Archives mensuelles : avril, 2013

L’aéronautique militaire française outre-mer 1911-1939


L’aéronautique militaire française outre-mer
1911-1939
Jean-Baptiste Manchon
Préface de Jacques Fremeaux
Si le champ de l’aviation civile outre-mer est un domaine aujourd’hui bien connu, l’étude de l’aviation militaire reste presque inexplorée. Ainsi, Jean-Baptiste Manchon nous propose un ouvrage inédit sur l’évolution de l’aviation militaire française : il nous donne à comprendre les raisons qui ont poussé l’aéronautique militaire française déployée outre-mer à passer d’une aviation de domination, vouée au contrôle et à l’aménagement des territoires coloniaux, vers un une aviation de défense et de protection. Une étude qui ne néglige pas les réalités humaines puisqu’il nous livre notamment une description très vivante de l’existence des équipages. Ce livre est la version publiée de sa thèse de doctorat, préparé sous la direction du Professeur Jacques Frémeaux à l’université Paris-Sorbonne. et soutenue le 18 décembre 2008; le texte original de 1085 pages a été revu et resserré afin de répondre aux impératifs de l’édition. L’ouvrage original est conservé et consultable au fichier central des thèses et aux bibliothèques de la Sorbonne, du Service historique de la Défense et du centre des archives d’outre mer.

En voici le texte de la 4eme de couverture :

« Durant les dernières années de la Belle Époque, alors même que l’aviation militaire n’en était qu’à ses débuts en France, plusieurs territoires de l’Empire connurent des essais d’implantation aéronautique. Parfois infructueux, ils montrent cependant l’engouement généralisé que suscita alors l’apparition de l’aéroplane. Ces tâtonnements amenèrent la création d’une aviation coloniale militaire en Afrique du Nord, mais le déclenchement de la Grande Guerre mit fin à l’expérience. La réapparition de l’aviation dans l’Empire résulta du développement des fronts périphériques à partir de 1916. Avec le retour à la paix, puis l’extension de l’aéronautique déployée outre-mer durant l’entre-deux-guerres, se constitua une véritable aviation aux colonies, dévolue à l’aménagement et au contrôle des territoires de l’Empire. Toutefois, la montée des périls en Europe et en Extrême-Orient dans la seconde moitié des années 1930, amena l’aéronautique française déployée outre-mer à évoluer pour devenir un véritable outil de défense, c’est-à-dire une aviation impériale. »
Jean-Baptiste Manchon

Docteur en Histoire de l’université Paris-Sorbonne, Jean-Baptiste Manchon est spécialiste de l’histoire de l’aéronautique. 
Il enseigne au lycée Stanislas à Paris

date de parution : 26/04/2013
16x24cm, 800 pages
200 photos, 10 cartes
ISBN : 978-2-84050-867-0
26 €
Les Presses Universitaires Paris Sorbonne : http://pups.paris-sorbonne.fr

Le Musée Clin d’Ailes fête ses 10 ans ! par Pascal Kümmerling

 Le Musée Clin d’ailes situé sur l’aérodrome de Payerne, fête cette année ses 10 ans et plus de 100’000 visiteurs. Une journée est organisée à cet effet le :

Samedi 27 avril 2013 entre 10h00 et 17h00

Des démonstrations et animations sont programmées toute la journée au musée. Le clou du programme sera la présentation en vol du PC-7 Team de nos Forces aériennes ainsi que le vernissage du nouveau livre « PC-7 TEAM BACKSTAGE ».
 

Suite à ce vernissage, les pilotes du team dédicaceront leur livre.

Petite restauration entre 11h00 et 15h00.

