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Insigne de pilote militaire

Insigne de pilote de l’Armée de l’Air française

C’est à l’occasion de la cérémonie appelée « macaronnage » que les nouveaux pilotes militaires français se voient remettre cet insigne surnommé « macaron » à cause de sa forme ronde faisant penser au gâteau du même nom

Sa symbolique est souvent traduite ainsi: « deux ailes d’or pour les porter, l’étoile pour les guider et les lauriers de la gloire qui les attend »

En demandant des informations sur Aéroforum au sujet de Jacques Ratinaud, on s’est aperçu que son brevet portait le numéro 29658 alors que son insigne portait le 29828, comment expliquer la différence ?

Ci-joint la réponse de Lucien Morareau sur Aeroforum :

« Les brevets de pilote (diplômes) ont été créés en 1911 et, miraculeusement, les registres d’attribution existent toujours, conservés au Service Historique de la Défense ( SHD ).
Les insignes appelées « macarons » ont été créés et attribués à partir de fin 1916. Mais, ces insignes, comportant une numérotation différente, n’ont été remis qu’aux pilotes encore en activité. Ceux qui ne l’était plus (décès, radiations pour raisons diverses, etc.), n’en ont pas eu.
De plus jusqu’au début des années vingt, ces insignes n’étaient que « prêtés » et devaient être rendus en cas de perte du statut de Pilote Navigant (PN). Pour rajouter une couche à l’incohérence de la procédure, ces insignes rendus à l’autorité pouvaient et ont été réattribués à de nouveaux pilotes et certains plusieurs fois !
Il est évident que, pour gérer un tel capharnaüm, des registres d’attribution des insignes ont existé, mais, malheureusement, ils n’ont pas été retrouvés après la seconde guerre mondiale car probablement brulés.

La Marine, confrontée au même problème, l’a réglé définitivement en 1926 en alignant les n° de brevets et ceux des insignes et c’est toujours le cas de nos jours. Cette « rectif » n’a jamais été faite par l’Armée de l’Air et le « décalage » était toujours en vigueur jusqu’au changement de système de numérotation intervenu début 1986… »

Sources des informations »


Michel Bourreau pilote de chasse sur P-47 au II/5 Sioux

Michel Bourreau en uniforme de l’armée de l’air (collection famille Bourreau)

Michel Bourreau, né le 7 juin 1918, passe l’année de ses 20 ans, à la fois ses brevets de pilote d’avion de tourisme 1er et 2eme degrés à Poitiers et ses brevets A, B et C de pilote de planeur au centre national de vol sans moteur de La Banne d’Ordanche (Puys de Dôme)

1. Incorporation et formation de pilote militaire

le 16 septembre 1939, 13 jours après la déclaration de guerre de la France et de l’Angleterre à l’Allemagne, il est incorporé à Tours dans l’armée de l’air comme élève-pilote.

D’abord affecté à Poitiers comme soldat de seconde classe, il y effectue 1 heure 45 de vol sur Salmson D.6 Cricri, puis le 11 janvier 1940, il intègre l’École de Principale de Pilotage (EPP) de la BA 207 de Marrakech. C’est Le Lt-colonel Bignolas qui est commandant de l’EPP et de la BA 207 (renommée BA 707 en 1949).

Carnet de vol militaire de Michel Bourreau, premiers vols à l’école principal de Marrakech (collection privée de la famille Bourreau)

Le 17 janvier 1940, il effectue un vol de contrôle sur Caudron Luciole avec son moniteur l’adjudant Gabory (Alain Le Taillandier de Gabory). Il poursuit sa formation de pilote sous les ordres du Capitaine Truchement commandant la Division d’Instruction Aérienne (DIA). Sa formation se fera essentiellement sur Morane-Saulnier MS-315. Étant breveté pilote de tourisme, celle- ci ne durera que 4 mois au lieu des 11 mois prévus sinon. Il obtient son brevet de pilote de chasse le 3 avril 1940. Il vole ensuite sur MS-230, Potez 25, Hanriot 431, 482, 43, 58, 60, Caudron 635, NAA 61 (version française du T6)

Juin 1940, alors qu’il est affecté à l’école de pilotage de Fès, son carnet de vol est arrêté au 18 juin 1940, lendemain du discours de Pétain annonçant l’armistice qui sera signé avec l’Allemagne, le 22 juin 1940.

A la fin du mois de novembre 1942. les troupes du régime de Vichy en Afrique du Nord rallient officiellement le camp allié et sont engagées contre l’armée allemande

Curtiss Hawk H75 G-CCVH les Sioux au meeting de La Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton

2. Affectation au GC I/5 « Champagne »

Du 16 janvier au 21 aout 1943, il est affecté au GC 1/5 « Champagne » basé à Rabat commandé par le capitaine Edmond Marin La Meslé lui même sous les ordres du Commandant Hubert Monraisse à la tête de la 1ere Escadrille. Le GC I/5 est équipé de Curtiss P-40 (novembre 1942) puis de Bell P-39 N Airacobra (juin 1943). Michel Bourreau vole sur NAA61, Curtiss Hawk H75 (version française du Curtiss P-36), et effectue son premier vol de « lâché » pour prise en main sur P-40F le 17 mai 1943 et sur Bell P-39 N Airacobra le 14 juillet 1943.

A compter du 1er octobre 1943, il est inscrit à l’École des Officier de Réserve (E.O.R) de Rabat. le 25 décembre 1943, il est nommé aspirant de réserve dans le corps du personnel navigant, joli cadeau de Noël.

Dès le 14 janvier 1944, Michel Bourreau est affecté au dépôt des pilotes de chasse de Meknes et il est « lâché » sur Dewoitine D.520.

C’est à Marrakech au début de l’année 44 qu’il fait la connaissance de Marguerite Basset dite « Guitou ». Son départ pour le front étant proche et bien sûr pour une période indéterminée, les deux amoureux prirent la décision de se marier au plus vite ce qui fut fait le 5 février 1944.

