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Concours d’avions légers 1928 3eme journée (partie N°4)

Klemm KL25D D-1357 piloté par Robert Lusser © Jaques Hémet

En 1928 l’Association Française Aéronautique  organisa le Concours d’avions légers. Celui ci s’est déroulé du dimanche 9 septembre 1928 au départ d’Orly  pour finir le vendredi 21 septembre au Bourget.

Voici le récit de la deuxième journée, donnant suite aux précédents  articles :

La troisième journée  plus active encore que les deux précédentes.

Les concurrents ont terminé les derniers essais qui leur restaient à faire pour l’attribution de certains points de qualité. Tous ont tenté leurs épreuves de montée et de décollage. En raison de la forte charge emportée par la plupart des concurrents, ces épreuves étaient dures, très dures même et c’est un beau succès à l’actif des petits avions que d’avoir pu faire ce qu’ils ont fait.

Quatre appareils ont été éliminés en fin de journée. Le premier, Neville Stack, ayant constaté des fuites importantes dans son réservoir d’essence, le démonta pour le faire réparer et, en attendant, accomplit ses épreuves avec un réservoir, emprunté à l’appareil de Lady Heath. L’interchangeabilité des pièces de l’Avro-Avian aurait pu être valorisé, mais le règlement interdisait le remplacement d’un réservoir. Les épreuves de Neville Stack furent annulées et  on lui imposa de les recommencer avec son réservoir d’origine.  Le réservoir, d’ailleurs mal réparé, arriva trop tard et le pilote anglais dut renoncer

Le second hors concours est le courageux Comper qui après avoir travaillé toute la nuit, avec la collaboration de M. Makee, le chef du Centre d’Entrainement d’Orly et de ses ouvriers à la réparation du C. A. L. 4, avait réussi l’épreuve de démontage et remontage. Mais jouant de malchance, au moment où Il allait décoller, il creva un pneu. Le soir, il repartit pour l’épreuve de décollage qu’il accomplit en même temps que celle de montée. Il grimpa correctement et disparut au loin. On devait attendre vainement son retour. Par suite d’une avarie a la canalisation d’huile, il dut atterrir aux environs d’Arpajon, sans mal d ailleurs. se retrouvant par conséquent hors concours.

les deux autres éliminations sont celles du Caudron N°4 qui n’a pas réussi son épreuve de montée dans les conditions requises et du Klemm-Daimler. Aichele, son  pilote eut  des ennuis de moteur; au troisième  essai, le petit « deux-cylindres » qui avait à son actif, quelques centaines d’heures  refusa de tirer l’avion jusqu’à l’altitude exigée.

Ces quatre défections ramena donc à 10 le nombre des appareils restant restant qualifiés pour l’épreuve de rendement. Il faut d’ailleurs constater que la plupart de ces dlx appareils accomplirent les épreuves de montée  et de décollage avec aisance.

Appareils

MoteurPuissance PilotePoids à vide en kgCharge utile en kgPoids total sans combustible en kg
Caudron N°1 Salmson40 CVMaurice Finat337204541
Caudron N°3 Salmson 60CVMassot381125,5506,5
Caudron N°4 Anzani 60 CVDelmotte391217,5608,5
Caudron N°6 Anzani 60 CVJean Vanlaere392215,2607,2
Klemm N°9 Salmson 40 CVRobert Lusser314246,5560,5
Guerchais N°10 Anzani 50 CVPierre Lemere398153,5551,5
Albert N°14 Salmson 40 CVPierre Fisbach253108,2361,2
Avro-Avian N°18  A.D.C. cirrus 85 CVCapitaine Perceval390224614
De Havilland-Moth N°20Gipsy 85 CVCapitaine Broad392214,8606,8
Avro-Avian N°25A.D.C. cirrus 85 CVLady Heath395231,2626,2

Montée à 1.500 mètres

De Havilland-Moth N* 20 en 8 min. 50 : 128 points

Avro-Avian N* 18 en 10 mm : 120 points.

Albert N* 14, en 11 min. 30 : 112 points.

Klemm n° 9, en 13 min. 30 : 100 points.

Avro-Avian n° 25 en 15 min : 90 points.

Caudron n° 3 en 16 min. 30: 82 points.

Guerchais n° 10 en 19 min. 20 : 64 points.

Caudron n°4 en 21 min. 30 : 52 points.

Caudron n°1 en 29 min. 30: 2 points.

Le Caudron n° 6 est également qualifié.

Distance de Décollage

Caudron n°1 en 91 mètres : 40 points.

Caudron n°3, en 104 mètres: 37 points.

De Havilland n°20 en 106 m.: 36 points.

Klemm n°9 en 112 m. 15 : 34 points.

Avro-Avian n° 25, en 115 mètres: 34 points.

Albert n°14 en 116 m. 5 : 33 points.

Caudron n°4, en 137 m. 5 : 28 points.

Avro-Avian n°18, en 139 m. 5: 28 points.

Les Caudron n° 6 et Guerchais n° 10 sont également également qualifiés.

A suivre……

Sources des informations :



Concours d’Avions Légers 1928 1ere journée (partie N°2)

Klemm L25D D-1357 piloté par Robert Lusser © Jaques Hémet
 

En 1928 l’Association Française Aéronautique  organisa le Concours d’avions légers. Celui ci s’est déroulé du dimanche 9 septembre 1928 au départ d’Orly  pour finir le vendredi 21 septembre au Bourget.

