Guerchais-Roche T35

Guerchais-Roche T.35/II F-BFDP ©Jacques Hémet
Merci à Jacques Hémet de m’avoir envoyé ces deux photos on peut y voir deux exemplaires du Guerchais-Roche T.35. Les Guerchais-Roche T35 et T39 constituent une petite série d’avions de  tourisme de 2, 3 ou 4 places conçue dans les années 40. à la fin de la seconde guerre mondiale, Roche Aviation conçu le T.35, un monoplan de tourisme à ailes basses et train fixe. Le premier construit fit son premier vol en septembre 1944. Une fois la guerre finie, Roche construisit différentes variantes du T.35 pouvant emporter plus ou moins de passagers en fonction du moteur qui l’équipait. Les T.35 étaient des biplaces et les T.39 des tri ou quadriplaces. Seulement 15 exemplaires de la série furent construits.
T.35 140 Cv. Renault 4 Pei. 4 avions F-BBCZ, F-BBXX, F-BDJA, F-BDJO
T.35/I  100 Cv. Renault 4 Pei. 1 avion. F-BFAY
T.35/II 140 Cv. Renault 4 P-03. 4 avions. F-BFDP, F-BFLQ, F-BFLS F-BLT
T.35/III 135 Cv. Regnier 4 L-00. 1 avion. F-BFKI
T.39 145 Cv. Mathis G 7R radial. 2 avion. 3 places. F-BCEU, F-BEAP
T.39/II 175 Cv. Salmson 9 ND radial. 2 avions. 4 places. F-BBSU, F-BFAZ
T.55 160Cv. Walter Minor 6-III.1 avion. F-BFAA

Le F-BFDP (c/n 01) est l’un des 4 Guerchais-Roche T.35/II équipés d’un moteur Renault 4 P-03 de 140 Cv. Il a appartenu successivement à l’association Union Aérienne Lille Roubaix Tourcoing  (02/06/49), à la Société des établissements Sion frères (19/03/53), à l’aéroclub de Laon (21/09/54) puis à l’association Union Aéronautique Villefranchoise jusqu’à sa réforme le 17/12/1971

Caractéristiques générales du T35/II

  • Pilote: 1
  • Passager: 1 passager
  • Longueur:  7.24 m
  • Envergure : 9.30 m
  • Poids à vide:  539 kg
  • Poids max :  847 kg
  • Moteur : 1 × Renault 4 P-03, 140 Cv 

Performances

  • Vitesse max:  240 km/h
  • Vitesse de croisière :  216 km/h
  • Autonomie : 805 km
Guerchais-Roche T35 F-BBCZ ©Xavier Cotton
 Sur la photo ci-dessus, On peut voir le Guerchais N°1 F-BBCZ équipé d’un moteur Renault 4 Pei de 140 Cv apres être sortie de l’atelier Guerchais-Roche le 7 juillet 1946, il a appartenu successivement à Jacques Leroy de Clermont-Ferrand (17/01/48),à Roger Pautal de Montauban (15/07/49), à l’aéroclub de l’Hérault(21/04/52), basé sur le terrain de Mauguio près de Montpellier et enfin à l’aéroclub Clément Ader basé à Muret l’Herm jusqu’à sa radiation pour destruction le 21/02/67

Sources des informations :

Jacques Hémet
Philippe Cannone
Registre DGAC: http://www.immat.aviation-civile.gouv.fr
Wikipédia : http://en.wikipedia.org/wiki/Guerchais-Roche_T.35
Alexis Antonakis Consultancy : http://antonakis.co.uk/registers/France.txt 
Airport-Data.com : www.airport-data.com

Guerchais-Roche T.35  ©Jacques Hémet

A la fréquence y’a un contrôleur

Merci à Djé et Lolo, deux collègues d’Aix en Provence pour cette parodie très drôle du « poussin piou » 

Ex-Voto à Notre Dame de la Garde : Victor Mérentier

 

En visite à la basilique « Notre Dame de La Garde » qui domine Marseille je remarquais plusieurs ex-voto ayant pour thème l’aviation et en particulier celui ci-dessus signé « Mérentier VR » et peint en 1967 au sujet duquel je voulus en savoir plus. C’est grâce à l’aide des passionnés d’Aeroforum et en particulier  celle de Gérard Pourteau que j’ai pus retrouver sur gallica.bnf.fr l’article du Matin du 28 avril 1930 qui nous raconte l’événement suivant :
Chaque dimanche, la « Société pour le développement de l’aviation » dont les services sont établis à l’aérodrome du Bourget, organise des baptêmes de l’air et des promenades en avion au-dessus de Paris et de la banlieue.
Hier, vers 15 heures, un biplan appartenant à cette société, piloté par M. Victor Mortier, originaire de Marseille, effectuait une randonnée au-dessus de la capitale avec deux passagers, M. Charles Lamarque et M. Pierre Peuchaud.
L’appareil survolait la zone aux environs de la porte de la Chapelle à une altitude d’environ 1.500 mètres, lorsque se produisit une avarie du moteur.

