. Les 2 autres patrouilles n’ont pas voulu tenter cette expérience.

Au bout de 1h30 de vol nous passons sur la fréquence que l’ambassade nous avait donnée et nous branchons le code IFF demandé.
Mon attention était complètement accaparée par le contrôle continu de l’horizon artificiel, de l’altimètre et du badin le tout dans un silence de mort entre coupé de temps en temps par un rappel à tous les avions de contrôler les transfert de carburant, l’oxygène, les pressions, les températures et la demande à chacun du carburant restant afin de comparer nos consommations.

Soudain une voie bien française semblant venir de l’au-delà vient rompre ce silence en annonçant notre indicatif et en demandant si nous l’entendions ; ma réponse fut rapide et affirmative. Un organisme de contrôle militaire nous signala qu’il avait contact radar sur nous, que nous étions sur la bonne route à 200 km. de la cote et nous demanda de continuer au même cap tout en commençant une descente économique vers 5.000 pieds.
Il est difficile d’imaginer le soulagement que nous a procuré cette annonce.
Nous sommes sortis de la couche à 6.000 pieds, en vue de la cote au loin. Le radar a continué à nous diriger et au bout d’un moment nous avons aperçu une piste devant nous, mais comme l’Ambassadeur avait tellement insisté sur le fait que tout ce qui se voyait était faux que je n’arrêtais pas, au grand étonnement du contrôleur, de demander confirmation à savoir si j’étais bien en finale sur la bonne piste. L’Ambassadeur avait un peu exagéré en ce qui concerne la piste, mais il est vrai qu’a peine atterri nous avons pu voir un grand nombre d’avions en position d’alerte, mais ils étaient tous en bois posés sur des pieux, et j’ai pu apercevoir également le radar et la fausse tour de contrôle en bois. Cette mystification pouvait se voir en passant à 20kmh. à 50 mètres mais de loin cela était très trompeur. Par contre en regardant mieux, on pouvait voir dans un emplacement souterrain et bien camouflés 2 vrais Mirages III en alerte et prêt à décoller.
En bout de piste une Jeep « Follow me » nous attendait et après avoir roulé sur des taxiways bordés d’arbres et avoir effectué 2 ou 3 virages nous nous sommes retrouvés sous terre parmi une dizaine de SM b2 et de Mirages III.
A peine le réacteur coupé qu’une échelle était mise en place et un pilote Israélien montait, coupe de champagne à la main pour nous accueillir. Je n’ai jamais tant apprécié le champagne.
Un buffet nous attendait avec toutes les huiles de l’aviation israélienne et alors que nous demandions comment ils avaient été au courant de notre arrivée, ils nous ont signalé que des espions étaient planqués dans un caniveau en bout de piste à Elefsis depuis 2 jours et les ont prévenus de notre décollage par je ne sais quel moyen.

Nous avons passé 3 jours invités par les Israéliens qui nous ont fait visiter Nazareth, le lac de Tibériade, Haïfa et Tel Aviv. Nous n’avons pas pu voir ni Jérusalem ni Bethléem qui à cette époque étaient encore en territoire jordanien.

Nous sommes rentrés avec le Nord 2501 à 14.000 pieds d’altitude, sans oxygène afin de pouvoir faire le trajet Tel Aviv – Brindisi (Italie) direct car Athènes était toujours dans la même situation et devait le rester encore un bon moment.
Seul l’équipage avait des masques à Oxygène et de temps en temps nous allions emprunter le masque d’un des membres de l’équipage pendant quelques minutes afin de reprendre notre souffle.

Bizarrement le reste du vol Brindisi – Orange – Creil – Cambrai s’est passé anormalement sans problème. »


Dissolution de l’Escadron 2/12 picardie

( photo collection privée Xavier Cotton)