Notre patrimoine :

L’intérieur du musée ©Pascal Kümmerling

Quel que soit les expositions et les lieux qui les accueillent, notre société ne peut vivre, sans son histoire passée ou présente. Nous avons, en Suisse, de la chance de pouvoir compter sur un bon nombre de passionnés qui ont pour but de faire connaître le patrimoine aéronautique nationale, mais aussi international.  Imaginé, par les anciens de la cinquième escadrille et les membres d’ Espace Passion  (qui organise notamment des vols en Hunter et en Mirage IIIDS) sous la Présidence de l’ancien Pilote et Spationaute Claude Nicollier, le Musée de l’Aviation Militaire de Payerne, sous le nom de « Clin d’Ailes » est ouvert au public.
                                                   
Vénérables Vampire et Venom et bien sûr les Hunter et Mirage, superbes produits de l’évolution de l’aérodynamique des jets militaires entre les années cinquante et soixante, symboles de la transition du subsonique (ou tout juste supersonique, avec un peu de volonté).

Mais Clin d’Ailes est aussi un lieu de rencontre, un lieu pour apprendre, un cadre attrayant pour réunions, conférences, forums, échange d’idées, partage d’images et d’émotions. Clin d’Ailes n’est pas un Musée au sens habituel du terme, mais un cadre qui vit, qui rayonne, qui inspire. Rattaché à la base aérienne la plus active de notre pays, il constitue un trait d’union entre nos Forces aériennes et le public, un lieu de transition entre le passé et le futur. Il est l’expression des valeurs auxquelles ses créateurs croient très fortement et qu’ils veulent partager avec vous.

Source : article de Pascal Kümmerling sur Avia News.


Meeting de La ferté Alais 2013 : Le temps des hélices

©Romain Hugault
18 et 19 mai 2013
Le 23 septembre 1913, l’aviateur Roland Garros traversait la méditerranée à bord d’un Morane H. Parti de Fréjus, il se posait 7h30 plus tard à Bizerte en Tunisie. À l’occasion des 100 ans de la première traversée de la Méditerranée par Roland Garros, le Morane H s’invite au meeting aérien de la Ferté-Alais du 18 au 19 mai 2013.

 
L’Amicale Jean-Baptiste Salis pour cette 41ème édition de son meeting aérien qui se déroule sur le champ d’aviation de Cerny La Ferté-Alais, mettra tout particulièrement en avant son Morane H, machine remarquable pour son époque tant par sa conception que par ses performances, qui permit à Roland Garros d’être le premier aviateur à traverser la Méditerranée par la voie des airs.
Cette année encore le programme sera intense :

  • Le matin, possibilité de baptêmes de l’air avec le vénérable Junkers Ju-52, le  monomoteur Antonov An-2 et le Stinson Reliant.
  • Dédicace des dessinateurs de BD aéronautique les plus réputés, dont Romain Hugault, auteur de l’affiche 2013.
  • Voyage dans l’histoire de l’aviation avec une exposition historique et bien d’autres animations.
  • Enfin un plateau d’avions de collection exceptionnels, que le public pourra approcher toute la matinée, faisant la joie des passionnés et des photographes.


À partir de 13h, le spectacle aérien commenté par Bernard Chabbert, entraînera petits et grands à la découverte du monde de l’aviation, des débuts héroïques des pionniers jusqu’aux avions d’armes les plus modernes en passant par les chasseurs de la première et de la Seconde guerre mondiale… Sans oublier les « limousines de l’air » des années 1930.

Comme par le passé, les Warbirds seront nombreux dans le ciel de l’Essonne et les légendes volantes ne seront pas oubliées avec les chasseurs de la Première Guerre mondiale (SE-5a, Fokker D-VII), mais aussi les avions mythiques qui ont marqué l’histoire de notre aviation (Blériot XI, Morane H, Morane 138, Caudron Luciole).

La participation active des Armées sera également assurée à travers la patrouille de France, l’aéronavale avec ses Rafales et ses Super Étendard, ainsi que l’équipe de voltige de l’armée de l’air.

Un plateau de rêve !

