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Blériot XI de Jean-Louis Benoît

Jean-Louis Benoît devant son Blériot XI

Jean-Louis Benoît passionné d’aviation  près d’Avord a construit un Blériot XI  identique à celui de la traversée de la Manche réussi par Louis Blériiot, le 25 juillet 1909. Pesant moins de 400 kg celui-ci a pu être classé et immatriculé comme ULM

N’existant aucun plan de cet avion, Jean-Louis Benoît s’est néanmoins basé sur son passé de traceur plan de forme au sein de l’école Hispano-Suiza pour faire quelques croquis d’après des photos d’époque. Il a aussi trouvé un vieux plan de modèle réduit anglais et refait tous les calculs d’angle, de résistance, Il a consacré 200 heures par mois à la réalisation de son Blériot XI. Tout en restant fidèle à la conception d’origine, Jean-Louis Benoît a fiabilisé l’ensemble, ainsi si la structure est toujours en bois de sapin, il a renforcé celle ci grâce à la technique  du lamellé-collé, c’est pour la même raison de fiabilité qu’il a remplacé le moteur Anzani tricylindres de 25 Cv  d’origine par un moteur de 40 Cv

Le département des avions anciens du musée de l’Air, voit avec intérêt renaître cet avion. « Des versions de Blériot, il en existe, notamment des Blériot XI-2, en version biplace. Mais le seul vrai Blériot XI monoplace, ce sera le mien* », s’enthousiasme Jean-Louis Benoît. Pilote lui même, Jean-Louis Benoît pourra présenter en vol sa machine lors des meetings aériens, vous pouvez le contacter à cette adresse amicalebleriot(at)yahoo.com. Mais  il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et à prévu de se lancer dans un autre défi : la construction d’un biplan Nieuport 17.

* NDLR : Je ne suis pas sur que ce soit le seul Blériot XI monoplace, car il y au moins celui de l’aéroclub des garrigues (http://www.clubaerodesgarrigues.org/) et la réplique Luxembourgeoise LX-TEC (http://earlyaviator.gandi-site.net/#) plus celui construit par le MAPICA de la Baule et vendu aux enchères en 2014 (https://www.aerobuzz.fr/breves-culture-aero/un-bleriot-xi-en-vente-chez/)

Blériot Xi qui atraveré la manche en 1909

Le Blériot XI avec lequel Louis Blériot a traversé la Manche le 25 juillet 1909. Il est désormais conservé au Musée des Arts et Métiers à Paris © Xavier Cotton

Le Blériot XI qui relia Calais à Douvres a été assemblé, il y a cent dix ans à Neuilly-sur-Seine. Il fut présenté à l’exposition internationale de locomotion aérienne de Paris, en décembre 1908.  Puis Louis Blériot effectua le premier de son avion, le 23 janvier 1909, avec un moteur Anzani tricylindres de 25 chevaux. Après avoir battu le record de vol européen, par un vol de 36 minutes, Louis Blériot décide de s’inscrire au concours lancé par le Daily Mail, journal britannique qui offrait 1.000 livres sterling au premier pilote qui franchirait la Manche. Le 25 juillet 1909, Il réussit cet exploit en 37 minutes. L’avion est conservé au Musée des Arts et Métiers à Paris depuis plus de 100 ans.


Exposition en hommage à Louis Blėriot à Calais

De passage à Calais, j’ai découvert par hasard qu’une exposition autour de Louis Blériot, premier aviateur à avoir traversé la Manche le 25 juillet 1909, se tenait à la Cité de l’Europe à Calais jusque au samedi 22 juillet. J’ai pu discuter un moment avec Pierre Poure organisateur de cette exposition qui est très attaché à la mémoire Louis Blériot, il  y présente une partie de sa grande collection d’objets récupérés au fils des années: des exemplaires de journaux d’époque, des autographes d’autres aviateurs qui ont traversé la Manche à bord d’un blériot XI, des objets publicitaires et aussi des phares de voiture. En 2009, dans le but de perpétuer son souvenir, il a  crée l’association Légend’Air, dont l’objectif est de réaliser des expositions. Une réplique du Blériot XI avec lequel Louis Blériot  a réussi la traversée de la Manche  y est exposée. Celle ci a été construite par l’Aéroclub des Garrigues, nécessitant 5000 heures de travail. Le véritable avion est conservé et exposé au musée des arts et métiers à Paris. On peut écouter Pierre Poure nous raconter des anecdotes sur le sujet avec grand plaisir « Louis Blériot à mis tente-sept minutes pour faire trente sept kilomètres à l’age de trente sept ans, le comble étant qu’Il ne savait pas nager. A l’arrière  du Blériot XI il  y avait un cylindre gonflé d’air  aurait permis de faire flotter l’avion en cas de d’amerrissage d’urgence.« 

Si vous êtes sur Calais, dépêchez vous vous n’avez que jusque demain pour voir l’exposition et échanger avec Pierre Poure

