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Starck AS-80 F-PRFE

Starck AS-80 F-PFRE ©Pierre Mullie

Je vous ai parlé récemment d’un avion conçu par André Starck, l’AS-70 F-PBGJ. Suite à cet article Pierre Mullie m’a envoyé quelques photos de cet autre avion conçu par André Starck en 1947 : Le Starck AS 80 « Holiday ». Le F-PFRE (c/n 5201) a été construit en 1949 par l’aéroclub des constructeurs amateurs du sénonais (Sens dans l’Yonne). On le voit ici sur son terrain (LFAB) alors qu’il appartenait à l’aéroclub de Dieppe, le jour de Noël 2004 avec un temps de rêve pour un pilote VFR : ciel bleu avec quelques cumulus sur une campagne encore enneigée. Il est maintenant la propriété d’un particulier  basé à Fumel-Montayral (LFDX)

Le Starck AS 80 « Holiday » est un biplace en tandem de tourisme entièrement construit en bois et toile. Son aile haute, construite autour de deux longerons, est à « corde » constante avec des saumons arrondis. Elle est renforcée par deux haubans en V qui la relient au fuselage. La queue est renforcée par le plan fixe situé à mi-hauteur du fuselage. Le gouvernail est grand, arrondi et équipé d’un trim de profondeur. Le fuselage est à section rectangulaire et va assez loin derrière la cabine, sa partie supérieure est au niveau de l’aile. La cabine a le pare-brise relié au bord d’attaque de l’aile et son vitrage s’étend au-delà du bord de fuite. L’accès à bord s’effectue par une petite porte trapézoïdale située sur le coté gauche du fuselage. Le train d’atterrissage classique est fixe. Les roues principales sont à basse pressions et fixées sur de support en V, certains avions ont eu des carénages d’autres non.

Tableau de Bord du Starck AS-80 F-PFRE ©Pierre Mullie

Le prototype de l’ AS-80 « Holiday » était équipé d’un moteur à pistons Régnier 4D2 (75 Cv) à quatre cylindres en ligne inversé refroidi par air. ce moteur lui donnait une vitesse de croisière de 142 Km/H pour une vitesse maximale de 158 Km/h  avec une autonomie de 315 Km et un plafond de 5600 m, Mais il y avait alors un grand choix de moteurs appropriés, 4 cylindres tant en ligne qu’à plat  dans la gamme de puissance de 60 à 85 CV. Par exemple, le second prototype fut équipé d’un moteur Continental  A 65 (65 CV) quatre cylindres à plat.l’AS-80 « Holiday ».

Au final 7 AS-80 « Holiday » furent inscrit au registre français, un est maintenant inscrit sur le registre anglais il s’agit du G-BJAE ex F-PPGA

Source des informations :

Aviafrance : http://www.aviafrance.com/
Rex Research : http://www.rexresearch.com/starck/starck.htm 
Info-pilote N°632 novembre 2008


Starck AS-70

Starck AS-70 à Toulouse-Lasbordes ©Jacques Hémet

Vous connaissez tous le célèbre designer français Philippe Starck, mais connaissez vous son père André Starck qui fut concepteur d’avion, malheureusement méconnu. Et pourtant, après avoir présenté un avion expérimental l’AS-20 le 23 octobre 1942, le français André Starck a poursuivi la construction d’une gamme de huit avions après 1945 : AS-37, AS-57/3, AS-57/4, AS-57/5, AS-70 « Jac » AS-71 AS-80 « Holiday » et AS-90 « New Look ». C’est d’ailleurs un avion Starck qui a reçu juste après la guerre le premier Certificat de navigabilité restreint d’Aéronef (CNRA) accordé aux avions de construction amateur.  

Sur la photo ci dessus prise par Jacques Hemet  à Toulouse-Lasbordes (LFCL) en 1954, vous pouvez voir le Starck AS-70 immatriculé F-PBGJ (c/n 6). Il est équipé d’un moteur en étoile Salmson 9Adb de 45 Cv qui lui permet de voler à 185 Km/h jusqu’à son plafond de 6200 m avec une autonomie de 420 Km. Cet avion a une envergure de 7,40 m pour une longueur de 5, 33m et une surface portant de 8 m2. Sa masse à vide est de 202 Kg pour une masse maxi de 300 Kg.

Cet avion fut immatriculé pour la 1ère fois le 25 juin 1947 et basé à Montauban, il a appartenu à Roger Hillier puis à Roger Pautal. Ensuite il déménage pour Toulouse-Lasbordes où il devient la propriété de l’Aéroclub de Toulouse Midi-Pyrénnées  le 29 juillet 1954. Enfin Jean-Yves Niel le grand spécialiste des avions Starck en fait l’acquisition le 11 mai 1995 et le base à Cuers-Pierrefeu.

Starck AS70 F-PBGK en 1958 à Fréjus-Saint-Raphaël ©Maurice Carabin

Ci dessus un autre Starck AS70, le F-PBGK qui appartenait à la société Chocolat SCHAAL de Strasbourg. Il fut détruit à Fréjus lors de la rupture du barrage de Malpasset le 2 décembre 1959. Son CNRA a été radié administrativement qu’en 1983.