Le Matin 28 avril 1930 @Gallica.bnf.fr/bibliothèque nationale de France

Le pilote chercha un terrain d’atterrissage, mais apercevant de nombreux promeneurs et pour éviter un accident grave, il se dirigea vers un champ, a proximité du cimetière de la Chapelle, à la Plaine Saint Denis.
Au moment où il survolait le cimetière, l’appareil heurta un arbre et vint s’écraser sur le sol.
De la carlingue brisée de l’avion, les témoins de l’accident retireront le pilote, légèrement blessé au visage et aux jambes, et les deux passagers qui, plus gravement atteint, furent transportés l’hôpital de Saint-Denis.
M. Charles Lamarque souffre de plaies à la face et de contusions à la tête. M. Pierre Peuchaud a la jambe droite fracturée et des contusions multiples
Le pilote demanda à être pansé sur place. Il nous à fait quelques instants plus tard le récit de son accident :
J’ai été victime, nous a-t-il dit, d’une « salade de bielles ». Cette avarie me laissait un champ d’action assez vaste, étant donné la grande altitude à laquelle je me trouvais à ce moment. J’ai pensé tout d’abord atterrir sur les fortifications, mais j’ai vu à temps que beaucoup de gens faisaient la sieste sur l’herbe. Je me suis donc dirigé vers un terrain de football situé non loin de là et je croyais pouvoir l’aborder entre une cheminée d’usine et un hangar, mais l’air n’était pas porteur et une dépression me fit perdre de la hauteur au moment où je survolais le cimetière. L’aile droite de l’appareil heurta un arbre et ce fut la chute brutale.
Je pus me dégager rapidement et avec l’aide du gardien et des personnes qui se trouvaient dans le cimetière, les deux passagers purent être retirés des débris.
C’est en quatorze ans de pilotage, le seul accident qui me soit arrivé.
M. Tino, commissaire de police de Saint-Denis Sud est venu procéder à une première en quête et l’appareil fut laissé sur place pour permettre l’expertise de techniciens.
Un service d’ordre envoyé par la préfecture de police a fait évacuer le cimetière dont les portes ont été fermées

Grâce à un texte sur les ex-voto de Notre Dame de la Garde de Felix Reynaud paru dans la revue « Marseille » parue en 1985, on apprend que le pilote marseillais Victor Mérentier (né en 1897) étai un as de l’aviation aux côtés de Mermoz et Saint-Exupéry. En 1982 il dépose  deux ex-voto , peints par lui-même, pour un accident dont il réchappa, en Rhénanie, le 28 avril 1923 et un autre, survenu au-dessus de Paris, le 27 avril 1930.

http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=12152280

Poursuivant mes recherches je trouve un article relatant l’accident dans l’édition du 28 avril 1930 du « Midi Socialiste » sur le site de la bibliothèque de Toulouse (http://www.bibliotheque.toulouse.fr)

Un avion s’abat sur Paris

SES TROIS OCCUPANTS SONT BLESSES
Paris, 27 avril. Cet après-midi vers 15 heures, un avion appartenant à une Compagnie privée et piloté par M. Victor Mérentier, originaire de Marseille, avait pris deux passagers pour effectuer des promenade sur Paris et sur la banlieue. Une panne de moteur se produisit bientôt, alors que l’avion volait à une altitude de 250 mètres. Jugeant le terrain du Bourget trop éloigné, le pilote voulut d’abord atterrir sur 1es fortifications, mais comme de nombreux promeneurs s’y trouvaient il décida de se rendre vers un petit champ situé près du cimetière de la Plaine-Saint-Denis. Mais il ne put arriver au but et l’avion s’abattit dans le cimetière. M. Mérentier fut retiré de l’avion avec des coupures au visage. Les deux passagers, M. Charles Lamarque, demeurant à Vincennes, et Pierre Peuchaud, demeurant à St Amans-le-Moreux, eurent des contusions aux jambes et des fractures légères au crâne. Ils ont été conduits à l’hôpital de Saint-Denis. Leur état ne paraît pas grave.

