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La Patrouille de France est née à Reims…

La PAF meeting de Reims 2009 ©Frédéric Lafarge

La Patrouille de France est née à Reims…
Jeudi 24 octobre 2013 à 18h30
Centre Audiovisuel Saint-Jean-Baptiste de La Salle
20, rue de contrai, Reims

L’Association Nationale des Officiers de Réserve de l’Armée de l’Air (ANORAA) du secteur 170 « Champagne-Ardenne » présidée par le capitaine Laurent Marchwant, l’Association Edmond Marin la Meslée présidée par Hervé Chabaud, vous prient de leur faire l’honneur d’assister à la soirée qu’elles organisent pour célébrer : le 60e anniversaire de la création de la Patrouille de France à Reims. 
Conférence du colonel de la réserve citoyenne Hervé Chabaud et de Frédéric Lafarge, ancien conservateur du Musée de la BA 112 et de l’aéronautique locale, sur le thème de la naissance de cette prestigieuse patrouille acrobatique, complétée par une intervention de Jean-Pierre Calka, coauteur d’ouvrages publiés sur l’histoire de la base aérienne 112.
Avec la participation du général d’armée aérienne Jean-Pierre Job, Ancien chef d’état major de l’Armée de l’air (2000-2002) et leader de la Patrouille de France de 1975 à 1976.
Exposition de maquettes d’avions – Entrée gratuite 
Renseignements au 06 44 16 41 27

                                 

Le CEAM, créé à Reims, fête ses 80 ans !


Les six hangars en béton du groupe nord de la base aérienne 112 de Reims. Les deux hangars métalliques visibles à gauche abritent, pour le plus gros, le centre d’expériences aériennes militaires (hangar n° 4, futur HM7) et, pour le plus petit, l’Aéro-club de Champagne.©Frédéric Lafarge

C’est le lundi 3 juin prochain que, sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, en présence du général d’armée aérienne Denis Mercier, chef d’état-major de l’Armée de l’air, l’Armée de l’air célèbrera en grande pompe le 80eanniversaire de l’une de ses plus prestigieuses unités : le centre d’expériences aériennes militaires. L’occasion de rappeler les toutes premières années d’existence de cette célèbre unité et de se remémorer que c’est en Champagne, plus précisément à Reims, sur la base aérienne 112, qu’elle fut créée, au tout début des années trente.
Aménagé au milieu des années vingt pour abriter un régiment d’aviation à trois groupes (le 12e régiment d’aviation de bombardement de jour, future 12eescadre de bombardement), l’aérodrome militaire de Reims, entré en service fin 1928 et officiellement dénommé « base aérienne n° 112 » le 1eravril 1933, voit le 1er juillet de la même année une deuxième unité prendre ses quartiers sur son sol. Ce jour-là nait en effet le « centre d’expériences aériennes militaires ».
Signé du ministre de l’Air, l’arrêté du 26 avril 1933 créant le « CEAM 381 » stipule que ce centre, rattaché à la 12e escadre de bombardement pour son administration, sera commandé par un officier général ou supérieur relevant directement du ministre. Treize appareils seront affectés à ce centre dont les effectifs provisoires seront de cinq officiers, d’un adjudant-chef, d’un adjudant, de six sergents-chefs et trois sergents, de seize sergents-chefs mécaniciens, de cinq caporaux-chefs et caporaux, de cinquante-huit soldats, de dix pilotes et de sept employés civils.
Quatre missions sont confiées à la jeune unité :
– fixer les conditions d’utilisation du matériel en service de manière à en tirer le meilleur rendement possible au combat ;
– rechercher par l’expérimentation aérienne l’adaptation permanente de la doctrine d’emploi tactique des petites unités à l’évolution technique du matériel ;
– contribuer, en liaison avec les états-majors, à l’élaboration de la doctrine d’emploi stratégique des forces aériennes ;
– proposer à l’état-major des améliorations possibles et souhaitables des matériels en service et aussi des fiches-programmes relatives aux matériels futurs.
Organisé en escadrilles correspondant chacune à l’une des grandes spécialisations de l’Armée de l’air naissante – le renseignement, le bombardement et la chasse –, le CEAM dispose pour sa logistique d’un organisme commun s’appuyant sur les moyens dont dispose la base aérienne de Reims : la section des moyens généraux.
Par la suite seront créées au sein du CEAM une escadrille de vol rasant, une section d’étude en vol des appareils de radionavigation et une section de détection électromagnétique ; fin 1934, une section d’autogires Lioré-et-Olivier C-30 lui sera affectée.

