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L’Aéro-Bar de l’Aéro-Club de Normandie à Rouen-Rouvray

Potez 36 F-ALQT de l’Aéro-Club de Normandie à Rouen Le Madrillet le 17 juin 1933 (collection privée Alain Bétrancourt)

Ce joli restaurant  se trouvait à coté du pavillon hollandais à l’exposition coloniale de 1931, entièrement reconstruit sur le terrain de Rouen le Madrillet, il a été inauguré  le 17 juin 1933  sous le nom d’Aéro-Bar par l’Aéro-Club de Normandie. Sur les deux cotés courrait une véranda et à l’intérieur se trouvait une vaste salle qui pouvait servir de salle de danse.

Louis Antier président de l’Aéro-Club de Normandie inaugura le Club-House entouré de René Aubin et Jean Germain (vice-président), Jean Horlaville (secrétaire général), Jean Betrancourt (trésorier), Emile Anterion (secrétaire adjoint), Marcel Laigné (trésorier adjoint), Le docteur Delabost, René Cano (assesseurs), Bertrand, Baulet, Huéber, Lufbery, lieutenant-colonel Pepin, Potel (membres du bureau), Coeffin, Bilger, l’abbé Marguery,  Constant Crestey membre de l’Aéro-Club.

Sur l’initiative du président de l’Aéro-Club de Normandie, Louis Antier, les invités de l’ACN montèrent tour à tour dans le Farman F190 de Constant Crestey pour faire un vol au dessus de Rouen dite la ville aux cent clochers.

Sur l’aérodrome de Rouen-Le Madrillet, à gauche Farman 200 (F-ALPF) de l’Aéro-Club de Normandie et à droite le Farman F190 (F-AJIA) de Constant Crestey (collection privée Alain Bétrancourt

L’Arc en Ciel à Casablanca en 1933

Arrivé de l'arc en ciel à Casablanca
Arc-en-Ciel à Casablanca le 19 mai 1933 (collection privée Marie-Aline Perrin)

Merci à Marie-Aline Perrin qui m’a envoyé ces photos historiques de l’Arc-en-Ciel en escale à Casablanca prises par le photographe professionnel Marcelin Flandrin dont l’atelier « Photo Flandrin Casablanca » se trouvait 128 rue Gay Lussac.

Ce trimoteur  de 30 mètres d’envergure à l’allure élancé équipé de 3 moteurs Hispano-Suiza de 650 Cv fait partie des engins mythiques qui ont marqué l’histoire de l’aviation. Le 16 janvier 1933, piloté par Jean Mermoz et accompagné par René Couzinet lui-même, le Couzinet 70 (immatriculé F-AMBV) bat le record de la traversée l’Atlantique Sud entre Saint-Louis-du-Sénégal et Natal en 14h27 pour 3200 km soit une moyenne de 221 km/h. La deuxième traversée de l’Atlantique sud vers Dakar à lieu le 15 mai,  le vol retour vers la France s’effectue du 16 mai au 21 mai avec les escales suivantes Saint-Louis, Cap Juby, Casablanca, Toulouse-Francazal (voir précédent article : http://www.passionpourlaviation.fr/2014/07/25/larc-en-ciel-a-toulouse-francazal-en-1933/) et enfin Paris. L’arrivée au Bourget  devant 15 000 personnes est triomphale.

ARc en ciel moteur central arrété
Arc-en-Ciel à Casablanca moteur central arrêté, le 19 mai 1933 (collection privée Marie-Aline Perrin)