Plus d’informations :

Aéroclub des Garrigues : http://www.clubaerodesgarrigues.org/

Histo Blériot : http://www.papybleriot.fr


Blériot XI le Scarabée de Jacques de Lesseps

Blériot XI "Le Scarabée" de Jacques de Lesseps ©Jacques Hémet

Blériot XI « Le Scarabée » de Jacques de Lesseps ©Jacques Hémet

Sur cette photo aimablement prêtée par Jacques Hémet, on peut voir un Blériot XI avec, inscrit sur la dérive, « Le Scarabée ». Grâce à cette inscription, on peut identifier facilement l’avion de Jacques de Lesseps né à Paris, le 5 juillet 1883 et fils de Ferdinand de Lesseps, auquel on doit le percement du canal de Suez.
Suite à la traversée de la Manche par Louis Blériot le 25 juillet 1909, Jacques de Lesseps s’inscrit en septembre 1909 à l’école de pilotage Blériot, installée sur le champ de manoeuvres d’Issy-les-Moulineaux et devint le premier pilote à voler et à atterrir de nuit au mois de décembre de la même année. Il obtient le brevet de pilote N° 27 dès le 6 janvier 1910.
Le 21 mai 1910, moins d’un an après son illustre prédécesseur, Jacques de Lesseps décolle depuis la Ferme des Baraques, près de Calais,  à bord de son Blériot XI et après un vol régulier de 42 minutes, se pose sans encombre à Douvres. Il gagne le prix Ruinart de 12.500 francs attaché à cet exploit. Blériot, qu’en à lui, n’avait pas complètement rempli les conditions du concours pour enlever ce prix.
Durant l’été 1910, une rencontre d’aviation appelée « La Grande Semaine d’Aviation de Montréal » s’est tenue près de, ce qui est aujourd’hui, Pointe-Claire au Québec. Jacques de Lesseps, qui était en tournée nord américaine,  fut le premier pilote à survoler Montréal (2 juillet 1910), puis Toronto (13 juillet).
Pendant la Première Guerre mondiale, Jacques de Lesseps servit dans l’aviation et effectua 95 missions de bombardement. Ses exploits lui valurent de recevoir la croix de guerre avec sept citations et d’être fait chevalier de la Légion d’honneur.
Essai moteur du Blériot XI " Le Scarabée" de Jacques de Lesseps ©Jacques Hémet

Essai moteur du Blériot XI  » Le Scarabée » de Jacques de Lesseps ©Jacques Hémet

Après la guerre, Jacques de Lesseps travailla pour la Compagnie Aérienne Française et se spécialisa dans la photographie aérienne. En 1926, le gouvernement du Québec demanda à la CAF de réaliser la reconnaissance aérienne de la péninsule gaspésienne. Jacques de Lesseps s’établit à Montréal et prit la direction d’exploitation de la nouvelle Compagnie aérienne franco-canadienne. De 1926 à 1927, il photographia plus de 80.000 km2 du territoire de la Gaspésie, qu’il fut le premier à survoler.

Le 18 octobre 1927, alors qu’un épais brouillard couvrait le fleuve, Jacques de Lesseps disparut en vol au-dessus du Saint-Laurent. Il était accompagné de son fils et de son mécanicien Theodor Chichenko. Son corps, retrouvé quelques jours plus tard sur les côtes de Terre-Neuve, a été inhumé à Gaspé, où une stèle commémorative fut érigée en 1935.

Cent ans après, un pilote luxembourgeois, Pascal Kremer s’est envolé le 21 mai 2010 à 11h15 de l’aérodrome de Marck-en-Calaisis à bord d’une réplique du Blériot XI : direction Douvres. À  noter que le pilotage d’une réplique actuelle de Blériot XI n’a plus rien à voir avec celui de son ancêtre ; l’ossature de l’avion est faite en aluminium et non plus en bois et le moteur de 25 CV a laissé la place à un moteur de 110 CV.

Les membres du Centre Canadien du Patrimoine Aéronautique (CCPA) ont construit une réplique « grandeur nature » du Blériot XI à partir de plans originaux, dont le premier vol a eu lieu en août 2014

Fresque située sur le bâtiment des travaux public de Pointe-Claire situé dans le parc de Terra-Cotta en l’honneur du 1er vol au dessus du Québec par Jacques de Lesseps  sur Blériot XI ©Régis Biaux

Source des informations :

Jacques Hémet
Régis Biaux
Jacques de Lesseps : la noblesse du vol, une épopée aérienne franco-canadienne par Emile Periot
Wikipédia : Jacques de Lesseps
Aviatechno : Jacques de Lesseps

Le Blériot XI de la traversée de la Manche au Musée des Arts et Métiers

Blériot XI traversée de la Manche exposé au Musée des Arts et Métiers ©Xavier Cotton

