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Pascale Alajouanine-Duhoo, marraine du meeting aérien de Lens 2012

Pascale Alajouanine-Duhoo sur CAP 332 F-GRPA ©Xavier Cotton

Pascale Alajouanine-Duhoo sur CAP 332 F-GRPA ©Xavier Cotton

 

Originaire de Béthune (Pas de Calais), Pascale Alajouanine-Duhoo est la marraine officielle des meetings de Lens depuis 2007.
À l’occasion du meeting franco-polonais du 16 septembre 2012, Pascale Alajouanine-Duhoo a encore réjouit petits et grands par le spectacle magique de sa démonstration de voltige au dessus de l’aérodrome de Lens-Benifontaine . À bord de son CAP 332 rouge et blanc, Pascale a enchaîné pendant 10 minutes avec grâce mais fermeté et précision toutes les figures de la voltige aérienne  (tonneaux, boucles, retournements, renversements…..), le tout souligné par la trace d’un fumigène blanc . Je suis certain que sans le savoir, Pascale a encore influé sur l’avenir de quelques jeunes filles ou garçons qui prendront son relai d’ici quelques années…..

En tout cas elle m’a personnellement laissé rempli d’admiration par le professionnalisme de son travail et la beauté de sa chorégraphie aérienne.

CAP 332 au décollage ©Xavier Cotton

CAP 332 au décollage ©Xavier Cotton

Pascale Alajouanine-Duhoo ©Xavier Cotton

Pascale Alajouanine-Duhoo ©Xavier Cotton

Il faut dire que  Pascale Alajouanine-Duhoo voltigeuse de haut niveau est dotée d’un des plus impressionnants palmarès du monde aéronautique. Née le 23 avril 1955 à Hazebrouck, c’est seulement à 27 ans qu’elle prend ses premières leçons de pilotage incitée par son mari, Régis Alajouanine, lui-même pilote chevronné, voltigeur de haut niveau et créateur de l’Amicale de Voltige Aérienne de Saint-Cyr-L’École .

 
A partir de 1985, Pascale Alajouanine-Duhoo aborde la compétition et se classe seconde de la Coupe Espoirs, troisième de la Coupe Desavois en 1987. En 1989, elle devient championne de France biplace sur CAP 10 . Elle aborde ensuite les compétitions internationales aidée par des sponsors qui lui fournissent un Cap 231 puis un Cap 232. 

Pascale sera sacrée championne du monde par équipe en 1994, puis en 1995 championne de France en individuel à Montluçon et la même année championne d’Europe en Tchéquie. Pascale Alajouanine-Duhoo obtiendra deux nouveaux titres de championne de France 1996 et 2000. En 2002 elle réalise un nouveau doublé au championnat de France à Bordeaux et au championnat d’Europe en Lituanie. Elle obtient son cinquième titre de championne de France en 2004 à Jonzac  Enfin en juin 2005, elle est sacrée vice-championne du Monde en programme libre en Espagne. Elle affectionne particulièrement les programmes libres mais aussi inconnus (disputés sans entraînement et donnés quelques heures avant l’épreuve),

Pascale Alajouanine-Duhoo salue le public de Lens ©Xavier Cotton

Pascale Alajouanine-Duhoo salue le public de Lens ©Xavier Cotton

En août 2005, les Cap 231 et Cap 232 sont interdits de vol par la Direction Générale de l’Aviation Civile et n’ont pu revoler qu’à partir juin 2006, après quelques modifications techniques. 
Après 13 années passées en équipe de France de voltige aérienne et un palmarès qui fera rêver tout voltigeur pendant encore longtemps, Pascale Alajouanine-Duhoo profite de cette interruption pour arrêter la compétition et poursuivre son métier d’opticienne qu’elle a toujours continué d’exercer en parallèle de sa carrière de sportive de haut niveau. 

Pour le plus grand plaisir du public, Pascale Alajouanine-Duhoo continue de participer à de nombreux meetings aériens dont elle apprécie la convivialité  et la qualité des échanges humains. Cette grande dame de la voltige aérienne toujours souriante nous honore de la qualité impressionnante de ses démonstrations . Pascale vole toujours sur le CAP 332 F-GRPA (cn 6 construit en 1996) de l’Amicale de Voltige Aérienne de Saint-Cyr-L’École . Celui ci est équipé d’un moteur de 300 chevaux et d’une hélice tripale plus performante avec une aile en carbone pour un poids à vide de 590 kg. Son taux de roulis  de 420 °/s lui permet de faire un tonneau en moins d’une seconde. Ses longerons sont certifiés pour des accélérations de +9g à -9g.