http://images.midi.bibliotheque.toulouse.fr/1930/B315556101_MIDSOC_1930_04_28.pdf

Malgré l’immatriculation presque complète je n’arrive pas pour l’instant à identifier cet avion  car le seul avion immatriculé F-AHEx ayant été la propriété de la « Société pour le développement de l’aviation » basée au Bourget est le Caudron C.128 F-AHEB dont la dérivé plus en triangle ne ressemble pas à celle de la peinture?
De plus le F-AHEB a appartenu en février 1935 à Robert Batton, Cormeilles-en-Parisis donc postérieurement à l’accident de 1930 qui semble irrémédiable pour l’avion. Si vous avez des idées ou des informations à m’apporter pour compléter l’article n’hésitez pas à me contacter : passiondesavions@orange.fr
 
Sources des informations :
Gérard Pourteau
Félix Reynaud : les Ex-Voto de Notre Dame de la Garde
Bibliothèque Nationale de France : http://gallica.bnf.fr/
Bibliothèque de Toulouse : http://www.bibliotheque.toulouse.fr/

Oris Ambri Fly-In 2013 : 150 avions, 30° Celsius, 1 horloger suisse

L’aérodrome d’Ambri, au sud du col du Saint-Gothard en Suisse, a accueilli
à l’occasion de l’ « Oris Ambri Fly-in », plus de 150 avions.
 Après six années d’interruption et pour la première fois sous les auspices d’Oris, les vols en formation «Ambri Fly-In» sont de retour. L’événement s’est déroulé les 15 et 16 juin à l’aérodrome d’Ambri, situé au sud du col du Saint-Gothard en Suisse, et à compter plus de 150 avions et 6 000 visiteurs.
Au milieu de l’impressionnant décor des Alpes suisses, de nombreux avions d’exception, tels que le chasseur suisse ou les PC3 Flyers, ont volé côte à côte au dessus de l’ancienne base militaire aérienne.

Plus de 6 000 visiteurs ont contemplé les avions le long de la piste
d’atterrissage pendant l’évènement de vols en formation « Oris Ambri Fly-In ».
 L’aérodrome d’Ambri s’est transformé pour cette occasion, en une exposition à ciel ouvert avec des avions rares, tels que le chasseur Hawker, le Yakovlev Yak 52, le Pilatus P3, le Pilatus, le PC-7, l’Antonov et bien d’autres encore. A noter également, la présence sur place d’un simulateur de vol De Havilland Vampire. Avec de fantastiques conditions météorologiques et une toile de fond à couper le souffle, les passionnés d’aviation ont vécu une succession de moments forts. De nombreux visiteurs ont saisi cette occasion pour aller observer au plus près les manœuvres expertes des pilotes en embarquant à leurs côtés dans un Antonov, un chasseur Hawker ou dans le PC-7.

Le chasseur Hawker, sponsorisé par la fabrique suisse Oris,
a sillonné le ciel au cours du vol en formation à Ambri.
Le riche héritage de la fabrique horlogère suisse Oris est profondément ancré dans l’aviation, l’une des collections Oris est d’ailleurs entièrement dédiée à cette thématique. En s’appuyant sur le partenariat à long terme avec l’équipe de chasseurs suisses, la « Swiss Hunter Team », et via sa participation aux vols en formation à Ambri, Oris souligne une fois de plus son engagement envers le monde de aviation.

Source des informations :
ORIS Swiss made watches since 1904 : http://www.oris.ch/fr


Le Cassutt D-EIIZ a fait son premier vol

Cassutt 69 D-EIIZ ©Richard Möhlenkamp
Le Cassutt baptisé « Passion Play » (D-EIIZ) basé en Allemagne à Damme (EDWC) a effectué son premier vol avec succès le 16 juin dernier. Nous attendons avec impatiente de le voir dans les courses de racer en France.


Histoire :
Richard Möhlenkamp nous raconte :
 « J’ai acheté le « Thunderbox » original en 1997 au britannique Brian Smith. Les deux années suivantes, j’ai passé de très bons moments avec « Thunderbox ». Il était extrêmement rapide. Mais hélas, je le crashait en 1999. Résultat, je passais 3 mois à l’hôpital. Mais bien sûr, je décidais de construire un Cassutt neuf à 100% équipé d’une aile Thompson (en Carbone). Le moteur est un C90 8F avec une extension d’arbre d’hélice de 20cm. La plupart des détails de l’ensemble de l’avion sont profondément modifiés par moi même, me coûtant un maximum de temps mais me permettant de réduire considérablement le poids. Il devrait être le premier racer F1 immatriculé en Allemagne. Aujourd’hui, en 2006, après des milliers d’heures de travail, j’espère pouvoir être prêt en ? On verra bien…
Un Cassutt, quoi d’autre?