L’un des autogires mis en œuvre par le centre d’expériences aériennes militaires, photographié à l’intérieur de l’un des hangars de la base aérienne 112 de Reims ©Frédéric Lafarge
Le centre installera son état-major en ville, rue de Neufchâtel, tandis que ses avions prendront place sur la base aérienne, à l’intérieur de l’un des hangars du groupe ouest, le hangar n° 4 (futur hangar HM 7), que ne tardera pas à libérer la 23e escadrille de chasse de nuit, transférée à Chartres.
Le choix du terrain d’aviation de Reims s’explique par l’existence d’une importante place militaire où caserne une unité motorisée : la 1re division légère mécanique. Par ailleurs, outre le fait d’être située à proximité des vastes camps militaires de Tahure, de Châlons et de Sissonne, la Cité des Sacres permet des liaisons faciles avec la capitale, distante de cent quarante kilomètres seulement. Enfin, la base aérienne est sur le point d’héberger une escadre de chasse en plus de la 12e escadre de bombardement (la future 4e escadre aérienne), d’où une possibilité de mise en application immédiate en unité des méthodes et procédures qui seront élaborées par le centre d’expériences. Il est à noter qu’un officier de cavalerie de la 1reDLM, observateur en avion, sera en permanence détaché auprès du CEAM en qualité d’adjoint au commandant de l’escadrille de renseignement, chargé des liaisons d’une part avec les unités de cavalerie motorisées ou mécanisées et, d’autre part, avec celles de chars de combat.
Quelques années après sa création, parmi les nombreuses missions qui lui incombent, le CEAM aura à réaliser la « montée météo », vol quotidien consistant à observer si la structure des systèmes nuageux rencontrés correspond bien à la prévision météorologique réalisée sous forme de coupe verticale. Le général de brigade aérienne Marcel Tétu obtiendra à cet effet la mise à disposition d’un ballon captif qui, installé à quelques kilomètres au nord de l’aérodrome, sera monté jusqu’à ce qu’il dépasse la couche nuageuse chaque fois que celle-ci le permettra ; l’avion météorologique pourra alors décoller, déterminer le sens et la force du vent à diverses altitudes et se servir de ce point de repère dont la position est parfaitement connue pour faire sa percée – c’est-à-dire passer sous la couche nuageuse – et rejoindre le terrain.
L’une des dates marquantes dans l’histoire de la BA 112 sera, le 16 février 1939, l’arrivée à Reims des deux premiers Curtiss H-75, chasseurs de construction américaine affectés à l’escadrille SPA 67 du groupe de chasse I/5 (que commande alors le lieutenant Jean-Mary Accart) ; ils y seront évalués et testés en relation avec les spécialistes du centre d’expériences aériennes militaire dans le but d’établir le manuel d’utilisation de cet avion dont l’Armée de l’air attend beaucoup et qui, d’ici à l’été, aura totalement équipé les huit escadrilles composant les 5e et 4e escadres aériennes stationnées à Reims.
A la déclaration de guerre, le centre d’expériences aériennes militaires (qui, à lui seul, aura en compte, à cette date, plus d’une cinquantaine d’appareils), se repliera sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy.
Auteur : Frédéric Lafarge, ancien conservateur du Musée de la BA 112 et de l’Aéronautique locale (Reims), chargé de relations publiques et délégué au patrimoine historique de la base aérienne 102 « Capitaine Georges Guynemer » de Dijon. Mai 2013.


Il y a soixante ans : Reims, berceau de la Patrouille de France !

Le décollage des quatre Republic F-84G Thunderjet de la « Patrouille de France » sur la base aérienne 112 de Reims en 1953.
2013 marque le soixantième anniversaire de l’une des plus prestigieuses formations acrobatiques du monde : la Patrouille de France, dotée d’Alphajet depuis 1981. Pour célébrer l’événement, la base aérienne 701 de Salon-de-Provence ouvrira ses portes au public tout un week-end, les samedi 26 et dimanche 27 mai prochains, pour un spectacle aérien – que l’on promet époustouflant – au cours duquel on ne manquera pas de rappeler les circonstances de la création de cette patrouille, qui tire ses origines d’une formation à quatre appareils née sur la base aérienne 112 de Reims au tout début des années cinquante…

En 1952, la 3e escadre de chasse, formation stationnée sur la base aérienne 112 de Reims, fut désignée pour être l’ambassadrice de l’Armée de l’air à un meeting aérien organisé à Lyon. Dans la précipitation, une patrouille acrobatique composée de quatre Republic F-84G Thunderjet et conduite par le commandant Pierre Delachenal (commandant en second de l’escadre) fut mise sur pied… et une toute première « prestation d’ensemble » put être présentée à Épernay le 2 juin.

Les Republic F-84G Thunderjet de la « Patrouille de France », emmenés par le commandant Pierre Delachenal, photographiés en formation. En 1953, furent les équipiers du commandant les lieutenants Jean Dellac et Jean Petit de l’escadron de chasse 01.003 « Navarre » et les lieutenants Gaston Le Cong et Jean Villain du 02.003 « Champagne ».
 À l’issue de la démonstration réalisée le dimanche 6 juillet à Lyon, Pierre Delachenal fut quelque peu déçu par le spectacle offert au public. Aussi se résolut-il à créer une patrouille plus « homogène ». Il travailla entre autres à la mise au point d’une figure particulièrement spectaculaire qui consistait à éclater la patrouille à la verticale en direction des quatre points cardinaux puis, au top, à demander aux quatre chasseurs de faire demi-tour, ce qui les amenait à se croiser deux par deux avec un décalage de quelques mètres seulement (vues du sol, les trajectoires semblaient se croiser en un seul et même point).
Représentés au cours d’une séance d’entraînement exécutée à la verticale de la base aérienne 112, la Cité des Sacres se devinant en arrière-plan : les quatre Republic F-84G Thunderjet, de la 3e escadre de chasse brillamment emmenés par le commandant Pierre Delachenal. La figure représentée sur cette aquarelle signée Henri Wénisch et datée de 1954 – qui fut longtemps exposée sur la BA 112 et constitue peut-être la plus ancienne représentation artistique de la « PAF » – est plus particulièrement celle dite du « tonneau lent ».

