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Airexpo 2015

Airexpo 2015
Muret-L’Herm
Samedi 30 mai 2015
10h00 à 19h00

En 1987 avait lieu la première édition du meeting aérien Airexpo sur l’aérodrome de Lasbordes. En accueillant plus de 20.000 personnes chaque année, Airexpo a établi un lien fort entre les populations et le secteur aéronautique. Chaque année, Airexpo vous propose un programme exceptionnel, comprenant de nombreuses démonstrations aussi spectaculaires que variées et diverses activités au sol.

Cette année, le meeting aura lieu le Samedi 30 Mai 2015 sur l’aérodrome de Muret-Lherm, au sud de Toulouse.
Airexpo propose encore cette année un plateau varié allant de l’avion léger à hélice à l’avion militaire à réaction, qu’ils soient en service ou avions de collection. Les pilotes militaires de L’EVAA feront évoluer avec dextérité leur monoplace de compétition : l’Extra 330. La Patrouille Cartouche Doré fera elle une magnifique démonstration de présentation en patrouille serrée de ses trois TB30 Epsilon. l’Aviation Légère de l’Armée de Terre sera représentée par deux hélicoptères EC120.
A voir aussi, la « Marche Verte » patrouille acrobatique de la Force Aérienne Royale du Maroc, fondée en 1984, elle est composée de sept CAP 232 avec une particularité exceptionnelle : ses avions décollent reliés entre eux par des cordes, qui sont larguées au premier éclatement de la formation.

Autre patrouilles présentes : le Crazy Piper Team  (quatre PA18 et un PA11), les REVA volant  trois avions légers de type « AcroEze »,  la patrouille Yellow : composée de 2 tecnams P2002, rejointe cette année par un MJ5 Sirocco. 
Sont aussi prévus au programme, un Morane-Saulnier MS733 avion de formation par excellence qui effectuera une partie de sa démonstration en compagnie d’un Nord 3202, un Fouga Magister CM170 ancien avion de la Patrouille de France, un Cri-cri, le plus petit bimoteur au monde qui effectuera son décollage depuis le toit d’une voiture.
Vous assisterez aussi à une reconstitutions de combats aériens de la seconde guerre mondiale entre un Pilatus P-2, un Boeing Stearman PT-18 et un North American T-6 Texan.
Et ce n’est pas fini, vous verrez évoluer un Yakovlev 11, avion d’entrainement soviétique de 1945 qui peut atteindre des vitesses proches de 500 km/h grâce à son moteur en étoile de 700 CV, un OV10 Bronco  biturbopropulseur de 1967 évoluant avec souplesse dans un mouchoir de poche et un F+W C3605 « Schlepp » version turbopropulsé du C3603.
La voltige douce à  » l’ancienne » sera aussi présente grâce à un avion biplan d’entrainement des années 30 et 40, le Bücker Jungman et au planeur MDM 1 Fox dont l’évolution gracieuse s’effectue tout en silence ! 
Tarif et organisation :
Entré 5€ gratuit pour les moins de 12 ans
Vous pouvez acheter d’avance les billets sur le site

Airexpo met à disposition des navettes si vous n’avez pas de voiture.
Départ de la station de métro Université Paul Sabatier (ligne B) le matin entre 9h30 et 10h00, retour entre 17h45 et 18h45, après les démonstrations en vol.
Tarif : 9€, entrée au meeting incluse. Plus d’infos et réservation (obligatoire) sur le site.

Pour plus d’information :
www.airexpo.org 
https://www.facebook.com/meetingairexpo


EPERN’AIR SHOW les 27 et 28 juin

EPERN’AIR SHOW
Championnat de France de Voltige aérienne
70eme anniversaire des Ailes Sparnaciennes
Samedi 27 et Dimanche 28 juin 2015
Aérodrome d’Épernay-Plivot
 L’aérodrome d’Épernay accueille cette année le championnat de France de Voltige monoplace, dont les différentes phases de la compétition se dérouleront du 23 juin au 26 juin (programme).
Le samedi 27 juin, les voltigeurs du championnat de France participeront à un meeting de « libre intégral » qui viendra colorer le ciel d’Épernay-Plivot.