Maintenant, en juin 2013 nous avons la réponse. Après plus de 13 ans de construction, j’ai effectué avec succès le 1er vol le 17 juin 2013. C’est maintenant le seul Cassut enregistré « D » en Allemagne. 
En ce moment je fais des vols de test pour préparer mon Cassutt à la course pour être prêt sur la grille de départ l’année prochaine  Espérant vous y voir …..

Cassutt 69 D-EIIZ ©Richard Möhlenkamp

Type : Cassutt III MM
Pilote / Propriétaire / Constructeur: Richard Möhlenkamp
Numéro de course :
Nom de l’Avion
69
 « Passion Play »
Immatriculation : D-EIIZ
Envergure : 6.30 m
Longueur : 5.16m
Poids : 250 kg
Construction : Treillis Cassutt 3M, dimensions Cassutt IIIM
Aile carbone (Design
Richard Möhlenkamp)


Meilleure vitesse au tour : « Espérons le rapide »
Meilleur classement : Pas encore couru
Cassutt 69 D-EIIZ ©Richard Möhlenkamp
Source des informations :
Richard Möhlenkamp
Association des Pilotes d’Avions de Formule : http://formule1apaf.free.fr/fr/page_de_base_fr/index_fr.htm

Un North American T-6 en CdN


North American T-6 F-HLEA  à La Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton

Cette année, si vous avez assisté au meeting annuel de La Ferté Alais « le temps des hélices« , vous avez surement remarqué que parmi les nombreux T-6 présents sur le plateau de Cerny, un seul n’avait une immatriculation commençant par F-AZ correspondant aux avions volant sous le régime de  Certificat de Navigabilité Restreint d’Aéronef de Collection (CRNAC). En effet depuis le 30 mai, le North American T-6 ( c/n 168-60 N° de serie 49-3056) précédemment immatriculé F-AZMP vole de nouveau  sous certificat de navigabilité (CdN) de niveau OACI (Organisation de L’aviation Civile Internationale) avec l’immatriculation F-HLEA.  Ce CdN permet à Aero Vintage Academy basée sur l’aérodrome de Cerny-La Ferté Alais d’exploiter commercialement ce North American T-6 en travail aérien et de pratiquer des baptêmes de l’air à son bord (initiation voltige ou promenade aérienne 450€ pour 20 minutes). Depuis que les derniers T-6 en CdN avaient étés réformés en 1979, tous les T-6 volaient sous le régime de  Certificat de Navigabilité Restreint d’Aéronef de Collection. La mise aux normes du CdN de cet avion a été réalisé en pleine collaboration avec le Pôle Certification, Suivi de navigabilité et Aviation générale de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile). L’opération a été rendue possible car la DGAC a signé un accord bilatéral avec la FAA (Federal Aviation Authority)

North American T-6G F-AZMP piloté par Edmond Salis à La Ferté Alais 2010 ©Xavier Cotton
 

Source des informations :


8ème Salon officiel des Peintres de l’air

8ème Salon officiel des Peintres de l’air
du 7 juin au 14 septembre 2013
Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget
Ce salon se tient du 7 juin au 14 septembre 2013 au sein du musée de l’air et de l’espace du Bourget.
En France, le titre de « peintre officiel de l’air et de l’espace », plus connu sous le titre de « peintre de l’air » est accordé par le ministre de la Défense à des artistes consacrant leur talent à l’aéronautique et à l’espace. Il peut être attribué non seulement à des peintres mais aussi à des illustrateurs, des graveurs et des sculpteurs.

Le catalogue de l’association des peintres de l’air.
Sources des informations :
L’Écharpe Blanche : http://www.lecharpeblanche.fr/breves/vernissage-du-8eme-salon-officiel-des-peintres-de-lair/


Meeting Aérien de Valence-Chabeuil

Meeting Aérien à Valence-Chabeuil
Dimanche 7 juillet 2013


Pour fêter son 80 ème anniversaire l’aéroclub de Valence présente un grand meeting le 7 juillet prochain sur l’aérodrome de Valence-Chabeuil (Drôme). 
De nombreux Warbird y seront présents : P51 Mustang, T6, T28, Yak11 mais aussi un MD312 Flamand, un OV10 Bronco.
Vous pourrez y voir le MC15 Cricri, le plus petit bimoteur au monde. Vous verrez une présentation de voltige en planeur tout en douceur, mais aussi celle plus musclée de l’Extra 330 de l’EVAA.
L’armée de Terre sera représentée par un hélicoptère de combat Tigre, La Marine nationale par un hélicoptère NH90 et l’Armée de l’air par deux Rafale.
Et la PAF qui fête cette année son 60 ème anniversaire clôturera ce magnifique spectacle qui fera rêver petits et grands.