Pour l’année 1953, sur demande de l’état-major de l’Armée de l’air, le 1er commandement aérien tactique (1er CATac) désigna la 3e escadre de chasse de Reims unique formation aérienne équipée d’avions de combat en charge de représenter l’Armée de l’air aux meetings aériens programmés au cours de l’année. Et c’est lors du premier meeting de cette longue série, organisé le dimanche 17 mai à Alger, sur le terrain de Maison-Blanche, avec la participation des prestigieuses formations acrobatiques américaine (les Skyblazers), britannique et italienne, que Jacques Noetinger, commentateur officiel des meetings nationaux et ancien pilote de chasse, utilisa avec enthousiasme, pour la toute première fois, le patronyme national de « Patrouille de France » pour désigner la formation constituée par les quatre chasseurs rémois. La « formule-choc » frappa les esprits et cette appellation, qui fut retenue dans leur édition du lendemain par plusieurs quotidiens de la presse algéroise qui tinrent à saluer la performance des Thunderjet de la BA 112, fut finalement conservée lors du XXe Salon aéronautique de Paris-Le Bourget et lors d’autres meetings aériens. Elle fut, dès lors, définitivement acquise.

L’année suivante, l’état-major de l’Armée de l’air retint d’autres appareils pour constituer la  « PAF » : des Marcel Dassault MD-450 Ouragan, avions mis en œuvre par la 2e escadre de chasse stationnée sur la base aérienne 102 de Dijon.

Auteur : Frédéric Lafarge, ancien conservateur du Musée de la BA 112 et de l’Aéronautique locale (Reims), chargé de relations publiques et délégué au patrimoine historique de la base aérienne 102 de Dijon. Mars 2013.

Les huit Alphajet de la Patrouille de France photographiés à la verticale des installations de la base aérienne 112 de Reims le lundi 27 juin 2011, trois jours avant sa dissolution officielle. Un passage plein de panache pour un ultime salut à la base qui la vit naître cinquante-huit ans plus tôt ! ©Frédéric Lafarge

Sources :  

Jean-Pierre Calka, Frédéric Lafarge : « La BA 112 de Reims, histoire d’une grande base aérienne », Marines Editions, Rennes, 2010. ISBN 978-2-35743-040-2
Jean-Paul Philippe : « La Patrouille de France, cinquante ans de panache », Librairie académique Perrin, Paris, 2002.

Henri Wénisch, l’ancien mécanicien personnel de l’as Edmond Marin la Meslée, nous a quittés

C’est une figure de l’Armée de l’air, le tout dernier des « grands anciens » de la défunte base aérienne 112 de Reims qui vient de disparaître : Henri Wénisch, quatre-vingt-quinze ans, ancien du groupe de chasse I/5 de Reims, qui fut pendant la guerre le mécanicien personnel du commandant Marin la Meslée, l’un des plus glorieux as de la Seconde Guerre mondiale.
Henri Wénisch, né le 7 août 1917 à Bouguenais (Loire-Atlantique), était l’incarnation même de ce mécanicien complice du pilote de chasse, en charge de l’entretien méticuleux de son appareil. Humaniste, attachant, bienveillant, fidèle et dévoué, c’était aussi un homme à la mémoire prodigieuse, un grand témoin de l’histoire de l’Armée de l’air, où il était entré au milieu des années trente.
Photographie d’Henri Wénisch prise à l’école de Rochefort où il fut apprenti mécanicien de 1935 à 1936, avant d’être affecté sur la base aérienne 112 de Reims, au groupe de chasse I/5.

Affecté sur la base aérienne 112 en 1936, Henri Wénisch n’était alors qu’un simple soldat fraichement sorti de l’école des mécaniciens de l’Armée de l’air de Rochefort. Il n’allait cependant pas tarder à faire la connaissance de celui qui allait marquer sa vie et qu’il admirerait jusqu’à son dernier souffle : un pilote prodigieux, futur as des as de la campagne de France de 1939-1940 et parrain à partir de 1953 de la base aérienne 112, Edmond Marin la Meslée (1912-1945), qui devait totaliser seize victoires certaines et quatre probables.
Henri Wénisch deviendra l’un des meilleurs experts du Curtiss H-75, ce chasseur d’exception que les escadres de chasse rémoises, à partir du printemps 1939, furent à peu de choses près les seules à mettre en œuvre, notamment le groupe de chasse I/5 auquel appartenait Marin la Meslée. Un chasseur d’exception avec lequel s’illustrèrent douze des quinze meilleurs as de 1939-1940, et qu’Henri Wénisch eut le privilège de côtoyer, parmi lesquels le commandant Jacques-Louis Murtin, le capitaine Jean-Mary Accart, Camille Plubeau, Michel Dorance, son ami le Rémois François Warnier décédé en 2005… et tant d’autres !
Henri Wénisch photographié sur la BA 112 de Reims le 30 juin 2011, jour de sa dissolution.

