Archives mensuelles : septembre, 2018

Raid Latécoère-Aéropostale : le plus jeune équipage, deux étudiants de l’ESTACA, a pris son envol

Mario Alberti et Victor Broussart devant le Piper PA24-260 Comanche (F-BJAG).

Mario Alberti (21 ans) et Victor Broussart (21 ans) étudiants à l’ESTACA – école d’ingénieurs spécialisée dans les nouvelles mobilités – se sont lancés depuis deux jours (27 septembre), dans une merveilleuse aventure aéronautique : celle d’effectuer le parcours de Pierre-George Latécoère, fondateur des lignes Latécoère (et non de l’Aeropostale comme indiqué précédemment).

Des lecteurs vigilants m ‘ ont en effet fait remarquer que Pierre-George Latécoère n’a pas crée l’Aeropostale, mais que lorsqu’il s’est trouvé en situation financière difficile, il a appelé à l’aide Marcel Bouilloux-Lafond, homme d’affaire français en Amérique du Sud, qui a racheté son entreprise pour fonder la Compagnie Générale Aéropostale, donc « l’Aéropostale »

Afin de célébrer les cent ans de l’Aéropostale, Mario et Victor, plus jeune équipage de cette édition 2018, ont pris place à bord d’un Piper PA24-260 Comanche. Le Comanche est l’un des seuls avions monomoteurs aile basse de sa catégorie à atteindre les 160kt (300 km/h). À cela s’ajoute une autonomie de vol de 7 heures.

Sur les traces des pionniers de l’aviation, les deux étudiants de L’ESTACA souhaitent « vivre une formidable aventure qui relie l’histoire, l’humain et le sport aéronautique ».

Au-delà de la performance de vol, les différentes équipes participeront à des projets culturels et solidaires en faveur de la jeunesse tout au long de leur parcours.

Victor Broussart est actuellement instructeur de vol et responsable du pôle Formation/Sport du Cercle Aéronautique de L’ESTACA.
Mario Albert qui fait également partie de ce Cercle remet actuellement en état de vol un Stampe (Biplan). Parallèlement à ses études il pratique également la voltige aérienne et a remporté en 2017 le Championnat de France de voltige aérienne dans la catégorie Espoirs (voltige positive).

Pour plus d’informations : la plaquette de partenariat de l’équipage ESTACA


Exposition « TARMAC ET CIEL » de Lucio Perinotto

« Constellation au départ d’Orly », 33×65 cm huile sur toile ©Lucio Perinotto

TARMAC ET CIEL

Lucio Perinotto, peintures

Du 8 novembre au 1er décembre 2018

Aux cimaises de la Galerie Vitesse, Lucio Perinotto propose ses œuvres récentes.

Ses compositions très affutées subliment les ciels où vrombissent Concorde, P-51 Mustang, DC-3 ou Constellation. On s’affaire sur les tarmacs, à Orly, au Bourget, où les machines reflètent sur un sol détrempé l’animation magique des lieux.

La Galerie Vitesse en a profité pour poser quelques questions à l’artiste :

Qu’est-ce qui t’as amené à la peinture ?

J’ai toujours dessiné et peint. Je n’étais pas particulièrement doué mais probablement plus entêté que la normale !

Une chose importante s’est passée dans mon enfance (parce que tout commence par là) : j’étais témoin chaque année de la réalisation des chars de carnaval et surtout la mise en couleurs par le peintre-décorateur. Je pouvais rester des heures à le regarder travailler et le voir faire apparaître les volumes comme par magie grâce à la couleur. J’étais fasciné et cette vision ne m’a plus quitté.

« Bréguet Deux ponts dans le désert, 30×60 cm, huile sur toile ©Luci Perinotto

Pourquoi les avions ?

Question piège qui revient sans cesse (rires). En fait je n’en sais rien : c’est d’abord la Conquête de l’espace qui m’a accroché, alors, passer de la fusée à l’avion s’est sûrement fait dans la foulée.

Comment en as-tu fait ton métier ?

Un jour, un ami graphiste (je travaillais pour la pub) voyant que je savais me servir de pinceaux m’a convaincu de faire une série de peintures et de les exposer. J’ai choisi le noir et blanc et l’aviation et, contrairement aux prévisions, une part importante de cette production a trouvé acquéreur : je venais de rencontrer mon public !

Et ta technique ?

