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Formation sur PC-21 dans l’armée de l’air

Pilatus PC-21 de la base aérienne de Cognac présenté au Salon du Bourget 2019 ©Xavier Cotton

Le Pilatus PC-21 est le nouvel avion d’instruction des équipages de chasse de l’armée de l’air. A partir de ce début juillet 2019 remplace les TB30 Epsilon de de l’école de pilotage de l’armée de l’Air (EPAA) de Cognac et les Alphajet de l’École d’aviation de chasse (EAC) de Tours. Les deux premiers exemplaires sont arrivés sur la base aérienne 709 de Cognac-Chateaubernard le 30 août 2018, depuis début 2019, 15 autres sont arrivés soit au total 17 Pilatus PC-21 immatriculés 709-FC à 709-FS (c/n 293 à 309). La première promotion d’élèves pilotes formés sur PC-21 arrive en juin 2019.

Fabriqué par la société suisse Pilatus, le PC-21 est bien plus qu’un avion, c’est un véritable système de formation, grâce à des outils d’apprentissage au sol les stagiaires sont immergés dans un environnement proche des avions d’armes modernes. Le PC-21 permet également de faire des économies en heures de vol et de racourcir la durée de formation des stagiaires.

Avec cette acquisition, l’armé e de l’air devient le second opérateur européen apres la Suisse et le 8ème client militaire au niveau mondial. Babcock France assure l’exploitation et la mise à disposition de ces aéronefs et des systèmes d’entrainement associés

Les dix-sept PC-21 et leurs simulateurs associés sont prévus pour former annuellement 30 pilotes de chasse et 10 navigateurs officiers système d’armes de l’armée de l’air, dix pilotes pour la Marine nationale ainsi que 10 moniteurs simulateur. La pleine capacité sera atteinte en 2020 peu avant la fermeture de la plateforme aéronautique de Tours, un an plus tard

Pilatus PC-21 de la base aérienne de Cognac. Deux places en tandem, l’élève est devant, l’instructeur en place arrière ©Xavier Cotton

Doté de nombreuses qualités aéronautiques et d’un cockpit moderne, ce monoturbopropulseur se rapproche grandement d’un avion de chasse de dernière génération au niveau avionique. Le système embarqué garantit un haut niveau de représentativité des missions tactiques grâce à ses capacités de simulation.il supporte des facteurs de charge de -4G à +8G sensiblement identiques aux capacités du Rafale

Selon le programme, les stagiaires effectuent une première phase initiale sur Cirrus SR20 (phas1) à Salon de Provence, ils entament ensuite à Cognac le tronc commun à tous les pilotes militaires (chasse ou transport sur  Grob 120). Ensuite en fonction de leurs résultats de leurs motivations et des places disponibles, il sont orientés vers la chasse ou le transport. Pour les futurs pilote de Mirage 2000 ou de Rafale, la formation se poursuit sur PC-21 (phase basic, puis Advanced) La priorité de la phase Basic reste l’apprentissage des fondamentaux du pilotage (gestion  des pannes, voltige, vol en formation, navigation, vol de nuit). Les stagiaires découvriront quelques thèmes tactiques de base comme l’interception simple ou la délivrance  de l’arment en fin de base advanced.

Avec ce système de formation la simulation au sol a le vent en poupe 40% de la formation des stagiaires, soit 80 heures, a dorénavant lieu au sol. Simulateur de vol (Full Mission Simulator), simulateur de vol simplifié (part Task tTainer), Simulateur d’éjection ou encore moyen de formation informatique (computer based Trainer) et système local de préparation et de restitution d’émission équipent l’école de pilotage de l’Armée de l’air. Ces équipements peuvent être interconnectés pour réaliser des missions combinées.

Tableau de bord de la place arrière (où se trouve l’instructeur) d’un Pilatus PC-21 de l’Armée de l’air française ©Xavier Cotton

Sur le plan technique, la simulation embarquée de l’avion est une réelle plus-value. Grâce à elle, les pilotes peuvent mettre les avions en réseau, capacité que les élèves retrouvent sur Mirage 2000D, Mirage 2000-5 ou Rafale, il leur est aussi possible de simuler l’apparition d’avions fantômes et de faire réagir les élèves en conséquence. Le PC-21 dispose de capacités avancées de simulation air-air (tir de missile, détecteur d’alerte,etc) et air-sol (tir canon, tir de bombe en palier en semi-piqué notamment). Par exemple au cours du vol, le moniteur peut générer et piloter des cibles air-air (cap, niveau vitesse) et émuler des menaces sol-air. Les instructeurs font ainsi découvrir aux élèves pilotes certaines notions de base qu’ils approfondiront ensuite en escadron de transformation opérationnelle et en escadron de chasse.

Pilatus PC-21 709FF de la Bae aérienne 709 de Cognac vu de l’arrière ©Xavier Cotton

Caractéristiques de l’avion

  • Longueur : 11,22 m
  • Envergure : 9,11 m
  • Hauteur : 3,75 m
  • Surface alaire : 15,22 m2
  • Poids max. au décollage et atterrissage : 3 100 Kg
  • Places : 2 en tandem
  • Moteurs  : Turbopropulseur  PT68B délivrant 1600 ch
  • Hélice : 5 pales en graphite de 2,39 m de diamètre
  • Vitesse de croisière maximale : 690 km/h- 370 Kts-.0,72 Mach
  • Vitesse maximale : 690 km/h- 370 Kts-.0,72 Mach
  • Distance de décollage : 490 m
  • Distance d’atterrissage : 600 m
  • Vitesse de décrochage : 150 km/h 81Kts
  • Réservoir : 690 l
  • Autonomie  : 1300 km soit 2 h 20 min de vol
  • Plafond : 25 000 fts
  • Facteur de Charge maximum en configuration lisse : +8g / -4g
  • Vitesse ascensionnelle  :  4250 ft/min-1295 m/min

 

 


Le T-6G du Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget

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T-6G s/n5114522 du Musée Aéronautique et de l’espace ©Xavier Cotton


Le T-6G au sérial 51-14522 commença sa carrière dans l’armée de l’air française, à la 5/72 (Les Daubes) à Colomb-Béchar où il était codé OM. Cet appareil rejoignit l’armée de l’air avant octobre 1956 et il est vraisemblable qu’il fut décoré de la gueule de requin de cette escadrille ou il fut affecté peu après sa constitution.
A la fin de sa carrière, ce T-6G aboutit à la base école (BA 709 ) de Cognac où il demeura comme monument jusqu’en 1977. C’est à cette époque qu’il fut remis au Musée de l’Air et de l’Espace. Des volontaires de la BA 709 l’avaient maintenu dans un état présentable au fils des ans, mais l’avion nécessitait une sérieuse révision présenté au public. L’association Ailes Anciennes le prit en main et travailla dessus tous les week-end durant une année. La décision fut prise de le restaurer comme T-6G de l’E.A.L.A 8/72 (sérial 51-14915, code RM) . Terminé en novembre 1978, Ce T-6G fut placé dans le hall D consacrée à l’armée de l’air.Sources :
Le T6 dans la guerre d’Algerie Mister Kit et Jean Pierre de Cock éditions ATLAS 1981

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