Henri Wénich avait suivi le lieutenant Marin la Meslée en Afrique du Nord, le GC I/5 ayant été replié en Algérie puis au Maroc. Après l’opération Torch – le débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942 – une nouvelle page de l’histoire glorieuse du groupe de chasse devait être écrite. Mais en partie sans lui : « Marin » dut en effet se résoudre à l’été 1944 à se séparer d’Henri Wénisch, qui était monté en grade et ne pouvait être maintenu dans les effectifs de l’unité.

Lorsqu’il quitta l’Armée de l’air une quinzaine d’années plus tard, Henri Wénisch était adjudant-chef. Il ne tarda pas à ouvrir à Reims, en décembre 1960, un garage avec son ami Jean Prott et ils furent concessionnaires BMW.
L’une des dernières apparitions publiques d’Henri Wénisch : le 2 février 2012 à Reims, jour de l’inauguration d’une plaque à la mémoire du commandant marin la Meslée, pour le centenaire de sa naissance. À sa droite : Philippe Marin la Meslée, fils du commandant. À sa gauche : Jacques Cohen, adjoint au maire de Reims, et le lieutenant-colonel Jérôme Servat, commandant de l’organe liquidateur 112.

Très investi dans le tissu associatif, Henri Wénisch, membre notamment de l’ANSORAA, par ailleurs président d’honneur des anciens combattants de Tinqueux, était aussi artiste. Œuvrant au sein du groupe pictural de Champagne (dont il était le président d’honneur), il aimait peindre des aquarelles qui représentaient des combats aériens (mais aussi de beaux paysages). Il en avait offert plusieurs à sa création en 2002 au Musée de la BA 112 et de l’aéronautique locale, lieu de mémoire qui fonctionna jusqu’en 2011 et auquel il était extrêmement attaché, raison pour laquelle, jamais, il ne manqua la moindre édition des Journées européennes du Patrimoine pour y accueillir le public et présenter « sa » salle : celle consacrée à son as de héros. Un héros qu’il honorait chaque année, aux côtés du commandant de la BA 112, au pied de la stèle Marin la Meslée, à la date anniversaire de la disparition du parrain de cette base.

L’une des très nombreuses aquarelles peintes par Henri Wénisch, président d’honneur du groupe pictural de Champagne. Ici, évoluant à la verticale des hangars d’aviation de la défunte base aérienne 112 de Reims : les quatre Republic F-84 emmenés par le commandant Pierre Delachenal de la 3e escadre de chasse, fondateur à Reims en 1953 – il y a tout juste soixante ans – de la célèbre « Patrouille de France ».

Henri Wénisch, qui résidait à Tinqueux, ville de l’agglomération de Reims, était titulaire de plusieurs décorations, parmi lesquelles la médaille militaire, la médaille du combattant 1939-1945 et la médaille de l’Aéronautique. Ses obsèques ont étés célébrées le samedi 2 février en l’église Sainte-Bernadette de Tinqueux, à 10 heures.

Source : Frédéric Lafarge, ancien conservateur du Musée de la BA112 et de l’Aéronautique locale (Reims)

Une plaque dévoilée à la mémoire du commandant Marin la Meslée, parrain de l’ancienne BA 112 de Reims

Le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’Armée de l’air, Jacques Cohen, adjoint à la maire de Reims et Catherine Douady, troisième enfant du commandant Marin la Meslée, devant la plaque de granit dévoilée.   ©Frédéric Lafarge

