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Dewoitine 482 n°1 F-AQMO

Dewoitine D.482 n°1 F-AQMO ©Jacques Hémet

Sur cette photo aimablement partagée par Jacques Hémet, on peut voir un avion rare. Il s’agit donc du Dewoitine D.482 n°01 F-AQMO.

Après avoir demandé de l’aide sur aéroforum j’ai obtenu les informations suivantes à son sujet (Merci à Regis Biaux, Lucien Morareau et Franck Roumy)
D’après le registre F, cet avion est immatriculé le 7 mai 1938 au nom de Marcel Doret, basé à Toulouse Francazal puis au non de l’Aéro-Club du Canton de Villejuif et basé à Toussus-le-Noble.
Le 7 octobre 1938, l’avion équipé de double-commandes, accuse 116 hdv et est toujours la propriété de Marcel Doret.

Il est radié le 27 juillet 1965 et réformé.

Voici ce qu’on peut lire dans le Docavia n°17 consacré aux Avions Dewoitine de Jean Cuny et Raymond Danel :
« Tout comme ses D.27/D.53 d’acrobatie, Doret le fit équiper, au droit du support de la roulette de queue, d’une attache pour câble de 800 kg à rupture afin de pouvoir remorquer son planeur « Habitch ».
Cet avion survécut à la Seconde Guerre Mondiale. En août 1944, il servait d’appareil de liaison et d’entrainement au groupe de chasse FFI que Doret mis sur pied à la libération de Toulouse. Il vola ensuite comme support publicitaire pour les « Biscuits BRUN » avant de finir ses jours, vers la fin des année cinquante, sur le terrain de Toulouse-Lasbordes. »

On peut voir dans ce DOCAVIA page 289 une photo du F-AQMO prise de 3/4 avant.


Hélice Levasseur bipale à identifier

(photo collection privée Romain Van Vlem)

Suite à l’article que j’avais publié sur mon blog, concernant une hélice Levasseur quadripale identifiée par Marc Taffoureau comme une hélice d’essai d’un CAMS 36, Romain Van Vlem m’a contacté pour l’aider à identifier cette hélice bipale noire Levasseur (Serie 953 numéro 35122). Quelques photos de l’hélice accompagnant le message pouvait aider à ma recherche. Une fois de plus je pensais au forum technique d’Aérostories pour transmettre la question à des spécialistes de l’histoire de l’aviation. La réponse ne se fit pas attendre, Jean Schreiber fut le premier à dégainer en décryptant tout simplement les inscriptions gravées sur le coté du moyeu d’hélice : FAR GOLIATH  JUP 380 CV, ce qui donne FARMAN GOLIATH équipé de moteurs Gnome et Rhone JUPITER de 380 Chevaux.
(photo collection privée Romain Van Vlem)
Ce qui limite le choix au Farman F-63 bis /ter ou le Farman F-65 dans une tranche de millésimes 1925-1930. Dan Gilberti suivit de près en nous faisant partager une photo de sa collection personnelle, pour illustrer le propos : un Farman 65 de la Marine (5B2 au Maroc – Guerre du Rif) où on voit bien les deux hélices bipales avec un moyeu à dix écrous de fixation.
 (photo collection privée Dan Gilberti)
Franck Roumy compléta la réponse en envoyant un extrait du registre AIR de 1930 sur les caractéristiques du Farman Goliath F-60 et des ses derivés, montrant que le Farman 63 Bis était équipé de deux moteurs Jupiter 9Aa avec hélice bipale qui pouvaient être de hélices Levasseur série 953Bb ou série 128 Mt comme on peut le lire dans l’encadré en rouge
(photo collection privée Franck Roumy)
Pierre-Michel Decombeix nous précise que normalement, sur les hélices réceptionnées de cette époque (~1930), et celle-ci l’a été (petit rectangle avec « VB » très penché à l’intérieur), la date de réception est inscrite en rond autour du trou central sur une des faces plates du moyeu sous la forme JJ hexagone (ou carré ou « C ») MM hexagone (ou carré ou « C ») AA.
Pour plus d’informations sur les avions Farman Goliath je vous recommande le Livre  » les avions Farman de Jean Liron dans la collection DOCAVIA (N°21) aux éditions Larivière, paru en 1984, il doit être possible de le trouver sur Internet (sites d’enchères ou de livres d’occasion)

Un grand merci pour cette recherche à Jean, Dan, Franck, Christian et Pierre-Marie qui m’ont aidé à identifier cette hélice.

En conclusion, si Romain ne souhaite pas conserver cette hélice, elle aurait tout à fait sa place dans un musée aéronautique comme le Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget : http://www.museeairespace.fr/ car c’est plus une pièce historique qu’un objet de collection.