Entrée 10 Euros – Gratuit pour les moins de 12 ans. 
Prévente à l’Aéroclub de Valence, office du tourisme de Valence et de Chabeuil
Informations pratiques : http://www.aeroclub-valence.com/pages/informations-pratiques.html


TravelAir 4000 N4418 d’Aero Vintage Academy

Curtiss Wright TravelAir 4000 N4418 au meeting de la Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton
 Lors du meeting de La Ferté-Alais 2013 « le temps des hélices », Baptiste Salis nous a présenté en vol l’unique Curtiss Wright TravelAir 4000 volant en France. Celui ci fait partie de la flotte d’Aero Vintage Academy qui l’a acheté en 2012 en Californie. Il est utilisé notamment pour donner des baptêmes de l’air grâce à sa banquette avant qui peut accueillir deux personnes, pilote et passagers n’étant protégés que  par un simple coupe-vent.
Immatriculé NC4418, ce biplan a été construit en 1928 par la Travel Air  Manufacturing Company de Wichita, au Kansas, en tant que TravelAir 2000 avec le n° de série 378 et un moteur V8 OX-5 de 90 ch. Cette société avait été fondée par Clyde Cessna, Walter Herschel Beech et Lloyd Stearman, trois noms célèbres de la construction aéronautique américaine.
Conçu dans l’entre-deux-guerres (premier vol en 1925), le TravelAir 2000  était très inspiré du chasseur Fokker D.VII allemand. Le premier avion à porter le nom de Travel Air était un biplan à ailes idécalées et train fixe. La voilure avait une structure en bois, longeron en spruce et nervures en spruce et contreplaqué, tandis que le fuselage était réalisé en tubes d’acier au chrome-molybdène soudés. L’ensemble étant raidi par des cordes à piano. Il n’y a des d’ailerons, largement dimensionnés, que sur l’aile supérieure. Environ 1800 avions de voyage aérien ont été produits en moins de cinq ans. La firme fut rachetée par Curtiss Wright en 1931.
Il fut l’avion favori des  pilotes qui arpentaient les États-Unis de  village en village pour vendre des baptêmes de l’air. Grâce à sa grande ressemblance au Fokker D.VII, il fut aussi souvent employé au cinéma.
Ensuite voici les évolutions qui suivirent, le Travel Air 3000 à moteur Hisso A (150 cv) ou E (180 cv)  Hispano-Suiza construit sous licence aux USA, le 4000 à moteur Wright J5 de 220 cv, puis le E4000 à moteur Wright J6-7 (ou R-760 selon son appellation militaire) de 225 ch et quelques autres variantes à moteur en étoile. 
Celui d’Aero Vintage Academy fut remotorisé en 1943 avec un Wright J6-7 ce qui en fait techniquement en E4000 et lui donne une vitesse maximum de 190 km/h.

Curtiss Wright TravelAir 4000 N4418 à l’atterrissage à la Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton
Source des informations :
Le Fana de l’Aviation n°524 juin 2013
Aero Vintage Academy : http://www.aero-vintage-academy.fr
Travel Air Restorers Asssociation : http://www.travelair.org/