Le dimanche 28 juin de 14h00 à 18h00, un grand meeting historique venant célébrer le 70ème anniversaire de l’aéroclub, avec la présence d’un P51 Mustang, d’un DC3 et de bien d’autres avions de légende viendra clôturer cette semaine aéronautique. 
Entrées et Parking gratuits
Un Pass VIP est disponible permettant d’accéder à la terrasse VIP où un repas sera servi le midi accompagné d’une flûte de Champagne, en présence des aviateurs, permettant la visite des cockpits des avions exposés et surtout une vue as sise imprenable sur le meeting qui se déroulera de 14h00 à 18h00.
T6 F-AZSC basé à Epernay-Plivot @Liliane Cotton
Pour plus d’informations :
Pass VIP disponible auprès de :
l’office du tourisme d’Épernay, 7 avenue de Champagne, 51200 Epernay
Tel : 03 26 53 33 00
Aéroclub de Plivot, Aérodrome de Plivot 51150 Plivot
Tel 03 26 57 64 04

1er MEETING AÉRIEN DE BLOIS

 1er MEETING AÉRIEN DE BLOIS
 DIMANCHE 31 MAI
14h-18h

Le Conseil départemental de Loir-et-Cher organise le 31 mai le 1er meeting aérien de l’aérodrome de Blois-Le Breuil. 
Au programme : la découverte d’aéronefs de collection, un largage de parachutistes, des baptêmes de l’air à gagner, et une démonstration de la patrouille acrobatique des CARTOUCHE DORÉ …

Un premier meeting aérien de haut niveau
Cet événement met en valeur un des plus beaux patrimoines aéronautiques privés français. Les associations ont activement participé à la mise en œuvre de ce meeting en proposant des présentations en vols avec des aéronefs de collection :
– le Bucker BU 131 Jungmann : biplan d’entraînement utilisé par la Luftwaffe pendant la 2nde guerre Mondiale. Il a participé au tournage du film L’as des as (1982) ;
– le SV4 Stampe : biplan belge pour l’entraînement, utilisé pour la voltige aérienne ;
– le Fairchild UC61K Argus III : avion léger américain des années 30 utilisé comme avion de transport militaire. Ce dernier, basé à l’aérodrome est le seul exemplaire en état de vol en France et un des rares en Europe ;
– le North American SNJ5 appelé aussi T6, participera aux côtés de 3 autres T6 à une réplique d’une attaque de Pearl Harbour.
Aux côtés des avions basés évolueront de superbes machines telles le Douglas DC3, avion de transport bimoteur à hélices qui procédera au largage de 15 parachutistes, le Spitfire , exemplaire unique français, qui fut l’un des chasseurs les plus utilisés par les Alliés pendant la Seconde guerre Mondiale et un héros de la bataille d’Angleterre, le Douglas AD4N Skyraider bombardier d’appui tactique avec le plus gros monomoteur à piston. Ce magnifique spectacle aérien sera clôturé par une démonstration de l’armée de l’air française avec la patrouille acrobatique des CARTOUCHE DORÉ. Cette formation est composée de trois TB30 EPSILON.
Le tarif d’entrée est de 5 € (gratuit pour les moins de 18 ans).

Meeting de La Ferté Alais 2015 : Le temps des hélices

 ©Romain Hugault
Le Temps des Hélices 2015
23 et 24 mai 2015
43eme édition 

“Le Temps des Hélices”, est depuis bien longtemps l’événement du week-end de la Pentecôte. Après l’édition record de 2014 avec plus de 42 000 spectateurs,  la quarante troisième édition du plus grand rendez-vous aérien d’Europe Continentale, le meeting annuel de l’Amicale Jean-Baptiste Salis (AJBS), aura lieu les 23 et 24 mai sur le « champ d’aviation » de Cerny/La-Ferté-Alais, en Essonne (91).

Avions de légende…
Plusieurs thèmes constitueront le programme du meeting avec notamment l’évocation des combats aériens durant les deux guerres mondiales (bataille de France, d’Angleterre et de Malte) mais aussi le conflit du Vietnam… La Marine pour cette édition 2015, sera très fortement représentée et  la Patrouille de France assurera la clôturera des 2 journées de manifestation avec ses Alphajet.

Exposition statique
Les matinées seront réservées à une grande exposition statique (à partir de 8h30) permettant aux visiteurs de découvrir “de près” quelque 150 avions historiques dont la plupart seront présentés en vol durant les démonstrations de l’après-midi – l’occasion de rencontrer également pilotes et mécaniciens lors des derniers préparatifs.