J’ai toujours travaillé la peinture à l’huile mais je me souviens des difficultés des débuts : soit la peinture ne séchait pas, soit elle craquelait ou alors c’était un autre problème… Mais peu à peu, en tâtonnant, j’ai trouvé les solutions. L’huile demeure à mes yeux et aujourd’hui encore, le meilleur des médiums en peinture !

La Galerie Vitesse est ouverte du mardi au samedi de 14 à 19 heures.

Tél : +33 6 80 42 33 97

48 rue de Berri 75008 PARIS

Site : www.galerievitesse.com

Adresse mail : galerievitesse@gmail.com


Journées du Patrimoine 2018, Espace Air Passion

Moynet Jupiter M360/6 Jupiter en vol ©Espace Air Passion

Ce week-end, ce sont les Journées du Patrimoine ! A cette occasion, les bénévoles d’Espace Air Passion ( Aéroport Angers Loire à Marcé) vous convient à partager leur passion pour l’aviation ancienne.

Cette édition sera marquée par la présentation au public de l’unique Moynet Jupiter remis en état de vol, à l’issue de 18 ans de restauration !
Pour découvrir cet avion, des conférences seront organisées les deux jours à 16h (durée : 30 min).

Au programme : des visites « flash » des collections et des ateliers, visite exceptionnelle des réserves du musée. A voir aussi, l’exposition temporaire autour de Roland Garros.

Une « aéro-braderie » sera également accessible samedi après-midi et dimanche toute la journée.

Accès libre tout le week-end.

Espace Air Passion : https://www.musee-aviation-angers.fr/


Quizz n°26 : Quel est cet avion ?

Quel est cet avion ? ©Xavier Cotton

Je vous donne le temps de réflexion pour identifier cet avion en métal poli. Je vous donnerai la réponse des que je publierai les photos du dernier meeting où je suis allé.

Je suis certain que vous allez trouver la réponse très vite….


Normandie-Niemen : conférence animée par Fréderic Lafarge

Saint-Dizier : une conférence sur l’escadrille « Normandie-Niemen » le 27 octobre 2018 !

Le 20 juin 1945, sur l’aérodrome du Bourget, sous un soleil radieux et au milieu d’une foule de Parisiens venus en masse, trente-sept appareils frappés de l’étoile rouge se posaient. Il s’agissait de Yakovlev Yak-3, avions de combat produits par le fleuron de l’industrie de guerre soviétique. À leur bord, des aviateurs français pas tout à fait comme les autres : ceux du régiment de chasse « Normandie-Niemen », unité qui venait de se couvrir de gloire sur le front de l’Est. C’est quinze jours plus tôt, alors qu’ils séjournaient à Moscou, que les pilotes de ce régiment avaient appris qu’ils allaient enfin pouvoir quitter cette terre russe qui était la leur depuis plus de deux ans et demi pour regagner leur pays.

À 10 heures, les pilotes du « Normandie-Niémen » avaient décollé pour mettre un terme à un périple qui avait débuté neuf jours plus tôt, au moment où ils s’étaient envolés d’Heilligenbeil en Prusse orientale, dernier terrain d’opération du régiment. Après une escale à Prague, capitale de la Tchécoslovaquie, ils en avaient fait une autre en Allemagne, à Stuttgart, où ces aviateurs avaient été salués par le général de Lattre de Tassigny en personne, celui-là même qui, au nom de la France, avait reçu un mois plus tôt du maréchal Wilhelm Keitel, dans les ruines encore fumantes de Berlin, la capitulation sans condition des armées du Reich. Leur dernière escale s’était faite sur la base aérienne de Saint-Dizier, où le général René Bouscat, commandant en chef des forces aériennes françaises, était venu saluer « les valeureux pilotes du front de l’Est ». Malheureusement, deux appareils se heurtèrent au sol et un troisième dut faire demi-tour en vol en raison d’un incident mécanique, si bien que ce furent trente-sept Yak 3 – et non quarante – qui, à 17 h 50, s’envolèrent en direction de la capitale et de son aéroport. Au sujet des dernières minutes du vol, qui furent les plus émouvantes pour ces aviateurs qui, après une si longue absence, renouaient avec leur patrie, voilà ce qu’en a dit l’as de guerre Roland de la Poype : « On passe au-dessus de Meaux. Quelques minutes plus tard, le cœur serré, j’aperçois la flèche de Notre-Dame, la Seine, la tour Eiffel. Nous survolons les Champs-Elysées en formation de parade à très basse altitude. On vole si bas qu’on peut voir les voitures dans les rues et les piétons sur les trottoirs. Au-dessus de l’Arc de Triomphe, les trois escadrilles éclatent comme un éventail pour se regrouper un peu plus loin. Nous arrivons au Bourget. » Et il a ajouté ces mots : « En descendant de mon avion, je me sens comme un peu ivre. Je n’avais jamais vu autant de monde de ma vie. Les gens sont agglutinés derrière les barrières, se tassent sur les terrasses de l’aérogare. Une véritable marée humaine qui vibre, qui gronde, qui crie […]. » Charles Tillon, ministre de l’Air, et Alexandre Bogomolov, l’ambassadeur d’Union soviétique en France, en présence des généraux Catroux et Kœnig, rendirent hommage aux pilotes et célébrèrent l’amitié franco-russe. Mais l’émotion fut à son comble lorsque le ministre lut la longue liste des pilotes du « Normandie-Niémen » disparus au combat. Quarante-deux noms sur un effectif de quatre-vingt-seize pilotes engagés en URSS entre la fin de 1942 et la mi-1945. Quatre-vingt-seize pilotes dont la moyenne d’âge était de vingt-six ans…