A320 Sharklets EC-LVS de Vueling

A320 Sharklets EC-LVS à Nantes-Atlantique ©Philippe Lohat
Merci à Philippe Lohat qui a pris cette photo de l’Airbus A320-232 EC-LVS (MSN5599) de Vueling le 10 juin  dernier à Nantes-Atlantique. Celui a effectué son premier vol le 08 mai 2013 sous l’immatriculation temporaire D-AUBK et a été délivré à la compagnie espagnole le 21 mai 2013.
En mars dernier, Vueling la plus grande compagnie aérienne « low-cost » en Espagne a pris livraison  de son premier avion A320 équipé de dispositifs « Sharklet » en bout d’aile permettant des économies substantielles en carburant, devenant ainsi le premier transporteur espagnol à le faire. En incluant cette livraison, la flotte d’A320 en service de Vueling est monté à soixante et un. Depuis quatre livraisons supplémentaires ont eu lieu portant la flotte d’avions de la famille A320 de la compagnie Vueling à soixante-cinq.
les « Sharklets » sont les nouveaux dispositifs en bout d’aile atteignant 2,5 mètres de haut qui améliorent l’aérodynamique de l’avion et réduisent significativement la consommation en carburant des compagnies aériennes. Leur installation permet par ailleurs de réduire de quatre pour cent les émissions de CO2 sur des voyages plus longs, soit environ 700 tonnes par avion et par an. les « Sharklets » sont en option sur les nouveaux  avions de la famille A320, mais seront bien sûr intégrés au futur A320 Neo à partir de 2015. Dès maintenant, ils offrent aux utilisateurs d’A320 un gain d’autonomie d’environ 100 Nm ou la possibilité d’augmenter la charge utile d’environ 450 Kg. 
De plus, L’A320 Neo sera équipé de nouveaux moteurs qui feront chuter sa consommation en carburant de 15 %.

Science & Vie Spécial Aviation 2013

Comme à l’habitude, à l’occasion du Salon du Bourget qui a lieu tous les deux ans, Science & Vie sort un numéro spécial pour faire un état des lieux de l’aviation civile et militaire, ainsi que de la conquête spatiale.
Cette édition « spécial AVIATION 2013 » de Science & Vie revient sur les choix stratégiques, économiques, mais aussi technologiques qu’il peut y avoir dans le transport aérien ou militaire. Focus également sur la cinquantième édition du Bourget, qui a lieu du 17 au 23 juin. Du Blériot XI à l’A380, en passant par le Triton (premier avion à réaction français), le concorde, le Boeing 787 « Dreamliner » ou le F117, vous pourrez aussi y découvrir une rétrospective des grands moments qui ont marqué ces cinquante éditions du salon du Bourget.
Comme à chaque édition spéciale de ce numéro, on peut y trouver deux grandes parties, celle consacrée à  l’aviation militaire et celle consacrée au transport aérien
En ce qui concerne l’aéronautique militaire, un dossier spécial expose les choix de l’armée française, en écho au récent Livre Blanc de la Défense, sur les budgets, la stratégie, et les armements. Les opérations aériennes en pays étranger ( Afghanistan, Libye, Mali) y sont évoquées. Qu’en est il de l’avenir du Rafale fleuron français déjà vieillissant. Pourquoi ne pas le remplacer par un  drone de combat ? La revue revient donc sur le nEUROn, l’UCAV français. La bonne capacité d’armement aérienne de  la Chine est aussi abordée.
La série noire des crash d’hélicoptères se poursuit, que se passe t’il? L’A350 XWB  qui vient de réaliser son 1er vol vendredi dernier est étudié sous toutes les coutures. D’ici 2030, 30 000 avions deviendront obsolètes, heureusement le recyclage est aujourd’hui possible, illustrée par d’impressionnantes images du découpage d’un Boeing B747.
À travers huit projets futuristes, la dernière partie s’intéresse à la vitesse puisque ceux-ci visent désormais les Mach 5, mais à très haute altitude. Enfin la lutte contre la pollution est abordée au travers de la réduction d’émission de CO2 grâce l’utilisation des biocarburants car dès aujourd’hui pétroliers et avionneurs sont techniquement prêts mais pour l’instant la rentabilité n’est pas encore au rendez-vous.

SCIENCE & VIE 

Édition spéciale n°36

Parution :12/06/2013
Prix : 5€90

La Ferté Alais 2013

Stinson Reliant F-GPJS, Curtis-Wright Travel Air 4000 N4418, Boeing PT-17 Stearman N62188 ©Xavier Cotton

Malgré un temps peu favorable, le meeting  « le temps des hélices »  de la Ferté Alais a bien eu lieu ce dernier week-end de Pentecôte (18 et 19 mai 2013) à La Ferté Alais sur l’aérodrome de Cerny. Ce meeting est organisé annuellement et sans exception depuis 1974 par l’Amicale Jean Baptiste Salis (AJBS) aidée de nombreux partenaires. La première édition de ce meeting ayant eu lieu en 1970, c’est donc à la  quarante et unième édition que j’ai pu assister en ce dimanche 19 mai sous un ciel très menaçant, me demandant à quelle heure il allait pleuvoir.

Morane Saulnier MS760 Paris F-AZLT ©Xavier Cotton

Le plateau présenté était tout a fait exceptionnel, essentiellement constitué d’avions anciens à hélices complétés par quelques avions à réactions (MS760 Paris, Super Étendard, Rafale Marine, Boeing B737 et Alphajet de la PAF).