Le plus important meeting aérien d’Europe  avec sa pyrotechnie, son habillage musical et sa sono surround…

Informations pratiques :
L’aérodrome de Cerny/La Ferté-Alais sera ouvert au public samedi 18 et dimanche 19 mai de 7h30 à 18h30.
Pour un accès plus rapide : pré-vente des billets sur francebillet.com ou ticketnet.fr

Le tour d’Europe insolite de trois étudiants ingénieurs SUPAERO et ENSICA




Trois étudiants ingénieurs des formations SUPAERO et ENSICA de l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (ISAE) décolleront le 21 avril prochain de l’aérodrome de Lasbordes à Toulouse pour un tour d’Europe. Leur défi : promouvoir leur formation d’ingénieurs auprès des étudiants des meilleures universités européennes spécialisées dans l’aéronautique et l’espace. Leur moyen de déplacement : un avion TB20 de 5 places qu’ils piloteront eux-mêmes.
Les étudiants vont parcourir 2200 kms en 6 jours. Trois étapes sont prévues : l’Université Polytechnique de Milan en Italie, l’Université Technique de Munich en Allemagne et l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne en Suisse. 
En inscrivant leur aventure dans le cadre d’une démarche originale, Manon, Benjamin et Paul poursuivent un objectif très simple : susciter chez leurs homologues européens le désir de venir étudier un an ou plus à l’ISAE. Les trois étudiants mettront en avant l’excellence des formations dispensées à l’ISAE, la qualité de vie des deux campus de l’Institut et la richesse de la vie associative et sportive. 
Passionnés d’aéronautique, les étudiants seront, à tour de rôle, eux-mêmes aux commandes de l’avion appartenant à la flotte de l’Institut, sous l’œil bienveillant d’un instructeur chevronné.
L’objectif de convaincre les étudiants européens qu’un passage à l’ISAE s’impose quand on souhaite se spécialiser dans l’aéronautique et l’espace, s’accompagne d’un autre objectif à caractère scientifique. 
Les étudiants vont en effet saisir l’opportunité de ce voyage pour effectuer des mesures de paramètres physiologiques lors du vol. Les données recueillies alimenteront un projet de recherche mené par les étudiants dans le cadre de leur formation. L’objectif est également de contribuer à une recherche conduite par des enseignements-chercheurs de l’ISAE sur le comportement des pilotes selon les différentes phases d’un vol. Les étudiants vont ainsi contribuer à l’étude de la relation homme-machine dans le cadre de ce projet inédit. Une motivation supplémentaire pour mener à bien ce défi.

Pour suivre leur aventure
 
Départ le dimanche 21 avril 2013, aérodrome de Lasbordes à Balma – avenue Jean-René Lagassehangar de l’ISAE (horaire à confirmer). 
Retrouvez leur aventure en direct et en images :

Escale au Musée Régional de l’Air d’Angers du « Grand tour de l’ouest en Roulotte »


L’Aéro-Club de France et L’association « Le Sabot et la Plume » présentent

Du 23 au 28 avril, le Musée régional de l’air d’Angers
(Maine et Loire) accueille l’association dans le cadre
du voyage en roulotte dans tout le Grand Ouest.

L’association et ses missions
 :

Née en juillet 2007, l’association « Le Sabot et la Plume » utilise un cheval comme animal fédérateur pour éveiller les jeunes aux joies de l’écriture et de la lecture, lutter contre le décrochage scolaire et l’illettrisme, tout en stimulant chez eux l’intérêt pour notre patrimoine et pour l’émerveillement.

Clémence de Villecourt, passionnée par l’aéronautique, est Présidente de l’association. Pour la mise en œuvre de ce projet, elle est accompagnée d’une quinzaine de bénévoles. L’idée est de passer dans 100 villes-étapes grâce à la roulotte, transformée en musée itinérant de l’histoire de l’aviation, tractée par trois chevaux de trait, parcourant entre 15 et 30 km par jour à 8 km/h.


L’occasion de découvrir à la fois :
– une exposition itinérante sur le thème de l’aéropostale et l’aviation,

- une malle aux trésors pour que les jeunes puissent s’exprimer,

– « Le Grand Livre du Voyage » qui s’écrit au fur et à mesure que les chevaux avancent… 
Une aventure hors du commun :

L’association, depuis un mois, s’est lancée dans le
« Grand Tour de l’Ouest 2013, en roulotte et en 180 
jours », un voyage qui passera par Paris en juin, au
 musée du Bourget.
 Ce voyage culturel, historique, éducatif et 
pédagogique apporte aux différents publics un regard
 sur un siècle de progrès et d’inventivité.
 