Le 1er avril 1944, il est affecté au GC I/5 . Le 6 avril 1944 il est « lâché » sur P-47 Thunderbolt

Du 14 au 18 avril 1944, il est affecté à l’école de chasse de Meknes où il continue de s’entrainer sur Dewoitine D.520

Décoration » Sioux » sur Curtiss Hawk H75 G-CCVH au meeting de La Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton

3. Affectation au GC II/5 « Sioux »

Ensuite il sera affecté 19 avril 1944 au GC II/5 « Lafayette » chez les « Sioux » sous les ordres du Lieutenant de L’Espinay commandant l’Escadrille Lafayette et le commandant de Rivals-Mazière commandant le groupe de chasse

Le 2 mai 1944 il participe au convoyage des P-47 Thunderbolt du groupe, de Bône vers le terrain d’Alto près de Bastia. Son groupe est rattaché à la 1st Allied Tactical Air Force,

Sur la piste d’Alto un film de Daniel Costelle et Isabelle Clarke avec le concours de Jean Santoni membre d’honneur du 57th.

Ce film nous fait revivre, grâce aux rushs inconnus du grand réalisateur américain William Wyler, une période importante de l’histoire de la Corse pendant la Seconde Guerre mondiale. La base d’Alto, près de Folelli, accueillait en 1944 à la fois un groupe de chasseurs-bombardiers de l’U.S Air Force (le 57ème Fighter Group) et le célèbre groupe de chasse français Lafayette. Jour après jour, les jeunes pilotes de ces deux unités, décollaient de la piste d’Alto sur leurs P 47 Thunderbolt pour attaquer, mitrailler, bombarder les troupes Allemandes qui, en Italie, avaient stoppé l’avance des Alliés à Monte Cassino et participer au débarquement de Provence en août 1944 en protégeant des bombardiers Américains des avion ennemis.

P-47 Thunderbolt G-CDVX lors du meeting de La Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton

Ensuite basés à Luxeuil, Michel Bourreau ira en mission à Amberieux , Dôle, Colmar, Coblence, Oran, toujours sur Republic P-47 Thunderbolt

Jacques, le premier enfant de Michel et Guitou nait le 23 novembre 1944, mais Michel n’apprend sa naissance que quelque mois plus tard, lors d’une réunion d’états-majors d’appuis aériens . Leur médecin leur conseillant de changer de climat pour la santé de l’enfant, Jacques et sa maman quittent Rabat et sont accueillis au Bouscat chez l’oncle, le docteur Monteau et sa famille.

4. Fin de la guerre et démobilisation

Le 6 juin 1945, Michel participe au défilé de la victoire au dessus de Paris avec un P-47 Thunderbolt.

Michel Bourreau termine la guerre avec 618 heures de vol et 100 missions à son actif. Il est rendu à la vie civile le 3 Mars 1946 avec le grade de lieutenant, et le 3 mai de la même année, il entre à Air France. Je raconterai sa carrière de pilote de ligne dans un prochain article.

P-47 Thunderbolt n°371 décoré de l’insigne du GC II/5 sur le parking MAE du Bourget ©Pyperpote

Le P-47D-30-RE 44-20371 exposé au MAE à été livré en septembre 1944 à l’US Air Force. Transféré à l’Armée de l’Air en octobre, il fut affecté au GC I/4 Navarre  jusqu’en 1950, avant de passer à la 10e Escadre. Il a été donné au musée de l’Air en 1963. Il est décoré avec l’insigne du G.C. 2/5 La Fayette, la tête de Sioux.” (Source: site du Musée de l’Air et de l’Espace ).

Curtiss Hawk H75 G-CCVH et P-47 Thunderbolt G-CDVX lors du meeting de La Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton

Michel Bourreau recevra les distinctions suivantes : 

  • La Légion d’Honneur à titre Militaire et fait de guerre.
  • La croix de guerre avec citations 2 palmes et 2 Étoilés d’argents
  • La croix du combattant.
  • La médaille d’engagé volontaire.
  • La médaille des campagnes ; France ; Allemagne ; Italie ; Tunisie.

Précédents articles sur Michel Bourreau

Source des informations :


Le Colonel Georges Aouach par Bruno Baverel

Le colonel Georges Aouach

              Un pilote de bombardier pendant la guerre de 1939-1945

Georges Aouach

La Seconde Guerre Mondiale

Le 6 octobre 1939, à bord du LeO 451 n°6, baptisé Le Lion, du 1er Escadron du Groupe de Bombardiers GBI/31, prenaient place le lieutenant-pilote Georges Aouach, le sergent Maurice Aubert, mitrailleur, le lieutenant-colonel Paul Gérardot, chef d’équipe, et l’aspirant Roy, radio.

La mission de l’équipage : voler jusqu’en Allemagne pour une mission de reconnaissance photo à 8000 m d’altitude.

Lieutenant-pilote Georges Aouach, 3ème à partir de la gauche

Sur le chemin du retour, après avoir échappé aux tirs de D.C.A. de la Flak allemande, le bombardier français finissait par être pris en chasse par deux Messerschmitt BF 109. Une balle blessait Georges Aouach à la nuque et une autre, sans doute traçante ou incendiaire, lui brûlait le visage (il en porterait toute sa vie les cicatrices) tandis que le sergent Aubert, touché par une rafale de mitrailleuses alors que de sa tourelle il tentait de répliquer aux tirs des chasseurs ennemis, décédait peu après de ses blessures.

Son bombardier hors de contrôle, Georges Aouach réussissait néanmoins un atterrissage de fortune en rase campagne, non loin de la ville d’Euskirchen. Le colonel Gérardot eut une jambe fracturée lors du choc à l’atterrissage et sera le 2ème colonel de la 31ème escadre abattu en territoire ennemi en moins d’un mois. L’équipage fut capturé par une patrouille allemande et fit partie des premiers aviateurs français faits prisonniers dès les débuts de la guerre. Les deux blessés, Aouach et Gérardot, furent transportés dans un hôpital de campagne avant d’être transférés en camp de prisonnier.

En septembre 1939, les conditions d’engagement des LeO 45 ne correspondaient pas aux potentialités de l’appareil. Employés dans des missions de bombardement tactiques, les équipages, héroïques et sacrifiés, se voyaient prescrire d’attaquer à 500 mètres d’altitude, hauteur à laquelle les nombreuses pièces de Flak étaient particulièrement dangereuses. Ce bombardier rapide était pourtant donné pour être l’un des meilleurs du monde de par sa résistance aux coups, son armement défensif d’un canon de 20 et d’une mitrailleuse ventrale escamotable, mais ses résultats opérationnels décevants au cours de la campagne de France, le fait que le LeO 45 était considéré par la majorité des pilotes comme un appareil délicat, sinon dangereux à utiliser, viendrait bousculer ces données pour le moins théoriques.