Morane-Saulnier H-13 F-AZMS ©Xavier Cotton

Cette fête aérienne se voulait célébrer le centenaire de la première traversée de la Méditerranée par Roland-Garros le 23 septembre 1913. Le passage du Morane type H et du Bleriot XI ont symbolisé  ce vol historique.

Curtiss Hawk H75 G-CCVH au décollage ©Xavier Cotton

Tout en conservant les présentations classiques, on a pu aussi voir des avions présentés pour la première  fois à La Ferté Alais. Cette année, les stars de la Ferté sont le Republic P-47 Thunderbolt et le Hawk 75 de l’association « The Fighter Collection » de Sir Stephen Gray, le Vought Corsair F-4U4  Lockheed P-38 Lightning des « Flying Bulls », ainsi qu’un superbe OV-10 Bronco de couleur beige, camouflage US Marines Corps, appartenant à l’ « Amicale des Avions Anciens de la Drome ».

Antonov An 2 D-FKME ©Xavier Cotton

En plus du statique et des présentations en vol, les visiteurs ont pu admirer la collection d’avions anciens du «Musée Volant ». L’AJBS offrait en plus la possibilité de réaliser des baptêmes de l’air en Antonov AN-2, en Junker JU-52, ainsi qu’avec les avions de en Stinson Reliant ou dans le Boeing PT17  Stearman et  le T-6 d’Aero Vintage Academy.

Jack Krine (81 ans) en BB Jodel ©Xavier Cotton

« Le Temps des Hélices » était comme à l’habitude composé de différents tableaux représentant des périodes particulières de l’histoire de l’aviation.
Le « Prélude à Irène » patrouille composée de deux moto-planeurs SF-38 et d’un bébé Jodel piloté par Jack Krine (81 ans) inaugure avec douceur et romantisme la présentation en vol des avions de l’après midi.

Pitts S-2B Special F-HBOB ©Xavier Cotton

Ensuite la voltige aérienne moderne était présente avec un nouveauté cette année vla patrouille « Skyloop », un duo composé d’un Muddry CAP 232 (G-EJAC) piloté par Eric Vazeille et d’un Pitts (F-HBOB) piloté par Bertrand Boillot.
Ensuite est venu le largage de parachutistes de l’armée de l’Air à partir d’un Junkers JU-52 (F-AZJU). Effectuant de magnifiques figures, ils sont venus se poser avec une  précision extrême devant la tribune officielle.

atrouille Marine Nationale MS760, Hawkeye, 2 Rafales M, 2 Super Etendard ©Xavier Cotton

Puis vint la patrouille de la Marine Nationale composée de deux Rafale Marine,  deux Super Etendard et d’un Grumman E-2C HawkEye, à cette patrouille s’était ajouté le MS760 Paris (F-AZLT) d’Armor Aero Passion. Ensuite la patrouille s’est éclatée afin et chacun des types d’avion nous ont fait une présentation personnalisée.

Morane Saulnier MS317 F-BGUV et F-BCNL ©Xavier Cotton

Ensuite ce fut le tour des  Morane-Saulnier en premier le Morane type H (F-AZMS)  puis les MS230 (F-AZAK) aux couleur de celui de Michel Detroyat et 317 (le F-BGUV et le F-BCNL cher au coeur de mon ami Michel Léveillard) pour rendre hommage à la voltige plus douce des années 30.

Extra EA-330SC F-TGCI EVAA ©Xavier Cotton

Puis de nouveau place à la voltige aérienne moderne avec la présentation de l’Extra 330 ( F-TGCI) de l’EVAA pour un programme libre en solo ; franchement époustouflant !
Décolle maintenant toute une série de biplan : des Stampe, le Tiger Moth (F-AZEY), le SE-5A ( F-AZCY) et les Bücker, afin d’évoquer le « Temps des As » et les combats de la première guerre mondiale. Nous pouvons entre autre assister à une simulation de combat aérien entre le SE-5A et l’un des Bücker.

JU52 HB-HOT et F-AZJU ©Xavier Cotton

MD 311 F-AZER et 312 F-AZDR ©Xavier Cotton

Puis c’est au tour du Fieseler Storch qui nous fait une démonstration de ses qualités de vol lent. Les Junker JU-52 (F-AZJU et HB-HOT) prennent l’air et nous offre un des plus beaux ballets aériens de la journée encadrant le terrain en patrouille serrée.