Des mois de préparation…
La préparation du “Temps des Hélices” est réalisée par les bénévoles de l’Amicale Jean-Baptiste Salis. Il s’agit de déterminer le ou les thèmes de l’édition à venir, lancer le processus administratif pour les différentes facettes d’une manifestation aérienne, établir le budget prévisionnel, définir le plateau du meeting tout en assurant les visites techniques des appareils, malgré les travaux entrepris sur les toitures du musée volant Salis. Ceci faisait suite aux dégâts occasionnés par un violant orage de grêle l’an passé…

Voler à bord de “Tante Ju”
Lors des matinées des 23 et 24 mai, il sera possible de réaliser un baptême de l’air à bord d’avions historiques dont un Antonov An-2 et un Junkers Ju-52 baptisée “Tante Ju” par ses pilotes… 17 passagers peuvent ainsi embarquer à bord de ce trimoteur de 1936, propulsé par trois BMW de 650 ch chacun, pour une balade aérienne au-dessus de l’Essonne d’une trentaine de minutes. Les réservations doivent se faire au préalable via meeting.2015@ajbs.fr ou au 01 60 75 10 07. Disponibilités sur www.ajbs.fr

Tarifs inchangés en 2015 !
Le champ d’aviation de Cerny/La Ferté-Alais sera ouvert au public le samedi 23 et le dimanche 24 mai à partir de 7h30. Attention : les vendredi 22 mai et lundi 25 mai, l’accès de l’aérodrome sera réservé aux seules personnes autorisées.

Entrée de l’aérodrome : 25 € (hors exposition statique). Enfants de 10 à 16 ans : 10 €. Moins de 10 ans : gratuit.

Entrée de l’exposition statique : 5 € (adultes et enfants de 10 à 16 ans). Gratuit pour les moins de 10 ans.

Parking voitures gratuit. Campings cars : 30 € pour les 2 jours (hors billets d’entrée) avec une mise en place possible à partir du vendredi 18h00 jusqu’à 20h00.

Il est recommandé d’acheter, à prix préférentiel, les billets à l’avance dans les magasins (Carrefour, Fnac, Géant, Magasins U, Intermarché, Auchan, Cora, Cultura, Leclerc, Le Progrès…) ou sur internet (www.francebillet.com ou www.ticketnet.fr).


Tout l’art aéronautique chez Artcurial le 2 mars 2015

Les Ateliers Flown, Cantilevers, bureau laqué blanc réalisé à partir d’un winglet de Boeing 737-800 monté sur piètement en granit,
pièce unique, 76 x 403 x 182 cm (estimation : 7 000 – 10 000 € / 8 000 – 11 500 $). Photographié dans le musée Gustave
Moreau, Paris.
Paris – Depuis 2008, Artcurial propose une vente annuelle dédiée aux collectionneurs et passionnés de l’art aéronautique. Le 2 mars prochain, la maison de vente proposera près de 375 lots aux enchères qui célèbrent l’Aviation : documentation,photographies d’époque et contemporaines, lithographies, dessins, peintures et sculptures, objets memorabilia des compagnies aériennes, pièces détachées d’avions, maquettes, instruments de bord, mobilier et objets issus du design aéronautique.
Plusieurs pièces exceptionnelles et impressionnantes ponctueront cette édition 2015. Citons par exemple une maquette à échelle 1/1 du célèbre avion de guerre Spitfire (estimation : 25 000 – 35 000 € / 28 500 € – 40 000 €). Le modèle sera exposé dans la cours d’Artcurial, rond-point des Champs-Elysées, les semaines précédant la vente. Autre oeuvre surprenant, un majestueux bureau dessiné à partir d’un winglet de Boeing 737-800 (estimation : 7 000 – 10 000 / 8 000 – 11 500 $), par Flown.
Flown travaille avec des designers, artistes et architectes de la scène contemporaine, pour donner une seconde vie à des pièces provenant d’avions de ligne en fin de vie. Enfin, on trouvera un ensemble de pièces memorabilia Air France dont une partie provenant de la collection d’un amateur (partie de  service, ménagère, objets publicitaires, objets utilisés à bord, etc.), et provenant du Musée Air France trois instruments de bord du mythique Concorde.
SPITFIRE MK IX
Maquette à l’échelle 1/1 moulée sur le Spitfire ML 407
946 x 1122 x 302 cm
Estimation : 25 000 – 35 000 € / 28 500 – 40 000 $
Provenance : Collection Salis – Musée Volant
Soucieuses de préserver leur patrimoine, les bases aériennes anglaises ont remplacé les avions originaux qu’elles utilisaient pour marquer l’entrée des bases par des maquettes à l’échelle 1/1 moulées sur des avions originaux. Cette maquette fait probablement partie d’une série fabriquée dans les années 80.
Le Spitfire MK IX ML 407 a servi durant toute la dernière année de la Seconde Guerre Mondiale à travers 6 escadrons différents. En avril 1944, il a été livré au 485ème New Zealand Squadron par Jackie Moggridge, une des femmes pilotes convoyeuses de la RAF, à l’Officier Johnnie Houlton DFC qui, à son bord, a descendu le premier avion ennemi le jour du débarquement de Normandie. En décembre 1944, il est transféré à la 341ème Free French Squadron, groupe Alsace – 341, (escadron des Forces Françaises Libres), devenant la monture de Jean Dabos, dont la maquette porte les couleurs et le blason. Le bébé qui pleure peint sur l’appareil avait été dessiné par les mécaniciens de l’escadron en hommage à Jean Dabosqui était le plus jeune pilote de l’escadron mais aussi celui qui se plaignait le plus des défauts de son avion. A la fin du conflit mondial, le Spitfire prit sa retraite et fut donné à l’armée irlandaise qui le convertit en biplace, et qui l’utilisa jusqu’en 1968.
 ESSAI D’AVION
26 photographies
1907 – 1910
Estimation : 1 300 – 2 000 € / 1
500 – 2 300 $
Essais en vol de Voisin, Wright, Blériot, Farman, Caudron, Antoinette, en région parisienne.
SUPER CONSTELLATION
Maquette contemporaine
Estimation : 5 000 – 8 000 € / 5
700 – 9 000 $
Ce Lockheed-LM 1049 Super Constellation fait partie des 24 appareils de ce type commandés par Air France en 1953.