La captivité

L’équipage du Lion se retrouva interné à l’Oflag IV-D, camp d’officiers prisonniers de guerre en Allemagne. Situé sur le territoire de la commune d’Elsterhorst, à 50 km au nord-est de Dresde et 4 km de la petite ville d’Hoyerswerda en Saxe, le camp se trouvait à la limite de la Silésie, son effectif étant de 2 500 officiers avec leurs ordonnances.

Après un séjour à l’hôpital pour soigner ses blessures, Georges Aouach fut transféré au camp de Dulay Luft où il passa un peu plus de deux années avec une seule idée en tête : s’évader et reprendre le combat !

En mai 1940 il était particulièrement affecté d’apprendre que son ami et ancien coéquipier le capitaine Jean Moncheaux, avait été abattu à bord de son LeO 451 au-dessus de la Somme lors d’une mission de bombardement. Jean était pilote, comme Georges, les deux hommes s’étaient rencontrés lors de leur formation d’aviateur et le fait d’être nés tous deux en Algérie, (Jean était né à Constantine où son père était professeur de mathématiques) les avait rapprochés. Contrairement à Georges, Jean se rendait fréquemment en Algérie en vacances et vivait une partie de l’année au Maroc. Ils s’étaient vus la dernière fois lors de manœuvres militaires en mai 1939 où Jean avait écrit à sa femme :

« Le moral reste bon, de plus, c’est épatant depuis que j’ai mon meilleur ami à l’escadrille. Nous faisons équipage ensemble, évidemment et nous nous entendons toujours à merveille. Avec Aouach nous faisons un tandem épatant et notre collaboration va devenir particulièrement efficace. Nous partirons faire une randonnée en Bretagne survoler des fantassins et les dépister dans des exercices de débarquement… » 

Gardés par des soldats allemands, un groupe de prisonniers de guerre, Georges Aouach, 3ème à partir de la droite. Derrière la photo il a écrit : « Le départ, type entente cordiale, en promenade, janvier 1940 
Georges Aouach, 2ème à partir de la gauche, prisonnier de guerre de 1940 à 1942 à Dulay Luft près de Sagan en Basse-Silesie prussienne.
Georges nourrissant une biche lors d’un petit moment de détente aux abords d’un parc jouxtant le camp de prisonniers. Il écrit : « Essai de mise en confiance au moyen de châtaignes »

                                         L’évasion

Le samedi 29 Mars 1942, n’attendant pas qu’on vienne le délivrer, avec un groupe d’une vingtaine d’officiers Georges s’évadait par un long tunnel creusé depuis la baraque 38, qui exigea plusieurs mois de travail. Faisant équipe avec le Lieutenant de Castries (qui devait devenir célèbre quelques années plus tard pendant la guerre d’Indochine lors de l’affaire de Diên Biên Phu), les deux hommes réussirent à gagner la zone libre puis de Marseille où Georges Aouach retrouvait son épouse d’origine russe, Miléa Rabinovici rencontrée en 1936, qui avait réussi à le rejoindre là-bas. Ils embarquaient pour la Tunisie, leur nouvelle affectation. Ils n’y restèrent que quelques mois car à l’arrivée des allemands en novembre 1942, ils rejoignaient l’Algérie où Georges, comme il le désirait tant, reprit les combats en tant que pilote dans un Groupe de Bombardement intégré dans le dispositif de la R.A.F. britannique au sein des Forces aériennes françaises libres. Miléa elle, s’engagea comme chirurgien-dentiste dans le Corps Aérien pour la durée de la guerre qu’elle termina avec le grade de lieutenant.

On retrouve peu d’informations sur cette période de sa vie mais il semblerait avoir rejoint le groupe Bretagne des Forces Aériennes Libres (FAFL) à Fort-Lamy (Tchad), retrouvant avec émotion cette ville où son père avait combattu en 1900 sous les ordres du commandant Lamy lors de la mission saharienne.

Georges Aouach dans Paris libéré, 1946

                    fin de la Seconde Guerre Mondiale

Nous sommes en 1944 et le Groupe de Georges Aouach est devenu Groupe de bombardement moyen II/20 Bretagne, prenant part à la campagne d’Italie puis à la libération de l’Alsace, contribuant par ses appuis aériens à la rupture de la ligne Siegfried. Il appuie ensuite l’offensive américaine sur la Sarre en mars 1945 puis opère sur la poche de Royan en avril où Georges Aouach retrouve sa Charente-Maritime.

S’étant déjà battu sous tous les climats et sur tous les théâtres d’opérations, le Bretagne poursuivait sa mission jusqu’à la victoire finale. 

Le 2 septembre 1945 on retrouve Georges Aouach en Allemagne, affecté à l’État-Major de Paul Gérardot, devenu Général, qui faisait partie de son équipage en 1939. Paul et Georges se retrouvèrent avec émotion, évoquant les années passées.

Après la guerre Georges Aouach et sa femme Miléa se retrouvent et s’installent en Seine-et-Oise où Georges continue sa carrière de pilote au sein du Groupe de Transport 3/15 Maine tandis que Miléa reprend ses activités de dentiste. Colonel d’aviation au début des années 1950 il prend sa retraite et devient Directeur-commercial pour la firme Thomson-France. Le 5 août 1971, alors qu’ils partaient en vacances en Espagne, à la sortie de Saint-Aignan-sur-Cher, dans une suite de virages leur voiture dérapa et vint s’encastrer sous les roues d’un camion arrivant en sens inverse. Ils furent tués sur le coup. Georges avait 64 ans et devait prendre sa retraite de Chez Thomson l’année suivante, Miléa en avait 59, ils n’avaient pas eu d’enfants.
Leurs obsèques eurent lieu dans la plus stricte intimité dans le cimetière de La Flotte-en-Ré.

par Bruno Baverel                                                

SOURCES

  • Archives et photos de la famille Aouach
  • toutes les photos font partie de la collection privée de Bruno Baverel

Du même auteur :


Putain d’avion

Putain d’avion de Gustave Olivier Tison


Un chasseur s’écrase sur le tarmac de la base de Los Llamos, à Albacete,
en Espagne, le 26 janvier 2015, à 15 h 16, tuant 11 aviateurs parmi
lesquels le pilote Gildas Tison. Dans ce témoignage poignant, son père
livre tout à la fois son chagrin, ses incertitudes, ses souvenirs et ses
difficultés à faire le deuil du fils tant aimé. En le suivant dans ses
recherches, on réalise avec lui qu’une autre voie est peut-être
envisageable…
« Non, Gildas, tu n’es pas mort ! »

Gustave Olivier Tison

L’aviation, les étoiles, le cosmos, les passions de Gustave Olivier Tison le portent à découvrir encore et toujours les mystères de notre monde.