Une évocation du transport aérien commence par une démonstration en vol des Dassault Flamant 311( F-AZER) et 312 (F-AZDR). Ensuite nous pouvons assister à une patrouille improbable de deux avions qui arrivent plein phares : Un Boeing B737 (F-GIXE) d’Aeropost à vitesse réduite se faisant doubler par le DC3 (F-AZOX) plein badin d’un Dakota sur la Normandie.

Le Boeing 737 fait ensuite une série de passage dont un lent en configuration atterrissage avec  bien sûr une remise de gaz.

C’est ensuite l’évocation de « Pearl Harbor » et de Tora Tora Tora, par l’attaque simulée du terrain de Cerny par une escadrille T6, le tout accompagné d’effets pyrotechniques spectaculaires et impressionnants. Un Curtiss  P-40 décolle dans l’urgence pour répondre à l’attaque des chasseurs japonais.

De nouveau cette année, le planeur DFS Habicht (D-1901) a dessiné dans le ciel de magnifiques figures de voltige toute en douceur soulignées par des fumigènes oranges situés en bout d’ailes. Le tout terminé par une prise de terrain avec un dernier virage très serré.

Catherine Maunoury dans l’Extra 330 SC HB-MTR ©Xavier Cotton

Ensuite c’est au tour Catherine Maunoury (surnommée la « Reine Catherine ») double championne du monde de voltige aérienne et actuellement directrice du Musée de l’air et de l’espace Madame de nous fasciner avec un programme libre de voltige aux commandes d’un Extra 300 (HB-MTR).

P38 Lightning N25Y et F4U-4 Corsair OE-EAS Red Bull ©Xavier Cotton

Puis c’est au tour du métal hurlant d’entre en action avec les warbird de la seconde guerre mondiale :
le P-51D Nooky Booky IV, le Spitfire Griffon Mk XIV, le Sea Fury avec ses fumigènes dessinant des boucles dans le ciel grâce à ses vortex. Puis les « Flying Bulls » nous offrir un duo gigantesque alternant passages  rapides et simulation de combat aérien entre le P-38 Lightning (N25Y) en aluminium poli et le F4U-4 Corsair  (OE-EAS) bleu marine,

La Patrouille de France – Tonneaux en formation ©Xavier Cotton

En réalisant sa présentation « beau temps », la Patrouille de France et ses huit Alphajet tricolores a su une fois de plus réjouir son public, grands et petits confondus et le rendre admiratif devant la précision des figures réalisées.  Alternant des formations à huit appareils mêlant grâce et technicité avec les percussions simulées des solos, ce fut encore une fois un spectacle magnifique. Cette année, le programme de la PAF revêt un caractère spécial, car la Patrouille de France née sur la BA112 de Reims en 1953 célèbre son soixantième anniversaire.

Yak 11 F-AZNN ©Xavier Cotton

Ensuite des Warbirds russes (Yak3, Yak3U et Yak11) remplissent le ciel en l’honneur du célèbre régiment de chasse des Forces Aériennes Françaises Libres du Normandie-Niemen.

La « Navette bretonne » Broussard F-GDPX et MC15E Cri-Cri F-PZTU ©Xavier Cotton

Cette année, la navette Bretonne est de retour dans le ciel de la Ferté-Alais avec le Cri-Cri (F-PZTU) bimoteur électrique (Electravia) de Hugues Duval installé sur le dos du Broussard (F-GDPX) de l ‘équipe « Tranchant ». C’est lors du deuxième passage que le Broussard largue le Cricri qui se met à voler de ses propres ailes. A signaler que Hugues Duval et son Cri-Cri ont battu le record de vitesse en avion électrique le 25 juin 2011, en présentation officielle devant le public du Salon du Bourget, en volant à 283km/h.

Douglas AD-4N Skyraider F-AZHK © Xavier Cotton

Ayant deux heures de route à faire pour rentrer à Reims je suis parti un peu avant la fin du meeting alors que le Douglas A-4DN Skyraider (F-AZHK) et le T-28 Fennec (F-AZKG) roulaient vers le seuil de piste pour leur présentation en vol.

North American T-28A Fennec F-AZKG ©Xavier Cotton

L’édition 2013 est une réussite, malgré la météo. Rendez-vous en 2014, pour la quarante deuxième édition, si vous souhaitez en savoir plus concernant l’AJBS et pourquoi pas en faire partie, rendez-vous sur le site de l’association www.ajbs.fr.

Vous pouvez voir plus de mes photos de ce magnifique meeting sur l’album « La Ferté Alais 2013 » sur Picasaweb ou Google+