CAP 332 F-GRPA de l'Amicale de Voltige Aérienne ©Xavier Cotton

CAP 332 F-GRPA de l’Amicale de Voltige Aérienne ©Xavier Cotton

Sources des informations :  
Amicale de voltige Aérienne : http://www.amicale-voltige.com
Le meeting aérien de la Communauté d’Agglomération de Lens-Liévin : http://www.meeting-air-lens.com/Interview de Pascale Alajouanine-Duhoo dans la voix du nord : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lens/actualite/Secteur_Lens/2010/09/12/article_pascale-alajouanine-la-marraine.shtml


Renaud Ecalle s’est envolé pour toujours

(photos collection privée Xavier Cotton)
Dimanche  3 octobre nous apprenions la disparition d’un avion léger dans l’Hérault. Il s’agissait du Jodel DR-1050  Ambassadeur (F-BKBZ) qu’on a retrouvé lundi près de Lodève dans une zone boisée et accidentée. À son bord se trouvait Renaud Ecalle, son épouse et ses deux enfants qui n’ont pas survécu à l’accident.
L’avion avait décollé dimanche de Jonzac-Neulles en Charente-Maritime à destination de Salon-Eyguière dans les Bouches du Rhône.
Alors que Renaud Ecalle avait signalé « une difficulté de navigation » à la tour de contrôle de Montpellier, le contact radar a été perdu à 19h37. Il semble que les conditions météorologiques étaient particulièrement difficiles ce dimanche soir.

Le Capitaine Renaud Ecalle, ancien pilote de Mirage F1, était pilote de l’Equipe de Voltige de l’Armée de l’Air (EVAA) et totalisait près de 2600 heures de vol. Multiple Champion de France de voltige, il était devenu Champion du Monde de voltige en 2009 et Champion d’Europe en 2010.
 
Merci Renaud pour ta gentillesse et tes démonstrations de voltige en meeting où la qualité de ton savoir faire nous remplissait chaque fois d’une émotion intense. Nous aurons toujours une pensée pour toi et ta famille.  Antoine de Saint-Exupéry  a dit : « Un pilote ne meurt jamais, il s’envole juste et ne revient pas« 


Jack Krine

Jack Krine à bord du MS317 F-BCNL de l'AJBS ©Liliane Cotton

Jack Krine à bord du MS317 F-BCNL de l’AJBS ©Liliane Cotton

Reconnaissable par ses célèbres bacchantes, que d’aucune mauvaise langue dise détruire l’aérodynamique des avions à cabine torpédo, voici Jack Krine à bord du MS317 F-BCNL  de l’Amicale Jean Baptiste Salis lors du dernier meeting annuel de Cerny- la Ferté Alais. Petit clin d’oeil amical à Michel Léveillard qui vola  sur le F-BCNL pour la première fois en 1949 chez Morane-Saulnier à Tarbes-Ossun alors que cet avion n’était pas encore un MS317, mais un MS315 avec des roues à rayon, un simple patin à la place de la roulette de queue et pas de frein pour s’arrêter.

Jack Krine, né à Corné (Maine et Loire) en 1944, est venu à l’aviation à l’âge de 15 ans, grâce à l’obtention d’une bourse de l’Armée de l’Air. Il passe alors son brevet de pilote avion sur Piper J3 Cub, ainsi que son brevet de planeur (catégorie D).
A 19 ans, il réussit le concours de l’Armée de l’Air et entre à l’école élémentaire de Cognac où il vole sur North American T6, puis sur CM170 Fouga Magister et enfin Lockheed T33. Il est breveté pilote de chasse en 1965 sur Mystère IV. Il rejoint ensuite sa 1ère affectation sur la base aérienne 110 de Creil où il vole sur SMB2 durant 2 années. De 1968 à 1970 il est instructeur sur la BA 709 de Cognac, où il aura un réél coup de foudre pour le Fouga Magister.  Il retourne ensuite à Creil jusqu’en 1976, et où il est transformé sur Mirage III et obtient alors son brevet de chef de patrouille de chasse. Nommé officier adjoint des opérations de l’escadre 2 ans plus tard, il assume en même temps les fonctions d’officier de sécurité des vols, ce qui lui permet ainsi de voler sur Mirage III, SMB2, T33, Broussard, MD312 et Fouga. Il participe à l’évaluation en combat aérien du Mirage III et du Mirage F1 au Centre d’Expérimentation Aérienne de Mont-de-Marsan.  En 1976, il intègre  la Patrouille de France sur Fouga Magister il y sera leader solo en 1977 et 1978.

Arrivé au terme de son contrat ORSA (Officier de Réserve en Situation d’Active), il quitte l’Armée de l’Air pour intégrer l’amicale Jean-Baptiste SALIS à la Ferté-Alais ainsi que la Conféderate Air Force où il a le plaisir de piloter, entre autres, des machines mythiques telles que le Corsair.

En 1978, il quitte l’Armée de l’Air pour devenir pilote de ligne à Air-Inter absorbé ensuite par Air France, ce qui lui permet de voler aux commandes du Fokker 27, de la Caravelle, de plusieurs types d’Airbus et du Mercure. Pilote de ligne à Air France, il occupe la fonction de Commandant de Bord et instructeur sur Airbus A320.