Pourquoi Le Musée régional de l’air d’Angers ?
 
Le musée est un lieu de mémoire et de sauvegarde du
 patrimoine aéronautique. Grâce à cette étape, les 
passionnés de l’histoire de l’aviation et les « veilleurs »
 de l’histoire aéronautique vont pouvoir se rencontrer
et échanger autour de rencontres-conférences et 
débats.

Source des informations :
Le site officiel de l’association : le-sabot-et-la-plume.wix.com/201
Le blog du Grand Tour de l’Ouest 2013 : lesabotetlaplume.blogspot.fr
Le Musée Régional de l’Air D’Angers : http://www.musee-aviation-angers.fr/


Les Envols : Jacques Henri Lartigue et les débuts de l’aviation

Photographie Jacques Henri Lartigue / «15 janvier 1911.
Issy-les-Moulineaux.  Mahieu sur Henri Farman et un Blériot XI »
/ © Ministère de la Culture – France / AAJHL
Les Envols : Jacques Henri Lartigue et les débuts de l’aviation
Mercredi 24 avril au Dimanche 28 juillet
Musée de la carte à jouer Issy-les-Moulineaux
Du mercredi 24 avril au dimanche 28 juillet, Issy-les-Moulineaux dévoile une exposition consacrée à
un grand photographe, Jacques Henri Lartigue. Passionné par les débuts de l’aviation, il est venu à
Issy entre 1907 et 1912 pour photographier les performances audacieuses et spectaculaires qui s’y
déroulaient.

Au-delà de cette évocation du glorieux passé isséen, l’exposition présente l’objet de curiosité qu’est alors l’aviation naissante. Les clichés nous font découvrir des engins volants en tous genres (aéroplanes, dirigeables et « aviettes ») ainsi que les essais de décollage de Gabriel Voisin et d’Alberto Santos-Dumont, qui témoignent de l’aspect inventif de leurs tentatives de vol.
Les exploits et les prouesses sont régulièrement rapportés dans les journaux. C’est ce qui amène Jacques Henri Lartigue à vendre ses premiers clichés à la presse ; par exemple, l’« extraordinaire virage de Roland Garros sur Blériot XI, à Issy-les-Moulineaux le 15 mai 1911», reproduit en première page de La Vie au Grand Air dans son numéro du 10 février 1912, témoigne de cette conquête de l’air. Plusieurs de ses escapades isséennes sont par ailleurs mentionnées dans ses agendas de 1911 et 1912.
Issu de la grande bourgeoisie parisienne, amateur de divertissements et lui-même sportif assidu, il porte un intérêt soutenu aux sports mécaniques, symboles de vitesse et de nouveauté. Il évolue avec aisance dans ce monde où les héros sont en même temps les inventeurs, les ingénieurs et les pilotes de leurs machines. Les compétitions qu’ils se disputent et les records qu’ils remportent suscitent son
enthousiasme d’enfant et de jeune homme. Ce sont autant de prétextes à une apologie visuelle du mouvement – sujet qui retient toute son attention de photographe. Telles sont les approches que l’exposition se propose de privilégier dans une œuvre qui couvre presque un siècle. Elles font écho au regard tour à tour curieux, ébloui, admiratif de ce personnage qui, depuis son premier appareil reçu à l’âge de huit ans, pratique la photographie en amateur peu soucieux des convenances. En outre, témoins de son univers, ces clichés illustrent cette grande épopée.
Cette exposition, réalisée avec l’Association des Amis de Jacques Henri Lartigue / Ministère de la Culture –France, s’accompagne d’un riche programme d’animations et de conférences.

Photographie Jacques Henri Lartigue / «1910. Janvier.
Paris – Issy les Moulineaux, Henry Farman sur son
nouveau biplan à ailerons arrières.» / © Ministère de
la Culture – France / AAJHL
 EXPOSITION : 
« Les Envols : Jacques Henri Lartigue et les débuts de l’aviation » du mercredi 24 avril au dimanche 28 juillet au Musée Français de la Carte à Jouer (16 rue Auguste Gervais) et Galerie d’Histoire de la Ville- Issy-les-Moulineaux.