L’avis de l’éditeur :
Dans ce témoignage poignant autour d’un crash d’avion, Gustave Olivier Tison décrit tout à la fois le chagrin, les incertitudes, les souvenirs et les difficultés à faire le deuil d’un père envers son fils. Bouleversant !

Date de parution : 6 juillet 2018

Editeur : Éditions du Panthéon
Prix public : 19,90€
Pages : 248
Collection : Mémoires, Témoignages
ISBN : 978-2-7547-4130-9







ACES N°4 Les as de l’histoire de l’aviation mondiale

Aces n°4 août-septembre-octobre 2017
Les as de l’histoire de l’aviation mondiale

Le numéro 4 de la revue trimestrielle (Août-septembre-octobre 2017) AceS, les As de l’Histoire de l’aviation mondiale est sortie en kiosque. Ce numéro  aborde la vie des trois pilotes suivants : Gregory « Pappy » Boyington avec un dossier particulièrement illustré de photographies inédites, Aces a rencontré Jan Reznak pilote slovaque ayant combattu aux coté des allemands, s’il est moins connu son parcours est tout aussi captivant et bien sur  en cette année du centenaire de sa mort, on ne peut oublier  « l’As des As », Georges Guynemer, l’article qui lui est consacré  privilégie son aspect humain. Vous trouverez aussi dans cette revues deux autres rubriques, l’une consacrée aux maquettes parle du F4U-1Corsair « Birdcage » de la WMF 214 (unité de « Pappy » Boyington) et l’autre aborde la grille de lecture des cartes de la Lutwaffe. Sans oublier les rubriques sur l’actualité avec de très belles photos du 75eme anniversaire du Normandie-Niemen et un coup de projecteur sur la partie aérienne du tournage du film évènement de l’été :  » Dunkerque »

  • Gregory « Pappy » Boyington, l’homme derrière la légende (A. Prudhomme)
  • Le F4-U1 Corsair « Birdcage » de la VMF 214 (O. Soulleys)
  • Jan Reznak, l’aigle slovaque plane sur le Kouban (M. Souffan)
  • Grille de lecture des cartes de la Luftwaffe (M. Souffan)
  • Georges Guynemer, le « gosse » téméraire (C. Thollon-Pommerol)
  • Bibliographie et actualités (J.-Ch. Stasi)

Souhaitons par avance un bon anniversaire à Aces qui vole vers sa première année d’existence, espérant que de nombreuses années de parution succéderont à celle ci .

AceS N°4
Éditions Heimdal
98 pages
21 x 29,7cm
11€

SARL éditions Heimdal à Damigny BP 61350, 14406 Bayeux cedex – Téléphone. : 02 31 51 68 68 – Fax. 02 31 51 68 60 – www.editions-heimdal.fr


AceS n°3 Les as de l’histoire de l’aviation mondiale

Le  numéro 3 de la revue trimestrielle (mai-juin-juillet 2017) AceS, les As de l’Histoire de l’aviation mondiale est sortie en kiosque. Ce numéro de belle facture, richement illustré et aux textes agréables à lire aborde la vie des trois pilotes suivants, Lance Wade à la virtuosité diabolique et au caractère bien trempé (As américain engagé dans la RAF), Bertrand Poujet (pilote au groupe « Lorraine ») et Adolf Galland, l’inspecteur de la chasse (pilote Allemand). Je précise que l’article sur Adolf Galland est la suite  de l’article publié dans le  numéro précédent. Vous  trouverez aussi  dans ce numéro un article sur le Supermarine Spitfire Mk VIII de Lance « Wilcat Wade ».  vous trouverez aussi deux autres rubriques,  l’une consacrée aux maquettes parle dul Supermarine Spitfire Mk VIII de Lance « Wilcat Wade »et l’autre traitant des livres sur l’aviation militaire.

  • Lance Wade, le « Wildcat of the desert » (M. Souffan)
  • La véritable histoire des Eagle Squadron de la RAF (Ph. Listemann)
  • Le Supermarine Spitfire Mk VIII de Lance « Wilcat Wade »
  • Bertrand du Poujet pilote au groupe « Lorraine » (J.-Ch. Stasi)
  • Adolf Galland, jusqu’au dernier hallali (E. Lefèvre)
  • Henri Bouquillard, Un homme charmant, un chasseur épatant (M. Souffan)

AceS N°3
Éditions Heimdal
98 pages
21 x 29,7cm
11€

SARL éditions Heimdal à Damigny BP 61350, 14406 Bayeux cedex – Téléphone. : 02 31 51 68 68 – Fax. 02 31 51 68 60 – www.editions-heimdal.fr


Avion Farman survolant l’aérodrome de Vesoul en 1911

Avion Farman survolant le champ d’aviation de Vesoul à l’occasion des grandes manoeuvres de l’Est en 1911 (collection privée Jacques Hémet)

Suite à une nouvelle photo envoyée par Jacques Hémet, si l’avion est vite identifié comme étant un Farman, de nouvelles interrogations se posent : où et en quelles circonstances cette photos a été prise ?
Grâce aux passionnés d’histoire de l’aviation d’Aéroforum, la scène est vite été identifiée. Au cadrage près cette photo à probablement été utilisé pour la publication de cette carte postale qu’on peut voir sur l’excellent site de Claude Thollon-Pommerol : http://www.asoublies1418.fr/

La photo a été prise à Vesoul et la légende de la carte postale indique : « Vesoul, les Grandes Manœuvres de l’Est 1911. Biplans Farman pilotés par le Capitaine Casse et le Lieutenant Martinet« 
 En fait après avoir posé la question sur aéroforum, l’identification a été rapide, la photo est l’originale d’une carte postale des grandes manœuvres de 1911 sur l’aérodrome de Vesoul.
Pour en savoir plus sur ces grandes manoeuvres de l’Est qui eurent lieu du 5 au 15 septembre 1911, je vous recommande le Cahier des As Oubliés N°3 « L’aviation aux manœuvres, 1910-1913″ disponible sur http://www.asoublies1418.fr et cet article de Denis Albin sur son site : Les débuts de l’aviation militaires française 1911