CONCORDE
Machmètre de cabine d’origine, Aérospatiale 1946
Estimation : 8 000 – 10 000 € / 9 000 – 11 500 $
Cet appareil rare et exceptionnel indiquait aux passagers en temps réel la vitesse de l’appareil, notamment le fameux mach 2.02, sa vitesse de croisière légendaire.

 
Date de vente : Lundi 2 mars 2015, à 11h et 14h
Exposition : Du vendredi 27 février 2015 Au dimanche 1er mars 2015
Adresse : Artcurial 7, rond-point des Champs-Elysées 75008 Paris
Artcurial : http://www.artcurial.com/fr/

Armand Baverel s’est envolé pour toujours

Armand Baverel sur l’aile d’un P47 Thunderbolt ©Bruno Baverel

Armand Baverel dit “La Bavouse” s’est envolé pour toujours le 3 février 2015 à l’age de 85 ans. Né  le 12 août 1929 à Idar-Oberstein (Allemagne occupée), il vit chez ses parents à Clermont-Ferrand lorsqu’il s’engage dans l’Armée de l’air en 1948 à l’âge de 19 ans. Il possède un CAP de Metteur au point et intègre l’école des mécaniciens de l’Armée de l’air à la base de Rochefort en Charente-Maritime (C’est là qu’il rencontrera sa future femme). Nommé Caporal en 1949 puis Caporal-chef en 1950. Affecté à la zone de défense aérienne 902, il passe Sergent en 1951 puis part à Saïgon (Indochine). Il revient en France l’année suivante en 1952, se marie et est affecté au Bataillon de l’Air 1/104 au Bourget puis au Centre de rassemblement du Personnel naviguant 745 d’Aulnat en Auvergne.
 Il passe et réussit les examens pour intégrer une formation de pilote. En 1954 il part au Maroc, Base-école 702 à Marrakech (Ville qui voit naître son fils ainé Bruno, le 11 janvier 1955)
 Il obtient son brevet de pilote (breveté n° 36648 transport) dans l’armée de l’Air le 6 octobre 1955,  Puis la famille Baverel part ensuite à Avord,  puis en Tunisie où Armand Baverel est affecté au Groupe saharien de connaissance et d’appui n°76 à Tunis. (Sa fille naît à Salambô en 1956) En 1957 toute la petite famille suit Armand à Saïgon (Guerre d’Indochine), c’est la seconde fois pour Armand qu’il y va . En 1958 durant la guerre en Algérie, Armand Baverel est basé à Oran. En 1960 il est nommé Sergent-chef et rejoint la BA 126 à Solenzara en Corse accompagné de sa famille. Trois années plus tard en 1963, retour sur le continent dans la famille à Port-des-Barques (à côté de Rochefort).

l’Adjudant Armand Baverel aux commandes, posé sur la place St Nicolas en plein centre de Bastia (Corse) pour une évacuation sanitaire.1962 ©Bruno Baverel