Ce Mirage 2000C de la BA102 de Cambrais était uniquement présenté au sol, lors du meeting du centenaire (27 et 28 juin 2009 sur la BA112 de Reims), il portait spécialement ces couleurs pour la dissolution de l’escadron 2/12 Picardie.
Voici d’après le site de leur amicale : http://212picardie.free.fr/ l’histoire des « Birds of Picardie » :
« Jusqu’en avril 1954, la 12ème escadre ne comprenait qu’un escadron. C’est à cette époque que l’escadron de chasse 2/12  » PICARDIE  » voit le jour. Ainsi, le 1er mai 1954 le numéro et le nom de cet escadron apparaissent pour la première fois sur le registre des actes administratifs de la 12ème escadre. Le 5 juin, une partie du personnel du 1/12 est mutée pour former le noyau du 2/12 qui devient le 15 juin un escadron de chasse à part entière.
Il compte deux escadrilles : la SPA 173  » L’OISEAU BLEU  » et la SPA 172  » LE PERROQUET ROUGE « , deux prestigieuses unités du premier conflit mondial.
Née N90 le 02 avril 1917 avec les détachements 504 et 507, elle devient SPA 90 le 22 avril 1918 (chasse de la 10ème armée), mais est dissoute le 9 août 1919.
Elle est à nouveau présente, cette fois au 2/12 depuis Septembre 1996. La SPA 90 a pour insigne le « Coq chantant au naturel ».
La SPA 90 compte 20 victoires aériennes homologuées (dont 4 Drachens),
1 citation à l’ordre de l’armée, la croix de guerre 14-18 avec 1 palme de bronze.« 


Le Livre du centenaire de l’Aéroclub de l’Est

Sortie les 5 et 6 septembre 2009

A l’occasion du centenaire de l’Aéroclub de l’Est,, sort un livre relatant toute son histoire : Nancy, 1909 . Un siècle de passion aéronautique . 2009.

Il y a dix ans Dominique Lorentz actuel président de l’Aéroclub de l’Est, a pu sauver des centaines de documents de la destruction lors d’un nettoyage de l’aéroclub qui se voulait un peu rapide. Heureusement, car après un long travail de recherche et d’étude de ces documents, Dominique Lorentz a pu retracer l’histoire des machines et des hommes passé par l’Aéroclub de l’Est. Ainsi le pilote de raid et président de l’Aéroclub de l’Est Christian Moench, mort lors d’un périple en Irak à la fin des années 1930. Christian Moench a possédé le Caudron Phalène F-AMCI, qui a volé pour l’aéroclub de Normandie entre 1948 et 1969.

L’Aéroclub de l’Est lance cet ouvrage de 88 pages en souscription au prix de 20 euros (27 euros après la parution). Votre aide permettra de finaliser ce beau livre.

Envoyez votre chèque à l’Aéroclub de l’Est, BP60054, 54510 Tomblaine


Aéropuces 2009

Les 26 et 27 septembre, hall Concorde, entrée gratuite.

La brocante aéronautique Aéropuces 2009 se tiendra au musée de l’Air et de l’Espace les 26 et 27 septembre 2009, de 10 à 18 heures.

Ce sera l’occasion pour vous de faire prendre l’air à vos collections… Rendez-vous dans le hall Concorde pour acheter, échanger et rencontrer des passionnés.

La brocante est ouverte aux particuliers comme aux professionnels. Vous y dénicherez :
• Des livres, affiches, magazines, cartes postales, vieux papiers et objets de collection…
• Des instruments et accessoires, moteurs, hélices, casques, uniformes…
• Des aéronefs, pièces, maquettes…

Entrée GRATUITE


Edmond Salis traverse la Manche en Blériot XI

Edmond Salis aux commande du Blériot XI F-AZBA traverse la Manche pour fêter le centenaire dec elle effectuée par Louis Blériot dans les mêmes conditions ©Michel Guerbadot)