Au sujet des pilotes, je peux préciser que le capitaine du génie Gilbert Félix Brutus Cassé (breveté militaire n°7 le 2 mai 1911) est né le 31 mars 1879 à Buenos Aires (Argentine) et le Lieutenant d’infanterie Robert Martinet, le 24 décembre 1885 à Ancon au Pérou. Ils avaient donc respectivement 32 et 26 ans.
Robert Martinet  apprend à piloter à l’école Henry Farman à Mourmelon et obtient son brevet de pilote sous le N° 78, le 17 mai 1910. Il reçoit la Légion d’Honneur en 1912, mais trouve la mort au cours de la campagne en Orient.

Breguet RU1 exposé à l’occasion des grandes manœuvres de 1911 sur l’aérodrome de Vesoul. (collection privé Jacques Hémet)

Source des informations :


14-18 L’aviation des missions spéciales

14-18 L’aviation des missions spéciales

Damien Rocha

 De l’union improbable de l’Aviation et des Douanes françaises, naquit à Hermonville, un jour de novembre 1914, l’école des » Missions spéciales ».
De nombreux élèves y furent instruits, puis envoyés en territoires ennemis pour effectuer leur devoir patriotique, pour une France victorieuse !
Découvrez leurs aventures.
Comment une mission aérienne au départ de Rosnay devait mettre un terme au conflit le 25 décembre 1915.
Accompagnez l’As Jean Navarre, l’enfant terrible de l’aviation, dans quelques unes de ses frasques savoureuses.
Navarre, l’homme de toutes les audaces et de toutes les folies !
La mission spéciale est l’une des pages de l’histoire d’un conflit horrible, aujourd’hui effacée de la mémoire des Hommes. Pourtant à l’origine de nos « Forces spéciales » contemporaines.
 
 
Titre : 14-18 L’aviation des missions spéciales
Auteur : Damien Rocha 
Préface : Général d’armée aérienne Jean Fleury, chef d’état de l’armée de l’air (24 avril 1989 – 1er décembre 1991)
Éditions Damien Rocha-Deroche
204 pages 69 documents ou photographies
ISBN N° :978-2-9531290-2-1
Prix : 20€
En vente à Reims dans les librairies :
FNAC Place d’Erlon et réseau FNAC
La Procure Largeron 13 rue Carnot
Le coeur à l’ouvrage 18 rue Chanzy
Librairie Amaury 30 avenue Jean Jaurès

Eclats de vie d’un pilote de chasse 1952-1967

Éclats de vie d’un pilote de chasse 1952-1967
Jean Louis Sébastiani
Autobiographie


« Et puis le vecteur, le T-Bird argenté, dont on a tous rêvé. Plus d’hélice et son régulateur, plus de couple à pleine puissance au décollage, plus de rugissement des 600 CV du R-985 Wasp. Le T-33 tricycle traduisait dans la finesse de ses lignes la performance, l’espace réduit du cockpit offrait au pilote toute la gamme des switches et autres organes de pilotage à portée de main et la verrière (canopy) type bulle favorisait considérablement la visibilité. On touchait du doigt ce « masterpiece » qui allait très bientôt nous faire passer des 300 km/heure aux 900 km/heure d’un seul coup d’un seul! Un autre monde nous ouvrait ses portes dans la logique de nos ambitions et du parcours du combattant attaqué dans la grisaille et la gadoue clermontoise d’Aulnat moins d’un an plus tôt. »

Les débuts de l’aviation à réaction à la poursuite de nouvelles performances, l’épisode de la guerre d’Algérie, l’entrée dans le « plus vite que le son », la vie en formations opérationnelles, puis le monitorat en École de Chasse, point final de ces épisodes distincts et variés: c’est l’aventure que partage avec nous Jean-Louis Sébastiani au fil de ses souvenirs. Engagé dans l’Armée de l’Air en 1952, formé comme pilote de chasse à l’US Air Force, l’auteur nous fait revivre l’aventure extraordinaire de l’aéronautique. Accessible à tous, généreusement illustré de photographies d’époque, son témoignage fascinera les néophytes et ravira les amoureux de la voltige. « Injection, mélange, plein petit pas, démarreur, ça tourne, ça tousse, ça fume, c’est parti… Vous êtes aux commandes et vous allez bientôt décoller »!

Editeur : http://www.societedesecrivains.com
Titre : Eclat de vie d’un pilote de chass 11952-1967
Autobiographie
Auteur : Jean Louis Sébastiani

Prix : 42,95 € 
Pages : 356 pages  
ISBN : 9782342028522  


Il y a 100 ans : la première victoire aérienne de l’histoire mondiale de l’aviation

La victoire aérienne remportée le 5 octobre 1914 par le pilote Joseph Frantz et l’observateur Louis Quenault, vue par l’artiste Paul Lengellé (fait « peintre officiel du ministère de l’air » en 1936).

C’est dans le ciel de la Champagne que, il y aura tout juste cent ans dans quelques jours, s’est déroulée la première victoire aérienne de l’histoire mondiale de l’aviation, événement fondateur que la Marne, comme l’Armée de l’air, s’apprêtent à célébrer. Dans la matinée du 5 octobre 1914, un appareil allemand était en effet abattu par un biplan français à quelques kilomètres au nord-ouest de Reims.   Le Voisin type III (1) immatriculé V89 qui décolle du terrain de Lhéry (2) dans la Marne, lieu de stationnement de l’escadrille V 24 (3), au petit matin du lundi 5 octobre 1914 a reçu pour mission la reconnaissance et le bombardement d’une concentration de troupes allemandes signalées à proximité de Reims, un peu au nord du fort de Brimont. Piloté par le sergent Joseph Frantz (4) assisté de l’observateur – et mitrailleur – Louis Quenault (5), le frêle biplan parvient sans dommage au-dessus de son objectif et réussit à y larguer les six bombes qu’il a embarquées – des obus de quatre-vingt-dix millimètres empennés. Le feu nourri de l’ennemi oblige toutefois le pilote de l’avion à entreprendre une manœuvre de dégagement pour se mettre hors de portée de l’adversaire ; mais l’appareil n’a pas été endommagé et reprend la direction du terrain de Lhéry. Néanmoins, son pilote entend lui faire faire un petit détour : un survol de la vallée de la Vesle, au-dessus de laquelle il espère rencontrer un avion ennemi, ce qui lui permettrait de faire usage de l’arme dont son appareil a été équipé. Celui-ci appartient en effet à la seule formation ayant armé ses avions : la susdite V 24 (6). Une escadrille qui, à l’initiative du capitaine André Faure qui la commande et du constructeur Gabriel Voisin, a doté ses six biplans d’une mitrailleuse Hotchkiss de 8 millimètres de calibre (7).  

