Catégorie : Aviation commerciale

Les Bloch MB 120 « Scorpion » et « Orion » de la Regie Air Afrique à Bangui

Le MB.120 immatriculé « F-AMSZ » et baptisé du nom « Scorpion »de la Régie Air Afrique à Bangui en 1935 (colllection privée Xavier Cotton)

Merci à l’aimable lecteur belge qui m’ a envoyé ces photos des Bloch MB 120 (F-AMSZ « Scorpion » et F-ANJX « Orion ») prises à Bangui en 1935. Auparavant, fin 1933, le président du conseil Édouard Daladier, effectue quelques voyage à bord du prototype du Bloch MB 120 «Scorpion « . Pierre Cot, se rend du 12 au 22 septembre 1933 en URSS pour une mission diplomatique et d’étude de l’aviation du pays invité par Maxime Litvinov ministre soviétique des affaires étrangères. Après quoi, Le Bloch F-AMSZ est affecté à la division ministérielle.

Le MB.120 immatriculé « F-AMSZ » de la Régie Air Afrique à Bangui en 1935 est appelé le « Scorpion » (Collection privée Xavier Cotton)

Entre le 16 et le 22 juin il est présenté aux autorités civiles belges à Bruxelles au cas où il intéresserait la « SABENA » qui exploite aussi une grande route africaine vers le Congo belge. Fin juin 1934, il s’envole pour Alger et est mis à la disposition de la « Régie Air Afrique ». Charles Poulin, est le chef pilote de la Régie aérienne de la ligne Alger-Congo.

La réunion de Maison-Blanche a également pour but de fêter le 250 000 ème kilomètre parcouru pour les avions de la Régie Air Afrique, sans accident, ni incident sérieux. En ajoutant les services assurés par les avions de la SABENA, on arrive à un total de 420 000 kilomètres parcourus depuis le premier voyage. Plus de 6 000 kilos de poste et plus de 100 passagers transportés, le Sahara et la grande forêt franchie 58 fois, tel est le bilan à ce jour de l’effort franco-belge.
Les 250 000 kilomètres français ont été effectués par les trimoteurs Orion (F-ANJX), Sirius (F-ANNX) et Scorpion (F-AMSZ) pilotés par Avignon, Pierre Pharabod, Robert Lambert, Robert Plamont, Roger Dupuy et Ripault, les radio-navigants Guignier, Massias et Raymond Barbier, les mécaniciens-navigants Jean-Joseph Carrey, Lefèvre et Combard.

Ici c’est le MB.120 immatriculé « F-ANJX » du nom « Orion »de la Régie Air Afrique à Bangui en 1935 (collection privée Xavier Cotton)

L’Orion' » s’est écrasé dans des circonstances inconnues à Chanzy (aujourd’hui Sidi Ali Benyoub), à environ 80 km au sud d’Oran. Un passager est blessé et l’avion piloté par Robert Plamont est détruit.

Sources des informations :

  • Air France
  • SNAéM
  • Régie Alger-Congo,
  • Carte des lignes en Afrique : 570 à 577 (Histoire complète),

Baptême de l’air avec la S.T.A.R.

Fokker F.VIIa F-AJUC (ex PH-AFG) de la Société de Transports Aériens Rapides au Bourget (Collection privée René Brioux)

Nous sommes au Bourget à fin de l’été 1930. Comme chaque 1er jeudi du mois René Brioux (en costume clair sur la photo ci-dessus) délégué de la Ligue Aéronautique de France est chargé d’organiser pour ses membres une visite du Bourget et un baptême de l’air à bord des avions de la S.T.A.R.

Nieuport-Delage NiD-641 F-AJRB de la Société de Transports Aériens Rapides, au Bourget (Collection privée René Brioux)

Extrait de l’historique de la S.T.A.R. publié sur le Cercle Aéronautique Louis Mouillard : La Société de Transports Aériens Rapides (STAR), est une compagnie aérienne créée en mai 1930 filiale de la Société Nieuport-Delage, Gustave Delage en devenant directeur général, et Jean Denis d’Air Union comme chef-pilote.
Son objectif est de faire du transport aérien à la demande et des liaisons rapides entre Paris et d’autres villes de France. Entre juin et septembre 1930, elle acquiert 7 Nieuport-Delage Nid-641(F-AJNO,NP, NU, QY, QZ, RA, RB ) et 3 Fokker F.VII a. (F-AJUB, UC, UD respectivement ex PH-AFF, FG, FH).

Malheureusement en 1931, plusieurs accidents causant la perte d’un certain nombre de Nid-641 dont le F-AJRB* contribuent à la fin de la compagnie fin août de la même année. La société Air Union se met sur les rangs pour reprendre la S.T.A.R.

Nieuport-Delage NiD-641 F-AJRB de la Société de Transports Aériens Rapides, au Bourget (Collection privée René Brioux)

Accident du Nieuport-Delage NiD-641 F-AJRB de la S.T.A.R.

