Tag : histoire

Bombardiers en piqué soviétiques

Bombardiers en piqué soviétiques
dans les années trente

Herbert Léonard

L’invention et la mise au point des premiers bombardiers en piqué soviétiques s’inscrit dans la concurrence technologique européenne pendant la guerre d’Espagne. Entrés tardivement dans la course, l’URSS développe un fabuleux programme, dit « VT » (« char volant ») qui va soutenir la cause républicaine. L’innovation tactique et technique est menée de main forte et n’échappe pas aux purges staliniennes.

L’inventeur Polikarpov se concentre sur certains bimoteurs et apporte de multiples possibilités depuis la même base conceptuelle. Les appareils sont adaptés à différentes missions : bombardier rapide de haute altitude, chasseur armé de canons, chasseur lourd d’escorte… et bombardier en piqué rapide. De la conception à la pratique… une histoire faite de drames et de prouesses…quasi verticales, servie par une plume très accessible.


Passionné par l’aviation russe et soviétique, le chanteur Herbert Léonard est aussi un historien reconnu. Il a publié six essais dans ce domaine, ces dix dernières années.

Éditions Édite
Collection: Histoire des sciences
Format: 16,5 x 24 cm
Broché, 300 ill. Noir et Coul
Nb de pages : 400 p.
Prix TTC : 28 €


Centenaire du 1er vol orienté de Kimmerling

 Centenaire Kimmerling
7, 8, 9 et 10 juillet 2011 à Ruy Montceau

Le village de Ruy Montceau (Isère) va fêter de manière exceptionnelle du 7 au 10 juillet prochain le centenaire du vol d’Albert Kimmerling entre Bron et Montceau. 
L’association les GODAS et 50 bénévoles se mobilisent depuis deux ans pour préparer cet évènement
Au programme, une pièce théâtre « Impatience dans l’Azur » spécialement écrite et dirigée par un metteur en scène parisien Claude Bonin (compagnie « LE CHATEAU DE FABLE ») pour retracer l’exploit du vol Bron-Montceau par Kimmerling en février 1911. Il s’agit de partir de cette histoire vraie mais ignorée du plus grand nombre, de bâtir une fiction théâtrale qui en montrerait l’importance. Cette pièce de théâtre en trois actes,  parcourt en 31 scènes ce 1er vol orienté depuis la naissance du projet en mars 1910 jusqu’à sa réalisation le 10 février 1911

« Impatience dans l’Azur »  sera joué par 50 bénévoles de Ruy Montceau et des environs à la salle Henri Annequin transformé en véritable théâtre les jeudi 7, vendredi 8, samedi 9 juillet à 20h30 et dimanche 10 juillet 2011 à 17h00 tarif unique 13

Bien d’autres animations auront lieu autour de ce centenaire : musique dans la rue,  diners-concert, animations aériennes, village d’artisans, ferme pédagogique, défilé de voitures d’époque…


Héros de l’air dans la Luftwaffe

Héros de l’Air dans la Luftwaffe
Général Galland
Hans U. Rudel

Résumé :

De leur jeunesse en passant par leur instruction et la défaite des armées du Reich, l’histoire de la Luftwaffe à travers les mémoires des deux plus grands pilotes allemands de 39/ 45 .
Le général Galland, qui avait fini par commander la chasse allemande, avait commencé à combattre lors de la guerre d’Espagne dans la fameuse Légion Condor. Il remporta 97 victoires lors de la bataille d’Angleterre, combattit sur le front Russe, défendit le Reich contre les bombardements alliés et remporta sa dernière victoire en vol le 26 avril 1945 soit quelques jours avant la capitulation.
Hans-Ulrich Rudel, le pilote de stuka combattit les Russes du premier jour de l’invasion jusqu’à la Bataille de Berlin en passant par Stalingrad. Spécialiste de l’attaque contre les chars, il revint victorieux de 2 000 missions de combat. Plusieurs fois blessés gravement, il a exécuté ses 100 dernières missions avec une jambe droite déchiquetée et réduite à l’état de moignon.
Pierre Henri Clostermann, le Compagnon de la Libération, celui qu’on surnommait l’« As des As » de la chasse française a dit de lui : « Quel dommage que Hans Rudel ne portât pas notre uniforme ».
Collection                                  Carnets de guerre
ISBN 978-2-87466-170-9
EAN 9782874661709
Date de parution 09/05/2011
Nombre de pages 350 pages
Prix public 21,90€

BA 112 de Reims – côté coulisses

BA 112 de Reims – côté coulisses
Jean-Pierre Calka et Frédéric Lafarge
Parution prévue 15 juin 2011

À l’approche de la fermeture de la base aérienne 112 « Commandant Marin la Meslée » de Reims, Jean-Pierre Calka et Frédéric Lafarge ont choisi d’en retracer l’histoire à partir d’anecdotes et de faits vécus de l’intérieur, s’attachant ainsi à la dimension humaine de cette importante base de l’Armée de l’air.
Entré en service en 1928 et devenu « base aérienne n°112 » dans les années trente, le terrain d’aviation militaire de Reims a vu, depuis lors, stationner sur son sol un grand nombre de formations et d’unités. Le quotidien de ces hommes a été ponctué d’événements insolites, touchants – voire tragiques – dont le souvenir s’est dilué avec le temps. En exhumant des documents d’archives souvent inédits, les auteurs nous font revivre quelques moments particuliers de la vie du lieu, aux côtés des aviateurs qui y ont servi. Une immersion dans la petite histoire de ceux qui ont écrit la grande.
Une séance de dédicace est prévue la librairie  Guerlin Privat de Reims, samedi 18 juin de 15h00 à 18h00.