Deux aviateurs auréolés de gloire : Joseph Frantz (à gauche) et Louis Quenault (à droite), photographiés le 9 octobre 1914 sur le terrain de Lhéry (Marne). Les deux hommes viennent d’être décorés, respectivement, de la Légion d’honneur et de la médaille militaire par le colonel Ganter commandant l’aéronautique de la VeArmée.

Fort de son accélération, l’avion français s’approche rapidement à une centaine de mètres de l’ennemi ; un peu trop vite et pas assez discrètement sans doute puisque l’équipage du Voisin voit soudain l’Aviatik virer brutalement à gauche et accélérer pour tenter d’échapper à son adversaire. Seule alternative pour les Français : couper le virage décrit par l’avion allemand, en dépit des risques représentés par la pénétration dans l’angle de tir de l’observateur allemand. Un observateur qui, d’ailleurs, armé d’une carabine automatique à répétition, en profite aussitôt pour faire feu sur son assaillant, manquant toutefois sa cible. Fort heureusement, Joseph Frantz parvient à repositionner son appareil et le place à moins de cinquante mètres en arrière de l’avion allemand. À Louis Quenault, maintenant, de s’appliquer dans son tir et d’abattre l’appareil ennemi ! Celui-ci, appuyé sur sa mitrailleuse montée sur un trépied métallique, fait feu avec calme, préférant le coup par coup au tir en rafale afin d’éviter l’enrayage de son arme ; l’exercice est d’autant plus aisé que l’ennemi, qui tente bien de se dérober en virant continuellement, ne parvient pas à se dégager du Voisin. Les tirs du Français ne faiblissent pas, seulement interrompus une fois les vingt-cinq premiers coups tirés par la nécessité de changer de chargeur. Mais soudain, ce que Louis Quenault redoutait se produit : voilà que la quarante-septième cartouche enraye la mitrailleuse et la rend inutilisable… Le combat, dominé jusque-là par les Français, va-t-il tourner à l’avantage de l’ennemi ? Non ! Par chance, plusieurs balles ont atteint leur cible… En effet, alors que Louis Quenault a déjà commencé le démontage de la culasse de l’arme pour tenter de réparer, voilà que l’Aviatik, soudain, se cabre (12), puis retombe sur le dos et se met à adopter des mouvements totalement incohérents, suivant une trajectoire désordonnée. L’appareil, dont le pilote est blessé ou inconscient – et même peut-être mort –, n’est visiblement plus contrôlé… Peu après, l’essence embarquée prend feu. L’appareil pique vers le sol en tourbillonnant comme une feuille morte et, à l’issue d’une chute vertigineuse, vient s’écraser dans les marécages de la vallée de la Vesle, à proximité des villages de Jonchery-sur-Vesle et de Muizon.   Suivi à distance par des milliers de spectateurs – les combattants des deux camps terrés dans leurs tranchées respectives –, ce combat d’une quinzaine de minutes soulèvera l’enthousiasme des combattants français. Des combattants qui répondront au bruit sourd du crash de l’avion par une longue ovation. Sur les lieux du crash déferleront un grand nombre de curieux guidés par le nuage de fumée noire provenant de l’appareil en flammes. Puis des fantassins arriveront, qui extrairont des décombres de l’Aviatik les corps partiellement calcinés des deux Allemands (13). Un groupe d’officiers s’approchera alors, parmi lesquels le général Louis Franchet d’Espèrey (14) commandant la Vearmée, qui a personnellement assisté au combat et qui ordonnera leur mise en terre avec les honneurs militaires (15). Ayant pu atterrir à peu de distance du lieu du crash, les deux aviateurs français tenteront de gagner le point de chute à travers les marécages, ce qu’ils feront sous les acclamations. Parvenus sur les lieux, ils y apprendront que les corps des aviateurs allemands ont été retrouvés, chacun, transpercés de plusieurs balles, ce qui les rassurera : du moins ont-ils échappé à d’horribles souffrances. Le général Franchet d’Espèrey promettra alors de décorer Joseph Frantz et Louis Quenault, qui recevront quelques jours plus tard, respectivement, la croix de chevalier de la Légion d’honneur et la médaille militaire (16).   Vers onze heures, les deux Français s’envoleront pour rejoindre leur terrain de Lhéry, satisfaits d’avoir fait leur devoir… et fiers d’avoir remporté la toute première victoire aérienne de l’histoire mondiale de l’aviation. De retour sur l’aérodrome, où l’on s’est inquiété de ne pas voir rentrer l’appareil, les deux aviateurs feront connaître la grande nouvelle : « Nous l’avons eu, notre Boche ! ». Dans les jours qui suivront, deux « reliques » leur seront rapportées des lieux du crash : d’une part un morceau déchiqueté du moyeu de l’hélice de l’Aviatik (17) et, d’autre part, un lourd pistolet bi-canon en cuivre et bois (gravé au pointeau de l’inscription « B 114 »), arme vraisemblablement utilisée par l’équipage allemand pour lancer des fusées servant au réglage de l’artillerie.   Cette victoire aérienne fondatrice, les deux aviateurs français ne devaient jamais l’oublier. Pas plus que le constructeur du biplan, Gabriel Voisin, qui, bien que ne l’ayant pas « vécue », déclarera bien des années plus tard : « J’ai souvent pensé à ces deux enfants que j’ai tués avec une préméditation absolument inhumaine, car c’est moi qui avais conçu cet avion meurtrier, et cet armement presque démesuré pour notre machine. »

Auteur :Frédéric Lafarge, ancien conservateur du Musée de la base aérienne 112 et de l’aéronautique locale (Reims). Septembre 2014.  