Voici la suite de l’article précédent « Concours d’Avions Légers 1928 (partie N°1)« .

La première journée (Dimanche 9 septembre) du Concours d’Avions Légers s’annonce bien car le temps est ensoleillé et le ciel est bleu.

De 10 à 13 heures, l’aérodrome fut animé par l’arrivée des concurrents parmi lesquels Lady Heath  avec son Avro-Avian et par quelques essais de ceux déjà présents. A deux reprises le Lieutenant Comper venu de Felixstowe sur son petit biplan C.L.A. 4, à moteur Bristol-Cherub 32 CV fit un vol  au dessus de l’aérodrome d’Orly,  malheureusement, au cours d’un troisième essai, le moteur eut une défaillance d’alimentation et l’avion reprit contact un peu rudement avec le sol. Une ferrure de l’atterrisseur fut faussée et entraîna une réparation assez longue.

« L’écurie » Caudron vint presque complète. Seul, Avignon, des Assurances Syndicales, manqua à l’appel. Maurice Finat, sur son C.109 (F-AITI), arriva vers midi, précédé de Vanlaère, Delmotte et Massot. Caudron, outre l’avion de Finat, présente quatre appareils mais n’ayant que trois pilotes  disponibles, un avion ne prendra pas le départ. Toute la production Caudron, en matière d’avions légers, est représentée :

  • le C.109  F-AITI à moteurs Salmson de 40 CV
  • le C.161, F-AIPV biplan à moteur Salmson de 60 CV,
  • le C.116,  F-AIRA également à moteur Salmson 60 CV,
  • le C.113  F-AIUC à moteur Anzani 70 CV
  • le C.114  F-AIQG à moteur Anzani 50 CV.

La petite limousine de Guerchais (F-AIYL) est est une véritable nouveauté pour l’époque, il s’agit d’un monoplan, conduite intérieure, à moteur Anzani de 50 CV.  Le Service de la Navigation Aérienne a imposé un vol d’essai à l’appareil avant de lui accorder un permis de circulation provisoire. Dimanche matin, Le pilote Pierre Lemerre mène à bien cet essai. L’appareil vole bien et paraît se comporter aussi bien qu’il en était attendu.

Vers 11 heures, Magnard a amené à Orly l’avionnette Albert destinée au jeune pilote Pierre Fisbach. Bel appareil. Magnard a terminé son petit voyage à Dugny et Orly par quelques évolutions de choix. Peu après l’atterrissage, Fisbach a pris place pour la première fois dans l’avion  et a réalisé un bon départ. Ce jeune pilote n’a que dix-huit ans, et a passé son brevet de tourisme, chez Morane-Saulnier, juste quelques jours avant le départ officiel du concours. A noter que Pierre Fisbach est propriétaire de l’avion et donc, un des premiers clients d’Albert.

Les cinq avions Caudron, la limousine de Guerchais et le petit monoplan Albert constituent toute la participation française.  Sur les seize appareils engagés au départ, il ne s’en trouve que sept pour représenter la France.  Nessler a renoncé à concourir, bien que son appareil fut à Orly, parce qu’il estimait n’avoir aucune chance, Peyret, une fois de plus, a différé les essais de son tandem,  Mauboussin, Leduc, Aireau n’étaient pas prêts, Albert a fait trop tard l’effort qui s’imposait et seul un appareil sur les quatre qu’il avait engagés était en mesure d’être ce dimanche à Orly, enfin, Avignon, pour une raison quelconque, ne rallia pas le lieu de la compétition.

Du côté étranger, seuls les forfaits de l’avion allemand Baumer et celui du Lieutenant Bentley ont été enregistrés. Sont donc engagés, le petit biplan C.L.A. 4, du lieutenant Comper et les trois Avro-Avian à moteur Cirrus 85 CV de Lady Heath et des Capitaines Percival et Neville-Stack, plus le De Havilland « Moth » à moteur Gipsy, du capitaine Broadde Havilland

Venant d’Allemagne, Les deux Klemm ont fait grosse impression par leur atterrissage très court et en douceur. Le premier, piloté par Robert Lusser accompagné d’un mécanicien, est équipé avec un Salmson 40 CV l’autre Klemm est équipé d’un Daimler-Mercédès de 20 CV et piloté par Aicheale.

Pour en venir à la compétition proprement dite, dimanche celle-ci fut limitée  à la présentation des appareils, à la vérification des papiers des appareils et des pilotes, à la pesée des machines et au contrôle des soutes à  bagages. Le public était assez nombreux. Il eut la chance d’assister à une présentation en vol du Capitaine Atcheley, venu à Orly, sur un « Moth » en promeneur et qui se livra à une exhibition d’acrobatie absolument incomparable.

à suivre……

Sources des informations :

Jacques Hémet

BNF Gallica : http://gallica.bnf.fr

Hebdomadaire Les Ailes :

06 septembre 1928 page 1 et 2
13 septembre 1928 page 1, 2 et 15
20 septembre 1928 page 8 ,9 ,11,14
27 septembre 1928 page 11,12