Armand Baverel qui s’est spécialisé en tant que pilote d’hélicoptère (brevet de pilote d’hélicoptère n° 109), part pour Djibouti, 22ème Escadron d’hélicoptères, où sa famille doit le rejoindre quelques mois plus tard. Hélas il se crashe en hélico lors d’une mission et est rapatrié sanitaire à l’hôpital du Val de Grâce. Il est affecté ensuite à la BA 709 de Cognac comme instructeur-pilote et prendra sa retraite de l’Armée le 1er juillet 1966.
Armand Baverel obtenu six citations pour fait de guerre (Indochine, Algérie). Il a pris sa retraite avec le grade d’Adjudant-chef (à cette époque là, on pouvait devenir pilote sans être officier) avec des états de services impressionnants : 1118 missions de guerre, 300 évacuations sanitaires de nuit et de jour en contact direct, 14.540 heures de vol dont 5000 heures sur hélicoptère…. Il est titulaire de 25 décorations (Chevalier de la légion d’honneur, Médaille militaire, Médaille du courage et du dévouement, Médaille du service de la santé des armées, Médaille de la  ville de La Rochelle……)

Revenu à la vie civile, Armand Baverel continuera à voler de longues années devenant Président de l’aéro-club de Rochefort durant une vingtaine d’année. Pour des raisons familiales, il s’installe à La Rochelle où il pilotera et donnera des cours de pilotage jusqu’à l’âge de 79 ans environ. “Un pilote ne meurt jamais, il s’envole juste et ne revient pas” Antoine de Saint-Exupéry 

La cérémonie d’adieu aura lieu le mardi 10 février 2015 à 15h00, au cimetière de Saint-Eloi à La Rochelle, porte 1 suivi, de l’inhumation.

Bruno Baverel


Il y a 70 ans : la dernière mission du commandant Edmond Marin la Meslée (4 février 1945)

Portrait d’Edmond Marin la Meslée réalisé au début des années cinquante par l’épouse du colonel Jean Mary-Accart
Il y aura soixante-dix ans dans quelques jours disparaissait tragiquement le commandant Edmond Marin la Meslée, as des as de la campagne de France 1939-1940, héros de l’Armée de l’air qui, pendant plus d’un demi-siècle, fut le parrain de la base aérienne 112 de Reims. Un anniversaire qui, en de multiples endroits, sera célébré le 4 février 2015, notamment à Dessenheim près de Colmar, sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey et à Reims, mais aussi jusqu’au cœur de Paris, sous l’Arc de Triomphe, où la flamme, à 18 h 30 précises, sera ravivée en son nom sur la tombe du Soldat inconnu. Dans la perspective de ces célébrations, voici le récit de la dernière mission effectuée par cet as de guerre, celle du dimanche 4 février 1945, au cours de laquelle, à la veille de son trente-troisième anniversaire, le commandant du groupe de chasse I/5 « Champagne » fut abattu par la Flakau-dessus de l’Alsace à bord de son Republic P-47 Thunderbolt.

Edmond Marin la Meslée, chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la croix de guerre 39-45 avec dix citations.

Dimanche 4 février 1945 sur le terrain d’aviation de Tavaux, aérodrome de fortune situé à une dizaine de kilomètres de Dôle sur lequel les chasseurs-bombardiers du groupe de chasse I/5 « Champagne » sont déployés depuis octobre 1944. Le commandant Edmond Marin la Meslée vient d’apprendre sa mutation prochaine dans un état-major ou au sein d’une école ; il sait qu’il effectue là ses dernières missions de guerre. Ce qu’il attend surtout, c’est la naissance imminente de son cinquième enfant, pour laquelle il compte partir quelques jours en permission à Montargis où il a installé sa famille rapatriée d’Afrique du Nord. Et puis c’est aussi la veille de son anniversaire : il soufflera sa trente-troisième bougie le lendemain.

Comme chaque jour vers trois heures du matin, les ordres sont parvenus aux opérations du groupe de chasse installées dans une misérable baraque située à l’extrémité de l’aérodrome. Ils comportent comme objectif principal le village allemand d’Hügelheim (situé à cinq kilomètres au nord-est de Neuenburg) et, comme objectif secondaire, des portières de ponts – c’est à dire des ponts constitués de chalands assemblés – repérées sur le Rhin au sud-est de Heiteren ; une reconnaissance armée est également demandée sur la zone de Breisach, Freiburg, Müllheim et Lörrach. L’effort doit être porté sur ces fameux points de passage obligés enjambant le fleuve et, naturellement, sur les petites routes qui y aboutissent ; les colonnes de véhicules et le trafic ferroviaire devront être harcelés. Cette mission doit être opérée par un dispositif composé de onze Republic P-47 Thunderbolt équipés chacun de deux bombes de cinq cents livres en plus de l’armement embarqué (huit mitrailleuses de 12,7 millimètres).