LES AUTEURS :

FRÉDÉRIC LAFARGE :
Chargé de la communication à la BA 112 depuis 1999, Frédéric Lafarge est également administrateur du musée de la base aérienne 112 et de l’aéronautique locale. Historien,
il a publié en 2004 en compagnie de Franck Poidevin un premier livre sur la BA 112 malheureusement épuisé « La Base aérienne 112 entre Ciel et Terre » paru aux éditions Comme un Oiseau.
JEAN-PIERRE CALKA :
Engagé volontaire dans l’Armée de l’air en 1978, Jean-Pierre Calka est ancien contrôleur aérien militaire. Il a quitté le service actif en 2002 avec le grade de major. Passionné d’histoire, il est auteur d’articles parus dans la presse spécialisée.
Ils sont tous deux auteurs ou coauteurs d’ouvrages sur des sujets en lien avec l’aéronautique dont : 

Pour plus de renseignements : 
176 pages, 24 x 26 cm, broché
Editions Dominique Guéniot : http://www.editionsgueniot.fr/

Héros de l’air dans la RAF

Héros de l’air dans la RAF
J.E. Johnson
Cdt Guy Gibson
Résumé :

Au cours de la dernière guerre, l’aviation fut un des éléments déterminants de la victoire des Alliés.
Deux des principaux héros de la Royal Air Force ont laissé le récit de leurs exploits.
« Johnie » Johnson, qui fut de tous les combats depuis la Bataille d’Angleterre, est le pilote britannique qui a le tableau de chasse le plus spectaculaire avec 38 victoires officielles.
Guy Gibson est lui la figure légendaire du « Bomber Command ». Il fut choisi pour diriger le raid le plus périlleux de toute la guerre. Pour la première fois dans l’histoire de l’aviation, des quadrimoteurs allaient larguer en rase-mottes non plus des bombes, mais des mines sur un objectif terrestre : les barrages de la Rhur. Le tout à 400 kilomètres à l’heure, de nuit, avec vingt-huit tonnes d’explosifs en rasant la mer et le sol à moins de vingt mètres. La moitié des équipages ne reviendra pas…
Ces épopées grandioses de la guerre aérienne, ils nous les racontent avec une modestie et une véracité exemplaires, nous décrivant les plus affolantes équipées, comme s’il s’agissait de simples balades. Mais des balades dans le un ciel de feu et de sang.
Éditions Jourdan : http://www.editionsjourdan.fr
Collection Carnets de guerre
ISBN 978-2-87466-162-4
EAN 9782874661624
Date de parution 25/03/2011
Nombre de pages 314
Prix public 21,90€

Les unités aérienne de la Base de REIMS 1927-2011

Les unités aériennes de la Base de REIMS 1927-2011
Patrick Potier et Jacques Pernet

La base aérienne de Reims (BA112) fermera définitivement ses portes  en juillet 2012 et alors que les derniers avions s’en iront fin juin 2011, celle-ci restera pourtant longtemps dans la mémoire des amoureux de l’aéronautique civile et militaire. En effet,  Reims fut la première ville à accueillir un meeting aérien en 1909. Avec l’implantation d’unités de l’Armée de l’Air dès 1927, la base aérienne de Reims devint la 1ere base aérienne française et par conséquence est donc la plus ancienne encore en activité.
En 174 pages et plus de 200 photos, les rémois Patrick Potier et Jacques Pernet  proposent au lecteur de connaître chronologiquement et rapidement l’histoire des différentes unités qui ont occupé le site de Courcy-Bétheny-Brimont durant les 85 ans de l’existence de la Base aérienne de Reims, avec en prime leurs insignes, les différents avions qu’elles avaient et leurs missions. Grâce à un travail important, notamment dans les archives, ils sont parvenus à réunir de nombreux clichés qui nous racontent l’histoire de cette base. les auteurs commence leur inventaire par l’arrivée du 12e régiment aérien de bombardement en 1927 avec leurs Breguet et Léo et le finisse  par  les célèbres derniers escadrons 1/33 « Belfort », 2/33 « Savoie » et 3/33 « Lorraine » et leur Mirage F1CT. Un dernier chapitre est consacré aux chasseurs de l’armée de l’air Russe qui venaient régulièrement en visite lors de cérémonies organisées en l’honneur du glorieux Escadron Normandie-Niemen.
Ce nouveau livre est un excellent complément de celui de Frédéric Lafarge et Jean-Pierre Calka sur « La base aérienne 112  de Reims : histoire d’une grande base aérienne  »  dont j’ai déjà parlé sur ce blog.

« Les unités aériennes de la Base de REIMS 1927-2011 » de Patrick Potier et Jacques Pernet est imprimé en auto-édition chez copy-media et limité à 300 exemplaires.
173 pages, 21 x 30 cm, couverture souple dos carré collé, 200 photos
Préface de Marc Bouxin, conservateur en Chef du Patrimoine Directeur du Musée de la Reddition du 7 mai 1945 de Reims
Prix 25€ TTC.
Il est en vente :
À Reims dans les librairies PRIVAT-GUERLIN, à la FNAC Reims et sur le Réseau FNAC, mais aussi à Paris à la maison du livre AVIATION .
Vous pouvez le commander directement auprès de Patrick Potier : potierpatrick@sfr.fr


Être femme et pilote au temps des pionniers

 Savez vous  qui est Elisa Deroche ?  Peut-être la connaissez vous plutôt sous son pseudonyme, Raymonde de La Roche ou encore sous le titre de » Baronne » que lui accorda le tsar de Russie, Nicolas II.
Elisa Léontine Deroche née le 22 aout 1882 à Paris apprend à piloter avec Charles Voisin à Mourmelon dans la Marne. Le 8 mars, elle y recevra le premier brevet de pilote aviateur attribué à une femme, celui-ci porte le n° 36. Après de nombreuses présentations en meeting en particulier lors de la 2eme grande semaine de l’aviation à Reims. Le 18 juillet 1919, elle décèdera tragiquement dans un accident d’avion au Crotoy, alors qu’elle était passagère sur un Caudron G3 « Sport »