Le samedi 15 décembre 2012, à 10h30, face au n° 9 de la rue Guillaume-de-Machault à Reims (à côté de l’office de tourisme et à deux pas de la cathédrale Notre-Dame), a été dévoilée une plaque gravée à la mémoire du commandant Edmond Marin la Meslée (1912-1945), parrain de l’ancienne base aérienne 112 de Reims (à partir de 1953, et jusqu’à sa dissolution le 30 juin 2011), ceci dans le contexte de la célébration du centenaire de la naissance de cet aviateur, as des as de la campagne de France 1939-1940 (avec vingt victoires aériennes, dont seize homologuées).
Organisée au pied de l’immeuble dans lequel il résida avec sa famille à l’époque de son affectation sur la BA 112 (soit de 1937 à 1940) à l’initiative de l’association Edmond Marin la Meslée (créée début 2011 pour sauvegarder et promouvoir le patrimoine aéronautique de Reims et sa région, berceau mondial de l’aviation civile et militaire) avec le soutien du secteur 170 « Marne-Ardenne » de l’Association nationale des officiers de réserve de l’Armée de l’air (ANORAA) présidé par le capitaine de réserve Laurent Marchwant, cette cérémonie s’est déroulée avec la participation de nombreuses personnalités, en particulier en présence du général d’armée aérienne Denis Mercier, chef d’état-major de l’Armée de l’air (et ancien commandant de la base aérienne 112, qu’il dirigea de 2002 à 2004) et de Michel Bernard, sous-préfet de Reims.
Plaque commémorative dévoilé à Reims le samedi 15 décembre 2012 en l’honneur du Commandant Edmond Marin la Meslée ©Frédéric Lafarge
Ont également assisté à cet hommage de très nombreux descendants du commandant Marin la Meslée, en particulier sa fille Catherine (le troisième de ses enfants) ainsi que Clara de Montesquieu (l’une de ses petites-filles) qui, avec le général Denis Mercier et Jacques Cohen, adjoint à la maire de Reims, ont procédé au dévoilement de la plaque de granit gravée de lettres d’or (avec inscription en français mais également en anglais). Y ont aussi participé plusieurs officiers de l’escadron de chasse 2/3 « Champagne » (dont le lieutenant-colonel Yannick Desbois, commandant en second de cette formation), unité qui, stationnée depuis 1967 sur la base aérienne 133 de Nancy et aujourd’hui dotée de Mirage 2000D, est l’héritière des traditions de l’ancien groupe de chasse I/5 de Reims au sein duquel Edmond Marin la Meslée fut affecté en 1937 et qu’il commandait au moment de sa mort.
Cette cérémonie a été présentée par Frédéric Lafarge, ancien chargé de relations publiques de la base aérienne 112 et conservateur du musée de la BA 112 et de l’aéronautique locale, par ailleurs initiateur de ce projet de plaque commémorative, qui en a rappelé les raisons et aussi les enjeux : « Reims, où la mémoire du commandant Marin la Meslée n’est pas moins vivante qu’à Colmar, Nancy, Valenciennes et Audresselles, disposera elle aussi, désormais, de sa propre plaque Marin la Meslée. » Après le dévoilement de la plaque à proprement parler, une minute de silence et La Marseillaise entonnée par l’assistance, diverses allocutions ont été prononcées à l’intérieur de l’office de tourisme, dans la salle du Trésor, à commencer par celle d’Hervé Chabaud, président de l’association Edmond Marin la Meslée, qui l’a débutée par ces mots : « En cette année du centenaire de la naissance du commandement Edmond Marin la Meslée, ce temps mémoriel illustre la puissance des traditions, l’intensité de la filiation, l’exemplarité du lien unissant les armées à la Nation. »
Dans la salle du Trésor de l’office de tourisme, pendant l’allocution prononcée par le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’Armée de l’air.  ©Frédéric Lafarge
Puis Clara de Montesquieu, Bernard Mary, président de l’office de tourisme de Reims, le général Denis Mercier et Michel Bernard se sont exprimés. « C’est pour moi une véritable satisfaction de voir rassembler autour de la figure de Marin la Meslée autant de personnalités et de personnes. Tout le mérite en revient aux représentants d’associations qui, par leur dévouement sincère et désintéressé, contribuent à maintenir la mémoire de ce héros de notre aviation militaire, mais aussi de celle de la  présence de l’armée de l’air ici. » a notamment déclaré le général Mercier dans son discours.

Fréderic LAFARGE


Une plaque de marbre dévoilée à la mémoire du commandant Edmond Marin la Meslée

Edmond Marin la Meslée
Une plaque de marbre dévoilée à la mémoire du commandant Edmond Marin la Meslée, as des as de la campagne de France 1939-1940 et parrain de l’ancienne base aérienne 112 de Reims

Le samedi 15 décembre 2012, à 10h30, au n° 9 de la rue Guillaume-de-Machault à Reims (face à l’office de tourisme et à deux pas de la cathédrale Notre-Dame), sera dévoilée une plaque de marbre gravée à la mémoire du commandant Edmond Marin la Meslée (1912-1945), parrain de l’ancienne base aérienne 112 de Reims (à partir de 1953), ceci dans le contexte de la célébration du centenaire de la naissance de cet aviateur, as des as de la campagne de France 1939-1940 (avec vingt victoires aériennes, dont seize homologuées).
Organisée à l’initiative de l’association Edmond Marin la Meslée (créée début 2011 pour sauvegarder et promouvoir le patrimoine aéronautique de Reims et sa région, berceau mondial de l’aviation civile et militaire) et du secteur 170 « Marne-Ardenne » de l’Association nationale des officiers de réserve de l’Armée de l’air (ANORAA) présidé par le capitaine de réserve Laurent Marchwant, cette cérémonie se déroulera avec la participation de nombreuses personnalités, en particulier en présence du général d’armée aérienne Denis Mercier, chef d’état-major de l’Armée de l’air (et ancien commandant de la base aérienne 112, qu’il dirigea de 2002 à 2004) et de Michel Bernard, sous-préfet de Reims.
Assisteront également à cet hommage de nombreux descendants du commandant Marin la Meslée, en particulier sa fille Catherine ainsi que Clara de Montesquieu, l’une de ses petites-filles, qui procédera au dévoilement de la plaque de marbre (avec inscription en français et en anglais) aux côtés du chef d’état-major de l’Armée de l’air et d’Henri Wénisch, 95 ans, ancien mécanicien personnel du commandant Marin la Meslée pendant la dernière guerre mondiale (1943-1944). Y participeront aussi plusieurs officiers (dont le commandant en second) de l’escadron de chasse 2/3 « Champagne », unité qui, stationnée sur la base aérienne 133 de Nancy et aujourd’hui dotée de Mirage 2000, est l’héritière des traditions de l’ancien groupe de chasse I/5 de Reims au sein duquel Edmond Marin la Meslée fut affecté en 1937 et qu’il commandait au moment de sa mort.
Cette cérémonie qui sera présentée par Frédéric Lafarge, ancien chargé de relations publiques de la base aérienne 112 et conservateur du musée de la BA 112 et de l’aéronautique locale, comprendra le dévoilement de la plaque, une minute de silence et diverses allocutions, qui seront celles d’Hervé Chabaud, président de l’association Edmond Marin la Meslée, de Clara de Montesquieu, de Bernard Mary, président de l’office de tourisme de Reims, du général Denis Mercier, chef d’état-major de l’Armée de l’air, et de Michel Bernard, sous-préfet de Reims.