En France comme en Union soviétique (Moscou, Ivanovo, Kaliningrad…), plusieurs monuments ont été élevés à la gloire du « Normandie-Niémen » et de ses combattants. Ici, le plus récent de ces monuments commémoratifs, celui du Bourget, inauguré le 22 septembre 2006 par les présidents Jacques Chirac et Vladimir Poutine aux abords du Musée de l’air et de l’espace. Un musée qui, neuf ans plus tard, le 4 juin 2015, a inauguré un espace dédié aux trois premières années d’existence du « Normandie-Niémen ».

Parmi les pilotes survivants que la foule put acclamer figuraient deux des plus brillants as de guerre français de la Seconde Guerre mondiale : le baron Roland de La Poype et Marcel Albert. Trente-neuf victoires homologuées à eux deux ! L’un et l’autre, très fiers d’avoir porté si haut l’honneur des ailes françaises, arboraient sur leur poitrine la plus prestigieuse des distinctions décernées en URSS : l’étoile d’or de héros de l’Union soviétique, venue récompenser leur vaillance et leur courage. Joseph Staline, pour sa part, parfaitement conscient de la valeur de ces soldats et du symbole de fraternité qu’ils représentaient, avait tenu, pour les remercier du sacrifice consenti, à ce que les pilotes du « Normandie-Niémen » quittent l’URSS à bord de leurs montures, ces Yak 3 avec lesquels ils avaient terminé la guerre en Prusse orientale. « Le régiment Normandie-Niémen retournera dans sa patrie tout équipé, c’est-à-dire avec ses avions. Il suivra l’Elbe en direction de l’ouest. J’ai estimé essentiel de conserver au régiment le matériel dont il s’est servi courageusement et avec plein succès. Que ce matériel soit le modeste cadeau de l’aviation de l’URSS à la France, symbole de l’amitié de nos peuples. » avait répondu le généralissime au général de Gaulle qui, par message, lui avait demandé un peu plus tôt « de remettre à la disposition de la France le régiment Normandie, les opérations étant terminées

Pour cette poignée d’aviateurs français, la guerre avait débuté sur le front de l’Est fin 1942. Trente mois plus tard, à l’issue de trois campagnes, les combats avaient conduit le « Normandie-Niémen » toujours plus à l’ouest, des environs de Moscou au cœur de l’Allemagne nazie.

Ce sont ces trois années de lutte ardente qui seront évoquées le samedi 27 octobre prochain par Frédéric Lafarge, ancien chargé de communication de la base aérienne 112 de Reims et ancien conservateur du Musée de la BA 112 et de l’aéronautique locale, capitaine de la réserve citoyenne de l’Armée de l’air, à l’occasion d’une conférence qui sera donnée à 17 h 30 au théâtre municipal de Saint-Dizier, à l’invitation de l’association Saint-Dizier Aéro-Rétro et de son président, Jean-Marc Viard, et de la base aérienne 113 « Commandant Antoine de Saint-Exupéry ».

Entrée libre et gratuite. Renseignements : 06 88 00 92 01.