Damien Rocha, rémois passionné par l’histoire l’aviation, de ses débuts à 1919, s’est naturellement intéressé  à la vie de la première femme pilote. A l’occasion du centenaire de son brevet, il lui consacre une biographie très bien documentée et richement illustrée. Il a recensé tous ses déplacements, ses performances, les incidents de vol et les accidents inévitables. Si vous voulez en savoir plus sur la vie de de la baronne de la Roche, personnage haut en couleur qui vécut à une époque où la femme avait plus de devoirs que de droits, et où le simple fait de « sortir en cheveux » vous faisait paraître pour une femme de mauvaise vie, dépêchez vous, car cette biographie est imprimé en auto-édition et limité à 300 exemplaires.
La préface est signé par le commandant Virginie Guyot, ancienne pilote de chasse sur Mirage F1CR à la BA 112  de Reims et 1er leader féminin de la Patrouille de France .
Damien Rocha dédicacera son livre le 29 décembre 2010  (16h00 à 18h00) à la librairie  Privat-Guerlin à Reims
Damien Rocha a précédemment publié en 2008 : Les deux premiers voyages aériens 1908-1909 (The first two flights)

« Être femme et pilote au temps des pionniers » de Damien Rocha aux éditions Rocha-Deroche
88 pages couleur, 21 x 30 cm, couverture souple dos carré collé
125 documents d’époque
Préface de Virginie Guyot, 1er leader féminin de la Patrouille de France.
Prix 20€ TTC.
Il est en vente :
À Reims dans les librairies PRIVAT-GUERLIN et La PROCURE, à la FNAC Reims et sur le Réseau FNAC, ainsi qu’à CORA Cormontreuil.
LA MACHINE VOLANTE 75 rue Claude DECAEN-75012 PARIS
 


L’HISTOIRE DES CENT PREMIERS PIONNIERS DE L’AVIATION FRANÇAISE

Cinquante ans de recherches acharnées auront été nécessaires à Yves Saint-Yves pour rassembler toute la documentation souhaitée pour la publication de « L’HISTOIRE DES CENT PREMIERS PIONNIERS DE L’AVIATION FRANÇAISE ». Jean Lasserre fondateur d’ICARE s’y était était déjà attelé avec réussite, mais Yves Saint-Yves réussit ici un tour de force ; nous présenter les biographies de ces pilotes entrés dans l’histoire en les illustrant d’une carte postale portant leur autographe. Aborder les cent premiers brevets de l’aviation française, ainsi que l’histoire qui les précède sous l’angle de l’aérophilatélie fait l’originalité de ce livre et la préface de Bertrand Sinais, référence incontournable de l’académie de philatélie est un gage supplémentaire de qualité .

Édité à compte d’auteur, ce livre en couleur sur papier glacé en fait ce qu’il est convenu d’appeler un « beau livre ».
De plus, un préambule de quelques pages sur l’aérostation au XIXe siècle rappelle que le triste siège de Paris en 1870 marque également le véritable début de l’envoi du courrier par la voie des airs, tandis que quelques pages sur Clément Ader rendent hommage aux efforts de l’un des pères de l’aviation… qui ne fut cependant jamais breveté.

Autre intérêt de ce livre qui comporte bien sûr la liste « chronologique » des 100 premiers brevets décernés par l’Aéro-Club de France, qui sont en fait 101 en raison de numéros 5bis et 10bis et l’absence bien compréhensible d’un numéro 13, la présence d’une alternative alphabétique bien utile aux recherches et une première pour ce type d’ouvrage : la liste des 100 premiers militaires brevetés.
Yves Saint-Yves sera présent pour la vente de son livre les 15 et 16 octobre au bureau de poste « le carré d’encre », 13 bis rue des mathurins paris 9éme, à l’occasion de la vente anticipé du bloc de timbres « Les pionniers de l’Aviation ». Il sera ensuite de nouveau présent à la boutique du Musée de l’Air et de l’Espace , les 23 et 24  octobre et les 25 et 28 novembre.

120 pages, 22 x 28 cm, couverture souple dos carré
340 photographies et reproductions
Préface de Bertrand Sinais, de l’Académie de philatélie

On peut commander le livre auprès de l’auteur en précisant éventuellement les éléments souhaités pour une dédicace au prix de 32€ + 3,50€ de frais de port.
1 avenue Foch 95220 Herblay
yves-saintyves@orange.fr


L’aventure du Normandie-Niemen par Jacques de Saint-Phalle

Disparu le 15 juin dernier, Jacques de Saint-Phalle (1917-2010) fut l’un des derniers survivants du groupe de chasse Normandie-Niemen. L’Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la défense (ECPAD) en coproduction avec OXB productions et la chaîne Histoire, lui rendent hommage à travers « Un Pilote dans l’Histoire », le documentaire qui retrace son aventure au sein de cette unité aérienne hors du commun.