Pour tout renseignement complémentaire, prière de contacter l’association Edmond Marin la Meslée :
Tel 06 41 81 22 11.


Retour du Broussard 30 QN à Reims-Prunay

MH-1521 numéro 305 à Reims-Prunay © Xavier Cotton

Mardi 13 mars 2012, le Broussard 30 QN était débarqué à Reims-Prunay d’un camion plateau grâce à un camion grue de l’armée de l’air. Après une petite enquête sur Internet il semble que ce soit le MH-1521 numéro 305 qui était en exposition sur la BA 112 de Reims-Champagne (désormais fermée) comme en témoigne cette photo de 2008 de Pyperpote.
A l’avant du cockpit apparait l’insigne de l’Escadrille d’Entrainement au Vol Sans Visibilité (EEVSV) héritière du 30eme Escadron Entrainement Tous-Temps (EETT) « Hautvillers » lui même héritier de l’insigne et des traditions du Centre d’Instruction Tous-Temps (CITT) 346 précédemment basé à Tours.
Vous pouvez télécharger au format PDF (www.deltareflex.com/unite/hautvillers.pdf) l’historique de l’EETT 12/30 « Hautvillers » réalisé par Bernard Palmieri. Vous pourrez y lire entre autre que l’insigne figure « une tête de lynx aux yeux verts (couleur emblématique de la chasse) prédateur réputé pour sa vue perçante, posée sur un croissant de lune et un ciel nocturne étoilé rappelant que l’équipage de chasse peut intervenir H24« . Merci à Jean Pieribattista qui nous donne des informations complémentaires sur cet avion. Ayant participé à sa restauration en 2008, Jean nous précise que le Broussard n°305 tout en conservant son identité d’origine a été redécoré au couleurs d’un avion de l’EEVSV dans le but d’être exposé sur la BA112 de Reims, mais qu’en réalité cet avion n’a jamais appartenu à la 30ème Escadre. Vous pouvez lire son histoire complète dans le commentaire de Jean Pieribattista, de cet l’article (ne tenez pas compte du 0 commentaire  affiché).

Le Broussard, photographié place de la République à Reims le 28 novembre 2006, lors de son transfert sur la BA 112 en provenance de Reims-Prunay ©Frédéric Lafarge

Frédéric Lafarge ancien chargé des relations publiques et conservateur du musée de la BA112 de Reims  nous raconte le retour du Broussard sur la base en 2006, en vue de sa restauration et de sa mise en exposition statique aux abords du musée de la BA112 :« Le mardi 28 novembre 2006, un appareil était rapatrié sur la BA 112 aux fins de restauration et de mise en exposition statique. Il s’agissait du Broussard n° 305, avion entreposé depuis plusieurs années sur l’aérodrome de Reims-Prunay, dans les locaux de la société Reims Aviation. Après avoir été exposé pendant des années au centre-ville de Reims, à l’intérieur de l’ancien collège des Jésuites, l’avion avait été confié par la ville en 2001 à la société Reims Aviation. Toutefois, compte tenu des difficultés rencontrées par cette entreprise, le conseil municipal de Reims votait à l’unanimité le 25 septembre 2006 la mise à disposition de cet appareil au profit de la Base aérienne 112 « Commandant Marin la Meslée ». Peu après était signée avec la municipalité une convention de « mise à disposition » définissant les modalités de transfert, de restauration et de mise en exposition de l’appareil aux abords du musée de cette base.

Pour pouvoir être transféré, l’appareil dut être partiellement démonté (voilure). Puis, à l’aide d’une grue, il fut chargé sur un véhicule plate-forme. Escorté de motards, le convoi quitta ensuite Reims-Prunay et, traversant la ville, put gagner la base aérienne pour y être entreposé. Une réunion fut organisée le 25 octobre 2007 pour décider des modalités pratiques de remise en état de cet appareil, réunion au cours de laquelle il fut notamment décidé de remettre cet avion aux couleurs de l’escadron d’entraînement tout temps 12.030 « Hautvillers », unité qui, appartenant à la 30e escadre de chasse tout temps (déployée à Reims de 1961 à 1994), en fut équipée.

L’équipe chargée de la restauration du Broussard, photographiée le 25 octobre 2007 au chevet de l’appareil entreposé dans les hangars de la base aérienne 112. Il vient d’être décidé que l’appareil, une fois restauré extérieurement, sera mis aux couleurs de l’EETT 12.030 « Hautvillers ». © Frédéric Lafarge