Le 19 mai 1933, Le Couzinet 70 Arc-en-Ciel en provenance de Cap-Juby fait escale à Casablanca. René Couzinet témoigne de leur départ le matin de très bonne heure :  « Dans le sable de la plage, Mermoz lance l’Arc-en-Ciel vers la mer. A quelques mètres des vagues, il décolle. A ce moment précis le moteur central, à la suite d’un faux contact, s’arrête net. C’est l’écrasement irrémédiable au bord de l’eau. Non, Mermoz « rend la main » à un mètre au- dessus de l’écume, demande à l’avion un effort désespéré, prend deux mètres de hauteur, rend de nouveau la main, reprend cinq mètres. Les deux moteurs latéraux tirent éperdument. Quand Collenot réussit à remettre en marche le moteur central, l’avion est déjà hors de danger. Quatre heures après, nous sommes à Casablanca, et le Maroc nous accueille avec un élan émouvant. »

Arc en ciel à Casablanca
Arc-en-Ciel à Casablanca le 19 mai 1933 (collection privée Marie-Aline Perrin)

Sur cette photo, j’ai cru un certain temps qu c’était Jean Mermoz qui saluait la dame au chapeau, mais il semble que ce soit plutôt Pierre Carretier, le second pilote (reconnaissable à sa cicatrice à la joue), qui au 1er plan salue la dame en blanc. Avec son mouchoir à la main et ses cheveux en bataille, il s’agit de Jean Manuel, le radio.  Le mécanicien Alexandre Collenot, qui portait sur ce vol une cote de travail semble absent du cliché tout comme, le navigateur Mailloux sans doute encore dans l’avion occupé à préparer le vol du lendemain vers Toulouse-Francazal , Il manque aussi la septième personne présente sur ce vol, le journaliste du Matin Paul Bringuier qui raconte la traversée puis le vol retour vers Paris dans les numéro du 24, 25 26 et 27 mai 1933 qu’on trouve sur BNF Gallica

Arc en ciel au Parking
Arc-en-Ciel à Casablanca le 19 mai 1933 (collection privée Marie-Aline Perrin)

Le lendemain l’Arc-en-Ciel repart pour Toulouse-Francazal, son avant dernière étape avant Paris le Bourget. L’Arc-en-ciel, continua de voler à titre « expérimental » sur la ligne France-Amérique du Sud, jusqu’à réaliser sa 8e et dernière traversée en 1934. un autre exemplaire fut commandé par Air France mais ne vola jamais et fut vendu aux enchères en 1937.

Documents  consultés :


Potez 29 Escadrille 1 d’Indochine à Bach MaÏ

Potez 29 n°30  escadrille 1 d’Indochine ©Jacques Hémet

Potez 29 n°30 escadrille 1 d’Indochine ©Jacques Hémet

Voici de nouveau une photo de la collection Jacques Hémet. A la question posée sur Aéroforum, Lucien Morareau qui a participé au livre « L’Aviation Française en Indochine 1910-1945 » de Christophe Cony Michel Ledet m’a répondu.
Cette photo a été prise le 17 décembre 1933 sur le terrain de Bach Maï près d’Hanoï. L’appareil un Potez 29 avait ainsi été décoré pour un numéro comique organisé par les membres de la 1ère escadrille à l’occasion d’un fête aérienne donnée ce jour. De gauche à droite et de haut en bas, on peut lire les inscriptions suivantes sur l’appareil : « Défense d’afficher – Fragile – Messagerie-Transit – Air-Anziani Hanoï – Entrée – La Flèche Tonkinoise – Sens de marche – Haut – Bas »
Au second plan,on peut voir deux Potez 25 TOE.

Source de des informations :
« L’Aviation Française en Indochine 1910-1945 » de Christophe Cony Michel Ledet avec la participation de Lucien Morareau paru aux éditions Lela Presse le 10 juin 2012


L’Arc-en-ciel à Toulouse-Francazal en 1933

Le Couzinet 70 « Arc-en-ciel » (F-AMBV) à Toulouse-Francazal le 20 ou 21 mai 1933 (collection privée Jacques Hémet)

Merci à Jacques Hémet qui m’a fait parvenir cette photo historique de l’Arc-en-ciel de René Couzinet sur le terrain de Toulouse-Francazal. Ce trimoteur  de 30 mètres d’envergure à l’allure élancé fait partie des engins mythiques qui ont marqué l’histoire de l’aviation. Le 20 mai 1933, il se posait sur le terrain de Toulouse-Francazal, après la traversée de l’Atlantique sud.