« Dans chaque homme, il y a une histoire. Dans l’histoire de Jacques de Saint-Phalle, il y a une légende. »
Juliette Goudot, réalisatrice du film  Un pilote dans l’histoire
 

L’incroyable histoire d’un jeune homme qui voulait être moine et qui devint aviateur…
Jacques Saint Phalle a fait partie du groupe de chasse Normandie-Niemen, seule unité aérienne de la France libre engagée sur le front de l’Est aux côtés des Soviétiques entre 1940 et 1945 ; le groupe de chasse le plus titré de toute l’histoire de l’aviation française.
Les plus grands As de la chasse française sont passés au Normandie-Niemen : Marcel Albert, Marcel Lefèvre, Roland de la Poype… Jacques de Saint Phalle fut l’un d’eux.
Sous le regard intimiste de la réalisatrice, l’ancien pilote raconte son expérience de la guerre : l’évasion de France, l’engagement dans les Forces Aériennes Françaises Libres, les combats sur le front de l’Est au cœur de l’Armée Rouge, et par-dessus tout, la passion de l’aviation, la révélation d’une vocation à l’épreuve de la guerre.

« Je ne voulais pas rester en France sous la botte allemande mais en plus, j’avais l’attrait du vol et surtout la possibilité de devenir pilote de chasse. C’était l’occasion ou jamais. », révèle Jacques de Saint-Phalle.
Chaque portrait possède une histoire avec sa part de légende. « Jacques de Saint-Phalle m’a transmis la sienne et j’ai découvert le secret de son engagement : voler par-dessus tout. » confie la réalisatrice.

Derrière ce portrait se cache l’aventure passionnante du Normandie-Niemen
A travers des films inédits de l’ECPAD, de Gaumont Pathé Archives et des archives nationales russes, le film dévoile l’aventure humaine que fut le Normandie-Niemen : l’appréhension avant chaque mission ou la relation quasi-fraternelle du pilote avec son mécanicien attitré.

Les photographies extraites du fonds du Service Historique de la Défense et du fonds privé de Jacques de Saint Phalle, retracent les scènes de combat, les batailles et la vie quotidienne de l’escadrille.

Sur les 97 pilotes qui participèrent à l’épopée du Normandie-Niemen : 42 ont été tués ou portés disparus, 4 ont été prisonniers, certains fusillés. « Nous, les anciens combattants, je ne pense pas qu’on se prenne pour des héros. On a vécu notre temps, il s’est trouvé que c’était la guerre et donc on l’a faite. Mais je n’en revendique aucune gloire : on a fait notre devoir ! », conclue Jacques de Saint-Phalle.

A travers lui, ce film est un hommage aux pilotes, aux mécaniciens, français ou russes, et à l’esprit de cette escadrille dans lequel il a soufflé un vent de liberté.


Informations pratiques
– Réalisation : Juliette Goudot
– Durée : 52mn + 30mn de bonus
– Production : OXB production, Histoire et ECPAD      
– Retrouvez l’interview de la réalisatrice sur www.ecpad.fr
– En vente sur www.boutique.ecpad.fr

(Les photos présentées dans cet article sont la propriété exclusive de l’ECPAD et ne peuvent être utilisées sans son autorisation)

Histoire d’une base aérienne : La BA 112 de Reims

La BA 112 de Reims
Histoire d’une grande base aérienne
Jean-Pierre Calka et Fréderic Lafarge

En 2009, la base aérienne 112 a fêté un siècle d’aviation à Reims en organisant un grand meeting aérien rehaussé d’un mondial des patrouilles. Cent ans plus tôt, au même endroit, le champ d’aviation de Bétheny accueillait la Grande Semaine d’aviation de la Champagne. Entre les deux, une base aérienne est née – la plus importante de France à la veille de la Seconde Guerre mondiale et la seule aujourd’hui à mettre en œuvre les Mirage F1 de reconnaissance tactique.
Ce livre richement illustré – deux cent quatre-vingts pages et  plus de quatre cents illustrations – s’est fixé pour objectif de retracer l’histoire de la BA 112 « Commandant Marin la Meslée », depuis l’acquisition des terrains par l’armée dans les années vingt jusqu’à nos jours. À travers les unités qui ont été basées à Reims et la description de leurs appareils. Ce livre préfacé par le général d’armée aérienne Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’Armée de l’air, constitue un ouvrage pour le moins « atypique » dans la mesure où il traite de l’aviation non par le biais d’une unité aérienne spécifique ou d’un type d’appareil précis mais par l’étude d’un site de l’Armée de l’air retenu pour son importance : celui de la Base aérienne 112 de Reims, première base aérienne de France par l’activité aérienne à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Anecdote remarquable : le Général Jean-Pierre Job, chef d’état major de l’armée de l’air de 2000 à 2002, qui a écrit la postface de ce livre est né à Fresnes les Reims….. soit seulement trois kilomètres de la BA 112.

  À la veille de la fermeture de la BA 112, annoncée pour 2011, ce livre représente un travail important pour préserver la mémoire de notre histoire aéronautique.

Marines Éditions : http://www.marines-editions.fr/
mai 2010, 280 p, reliure cartonnée, 210 x 290 mm, 450 photos, 40€


FRÉDÉRIC LAFARGE
:
Chargé de la communication à la BA 112 depuis 1999, Frédéric Lafarge est également administrateur du musée de la base aérienne 112 et de l’aéronautique locale. Historien,
il a publié en 2004 en compagnie de Franck Poidevin un premier livre sur la BA 112 malheureusement épuisé « La Base aérienne 112 entre Ciel et Terre » paru aux éditions Comme un Oiseau.

JEAN-PIERRE CALKA :
Ancien contrôleur aérien militaire, Jean-Pierre Calka a servi plusieurs années
à Reims avant de prendre sa retraite en 2002 avec le grade de major. Passionné d’histoire, il est auteur d’articles parus dans la presse spécialisée.