Samedi 25 juillet 2009, Edmond Salis a décollé peu après neuf heures du matin pour traverser la Manche en 45 minutes à bord d’un monoplan Blériot XI, rééditant ainsi l’exploit de Louis Blériot un siècle après, jour pour jour. «L’exploit, c’est Blériot qui l’a fait», a-t-il déclaré à son arrivée en Grande-Bretagne devant le petit fils de Blériot également prénommé Louis et plusieurs centaines de personnes venus le voir atterrir.
Le 25 juillet 1909, Louis Blériot effectue la première traversée de la Manche en parcourant les 43 km en 37 minutes à la vitesse moyenne de 65 km/h, à bord du Blériot XI. L’avion est maintenant la propriété du Musée des Arts et Métiers , il lui a été donné par le journal Le Matin (France) qui l’avait racheté à Louis Blériot. L’appareil équipé d’un moteur trois cylindres de 25 cv produit par Alessandro Anzani qui ressemble à celui ci .
Le Blériot XI (F-AZBA) sur la photo ci-dessus est un avion original restauré par Jean-Baptiste Salis en 1955. C’est le dernier avion Blériot de ce type construit en 1921 par les ouvriers des ateliers Blériot à leur frais pour être offert à Louis Blériot. Il est équipé d’un moteur Potez 3 Cylindres de 60 CV. Depuis 1921, seul l’entoilage a été refait. Cet avion est le plus ancien avion de la collection Salis il appartient à l’association les Casques de Cuir, Il est présenté en vol lors du meeting de Cerny la Ferté-Alais organisé par l’Amicale Jean-Baptiste Salis tout les ans lors du week-end de la pentecôte.
Il a traversé la Manche avec Jean-Baptiste Salis en 1955 pour la commémoration de l’entente cordiale, en 1959 à l’occasion du cinquantenaire de la traversée, avec Jean Salis (le fils) en 1976, pour le tournage de L’Histoire de l’aviation, de Daniel Costelle, en 1989 avec Jean Claude Caillou et en juillet 2009 Edmond Salis (le petit fils) à perpétué cette tradition familiale.


Mark Hanna

Mark Hanna en 1988 ©Xavier Cotton

J’ai fait la connaissance de Mark Hanna (6 août 1959-26 septembre 1999) lors du meeting de Rouen en 1982, et j’ai été frappé par la gentillesse de ce grand pilote malheureusement trop tôt disparu. Malgré sa virtuosité au pilotage sur des machines inabordables par de simples pilotes privés, on pouvait discuter avec lui comme deux membres du même aéroclub peuvent le faire. Sur la photo ci dessus il est à bord d’un Spitfire au meeting de Vitry en Artois en 1988, près à mettre en route avant une démonstration en vol.
Né dans une famille de pilotes, Mark devint pilote de Chasse sur Hunter et F4 Phantom dans la RAF qu’il quitta en 1988, à partir de cette année il s’occupa à plein temps de The Old Flying Machine Company qu’il avait crée avec son père Ray Hanna en 1981.
Le 25 septembre 1999, Mark Hanna eu un grave accident à bord d’un Hispano Buchon (version du Messerschmitt BF109 construite en Espagne) à Sabadell près de Barcelone, il décéda le dimanche 26 septembre 1999 à 20h30.

Fiat G46A OO-VOR et Skyraider F-AZED

(photo collection privée Xavier Cotton)

Sur le parking du meeting de Vitry en Artois en 1988, deux avions de taille très différente, le Skyraider F-AZED et au premier plan le Fiat G46A OO-VOR (cn 199) de Monsieur Dany Cabotter, toujours en état de vol il était présent au Centenaire Caudron 2009 en baie de Somme. Pour en savoir plus sur cette avion je vous recommande de lire cette page du site officiel du centenaire Caudron.

HELITEL à Aubérive

Robinson R44 F-HCNR Helitel à Aubérive ©Xavier Cotton
Voici une idée de cadeau à faire en se groupant en famille ou entre amis, un vol d’initiation au pilotage d’hélicoptère. Vous pourrez tenir les commandes et apprécier la maitrise qu’il faut pour maintenir ce Robinson 44 RAVEN II (F-HCNR cn 11610 ex G-FEAR) en vol stationnaire. Pour cela vous pouvez vous rendre chez HELITEL à mi chemin entre Reims et Châlons en Champagne, Vous serez reçus par Christel Noizet qui tout en continuant de travailler pour son exploitation agricole, a réalisé son rêve de devenir pilote professionnel et instructeur d’hélicoptère. Christel commencera par un briefing pour vous présenter l’hélicoptère , ses commandes et son principe de vol , ensuite le Robinson est sorti du hangar, vous montez à bord en compagnie de votre instructeur et c’est parti pour une demi-heure de souvenir inoubliable, attention le virus du plaisir du pilotage d’un hélicoptère pourrait vous piquer.
Comme vous pouvez le voir sur le site HELITEL exploite aussi un hélicoptère écureuil consacré au travail aérien (photo, vidéo, hélitreuillage, télédétection infrarouge, suivi de courses, baptêmes de l’air, meeting…..)

 

Tel 03 26 03 76 90 Fax 03 26 03 77 43 Mob 06 10 01 76 66
e-mail : helitel@wanadoo.fr
http://www.helitel.fr/