Le 16 janvier 1933, piloté par Jean Mermoz et accompagné par René Couzinet lui-même, le Couzinet 70 (immatriculé F-AMBV) bat le record de la traversée l’Atlantique Sud entre Saint-Louis-du-Sénégal et Natal en 14h27 pour 3200 km soit une moyenne de 221 km/h. Le retour s’effectue du 15 mai au 21 mai où l’arrivée au Bourget est triomphale devant 15 000 personnes. L’avion fut ensuite exploité par Air France jusqu’en 1937.

Le 20 mai 1933 à 17h45 Jean Mermoz, l’équipage, et René Couzinet se posent à Toulouse-Francazal et sont accueillis en héros. Le lendemain, à son départ pour le Bourget, la foule est encore présente pour féliciter l’équipage. L’Arc-en-ciel, continua de voler à titre « expérimental » sur la ligne France-Amérique du Sud, jusqu’à réaliser sa 8e et dernière traversée en 1934. un autre exemplaire fut commandé par Air France mais ne vola malheureusement pas, il ne reste aujourd’hui que des photos et un fragment de dérive de l’Arc-en-ciel de René Couzinet.

Sources des informations :


POTEZ 36 F-ALQT

Potez 36-13 F-ALQT de l’aéroclub de Normandie ©Michel Léveillard et Alain Bétrancourt

La photo de ce Potez 36 se situe sur le terrain de Rouen-le Madrillet. Le Potez 36 est le premier avion de tourisme à cabine fermée construit en série. Le F-ALQT est un Potez 36.13 (n/c 2620), biplace côte à côte équipé d’un moteur Salmson 7ac de sept cylindres en étoiles refroidi par air de 95ch et d’une hélice Ratier. Sa vitesse maximum est de 150 km/h pour  56 km/h à l’atterrissage et une autonomie de 500 km.
Il a successivement appartenu à Pierre Prouteau (Boissy Saint Léger) 11/03/32, à Maurice Gouy  (Rouen) 11/05/34, à l’Aéroclub de Normandie 06/08/38 (Jean Bétrancourt devant le Potez 36 de l’ACN sur la photo ci-dessous), à L’aéroclub de Villefranche (villefranche-sur-Saône) 08/08/38. Dès la déclaration de guerre en 1939, il sera réquisitionné par l’Armée de l’Air comme tous les appareils civils pouvant être incorporés dans ses unités de transport, d’entraînement et de liaison. Plus d’une douzaine de Potez 36 vont survivre au conflit et reprendre du service dans la seconde moitié des années 40. Le F-ALQT sera le premier avion restauré par les « Ailes Anciennes Le Bourget » pour être exposé au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget à partir de mai 1976, il est actuellement stocké dans les réserves du musée.
D’après « Les Ailes Anciennes le Bourget » l’étoile de David peinte sur les portes du F-ALQT indique que cet appareil appartenait à l’État et était prêté à un aéroclub sous le contrôle de Réseau des Sports Aériens , mais d’après une autre source elle signifierait que l’avion avait été acquis par l’aéroclub grâce à une subvention de l’état. Une très belle monographie du Potez 36 écrite par Christophe Cony fut publiée dans la revue bimestrielle « Avions » (n°170 à 173, juillet 2009 à janvier 2010)
Sources des informations
Revue  » Avions » : http://www.avions-bateaux.com
Ailes Anciennes Le Bourget : http://skyswords.chez-alice.fr/aalb/
Potez 36 : http://pcottereau.free.fr/potez36/

List’in MAE de Pyperpote : http://www.pyperpote.tonsite.biz/pages/indexpag.html
L’album photo de Jean Bétrancourt : http://www.bibert.fr/Joseph_Bibert_fichiers/BA%20122_Souvenirs_fichiers/Betrancourt.htm