L’Histoire de l’Aviation pour les nuls

L’Histoire de l’aviation pour les Nuls
par Philippe Benhamou
préface de Gérard Feldzer
De Léonard de Vinci à l’A380,
retrouvez le plus vieux rêve de l’homme : voler !
Vous n’êtes ni historien, ni ingénieur ? Tant mieux ! L’Histoire de l’aviation pour les Nuls vous est destiné. Ce livre répondra aux questions que vous vous posez sur l’aéronautique. Les occasions de s’interroger sont nombreuses. Il suffit de monter à bord d’un avion, de lever les yeux au ciel pour observer les traînées de condensation laissées par les turboréacteurs ou d’admirer les démonstrations en vol du Salon du Bourget pour qu’elles surgissent : comment vole un avion, quel est le coût d’un Airbus, comment est-on passé de la « chauve-souris à vapeur » de Clément Ader à l’A380, la propulsion électrique est-elle envisageable, ou encore les dirigeables ont-ils un avenir ?

Pour répondre à ces questions, il faut certes connaître les moments forts de l’histoire de l’aviation, mais il est nécessaire également de comprendre les techniques qui sont mises en œuvre lorsqu’un avion vole. Ce livre présente donc ces deux aspects, qui sont indissociables. Ainsi L’Histoire de l’aviation pour les Nuls est un livre qui à la fois raconte l’histoire de l’aviation et explique tout ce qu’il faut savoir pour comprendre l’aviation moderne. Un peu comme si vous aviez deux livres en un !

Découvrez :
• Les pionniers de l’aviation
• L’âge d’or de l’aviation
• L’aviation moderne
• Les avions de demain
• Les salons aéronautiques et les meetings aériens
à ne pas rater
  … Et bien plus encore!
Philippe Benhamou est ingénieur à l’ Onera (Centre français de recherches aérospatiales), principal acteur français de la recherche et technologie aéronautique, spatiale et de défense. Il est passionné par l’histoire des connaissances et des techniques, et en particulier par celles qui ont forgé l’histoire de l’aviation.
Créé en 1946, l’Onera est le 1er acteur français de la recherche aéronautique et spatiale : il est à l’origine de 25% de la Recherche & Technologie de ce secteur. Il se distingue notamment par sa multidisciplinarité et par ses moyens de simulation au meilleur niveau mondial (www.onera.fr).
22,90 € – 350 pages – Thèmes : Histoire/Société/Sciences et Techniques

Convoyage de six SM B2 vers un terrain inconnu

(photo collection privé René Sansilvestri)

René Sansilvestri, ancien pilote de chasse des années 60, est toujours malgré ses 74 ans un vrai mordu d’aviation. Il a piloté une trentaine d’avions différents de l’Ouragan au Mirage III, son record étant de 2000 h. de vol sur Super Mystère SM B2 (photo ci dessus) qu’il a effectué en grande partie à Cambrai, mais aussi à Orange. Il a possédé un Fournier RF5 pendant une dizaine d’année avec lequel pour son plus grand plaisir , il faisait goûter à l’aviation à quelques jeunes. Voici le témoignage exceptionnel d’un convoyage hors du commun que René Sansilvestri vient de me faire parvenir :

« L’armée de l’air ayant pris des accords avec Israël pour faire réviser ses Super Mystère B2 en Israël, j’ai été désigné ainsi que 5 autres chefs de patrouilles pour emmener les 6 premiers SM B2 sur place.
Le Super Mystère est un intercepteur de jour, il monte vite, est rapide pour l’époque ( 1300 km/h.) mais n’est pas fait pour aller loin ni pour voler longtemps.
Une mission normale dure entre 30 et 45 minutes et se passe dans un rayon de 200 à 300 km. de sa base.

Il y avait une Escadre de SM b2 à Creil (la 10ème escadre) une à Orange (la 5ème Escadre) et une à Cambrai (la 12ème Escadre).
Cet avion, très bon intercepteur emportait 2100 kg.(2600 litres) de carburant en interne, c’est à dire en version intercepteur, 3100 kg. (3900 litres) avec 2 réservoirs supplémentaires de 625 litres chacun pour les missions basse altitude et 4100 kg. (5200 litres) pour les convoyages avec 2 réservoirs supplémentaires de 1300 litres chacun.

Mon Escadre, la 12ème devait convoyer 3 avions, la 10ème, 2 avions et la 5ème 1 avion.
C’était la première livraison, aussi avant le départ nous avons été convoqués tous les 6 à l’Ambassade d’Israël pour plus amples renseignements.
l’Ambassadeur nous reçut avec champagne et petits gâteaux, puis à notre grande surprise, nous remit l’équivalent de 1000frs. en dollars pour nos petits frais de route et nous indiqua la procédure à appliquer pour ce voyage.
La France avait obtenu, l’autorisation d’un atterrissage à Elefsis, la base militaire d’Athènes, à condition que nous ne soyons pas armés, ainsi que la possibilité de dormir sur la base pour nous, nos mécaniciens, qui devaient assurer la remise en œuvre des avions et l’équipage du Nord 2501 qui les transportait et qui devait nous ramener après la livraison.

Il faut savoir que le SM B2 ainsi que les premiers Mirages III C ne pouvaient pas démarrer seuls, une grosse bouteille d’air comprimé très lourde montée sur chariot était nécessaire pour lancer le réacteur. La plupart des bases françaises en étaient équipées, mais pour tous atterrissages à l’étranger il fallait les faire venir.

Le départ devait se faire le lendemain et alors que nous demandions où nous devions atterrir, on nous répondit que c’était sur une base secrète et qu’on ne pouvait pas nous le dire. Sur ce, nous faisions remarquer que nous ne pouvions pas aller quelque part sans savoir où, on nous répondit que les radars nous dirigerons sur la bonne base.
Lorsque nous avons émis l’idée qu’il pouvait arriver que l’on tombe en panne radio et donc ne pas recevoir les ordres que le radar devait nous donner, l’Ambassadeur nous répliqua que des Mirages III viendraient de toutes façons à notre rencontre pour nous protéger étant donné que nous n’étions pas armés et que par la même occasion ils nous dirigeraient.