Sous un ciel chargé qui annonce la pluie, Edmond Marin la Meslée donne ses ordres. Il commandera la première mission de la journée pour pouvoir, dès son retour, se consacrer à ses occupations au sol. Le dispositif s’articulera en trois patrouilles. La première sera constituée de lui-même (il en sera le leader et aura « Marina » pour indicatif), du lieutenant Welvert, du sergent-chef Uhry et du sergent Costille. Le sous-lieutenant Muselli (indicatif : « Muso ») commandera quant à lui la deuxième avec pour rôle la patrouille basse, formation composée du sergent-chef Commenoz et du sergent Boursier. La troisième patrouille – dénommée « Top Cover » car elle couvrira les deux autres – aura pour leader le lieutenant Tesseraud (indicatif : « Tessa ») et sera composée du lieutenant Belleville, du sous-lieutenant Bouilly et du sergent-chef Socquart. L’officier renseignement, après avoir distribué les photographies prises de l’objectif, insiste bien sur les secteurs particulièrement défendus qui, autant que possible, devront être évités. Puis le commandant Marin la Meslée présente son briefing qui, comme à son habitude, est court et très précis : les axes d’attaque et de dégagement sur le lieu de franchissement du Rhin sont détaillés. « La région est truffée de Flak, comme vous le savez. Il faut donc s’attendre à être tiré comme d’habitude, oui, comme d’habitude. Tous connaissent l’endroit, il n’y a donc pas de surprise à attendre. Il y aura de la Flakcomme les autres jours, ni moins, ni plus sans doute » rappelle-t-il à ses pilotes.

À 8 h 50, les onze appareils décollent. L’heure d’arrivée sur l’objectif a été fixée à 9 heures 30 et l’atterrissage à 12 heures 40. La première mission, conduite par le commandant Edmond Marin la Meslée, doit permettre de bombarder un village en Allemagne à titre de représailles. Toutefois, au cours du vol, alors que les appareils se dirigent vers leur objectif à une altitude moyenne de 8 000 pieds (soit 2 400 mètres), Remedy (l’indicatif radio du poste de commandement du 1ercorps aérien de Mulhouse) annule la mission initialement prévue et lui assigne un nouvel objectif : le bombardement des portières de ponts situées sur le Rhin entre Chalampé et Neuf-Brisach. Cette zone est redoutée des pilotes car extrêmement dangereuse, « Une des plus grandes concentrations de Flakjamais connue » selon le général Rouquette, un secteur où les pilotes « ont laissé beaucoup de plumes les jours précédents ». Arrivés au-dessus de la plaine d’Alsace et alors que les conditions météorologiques sont exécrables, évoluant entre des couches de nuages fragmentaires à tous les niveaux, les pilotes sont effectivement accueillis par les tirs nourris d’une DCA très dense et habile qui, toutefois, n’empêcheront pas le bombardement prévu et ne causeront pas de pertes.

Remedy demande alors le mitraillage de véhicules ennemis évoluant sur la route entre les villages alsaciens de Balgau et de Dessenheim. Pour Marin la Meslée, la mission semble difficile. « La visibilité est très mauvaise, voile de nuages à trois cents mètres. Je vais essayer. » répond-il à Remedy avant de descendre à nouveau sous les nuages avec sa patrouille. Le convoi est repéré et le commandant le vise, malgré la défense antiaérienne. Il remarque un camion-citerne, une cible inespérée qui retient toute son attention et qui ne tarde pas à exploser. Bientôt, un autre prend feu. Un troisième sera endommagé. Mais au cours de cette première passe, le sergent-chef Uhry, en quatrième position dans la patrouille, a été touché de plein fouet par un obus et son avion est allé s’écraser au sud-est du petit village de Rustenhart sans que ses coéquipiers s’en aperçoivent.

L’attaque du convoi allemand. Sitôt repéré le convoi ennemi, Edmond Marin la Meslée remarqua un camion-citerne, cible inespérée qui retint toute son attention et qui ne tarda pas à exploser. Bientôt, un autre prit feu. Un troisième allait être endommagé.