Sources : fonds d’archives du Musée de la BA 112 et de l’aéronautique locale (actuel Musée de l’aéronautique locale de Bétheny).

Notes explicatives :  

  1. Bombardier dérivé du Voisin I construit par l’entreprise Voisin Frères de Billancourt (premier vol effectué en février 1914). Motorisation : moteur Salmson en étoile refroidit par eau animant une hélice propulsive. Dimensions : 14,75 m (envergure) x 9,50 m (longueur) x 2,95 m (hauteur). Surface alaire : 49,7 m². Vitesse maximale : 115 km/h (à altitude zéro). Plafond opérationnel : environ 3 500 m. Masse à pleine charge : 1 350 kg (à vide : 950 kg). Armement : une mitrailleuse Hotchkiss de 7,7 mm. Équipage : deux passagers (pilote à l’arrière, mitrailleur à l’avant).
  2. Commune du canton de Ville-en-Tardenois dans l’arrondissement de Reims.
  3. Escadrille dotée de six appareils commandée par le capitaine André Faure.
  4. Né le 7 août 1890 à Beaujeu (Rhône) et décédé le 12 septembre 1979 à Paris, à l’age de quatre-vingt-neuf ans. Repose au cimetière de Montparnasse dans le 14e arrondissement de paris.Koseph Frantz, grand officier de la Légion d’honneur, était titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre 1914-1918 et de la médaille de l’Aéronautique.
  5. Né le 2 octobre 1892 à Paris, décédé à Marseille le 26 avril 1958. Repose à Peyruis (Alpes-de-Haute-Provence).
  6. Particularité s’expliquant par le fait que les aviateurs des deux camps bénéficient dans les premières semaines de la guerre d’une « impunité tacite », les états-majors excluant tout combat entre avions, comme en témoigne notamment une communiqué du quartier général allemand daté du 1eroctobre 1914 : « Ainsi que l’expérience l’a démontré, un véritable combat dans les airs, comme l’ont décrit les journalistes et les romanciers, doit être considéré comme un mythe. Le devoir de l’aviateur est de voir et non de combattre. »
  7. Mitrailleuse qui a été équipée d’un sac permettant de récupérer les douilles éjectées lors du tir, de manière à ce qu’elle ne puissent aller heurter l’hélice en rotation.
  8. Wilhelm Schlichting, âgé de vingt-trois ans, était né à Altendorf le 8 août 1891. Il était le fils de Klaus-Heinrich Schlichting, cordonnier, et de Johanna-Augusta-Sophia née Krey.
  9. Fritz von Zangen, âgé de trente et un ans, était né à Darmstadt (Hesse) le 4 mars 1883.
  10. Avion de reconnaissance construit par Aviatik Automobil und Flugapparatefabrik entreprise fondée en 1910 à Mulhouse et transférée dès 1914 à Fribourg-en-Brisgau . Mise en service : 1914. Motorisation : moteur Mercedes D.I à six cylindres en ligne à refroidissement liquide animant une hélice tractive.Dimensions : 13,97 m (envergure) x 8,63 m (longueur) x 3,30 m (hauteur). Vitesse maximale : 105 km/h (à altitude zéro). Plafond opérationnel : environ 2 500 m. Masse à pleine charge : 1 250 kg (à vide : 825 kg). Armement : aucun. Équipage : deux passagers (pilote à l’arrière, observateur à l’avant).
  11. « Il avait une vue prodigieuse ! » témoignera Gabriel Voisin, parlant de Joseph Frantz. « [Il avait] un excellent esprit, des réflexes étonnants et, surtout, un caractère très pointilleux pour ce qui touchait au fonctionnement de la machine. » Posture qui, un très court instant, inquiètera Louis Quenault, qui redoutera que le biplan ne percute l’Aviatik, d’où une énergique tape qu’il assènera à son pilote : « Attention ! On va rentrer dedans ! »
  12. Dépouilles dont seules les jambes sont calcinées, le reste des corps ayant échappé aux flammes.
  13. Louis Félix Marie François Franchet d’Espèrey, alors général de division, né à Mostaganem (département d’Oran, Algérie) le 25 mai 1856 et décédé à Saint-Amancet (Tarn) le 8 juillet 1942, nommé commandant de la Ve armée le 3 septembre 1914. Il sera élevé à la dignité de maréchal de France en 1921.
  14. Il fera de plus expédier leurs effets personnels à leurs familles, via la Croix-Rouge. Parmi ces effets figurait une lettre que le lieutenant allemand avait écrit à sa mère et qu’il n’avait eu le temps de poster avant de décoller : « […] il y a quelques jours, nous avons rencontré un avion ennemi qui nous a tiré dessus […]. »
  15. « On me propose pour la Légion d’honneur, ça me paraît beaucoup. » écrira Joseph Frantz, au soir du 5 octobre 1914, dans son petit carnet noir ficelé à l’aide d’un élastique. Ces décorations leur seront remises le vendredi 9 octobre 1914 sur le terrain d’aviation de Lhéry par le colonel Ganter, commandant l’aéronautique de la Vearmée. La différence de « traitement » entre les deux aviateurs s’explique par le fait que Joseph Frantz possédait déjà la médaille militaire, décoration qui lui fut remise une quinzaine de jours plus tôt « pour l’ensemble des services rendus par lui depuis le début de la campagne ». Joseph Frantz et Louis Quenault seront cités au Journal officiel de la République française du dimanche 18 octobre 1914 et le texte de la citation de Frantz sera ainsi libellé : « Par décision ministérielle en date du 13 septembre 1914, la médaille militaire a été conférée au sergent Frantz, pilote aviateur, pour l’ensemble des services rendus par lui depuis le début de la campagne. En particulier, le sergent Frantz, au mois d’août dernier, avait réussi, sous le feu de l’infanterie et de l’artillerie de la garnison de Metz, à lancer deux obus sur les hangars d’aérostation de Frescati. Le 5 octobre dernier, ce même sous-officier, accompagné du mécanicien tireur Quenault, a poursuivi un aéroplane et réussi à abattre un avion allemand en reconnaissance dans les lignes françaises. Le général commandant en chef lui confère la croix de chevalier de la Légion d’honneur et décerne au mécanicien Quenault la médaille militaire. »
  16. Pièce de bois rougeâtre portant l’inscription « Heine Berlin ».