Il est toujours délicat pour un pilote de ne pas être complètement maître de sa mission, surtout pour un voyage ou nous savions que nous arriverions à court de carburant, et le fait de ne pas savoir où nous allions et en plus ne pas pouvoir se défendre au besoin ne nous enthousiasmait pas beaucoup.
L’Ambassadeur continua à nous inquiéter en nous signalant que nous devrons nous méfier car tout ce qui est visible, militairement parlant, est factice. Les pistes d’atterrissages visibles sont des fausses, les vraies sont peintes en camouflées et les taxiways ressemblent à des routes et sont plantés d’arbres de chaque côté comme sur nos routes nationales, les radars sont en bois et les tours de contrôle sont fictives, les vrais sont camouflés sur des collines à proximité.
Il nous indiqua les fréquences radio et les codes IFF à utiliser à l’approche d’Israël.
Le rendez-vous avec les 6 avions est prévu pour le 19 Avril à Solenzara, le départ pour Athènes le 20 et pour Israël le 21.
Bien sûr les 6 avions seront équipés en bidons de 1300 litres.
Le 20 au matin nous sommes tous à Solenzara et nous préparons notre mission qui n’était pas simple car nous devions voyager comme un avion de ligne, avec un plan de vol IFR sous contrôle des organismes de la navigation aérienne d’Italie et de Grèce et nous ne sommes pas très entraînés à ce genre de chose car théoriquement nos avions ne le permettent pas. En effet pour un plan de vol IFR vous devez pouvoir rejoindre votre terrain de destination, plus pouvoir vous dérouter sur un terrain de dégagement, plus tenir encore 30 minutes de vol. (normes de cette époque), ce qui pour tout avion de chasse du moment était absolument impossible.
En fait, nous avions de quoi aller à Athènes et rester 15 minutes maximum en attente. Mais nous avions l’habitude de ce genre de chose, nous partions toujours en nous disant : on verra bien sur-place.
Nous déposons donc notre plan de vol pour un décollage à 16h00, et à 15h50 nous mettons nos réacteurs en route, et demandons l’autorisation de rouler.
Pendant que nous roulons vers la piste 36, un Broussard faisait des parachutages et un des parachutistes s’était retrouvé accroché à la roulette de queue du Broussard. L’avion traînait donc ce pauvre homme et demandait du secours.
Nous ne pouvions pas grand-chose pour lui et je pensais que le seul fait de décoller rapidement afin de dégager la fréquence radio pouvait faciliter les choses ; malheureusement la tour ne pensait pas comme moi et nous mis en attente au point de manœuvre.
Même au ralenti, nous consommions du carburant et cela ne nous arrangeait pas.
Heureusement un hélicoptère décolla rapidement, demanda au pilote du Broussard d’aller au
dessus de la mer à très basse altitude, se mit en patrouille serrée avec lui et fit signe au parachutiste de déboucler son harnais et de se laisser tomber dans l’eau afin de le récupérer.
Par chance, ce brave garçon n’avait pas perdu connaissance et tout se passa comme prévu.
Nous avons enfin pu décoller mais en ayant perdu 7 à 8 minutes de vol en carburant.
Le voyage commença très bien, il faisait un temps magnifique sur l’Italie et à 38.000 pieds on pouvait voir toute la botte et même l’Adriatique au loin.
Malheureusement dès la fin de la botte tout le reste du voyage se fit au-dessus d’une couche de nuages et on ne vit rien de la Grèce ni d’Athènes.
Je vous rappelle que nous n’avions sur cet avion que le radio-compas comme moyen de navigation et immédiatement je me mis à repenser à ce pauvre Guers-Neyraud et à ses 6 Mystères IV qui sont partis à Séville avec comme nous un simple radio-compas et qui ont dû s’éjecter suite entre autre au manque de précision de ce matériel.
Par chance Athènes contrôle nous répond, et nous demande de descendre au niveau 240(soit
24.000 pieds, altimètre réglé sur 1013mb.) et de nous mettre en circuit d’attente au dessus de la balise HN 294 kcs.
Dans ces cas là, nous nous séparons en patrouille de 2 avions espacé de 20 secondes l’une de l’autre. Nous avions donc le n°1 et 2 en patrouille serré devant, moi n°3 avec mon équipier n°4 en second et derrière le n°5 et 6.
Il faut savoir qu’un circuit d’attente dure 8 minutes et consomme environ 200 kg. de carburant et en général le contrôle nous fait descendre de 1000 pieds à chaque circuit, autant dire que même avec les pleins complets nous ne pourrions pas faire ce genre de chose. Je demande la météo et comme on m’annonce un plafond de 2.000 pieds je demande un cap pour descendre en dehors des voies aériennes et bien sûr, n’ayant pas de réponse, j’annonce que je vois le sol et que j’annule mon plan de vol et continu à vue. Bien sûr, ce n’était pas vrai.
Je prend un cap qui m’éloigne de la zone de contrôle et des voies aériennes, je m’aligne dans l’axe de la piste de Elefsis, c’est-à-dire au cap 360° gisement zéro sur la balise de Elefsis 418 kcs. sachant que la balise se trouve sur le terrain, en me disant qu’il m’étonnerait fort qu’il y ait un parpaing (montagne) dans l’axe de la piste et je commence à descendre dans les nuages avec mon équipier en patrouille serrée.
En effet, nous sommes sortis des nuages à 2.000pieds au dessus de la mer avec une montagne à droite et une montagne à gauche dont les sommets étaient toujours dans les nuages. Dans ce métier, il faut bien avoir la « baraka » de temps en temps.
Pendant la descente j’avais bien essayé de contacter Elefsis approche sur 119.10 et la tour sur 122.10 mais comme d’habitude sans résultat.(Comme à Séville) et au bout de 2 minutes environ la piste était devant moi. J’ai fait un passage en battant des plans pour faire signe que je n’ai pas de contact radio et après un break nous nous posons sans problème.
Arrivée au sol j’ai la surprise de voir la patrouille qui était devant moi leadé par mon copain Nicolas et son équipier arriver sur le parking et qui avait fait le même genre de manœuvre. Le 5 et 6 arrivant quelques minutes plus tard.
L’aventure des 6 Mystère m’avait fait comprendre que par mauvais temps on ne pouvait pas travailler avec les civils compte tenu de nos types d’appareils.
De plus, en circulation aérienne générale, dès qu’un avion militaire étranger annonce une situation critique, soit par « Mayday, mayday, mayday » ou Panne, panne, panne » les civils font la sourde oreille de peur de ne pas réussir à le sortir de sa mauvaise position et que l’on puisse leur reprocher quelque chose.