CONFERENCES :
Jacques Henri Lartigue (1894-1986), une vie en images
Jeudi 16 mai 2013, à 18h30
Conférence par Selma Zarhloul, Association des Amis de Jacques Henri Lartigue (Donation Jacques Henri Lartigue) / Ministère de la Culture

Né dans un milieu privilégié, préservé des vicissitudes du quotidien, Lartigue a la prescience de vivre des moments exceptionnels voués à disparaître. Dès lors, il va mettre tout en oeuvre afin de garder la trace de ces instants de vie. Il nourrit ainsi une oeuvre protéiforme – à travers la peinture, l’écriture et la photographie entre autres – qui parcourt le vingtième siècle. Une œuvre solaire obéissant à une seule injonction : capturer la beauté !

Jacques Henri Lartigue, peintre et photographe au cœur des années folles
Jeudi 20 juin 2013, à 18h30
Conférence par Anne-Laure Sol, Conservateur du Musée d’art et d’histoire Louis Senlecq – Centre d’Art Jacques Henri Lartigue (L’Isle-Adam)

Dans le tourbillon des années folles qu’il vit intensément, la peinture est invoquée par Jacques Henri
Lartigue comme un troisième médium – après le journal intime (ses fameux agendas) et la photographie -pour tenter d’endiguer la marche des années.
Après quelques leçons à l’Académie Julian, il se met à peindre avec la même boulimie qu’il photographie ou écrit.


Guerchais-Henriot T2 puis T12 F-AIYL

Guerchais-Henriot T2 à Lyon-Bron lors du tour de France de 1928 ©Jacques Hémet

Jacques Hemet m’a envoyé cette photo pour identification. Grâce à l’aide très réactive de quelques habitués d’Aéroforum, voici la solution : Il s’agit de l’exemplaire unique du biplace de tourisme Guerchais-Henriot T2, monoplan aile haute cantilever en bois, à moteur Anzani 6A de 45/50ch, construit en 1928. Piloté par Pierre Lemerre, il est présenté au « Concours d’avions légers » de l’Association Française Aérienne qui se déroula du 9 au 21 septembre 1928, il participe et termine ensuite le Tour de France de 2300km sans problème. La photo ci dessus a été prise lors de l’escale faite à Lyon-Bron, on peut en effet identifier les hangars au fond de la photo comme ceux qui se trouvent à l’est du terrain, ce qui est confirmé par la photo avec les mêmes personnages des archives de la SLHADA qu’on peut voir sur le site d’Aviafrance.

Guerchais T12 F-AIYL N°23 lors du Tour de France des Avions de Tourisme. Georges Lebeau Pousse l’avion de Massot ©Jacques Hémet

En 1929, le T2 sera transformé en T12 par le remplacement de son moteur Anzani par un moteur Renault 4 Pb de 95 ch et par la modification de sa dérive. Il sera lors immatriculé F-AIYL et permettra à son pilote  Henri Massot de remporter l’épreuve de vitesse du tour de France des Avions de Tourisme en 1931.

Notice descriptive des avions Guerchais de type 1 et 2 ©Musée Régional de l’Air – Angers

Caractéristique du Guerchais-Henriot T2

  • Motorisation : Anzani 45/50 ch
  • Envergure : 12 m
  • Longueur : 6,90 m
  • Hauteur  : 2,30m
  • Surface alaire : 18m²
  • Poids à vide : 400 kg sans la cabine
  • Poids Maximum : 630 kg
  • Charge utile :230 kg
  • Vitesse maximale : 150 km/h
  • Vitesse d’utilisation : 120km/h
  • Plafond pratique : 4000m
  • Rayon d’action : 600 km
  • Montée à 1500m : 11 minutes et 30s

Source des informations :
Charles Claveau, » Les constructeurs français, 1919-1945″ Le Trait d’Union n°210
Le trait d’Union : http://www.le.trait.dunion.free.fr/
Musée Régional de l’Air-Angers : http://www.musee-aviation-angers.fr
Aviafrance : http://www.aviafrance.com
Société Lyonnaise d’Histoire de l’Aviation et de Documentation Aéronautique : http://www.slhada.fr
Crezan Aviation L’aviation civile de l’entre-deux-Guerres : http://www.crezan.net
Les Ailes du 1er novembre 1928 page 3