De nature décidée mais habituellement prudent, Marin la Meslée, n’ayant probablement pas pu mesurer toute l’intensité de la Flakcompte tenu de sa place de leader, décide alors, après avoir repris un peu de hauteur, de revenir sur l’objectif et d’effectuer un second passage. Une manœuvre qu’il a pourtant toujours interdite à ses pilotes : « Il ne faut jamais renouveler une attaque » stipulent par deux fois – et en caractères gras – les consignes de manœuvres de l’aviation de chasse. Le sort en est jeté : Marin la Meslée ne reviendra pas de cette dernière mission. Compte tenu des mauvaises conditions météorologiques – une légère couche nuageuse se déplace en effet à trente mètres d’altitude environ et l’empêche de voir nettement les résultats de son mitraillage –, il fait descendre son appareil à une centaine de mètres et recommence à tirer en piqué sur l’objectif. Arrivé à cinquante mètres du sol, il entame alors un virage lorsqu’un obus de quarante millimètres frappe soudain le fuselage arrière de son avion, juste derrière la plaque de blindage. Marin la Meslée, qui se penchait probablement pour voir le résultat de son mitraillage, reçoit un éclat d’obus à la base du crâne. Le sergent Costille, équipier gauche du commandant qui suivait aile dans aile son chef de patrouille, voit alors l’avion – qui n’est visiblement plus piloté – piquer vers le sol en virant, avec de la fumée. Le Republic P-47 Thunderbolt glisse sur le sol après avoir touché de l’aile à grande vitesse sous une incidence très faible ; il perd son moteur qui roule très loin et une partie de la voilure. L’avion, qui a percuté le sol à environ deux kilomètres de l’endroit où s’est écrasé le sergent-chef Uhry, s’immobilise enfin après s’être éparpillé sur près d’un kilomètre. Il ne se désintègre pas et ne brûle pas non plus. C’en est fini : le commandant est mort. Une patrouille d’un groupe voisin qui opérait dans les parages, à peu près au même moment, voit un de ses pilotes s’écraser au sol ; un autre très gravement touché peut néanmoins se poser sur le ventre dans les premières lignes amies.

Les restes du chasseur-bombardier Republic P-47 Thunderbolt du commandant Edmond Marin la Meslée, photographiés sur les lieux du crash en février 1945. C’est dans la plaine d’Alsace, au sud-est de Colmar, tout près de Neuf-Brisach, à mi-chemin entre les villages de Dessenheim et de Rustenhardt, que s’écrasa l’avion du commandant Marin la Meslée.
La mort du commandant, connue immédiatement par Remedy, arrive au groupe avant même que la patrouille ne soit posée. Le choc pour les pilotes est très dur. En dehors du chef aimé qu’ils perdent, le commandant Edmond Marin la Meslée représentait un pilote à qui la chance devait toujours sourire. L’aviation française perdait en lui son as de la campagne de France et l’un de ses futurs grands chefs, à la noblesse de caractère et l’élévation d’âme connues de tous. La nouvelle, connue des états-majors, y sema immédiatement la consternation et l’agitation. On se rendait compte, enfin, de la terrible densité de la Flak, densité qui aurait peut-être pu être prévue dans la mesure où elle avait participé à tous les reculs allemands, en particulier ceux de Montélimar et de Belfort. L’état-major rappelle pourtant la consigne permanente de ne jamais revenir au-dessus de l’objectif : afin d’éviter que les avions repassent au-dessus du point qu’ils viennent de bombarder, il est convenu que leurs mitraillages seront donnés par Remedy en même temps que les bombardements, ce qui avait toujours été demandé mais n’était pas rigoureusement observé. Le mauvais temps empêchant les missions, les pilotes du groupe restent toute la journée en tête-à-tête avec leur tristesse. Leur moral est très touché par cette double disparition. Deux officiers partent prévenir la famille du commandant avec tous les ménagements qui s’imposent pour sa femme qui, d’un jour à l’autre, attend un enfant.

Les soldats allemands qui relevèrent le corps du pilote reconnurent celui de l’un des as de l’aviation française. Il voulurent lui rendre les derniers honneurs mais furent délogés de la région de Neuf-Brisach par nos troupes. Ce ne fut que le 10 février, alors que la plaine d’Alsace était définitivement libérée, que le groupe de chasse I/5 apprit la découverte du corps de son chef et de celui d’Uhry, son équipier, dans le presbytère de Rustenhardt où ils reposaient. Le corps du commandant, retiré intact des débris de son appareil, reposait couché sur un lit. Ce même jour parvint la nouvelle que madame Marin la Meslée venait de mettre au monde une petite fille : Florence, née le 8 février.
Que s’est-il passé ? Sans doute la couche de nuages se déplaçant à faible altitude a-t-elle empêché Marin la Meslée de voir nettement les résultats de son mitraillage. N’ayant pu mesurer l’intensité de la Flakà cause de sa place de leader, il est revenu sur l’objectif dans une zone où il ne se savait pas guetté. Et aussi, dira Jules Roy, « parce que c’était son dernier vol en guerre, il s’acharna. Il voulait rentrer avec un goût de victoire dans la bouche, qui lui rappelât quelque chose du temps où cela avait un sens, et pour l’avoir, il ne lui restait plus alors qu’à tenter sauvagement la mort la plus stupide. » Sorti indemne de son premier piqué, il y revint, bien qu’il eût interdit à ses pilotes de ne jamais en faire autant. Il prit du champ et se jeta sur les canons qui ne voulaient pas se taire. Et c’est là qu’il perdit.