Engagés avec l’aide de plusieurs membres de la section « Les Amis du Musée de la BA 112 » du club sportif et artistique de la base aérienne et le soutien actif de mécaniciens passionnés de cette même base, les travaux de restauration débutèrent en janvier 2008, après un important travail de recherche effectué notamment dans la documentation technique de l’appareil. Les principales étapes de cette remise en état furent, successivement, le démontage des éléments amovibles de l’avion (portes, dérives…), le ponçage et le décapage du fuselage et de la voilure, la mise en peinture de l’appareil, la réalisation des marquages (insigne, code, inscriptions diverses…), le remontage des éléments dispersés.Un travail particulièrement minutieux fut donc effectué, travail que l’on put apprécier le vendredi 29 août 2008, jour de la cérémonie organisée pour officialiser la mise sur stèle de cet appareil « 100 % rémois » aux abords du Musée de la Base aérienne 112 et de l’Aéronautique locale, aux côtés des trois appareils qui y étaient déjà exposés (SNCASO 4050 Vautour IIN, Republic F-84 Thunderflash et Mirage F1C). A cette cérémonie présidée par le colonel Gilles Perrone commandant la BA 112 et organisée par Frédéric Lafarge, conservateur du musée de la base, prirent part de nombreuses personnalités, notamment messieurs Jean-Claude Laval, adjoint au maire de Reims, Serge Catoire, président directeur général de Reims Aerospace (société issue de Reims Aviation), et Patrick Lopez, maire d’Hautvillers. »

Sur la BA 112, lors de la cérémonie officielle de mise sur stèle du Broussard, organisée aux abords du musée de la BA 112 et de l’Aéronautique locale le 29 août 2008. ©Frédéric Lafarge

Suite à la fermeture de BA112 de Reims, le Broussard a été rapatrié avec le musée de la base à Betheny, il trône fièrement dans la cours de la Mairie juste devant l’entrée du Musée de l’Aéronautique Locale. L’association qui gère ce musée à un projet de restauration des peintures de l’avion, mais cela entraine de construire une protection pour le protéger par la suite. Bien sûr les mécènes sont les bienvenus pour aider à financer ce projet qui sert de proue à la mémoire de la construction aéronautique Locale.

MH-1521 Broussard 30-QN au musée de l’aéronautique locale dans la cours de la Mairie de Betheny (Marne) ©Xavier Cotton

Source des informations :
Aéroforum histoire de l’aviation : http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist/
Max Holste MH-1521 BROUSSARD : http://www.mh-1521.fr/
Les Unités disparues  EET 12/30 « Hautvillers » : www.deltareflex.com/unite/hautvillers.pdf
Jean Pieribattista
Frédéric Lafarge ancien chargé des relations publiques de la BA112 de Reims


BA 112 de Reims – côté coulisses

BA 112 de Reims – côté coulisses
Jean-Pierre Calka et Frédéric Lafarge
Parution prévue 15 juin 2011

À l’approche de la fermeture de la base aérienne 112 « Commandant Marin la Meslée » de Reims, Jean-Pierre Calka et Frédéric Lafarge ont choisi d’en retracer l’histoire à partir d’anecdotes et de faits vécus de l’intérieur, s’attachant ainsi à la dimension humaine de cette importante base de l’Armée de l’air.
Entré en service en 1928 et devenu « base aérienne n°112 » dans les années trente, le terrain d’aviation militaire de Reims a vu, depuis lors, stationner sur son sol un grand nombre de formations et d’unités. Le quotidien de ces hommes a été ponctué d’événements insolites, touchants – voire tragiques – dont le souvenir s’est dilué avec le temps. En exhumant des documents d’archives souvent inédits, les auteurs nous font revivre quelques moments particuliers de la vie du lieu, aux côtés des aviateurs qui y ont servi. Une immersion dans la petite histoire de ceux qui ont écrit la grande.
Une séance de dédicace est prévue la librairie  Guerlin Privat de Reims, samedi 18 juin de 15h00 à 18h00.

LES AUTEURS :

FRÉDÉRIC LAFARGE :
Chargé de la communication à la BA 112 depuis 1999, Frédéric Lafarge est également administrateur du musée de la base aérienne 112 et de l’aéronautique locale. Historien,
il a publié en 2004 en compagnie de Franck Poidevin un premier livre sur la BA 112 malheureusement épuisé « La Base aérienne 112 entre Ciel et Terre » paru aux éditions Comme un Oiseau.
JEAN-PIERRE CALKA :
Engagé volontaire dans l’Armée de l’air en 1978, Jean-Pierre Calka est ancien contrôleur aérien militaire. Il a quitté le service actif en 2002 avec le grade de major. Passionné d’histoire, il est auteur d’articles parus dans la presse spécialisée.
Ils sont tous deux auteurs ou coauteurs d’ouvrages sur des sujets en lien avec l’aéronautique dont : 

Pour plus de renseignements : 
176 pages, 24 x 26 cm, broché
Editions Dominique Guéniot : http://www.editionsgueniot.fr/

Histoire d’une base aérienne : La BA 112 de Reims

La BA 112 de Reims
Histoire d’une grande base aérienne
Jean-Pierre Calka et Fréderic Lafarge

En 2009, la base aérienne 112 a fêté un siècle d’aviation à Reims en organisant un grand meeting aérien rehaussé d’un mondial des patrouilles. Cent ans plus tôt, au même endroit, le champ d’aviation de Bétheny accueillait la Grande Semaine d’aviation de la Champagne. Entre les deux, une base aérienne est née – la plus importante de France à la veille de la Seconde Guerre mondiale et la seule aujourd’hui à mettre en œuvre les Mirage F1 de reconnaissance tactique.
Ce livre richement illustré – deux cent quatre-vingts pages et  plus de quatre cents illustrations – s’est fixé pour objectif de retracer l’histoire de la BA 112 « Commandant Marin la Meslée », depuis l’acquisition des terrains par l’armée dans les années vingt jusqu’à nos jours. À travers les unités qui ont été basées à Reims et la description de leurs appareils. Ce livre préfacé par le général d’armée aérienne Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’Armée de l’air, constitue un ouvrage pour le moins « atypique » dans la mesure où il traite de l’aviation non par le biais d’une unité aérienne spécifique ou d’un type d’appareil précis mais par l’étude d’un site de l’Armée de l’air retenu pour son importance : celui de la Base aérienne 112 de Reims, première base aérienne de France par l’activité aérienne à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Anecdote remarquable : le Général Jean-Pierre Job, chef d’état major de l’armée de l’air de 2000 à 2002, qui a écrit la postface de ce livre est né à Fresnes les Reims….. soit seulement trois kilomètres de la BA 112.