Stéphan Venekas expose au 1er salon international d’art contemporain de Lyon

Né en 1964 et vivant en Provence, Stephan Venekas puise son inspiration dans les grandes métropoles asiatiques et américaines. Les thèmes d’aéronautique et d’architecture sont omniprésents dans ses œuvres qui marient Art, évasion et technicité des matériaux tels que résines et aluminium. Mêlant subtilement la couleur et le noir et blanc, les œuvres de Stephan Venekas sont le reflet d’une recherche d’émotions profondes mêlant la technologie  des buildings et des avions
Stephan Venekas exposera une nouvelle fois ses œuvres lors du 1er salon international d’art contemporain de Lyon du 12 au 14 avril 2013.

stephan.venekas@orange.fr
tel : 00 33 (0) 6 98 42 44 54

Skyfall ©Stephan Venekas

L’ ULM testé en mission opérationnelle par la Gendarmerie

FK9 testé l’été dernier par la gendarmerie @Pascal Ballut
Durant l’été dernier, dans le cadre d’un dispositif renforcé de sécurisation du chantier de construction de la ligne très haute tension Maine-Cotentin, la Gendarmerie Nationale a pu tester pendant un mois l’intérêt d’utiliser en mission opérationnelle un ULM. Cet ULM de type FK9 a été principalement employé pour des missions de surveillance et d’observation ou encore de reconnaissance de zone. 
60 heures de vol ont étés effectuées sur toute la longueur du chantier permettant de transmettre en temps réel un certain nombre de renseignements opérationnels au centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie et au poste de commandement opérationnel installé à Saint-Lô (Manche)
L’ULM s’avère être un outil d’observation économique (14 litres/heure), rapide et discret (peu de bruit, livrée civile), donc bien adapté à l’action de la GTA (Gendarmerie des Transports Aériens). Dans un même temps, sa faible vitesse en configuration d’atterrissage  lui permet de se poser sur des terrains de moins de 300 m et sa vitesse de croisière supérieure à 200 km/h lui permet de s’intégrer au trafic d’aérodromes plus importants sans gêner. Cette souplesse d’utilisation permettrait d’augmenter la fréquence de surveillance des aérodromes, nombreux et distants des brigades de GTA, et de faciliter les contacts avec les usagers des aérodromes secondaires.
L’ULM pourrait être un outil complémentaire de l’hélicoptère qui seul permet le vol et l’observation de nuit, l’observation en stationnaire et l’emploi d’équipements sophistiqués (caméra, phare,etc.)
La Gendarmerie renouvellera l’expérience en 2013 en axant principalement les missions  sur les activités GTA.
Crée en 1953, La Gendarmerie des Transports Aériens fête  cette année ses 60 ans d’existence.

Source des informations :

Il y a soixante ans : Reims, berceau de la Patrouille de France !

Le décollage des quatre Republic F-84G Thunderjet de la « Patrouille de France » sur la base aérienne 112 de Reims en 1953.
2013 marque le soixantième anniversaire de l’une des plus prestigieuses formations acrobatiques du monde : la Patrouille de France, dotée d’Alphajet depuis 1981. Pour célébrer l’événement, la base aérienne 701 de Salon-de-Provence ouvrira ses portes au public tout un week-end, les samedi 26 et dimanche 27 mai prochains, pour un spectacle aérien – que l’on promet époustouflant – au cours duquel on ne manquera pas de rappeler les circonstances de la création de cette patrouille, qui tire ses origines d’une formation à quatre appareils née sur la base aérienne 112 de Reims au tout début des années cinquante…

En 1952, la 3e escadre de chasse, formation stationnée sur la base aérienne 112 de Reims, fut désignée pour être l’ambassadrice de l’Armée de l’air à un meeting aérien organisé à Lyon. Dans la précipitation, une patrouille acrobatique composée de quatre Republic F-84G Thunderjet et conduite par le commandant Pierre Delachenal (commandant en second de l’escadre) fut mise sur pied… et une toute première « prestation d’ensemble » put être présentée à Épernay le 2 juin.