Sans aller jusqu’au Mayday ou au Panne, par deux fois, une fois en Espagne et une fois en Italie ou j’avais simplement demandé un information capitale, les deux fois ils sont tombés en panne radio, par contre dès que vous annoncez « terrain en vue » bizarrement leur radio remarche.
Notre vol a duré 1h55 et l’autonomie du SM b2 est au grand maximum de 2h00 et encore, j’ai effectué 2.000 h. de vol sur ce type d’avion et je n’ai jamais réussi à aller jusque
là.
Le Nord 2501 était déjà là et nous nous garons à coté de lui. La première étape était terminée mais les mécaniciens nous confirment qu’il restait à peine 3 à 4 minutes de vol dans chaque avion, on a eu chaud, heureusement que l’on a abandonné la procédure normale, mais tout est bien qui fini bien.
Un officier grec vient vers nous et nous signale que la base fermant à 17h00 c’est la raison pour laquelle nous n’avons pas eu de contact avec la tour et l’approche ; on se demande à quoi servent les plans de vol .
En fait, après 17h00 n’importe qui peut venir en avion sur la base, personne ne vous embêtera.
Mais ne nous réjouissons pas, les problèmes ne font que commencer.
Le lendemain matin, au moment de sortir de nos chambres, un soldat en arme était devant chacune de nos chambres et nous fait comprendre que nous ne pouvions pas sortir. Bien sûr, personne ne parlait le Grec et aucun de ces soldats ne parlait l’anglais. Nous étions dans l’expectative !
Vers 9h00 un officier est arrivé et nous annonce que dans la nuit a eu lieu un coup d’état fomenté par une bande de colonels rebelles et comme toujours dans ce genre de situation, tout est bloqué ; plus de téléphone, plus d’avion de ligne, fermeture des frontières et la ville est envahie par l’armée avec chars, auto-mitrailleuses etc…
Il nous demande de rester dans nos chambres car il ne savent pas quoi faire de nous, nous sommes devenus un colis encombrant.
Nous sommes restés là le 21 et le 22. L’officier que nous avions vu, étant célibataire logeait sur la base, et comme toute circulation était interdite les autres n’ont pas pu venir et de ce fait il se retrouvait commandant de la base avec 6 avions de chasse étrangers, plus un avion de transport, plus les équipages sur les bras.
La base n’étant pas ravitaillé, le soir du 2ème jour il est venu nous dire qu’il n’avait plus de quoi nous nourrir, aussi il décida que le lendemain matin au lever du soleil il ferait faire une manœuvre à ses chars qui bloquent la piste afin de la libérer pendant quelques minutes le temps que l’on décolle et disparaisse à tout jamais. Bien sûr nous acceptâmes sa proposition. Heureusement que l’on a pas attendu la fin de la crise car le régime dictatorial des colonels a duré une dizaine d’année.
Nous avions toute la nuit pour penser. En fait, nous devions décoller pour partir vers une destination inconnue, sans plan de vol, sans connaître la météo, sans pouvoir prévenir Israël de notre arrivée.
Il y avait deux gros problèmes dans cette situation, le premier concernait les vents en altitude, le second était le risque de passer pour des envahisseurs aux yeux des Israéliens.
Il faut savoir qu’aux altitudes ou nous naviguons, c’est-à-dire celles ou nous consommons le moins, existe parfois des jets-streams, vents d’une force de 150 à 300 kmh. que nous ne ressentons pas mais qu’il faut corriger selon leurs forces et leurs directions.
Lorsque l’on a la vue du sol on peut vérifier sa dérive, son avance ou son retard et faire une correction, mais au dessus de la mer et sans aucune balise le long du trajet !!!!!
Si nous avons un jet-stream venant de droite, nous risquons de nous retrouver en Syrie, si nous avons un vent de gauche, nous risquons de nous retrouver en Égypte, si ce vent vient de l’arrière et qu’Israël soit recouvert par les nuages, et comme nous ne pourrons travailler qu’a la montre, au top estimé d’arrivée nous risquons de nous retrouver en Jordanie car à cette époque Israël ne faisait que 60 km. de large soit 3minutes 30 de vol et je vous rappelle que ces 3 pays sont en guerre contre Israël.
Par contre si nous avons un jet-stream de face,nous n’arriverons jamais à notre destination et les bateaux prévus le 21 pour nous repêcher en cas d’accident ne seront sûrement plus là.
Les problèmes étaient posés, ais il n’y avait pas de réponse.
Malgré cela nous décidâmes de continuer.
Le lendemain matin dès l’aurore nous étions dans nos avions prêts à mettre nos réacteurs en route et attendions que les chars dégagent la piste.
Il pleuvait, le ciel était complètement couvert, le plafond était très bas, enfin tout pour plaire.
Nous aurions aimé partir tous les 6 ensembles mais avec cette météo c’était impossible surtout que nous ne savions pas jusqu’ou montaient les nuages.
Nous décidâmes de partir 2 avions par 2 avions en patrouille serrée à 20 secondes d’intervalle les uns des autres.
Dès 6h00 la piste fut libre, aussitôt, démarrage, roulage, alignement, décollage en post combustion, prise de vitesse jusqu’à 380 kts. coupure de la P.C., montée au cap 117°, rentrée dans les nuages à 200pieds et nous n’en sommes jamais sortis.
A 40.000 pieds nous étions toujours dans les nuages. Je plaignais les pauvres équipiers qui ont dû « morpionner » pendant 2h00 en ayant comme seul point de vue le saumon de bout d’ aile de leur leader.
Bien sûr le SM b2 n’a pas de pilote automatique aussi je peux vous assurer que 2 heures de VSV sans aucun point de repère et en plus avec un équipier en patrouille serrée sur vous, ce qui vous oblige à avoir un pilotage souple, n’est pas non plus de tout repos.
Au bout de 1h20 de vol j’ai essayé de faire un travers sur la balise de Larnaca à Chypre afin d’avoir une idée d’un vent quelconque, mais pour ce genre de méthode il faut chronométrer un déplacement de l’aiguille du radio-compas pendant 10° et avec notre matériel dont l’aiguille n’arrête pas de battre de 3 à 5 degrés ça ne m’a pas donné grand-chose.
Le numéro 5 et 6 n’en pouvant plus enclenche la Post combustion pour monter au dessus de la couche et sont arrivés en ciel clair à 43.000 pieds mais avec 200 kg. de carburant en moins. Les 2 autres patrouilles n’ont pas voulu tenter cette expérience.