  À la veille de la fermeture de la BA 112, annoncée pour 2011, ce livre représente un travail important pour préserver la mémoire de notre histoire aéronautique.

Marines Éditions : http://www.marines-editions.fr/
mai 2010, 280 p, reliure cartonnée, 210 x 290 mm, 450 photos, 40€


FRÉDÉRIC LAFARGE
:
Chargé de la communication à la BA 112 depuis 1999, Frédéric Lafarge est également administrateur du musée de la base aérienne 112 et de l’aéronautique locale. Historien,
il a publié en 2004 en compagnie de Franck Poidevin un premier livre sur la BA 112 malheureusement épuisé « La Base aérienne 112 entre Ciel et Terre » paru aux éditions Comme un Oiseau.

JEAN-PIERRE CALKA :
Ancien contrôleur aérien militaire, Jean-Pierre Calka a servi plusieurs années
à Reims avant de prendre sa retraite en 2002 avec le grade de major. Passionné d’histoire, il est auteur d’articles parus dans la presse spécialisée.


Des élèves du LEP-Yser revivent le rêve de Farman

Selon un article écrit dans l’union de Reims
par J.-F. Scherpereel
« Grâce à un passionné de modélisme, la réplique de l’avion de Farman est en cours de construction au LEP-Yser. Le vol d’essai aura lieu à la rentrée. Une aventure qui fait le lien entre générations.
«C ‘est bien. C’est historique. On est fier… ». Depuis la rentrée, une douzaine d’élèves de première année de CAP en ébénisterie du LEP-Yser vit une aventure extraordinaire. Grâce à la passion d’un aéromodéliste, Daniel Jacquinot et à l’enthousiasme des responsables de la BA112, les jeunes gens construisent une réplique à l’identique de l’avion d’Henri Farman au 1/3e. L’avion sera présenté lors du centenaire du vol entre Bouy et Reims à la fin du mois d’octobre.

Premier kilomètre

Il y a 100 ans, en effet, Henri Farman et Gabriel Voisin se sont passionnés pour l’aviation naissante. M. Voisin était un « avionneur » qui s’était distingué en faisant voler pendant 600 m un « hydroaéroplaneur » posé sur la Seine, sous les yeux de Louis Blériot et de Santos-Dumont. Deux ans plus tard, Gabriel Voisin fait la connaissance d’un ancien coureur cycliste et automobile, Henri Farman qui commande un avion à son nouvel ami. Son aéronef est livré le 20 août 1907 et Henri Farman fait la démonstration de ses capacités de pilote.
Le 13 janvier suivant, il effectue le premier kilomètre en boucle sur l’aérodrome d’Issy-les-Moulineaux. Mais il prend ses distances avec Gabriel Voisin, s’installe à Bouy, d’où il s’envolera le 30 octobre 1908 à 15 h 50 pour le premier vol de ville à ville, soit 27 km à 75 km/h et à 30 m d’altitude avant de se poser à proximité du domaine Pommery. Cet exploit fera de Reims le berceau de l’aviation. L’année suivante, aura lieu le premier meeting international sur le site actuel de la BA112…

Daniel Jacquinot a voulu « faire quelque chose pour rendre hommage, à mon modeste niveau, à un pilote populaire ».
Il a d’abord collecté la documentation pendant un an et demi pour connaître « les bases de l’avion d’Henri Farman ». Il en a ensuite dessiné les plans en modèle réduit à un tiers. Puis il a passé « 200 à 300 heures » à usiner les pièces métalliques.
En revanche, les pièces de bois – notamment les longerons – lui ont posés des problèmes… résolu par Franck Nivelles, le professeur d’ébénisterie du LEP-Yser. Le professeur de physique Jean-Marie Farey a fait les calculs. Et les élèves de 1re année de CAP ont effectué le traçage, le dégauchissage et le rabotage des pièces de bois, en prenant sur leur temps libre, puisque ce projet n’entrera pas en ligne de compte pour leur diplôme.

Vol télécommandé

À la rentrée, les premiers essais en vol télécommandé commenceront sur la base aérienne. M. Jacquinot a été très vite soutenu par le colonel Gilles Perrone, qui a facilité l’obtention des autorisations de vol, et par Frédéric Lafarge et ses connaissances historiques. Au cours des festivités commémoratives des 25 et 26 octobre, la réplique de l’avion sera présentée. Ensuite, Daniel Jacquinot en restera le propriétaire – il y a investi plus de 3.000 €. Mais il le laissera peut-être au lycée Yser. Ou il l’entreposera au musée de la base 112. «