Depuis 1985, la Fédération Nationale de l’Aéronautique emploie Jack KRINE en qualité de commissaire général responsable des meetings sur les étapes du Tour de France Aérien des Jeunes Pilotes.
En Juin 1993, lors d’un meeting sur la BA113 de St Dizier pour les 20 ans du Jaguar, au manche d’un Mystère IV, il s’écrasait devant les spectateurs, à cause d’une panne moteur. Un crash d’une violence extrême, avec un homme resté aux commandes jusqu’au bout pour ramener l’avion et assurer la vie des personnes alentours. Deux mois après le quatrième crash de sa carrière, qui lui brisa quatre vertèbres, Jack Krine revolait !… (à lire dans le tome 1 de la bande dessinée  EMERGENCY)
Grâce à son expérience et sa profonde connaissance des avions, Jack Krine devient instructeur sur MIG 29 et SUKKOÏ 27 en Ukraine ainsi que présentateur en vol sur Fouga Magister aux USA. Colonel de réserve, il est officier supérieur adjoint au colonel commandant le SIRPA Air (Service d’Information et de Relation Publique ). Jack KRINE intègre en 2006 la patrouille TRANCHANT  sur Fouga Magister en qualité de directeur des présentations.
Officier de l’Ordre National du Mérite, il est titulaire de la Médaille de l’aéronautique sur 42 types d’avion. Jack Krine totalise  aujourd’hui plus de 20 000 h de vol  sur plus de 180 Types d’avions différents et a plus de 400 meetings aériens à son actif. Pour le plus grand plaisir de tous, cet « Aviateur » continue de nous faire rêver par ses présentations en meeting. Ne manquez pas d’aller le voir et de lui dire merci à son retour de présentation en agitant vos bras ou vos casquettes.

Sources des informations :
Patrouille TRANCHANT : http://fouga.patrouille-tranchant.com
Ailes Anciennes de Haute Savoie : http://www.ailesahs.com


Mark Hanna

Mark Hanna en 1988 ©Xavier Cotton

J’ai fait la connaissance de Mark Hanna (6 août 1959-26 septembre 1999) lors du meeting de Rouen en 1982, et j’ai été frappé par la gentillesse de ce grand pilote malheureusement trop tôt disparu. Malgré sa virtuosité au pilotage sur des machines inabordables par de simples pilotes privés, on pouvait discuter avec lui comme deux membres du même aéroclub peuvent le faire. Sur la photo ci dessus il est à bord d’un Spitfire au meeting de Vitry en Artois en 1988, près à mettre en route avant une démonstration en vol.
Né dans une famille de pilotes, Mark devint pilote de Chasse sur Hunter et F4 Phantom dans la RAF qu’il quitta en 1988, à partir de cette année il s’occupa à plein temps de The Old Flying Machine Company qu’il avait crée avec son père Ray Hanna en 1981.
Le 25 septembre 1999, Mark Hanna eu un grave accident à bord d’un Hispano Buchon (version du Messerschmitt BF109 construite en Espagne) à Sabadell près de Barcelone, il décéda le dimanche 26 septembre 1999 à 20h30.

Décès de Caroline Aigle

Caroline Aigle portait bien son nom : elle était la première femme pilote de chasse de l’armée de l’air. « Devenir pilote de chasse, cela tenait du rêve. » Sportive de haut niveau, la jeune fille cumulait les titres de championne de France et du monde militaire de triathlon. C’est en 1999, que âgée de 25 ans elle devient la première femme à devenir pilote de chasse. Depuis lors, onze femmes ont suivi ses traces. Dès 14 ans, après 3 ans passés au lycée militaire de Saint-Cyr, Caroline entre en classes préparatoires au Prytanée Militaire de La Flèche avant d’être admise à l’école nationale d’ingénieurs des Etudes et techniques d’armement, Normale Sup et Polytechnique. Son choix se portera sur l’X. Parcours exceptionnel pour une personne exceptionnelle. Elle a ensuite gravi tous les échelons, de pilote de combat opérationnel à chef de patrouille (2004), la jeune femme gravit tous les échelons des qualifications de pilote de chasse, forçant le respect de tous ceux qui l’approchaient. Le 12 septembre, elle aurait fêté ses 33 ans, avec son mari et ses deux fils, le dernier âgé de seulement 2 mois. Les témoignages sur le blog de l’armée de l’air (http://armee-de-lair.over-blog.fr/ ) créé pour rendre hommage au commandant Caroline Aigle sont tous unanimes et saluent une jeune femme brillante, sportive de haut niveau, toujours souriante, appréciée par tous. En voici un exemple bouleversant : « Caroline Aigle, 32 ans, a été fauchée avant-hier par une saloperie de cancer. Dans sa courte vie, elle avait réussi à sortir major de l’école Polytechnique, à être la première femme française pilote de chasse, à être championne de France puis championne du monde de triathlon et à avoir deux enfants. Beaucoup plus que beaucoup d’hommes dans une longue vie….Respect. »
Lundi 27 Août 2007
CB

article de FRANCE MATIN


Serge MAIGROT

 
Serge Maigrot et son Tiger Moth F-AZTM ©Xavier Cotton

Serge MAIGROT et son De HAVILLAND TIGER MOTH (DH82A RAF DF210 F-AZTM) au Meeting de la base aérienne 112 de REIMS au meeting du 05 juillet 2004
Serge est pilote professionnel, instructeur, ancien pilote d’hélicoptère pour le SAMU et toujours souria