   


Cazaux Histoire de la base aérienne 120 « Commandant Marzac »

Cazaux

Histoire de la base aérienne 120
 « Commandant Marzac »
Robert Galan
Préfaces du Colonel Laurent Thiébaut et du Général d’armée aérienne Denis Mercier


Ce livre, illustré de plus de 120 photographies inédites, paraît à l’occasion du centenaire de la base aérienne de Cazaux et des 80 ans de l’armée de l’air.
Entre l’océan et l’étang de Sanguinet, dans un cadre paradisiaque, la base aérienne 120 « Commandant Marzac » est une complexe machine de guerre dont ce livre retrace la grande et la petite histoire. L’ouvrage se décompose en 7 chapitres : de la création de la base aérienne au Cazaux du XXIe siècle tout en évoquant le rôle du site dans les deux conflits mondiaux.

Dans une première partie, Robert Galan revient sur la création de la base qui fut un centre d’instruction au tir avant la Première Guerre mondiale, sous l’impulsion du commandant Marzac –
officier aussi clairvoyant dans son appréciation du rôle de l’arme aérienne dans les conflits futurs,
qu’ingénieux lorsqu’il s’agira de faire vivre la base avec les moyens du bord.

Dans les chapitres suivants l’auteur évoque le rôle du site durant la Grande Guerre et la 2ème Guerre
mondiale. « Si au tout début de la guerre, en 1914, le site de Cazaux fut délaissé. » L’été 1915, Cazaux faisait son entrée dans l’histoire de l’aviation en devenant « l’Ecole de tir aérien de Cazaux ». Durant le 2e conflit mondial, « la base n’est pas oubliée dans le plan de bataille français. En mai 1940, l’école devint Ecole de perfectionnement de tir et de bombardement ». Sous l’occupation « rapidement elle devint un camp d’entraînement pour Ergänzungsgruppe JG51 et 54 équipés de Bf-109E. »
Au lendemain de la guerre la base se réorganise : « les groupes de bombardement furent transformés en groupes de transport, les mitrailleurs et navigateurs reconvertis en navigateurs et radiotélégraphistes de bord. (…) Une instruction ministérielle porta création de l’École de mitrailleurs, navigateurs et bombardiers sous le nom de base école 2/706. »

Mais ce n’est qu’en 1962 que le site deviendra base aérienne BA 120. La guerre froide est alors une réalité et la base un élément de l’éventuelle riposte nucléaire. Elle accueille les Mirage IV porteurs de l’arme nucléaire, le Centre d’études et d’instruction des armes nucléaires, biologiques et chimiques et organise des campagnes de tir aérien où les aviateurs s’exercent avec des munitions réelles. Plus tard, s’ajouteront les escadres de chasse et leurs célèbres Alpha Jet, un escadron d’hélicoptères et l’étonnant Squadron des forces aériennes Singapouriennes.
« Cent ans ont passé depuis que le Capitaine Marzac a découvert, (…), le site dans lequel allait se
nicher, puis croître et s’épanouir, la base de Cazaux. Le site n’a pas changé… ». Pourtant la base aérienne de Cazaux est devenue la plus grande base aérienne de France, et une composante incontournable de l’économie du secteur.

Cazaux Histoire de la base aérienne 120 « Commandant Marzac »
Robert Galan
Editions Privat
143 pages – 24,50 €TTC
ISBN : 978-2-7089-9248-1


L’aéronautique militaire française outre-mer 1911-1939


L’aéronautique militaire française outre-mer
1911-1939
Jean-Baptiste Manchon
Préface de Jacques Fremeaux
Si le champ de l’aviation civile outre-mer est un domaine aujourd’hui bien connu, l’étude de l’aviation militaire reste presque inexplorée. Ainsi, Jean-Baptiste Manchon nous propose un ouvrage inédit sur l’évolution de l’aviation militaire française : il nous donne à comprendre les raisons qui ont poussé l’aéronautique militaire française déployée outre-mer à passer d’une aviation de domination, vouée au contrôle et à l’aménagement des territoires coloniaux, vers un une aviation de défense et de protection. Une étude qui ne néglige pas les réalités humaines puisqu’il nous livre notamment une description très vivante de l’existence des équipages. Ce livre est la version publiée de sa thèse de doctorat, préparé sous la direction du Professeur Jacques Frémeaux à l’université Paris-Sorbonne. et soutenue le 18 décembre 2008; le texte original de 1085 pages a été revu et resserré afin de répondre aux impératifs de l’édition. L’ouvrage original est conservé et consultable au fichier central des thèses et aux bibliothèques de la Sorbonne, du Service historique de la Défense et du centre des archives d’outre mer.

En voici le texte de la 4eme de couverture :

« Durant les dernières années de la Belle Époque, alors même que l’aviation militaire n’en était qu’à ses débuts en France, plusieurs territoires de l’Empire connurent des essais d’implantation aéronautique. Parfois infructueux, ils montrent cependant l’engouement généralisé que suscita alors l’apparition de l’aéroplane. Ces tâtonnements amenèrent la création d’une aviation coloniale militaire en Afrique du Nord, mais le déclenchement de la Grande Guerre mit fin à l’expérience. La réapparition de l’aviation dans l’Empire résulta du développement des fronts périphériques à partir de 1916. Avec le retour à la paix, puis l’extension de l’aéronautique déployée outre-mer durant l’entre-deux-guerres, se constitua une véritable aviation aux colonies, dévolue à l’aménagement et au contrôle des territoires de l’Empire. Toutefois, la montée des périls en Europe et en Extrême-Orient dans la seconde moitié des années 1930, amena l’aéronautique française déployée outre-mer à évoluer pour devenir un véritable outil de défense, c’est-à-dire une aviation impériale. »
Jean-Baptiste Manchon

Docteur en Histoire de l’université Paris-Sorbonne, Jean-Baptiste Manchon est spécialiste de l’histoire de l’aéronautique. 
Il enseigne au lycée Stanislas à Paris

date de parution : 26/04/2013
16x24cm, 800 pages
200 photos, 10 cartes
ISBN : 978-2-84050-867-0
26 €
Les Presses Universitaires Paris Sorbonne : http://pups.paris-sorbonne.fr