Les Republic F-84G Thunderjet de la « Patrouille de France », emmenés par le commandant Pierre Delachenal, photographiés en formation. En 1953, furent les équipiers du commandant les lieutenants Jean Dellac et Jean Petit de l’escadron de chasse 01.003 « Navarre » et les lieutenants Gaston Le Cong et Jean Villain du 02.003 « Champagne ».
 À l’issue de la démonstration réalisée le dimanche 6 juillet à Lyon, Pierre Delachenal fut quelque peu déçu par le spectacle offert au public. Aussi se résolut-il à créer une patrouille plus « homogène ». Il travailla entre autres à la mise au point d’une figure particulièrement spectaculaire qui consistait à éclater la patrouille à la verticale en direction des quatre points cardinaux puis, au top, à demander aux quatre chasseurs de faire demi-tour, ce qui les amenait à se croiser deux par deux avec un décalage de quelques mètres seulement (vues du sol, les trajectoires semblaient se croiser en un seul et même point).
Représentés au cours d’une séance d’entraînement exécutée à la verticale de la base aérienne 112, la Cité des Sacres se devinant en arrière-plan : les quatre Republic F-84G Thunderjet, de la 3e escadre de chasse brillamment emmenés par le commandant Pierre Delachenal. La figure représentée sur cette aquarelle signée Henri Wénisch et datée de 1954 – qui fut longtemps exposée sur la BA 112 et constitue peut-être la plus ancienne représentation artistique de la « PAF » – est plus particulièrement celle dite du « tonneau lent ».

Pour l’année 1953, sur demande de l’état-major de l’Armée de l’air, le 1er commandement aérien tactique (1er CATac) désigna la 3e escadre de chasse de Reims unique formation aérienne équipée d’avions de combat en charge de représenter l’Armée de l’air aux meetings aériens programmés au cours de l’année. Et c’est lors du premier meeting de cette longue série, organisé le dimanche 17 mai à Alger, sur le terrain de Maison-Blanche, avec la participation des prestigieuses formations acrobatiques américaine (les Skyblazers), britannique et italienne, que Jacques Noetinger, commentateur officiel des meetings nationaux et ancien pilote de chasse, utilisa avec enthousiasme, pour la toute première fois, le patronyme national de « Patrouille de France » pour désigner la formation constituée par les quatre chasseurs rémois. La « formule-choc » frappa les esprits et cette appellation, qui fut retenue dans leur édition du lendemain par plusieurs quotidiens de la presse algéroise qui tinrent à saluer la performance des Thunderjet de la BA 112, fut finalement conservée lors du XXe Salon aéronautique de Paris-Le Bourget et lors d’autres meetings aériens. Elle fut, dès lors, définitivement acquise.

L’année suivante, l’état-major de l’Armée de l’air retint d’autres appareils pour constituer la  « PAF » : des Marcel Dassault MD-450 Ouragan, avions mis en œuvre par la 2e escadre de chasse stationnée sur la base aérienne 102 de Dijon.

Auteur : Frédéric Lafarge, ancien conservateur du Musée de la BA 112 et de l’Aéronautique locale (Reims), chargé de relations publiques et délégué au patrimoine historique de la base aérienne 102 de Dijon. Mars 2013.

Les huit Alphajet de la Patrouille de France photographiés à la verticale des installations de la base aérienne 112 de Reims le lundi 27 juin 2011, trois jours avant sa dissolution officielle. Un passage plein de panache pour un ultime salut à la base qui la vit naître cinquante-huit ans plus tôt ! ©Frédéric Lafarge

Sources :  

Jean-Pierre Calka, Frédéric Lafarge : « La BA 112 de Reims, histoire d’une grande base aérienne », Marines Editions, Rennes, 2010. ISBN 978-2-35743-040-2
Jean-Paul Philippe : « La Patrouille de France, cinquante ans de panache », Librairie académique Perrin, Paris, 2002.