« L’autre guerre nous a donné Guynemer. L’entre-deux-guerres vit grandir et mourir Mermoz. Cette guerre-ci restera éclairée pour toujours de votre lumineuse figure. Marin la Meslée, pur et grand soldat de l’Armée de l’air. » (Extrait de l’éloge funèbre prononcé par le général René Bouscat, lors des obsèques du commandant Marin la Meslée).

 

Le 12 février, les obsèques des deux pilotes furent célébrées à Rustenhart par l’abbé Weber, le prêtre du village. « Paris vous parle : Marin la Meslée est mort… L’un des plus vaillants pilotes de l’aviation française a été abattu. » C’est en ces termes que la radio annonça officiellement le 16 février 1945, à 21 h 40, la « mort au champ d’honneur » du commandant Marin la Meslée. « Je ne peux me consoler de ce qu’il soit tombé sans combat, comme un chevalier atteint de loin, à tout hasard, par la piétaille » dit en apprenant sa mort le général René Bouscat, inspecteur général de l’Armée de l’air et commandant des forces aériennes engagées. Au soir du 26 février, le groupe rendit son dernier hommage à son commandant. Dans le cimetière, une section de tirailleurs lui rendit les honneurs en présence de nombreuses personnalités et de délégations de toutes les unités de l’Armée de l’air. A la suite d’un émouvant discours, le général Bouscat remit à Philippe, fils de Marin la Meslée, la croix de guerre ornée de la palme que lui a valu sa dernière citation.
Lors des funérailles d’Edmond Marin la Meslée, célébrées le mardi 20 février 1945 sous les voûtes de la collégiale Notre-Dame de Dôle. De gauche à droite : le général René Bouscat commandant le 1ercorps aérien français, le jeune Philippe Marin la Meslée, sa mère Élisabeth et son grand-père paternel Athelstan.
A la fin de la guerre, les compagnons d’armes du commandant Marin la Meslée décidèrent de lui construire un monument en forme d’étoile à cinq branches sur la commune de Dessenheim, à l’endroit où la Flakl’avait abattu. Le 29 juin 1946, lors de son inauguration, le général Bouscat fit de nouveau part de son admiration à l’égard de ce pilote : « Etre d’exception, rassemblant les plus belles vertus humaines, héros de l’armée de l’Air entré debout dans l’histoire, Marin la Meslée fut grand parmi les grands. Mais il était plus grand encore car il était de ceux qui savent s’abaisser pour mieux s’élever vers les sommets qui éclairent et guident les hommes. » 
 

Le monument funéraire du commandant Marin la Meslée à Dessenheim. Sitôt la guerre finie, les compagnons d’armes du commandant Marin la Meslée firent construire un monument en forme d’étoile à cinq branches sur le territoire de la commune de Dessenheim, à l’endroit où la Flakl’avait abattu. Ce monument fut inauguré le samedi 29 juin 1946.
Quatre ans plus tard, le 13 juin 1950, le corps du commandant y fut transféré. Il y repose désormais, sous une stèle qui porte gravé le texte de sa dernière citation. « Il était déjà [en 1941] touché par l’immortalité qui l’attendait quatre ans plus tard, dans le fracas de sa chute en Alsace, trop beau mais surtout trop pur pour un long passage sur la terre » écrivit Jules Roy, préfaçant au début des années cinquante l’ouvrage « Marin la Meslée » de Michel Mohrt. Le sergent-chef Uhry, qui avait perdu ses parents ainsi que son unique frère tombé dans les Ardennes au début de la guerre, reposa longtemps au cimetière de Rustenhart avant que sa dépouille ne soit finalement transférée à la nécropole nationale de Sigolsheim lorsqu’elle fut créée au début des années cinquante. Il y repose désormais parmi d’autres nombreux braves tombés pour la France et la libération de l’Alsace.

Frédéric Lafarge
délégué au patrimoine historique de la base aérienne 102 de Dijon
ancien conservateur du Musée de la BA 112 et de l’Aéronautique locale (Reims)

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