Cet avion est « Le Blériot XI » avec lequel Louis Blériot à réussi la traversée de la manche le 25 juillet 1909. Après cet exploit, le Blériot XI de la traversée est transporté de Douvres à Londres où il reste exposé plusieurs jours dans le grand magasin « Selfridges » d’Oxford Street. L’appareil est ensuite rapporté en France et après avoir été exposé pendant plusieurs jours devant le siège du journal « Le Matin », boulevard Poissonnière, Il est acheté par le  journal et offert à l’État pour être exposé au Musée de Arts et Métiers. Entré dans ce lieux le 13 octobre 1909,voici un siècle qu’il y est toujours conservé .
L’exposition sur le thème traversée de la Manche  qui se situe au Musée des Arts et Métiers est prolongée exceptionnellement jusqu’au 1er novembre 2010, voir le programme sur le site du Musée des Arts et Métiers : L’avion de l’exploit. 1909, Louis Blériot Traverse la Manche

Edmond Salis traverse la Manche en Blériot XI

Edmond Salis aux commande du Blériot XI F-AZBA traverse la Manche pour fêter le centenaire dec elle effectuée par Louis Blériot dans les mêmes conditions ©Michel Guerbadot)

Samedi 25 juillet 2009, Edmond Salis a décollé peu après neuf heures du matin pour traverser la Manche en 45 minutes à bord d’un monoplan Blériot XI, rééditant ainsi l’exploit de Louis Blériot un siècle après, jour pour jour. «L’exploit, c’est Blériot qui l’a fait», a-t-il déclaré à son arrivée en Grande-Bretagne devant le petit fils de Blériot également prénommé Louis et plusieurs centaines de personnes venus le voir atterrir.
Le 25 juillet 1909, Louis Blériot effectue la première traversée de la Manche en parcourant les 43 km en 37 minutes à la vitesse moyenne de 65 km/h, à bord du Blériot XI. L’avion est maintenant la propriété du Musée des Arts et Métiers , il lui a été donné par le journal Le Matin (France) qui l’avait racheté à Louis Blériot. L’appareil équipé d’un moteur trois cylindres de 25 cv produit par Alessandro Anzani qui ressemble à celui ci .
Le Blériot XI (F-AZBA) sur la photo ci-dessus est un avion original restauré par Jean-Baptiste Salis en 1955. C’est le dernier avion Blériot de ce type construit en 1921 par les ouvriers des ateliers Blériot à leur frais pour être offert à Louis Blériot. Il est équipé d’un moteur Potez 3 Cylindres de 60 CV. Depuis 1921, seul l’entoilage a été refait. Cet avion est le plus ancien avion de la collection Salis il appartient à l’association les Casques de Cuir, Il est présenté en vol lors du meeting de Cerny la Ferté-Alais organisé par l’Amicale Jean-Baptiste Salis tout les ans lors du week-end de la pentecôte.
Il a traversé la Manche avec Jean-Baptiste Salis en 1955 pour la commémoration de l’entente cordiale, en 1959 à l’occasion du cinquantenaire de la traversée, avec Jean Salis (le fils) en 1976, pour le tournage de L’Histoire de l’aviation, de Daniel Costelle, en 1989 avec Jean Claude Caillou et en juillet 2009 Edmond Salis (le petit fils) à perpétué cette tradition familiale.


Moteur Anzani type « traversée de la Manche »

Moteur Anzani 3 cylindres type traversée de la Manche exposé au Musée Regional de l’Air d’Angers ©Xavier Cotton

C’est bientôt le centenaire de la traversée de la Manche par Louis Blériot (25 juillet 1909), à cette occasion je voulais vous présenter le moteur qui lui permit de réussir son exploit. Bien qu’utilisant habituellement des moteurs plus puissants, c’est ce moteur qu’il choisit pour équiper son Blériot XI, car il était le seul à l’époque « à tenir l’heure à plein régime » : un moteur Anzani radial 4 temps de 1908 à 3 cylindres en « éventail », de 3,35 litres de cylindrée à refroidissement par air développant 25 Cv à 1400Tr/mn, le tout pour 70 Kg. Celui qui est exposé au Musée Régional de l’air d’Angers a été retrouvé, il y a quelques années dans une grange par les membre du GPPA (Groupement pour préservation du patrimoine aéronautique) et remis en état par Jacques Boisnard auteur de cette monographie « Le moteur Anzani et la traversée de la Manche« 
Conçu à l’origine pour équiper les motos d’entrainement pour les records de cyclisme sur piste il était simple et rustique et sa robustesse était légendaire.

Le secret de sa fiabilité résidait dans la qualité des matériaux utilisés (fonte et alliage), du jeu, de la quantité l’huile, et des trous dans les cylindres.
Je vous recommande aussi cet article (PDF 2,05Mo) de Gérard Hartman, si vous en savoir plus sur les moteurs d’Alessandro Anzani.