Il existe 5 motorisations différentes de l’AS-70 :

  • AS-70        moteur en étoile Salmson 9Adb de 45 Cv
  • AS-71        moteur Walter Mikron II 4 cylindres en ligne inversés de 65 Cv
  • AS-72        moteur en étoile Salmson 9Adr de 45 Cv
  • AS-72/1     moteur Percy II
  • AS-75        moteur 4 cylindre à plat Continental A65-8S à refroidissement par air de 65 Cv

À noter que Le Musée Régional de l’Air d’Angers dispose en stock des avions Starck  AS-37b n°36 F-PYLM et AS-57 n°02 F-PEAY et que vous pouvez y voir exposé le planeur Starck AS-07 Stabiplan .

Source des informations :


Weihe N°3 au Musée Regional de l’Air d’Angers : un monument historique

(photos collection privée Xavier Cotton)
En avril 2009, j’ai visité le Musée Régional de L’Air d’Angers, et j’ai été impressionné par la qualité de la restauration de ce planeur Weihe n°3 immatriculé F-CRMX. Grâce à la Revue publiée pour les 25 ans du GPPA (Musée Régional de l’Air d’Angers) j’ai pu en apprendre plus  sur l’histoire de  ce planeur construit en 1943, restauré en état de vol en 1990 et classé Monument Historique en 1998 :
Le planeur Weihe (Cerf-volant) a été dessiné par Hans Jacob en 1938. Ce monoplace de performance dont plus de 350 furent construits en Allemagne, Suède, France (sous la dénomination de WMA-200) Espagne et Yougoslavie, a dominé les compétitions internationales jusque dans les années 60.
En 1943, Jacob Shweyer  construisit en Allemagne l’exemplaire exposé de nos jours au GPPA. Il fut ramené  en France le 10 juillet 1945 sous l’immatriculation provisoire  R-62. Il a reçu le n°3, Comme il fut le troisième Weihe pris en compte par l’état français, il reçu tout simplement le n°3. En 1945, Eric Nessler, le pionnier et champion de vol à voile français établit un record en bouclant  le triangle Beynes – Orléans – Beynes, soit 204 km. Il a  ensuite participé au concours d’Albi du 18 au 30 juin 1946 et aux mains de Paul Lepanse  qui fini  4eme lors du Concours International de vol à voile du 8 au 23 août 1948 sur le terrain de Beynes (Yvelines) dans le cadre de la Quinzaine Aéronautique  Internationale d’août 1948 organisée par la FNA .  

Le 24 janvier 1949, il est affecté au Centre-inter-club de Beynes. Changement d’immatriculation en 1954, il devient le F-CBGT puis est transféré à l’aéro-club d’Angers le 4 décembre 1957.  En 1964  il participe aux mains de Christian Ravel au Concours régional de Nantes où il se classe 3eme. Le planeur reçoit le  CNRA (Certificat de Navigabilité Restreint d’Aéronef ) n° 46960 du 8 décembre 1964 qui l’immatricule F-CRMD. Le 11 septembre 1972 il effectue son dernier vol, avant d’être offert au Musée de l’Air et de l’Espace en juillet 1976 et stocké à Chartres dans de très mauvaises conditions. Le GPPA ayant découvert cet état de fait, demande au Musée de l’Air et de l’Espace de lui confier le planeur pour restauration en vol, ce qui fut accordé par bulletin de prêt n° 06 du 27 mai 1982.
Après sa restauration, le planeur, titulaire du CNRA  n° 46980 du 26 avril 1990, prend l’immatriculation F-CRMX. Le 2 mars 1990, Christian Ravel lui fait faire son nouveau 1er vol à Angers . Ce planeur participe ensuite au rassemblement de planeurs anciens de Romilly et de Keiheuvel en Belgique en 1990. Il reçoit en 1990 la coupe de la meilleure restauration européenne offerte par le Vintage Glider Club, puis au début de 1991, la Coupe Jean-Marie Lebris offerte par la Fédération Française de Vol à Voile.  Le musée de l’Air et de l’Espace le cède au GPPA par acte de vente du 26 mars 1996 dans le cadre d’un échange de matériel. Depuis, l’appareil a été entretenu en état de vol par le GPPA. Le Ministère de la Culture a classé ce planeur Monument Historique par arrêté OM/98-49/N N° 098 du 8 septembre 1998. Il fut exposé sur les Champs-Élysées, du 7 au 30 septembre 1998 dans le cadre du « Centenaire de l’Aviation » organisé par l’Aéroclub de France. Enfin, quelques incertitudes sur les collages conduisent le GPPA à l’arrêter de vol afin d’assurer sa préservation et le planeur est désormais exposé dans le Musée Régional de l’Air d’Angers. En allant sur le site du très bien fait du Musée Régional de l’Air GPPA, vous pouvez en apprendrez encore plus sur le planeur DFS (Schweier)Weihe.

Sources des informations :
Revue publiée pour les 25 ans du GPPA (Musée Régional de l’Air d’Angers)
Musée régional de l’Air GPPA :  http://www.musee-aviation-angers.fr/
Ciel de France N°29 Août 1948