Au bout de 1h30 de vol nous passons sur la fréquence que l’ambassade nous avait donnée et nous branchons le code IFF demandé.
Mon attention était complètement accaparée par le contrôle continu de l’horizon artificiel, de l’altimètre et du badin le tout dans un silence de mort entre coupé de temps en temps par un rappel à tous les avions de contrôler les transfert de carburant, l’oxygène, les pressions, les températures et la demande à chacun du carburant restant afin de comparer nos consommations.

Soudain une voie bien française semblant venir de l’au-delà vient rompre ce silence en annonçant notre indicatif et en demandant si nous l’entendions ; ma réponse fut rapide et affirmative. Un organisme de contrôle militaire nous signala qu’il avait contact radar sur nous, que nous étions sur la bonne route à 200 km. de la cote et nous demanda de continuer au même cap tout en commençant une descente économique vers 5.000 pieds.
Il est difficile d’imaginer le soulagement que nous a procuré cette annonce.
Nous sommes sortis de la couche à 6.000 pieds, en vue de la cote au loin. Le radar a continué à nous diriger et au bout d’un moment nous avons aperçu une piste devant nous, mais comme l’Ambassadeur avait tellement insisté sur le fait que tout ce qui se voyait était faux que je n’arrêtais pas, au grand étonnement du contrôleur, de demander confirmation à savoir si j’étais bien en finale sur la bonne piste. L’Ambassadeur avait un peu exagéré en ce qui concerne la piste, mais il est vrai qu’a peine atterri nous avons pu voir un grand nombre d’avions en position d’alerte, mais ils étaient tous en bois posés sur des pieux, et j’ai pu apercevoir également le radar et la fausse tour de contrôle en bois. Cette mystification pouvait se voir en passant à 20kmh. à 50 mètres mais de loin cela était très trompeur. Par contre en regardant mieux, on pouvait voir dans un emplacement souterrain et bien camouflés 2 vrais Mirages III en alerte et prêt à décoller.
En bout de piste une Jeep « Follow me » nous attendait et après avoir roulé sur des taxiways bordés d’arbres et avoir effectué 2 ou 3 virages nous nous sommes retrouvés sous terre parmi une dizaine de SM b2 et de Mirages III.
A peine le réacteur coupé qu’une échelle était mise en place et un pilote Israélien montait, coupe de champagne à la main pour nous accueillir. Je n’ai jamais tant apprécié le champagne.
Un buffet nous attendait avec toutes les huiles de l’aviation israélienne et alors que nous demandions comment ils avaient été au courant de notre arrivée, ils nous ont signalé que des espions étaient planqués dans un caniveau en bout de piste à Elefsis depuis 2 jours et les ont prévenus de notre décollage par je ne sais quel moyen.

Nous avons passé 3 jours invités par les Israéliens qui nous ont fait visiter Nazareth, le lac de Tibériade, Haïfa et Tel Aviv. Nous n’avons pas pu voir ni Jérusalem ni Bethléem qui à cette époque étaient encore en territoire jordanien.

Nous sommes rentrés avec le Nord 2501 à 14.000 pieds d’altitude, sans oxygène afin de pouvoir faire le trajet Tel Aviv – Brindisi (Italie) direct car Athènes était toujours dans la même situation et devait le rester encore un bon moment.
Seul l’équipage avait des masques à Oxygène et de temps en temps nous allions emprunter le masque d’un des membres de l’équipage pendant quelques minutes afin de reprendre notre souffle.

Bizarrement le reste du vol Brindisi – Orange – Creil – Cambrai s’est passé anormalement sans problème. »