D’après l’historique de la S.T.A.R. : Le 15 juillet 1931, la berline monomoteur Nieuport-Delage, type 641, n° 10, immatriculée F-AJRB, appartenant à la Société de transports aériens rapides (S.T.A.R.), s’écrase dans le brouillard, vers 11 h 30, lors de son approche sud du Col de Lus la Croix Haute (Drôme). L’appareil effectuait la liaison aérienne régulière Cannes- Paris avec escale sur le terrain d’aviation de Moirans, à proximité de Grenoble. Le pilote, Albert Bouthier, ainsi que deux passagers :Mlle. Aluta, connue dans le monde de la couture et de la peinture sous le nom d’Aline Chiffon et M. Arbeau, sont tués sur le coup; deux autres passagers sont commotionnés et transportés à l’hôpital de Grenoble: Mme. Soskins et M. Amon. Une vingtaine de mannequins appartenant à des maisons de couture parisiennes ont quitté Cannes à bord de trois appareils de la STAR, c’est l’un d’eux qui a été accidenté à Lus la Croix Haute.
Sur les lieux de l’accident, un monument commémore la mémoire du pilote, et l’autre celle de ses deux passagers.

Le pilote, le président de la ligue Aéronautique de France et René Brioux devant le Nieuport-Delage NiD-641 F-AJRB de la Société de Transports Aériens Rapides, au Bourget (Collection privée René Brioux)
Le tout se terminant par une flûte de champagne pour fêter la journée passée au Bourget. (Collection privée René Brioux)

Source des informations :


Le Beluga XL F-GXLI

Airbus A330-743 « Beluga XL » (F-GXLI) à Nantes-Atlantique (LFRS) le 5/11/2020 (©Délégation PDL/DSAC O)

L’Airbus A330-743L Beluga XL est l’avion-cargo successeur de l’A300-600ST Beluga. Il doit son nom à sa forme faisant penser à celle du cétacé, d’autant plus souligné par l’oeil et le sourire qui passe par le parebrise du cockpit

Airbus A300-600 ST « Beluga » N°3 F-GSTC à Cayenne (SOCA) (©Xavier Claeys)

le Beluga XL peut emporter une charge de plus de 53 tonnes sur une distance maximale de 4 000 km : sa soute est plus longue de 6 m et plus large de 1 m que l’A300-600ST Beluga.

Airbus A330-743 « Beluga XL » (F-GXLI) à Nantes-Atlantique (LFRS) (©Délégation PDL/DSAC O)

Les six exemplaires du Beluga XL prévus doivent remplacer progressivement entre 2019 et 2025 les anciens Beluga d’Airbus Transport International pour le transport de sections d’appareils Airbus entre les divers sites de production en Europe.

La flotte des Beluga XL

Immatriculation

Type
Numéro de série
1er vol
Mise en service
F-GXLG
A330-743L
182419 juillet 191813 janvier 2020
F-GXLH
A330-743L
185315 avril 191913 janvier 2020
F-GXLI
A330-743L
193002 juillet 202026 octotbre 2020
F-GXLJ
A330-743L
1985

Caractéristiques techniques

Version Airbus Beluga XL Airbus Beluga
Dérivé de A330-200F Airbus A300-600R
Équipage 2 pilotes 2 pilotes
+ 1 mécanicien navigant
Longueur 63,10 m 56,15 m
Envergure 60,30 m 44,84 m
Hauteur 18,90 m 17,24 m
Largeur du fuselage 8,80 m 3,95 m/7,40 m
Largeur de la cabine 4 m 3,7 m
Surface alaire 361,6 m2 258,8 m2
Masse à vide 125 tonnes 90 tonnes
Masse maximale au décollage 227 tonnes 155 tonnes
Masse maximale à l'atterrissage 187 tonnes 140 tonnes
Charge max. au décollage 53 tonnes 47 tonnes
Vitesse de croisière Mach 0,6912 Mach 0,69
Autonomie 4 074 km avec 53 tonnes 2 779 km avec 40 tonnes
4 632 km avec 26 tonnes
Réacteurs 2 x Rolls-Royce Trent 700 2 x CF6-80C2A8
Poussée 32 250 kgf (300 à 316kN) 23 800 kgf (232 à 275 kN)


L’Antonov AN-225 Mriya à Paris-Vatry

Antonov AN-225 Mriya à Paris-Vatry ©Etienne Deborde

Hier 19 avril 2020, le vol ADB3359 (Antonov Design Bureau) s’est posé à Paris-Vatry vers 11h15 en provenance de Bakou après 5H40 de vol.

Derrière ce numéro de vol se trouve l’unique Antonov AN-225 Mriya (« le rêve » en ukrainien) immatriculé UR-82060. Il arrivait de Tianjin en Chine, après deux escales l’une à Almaty (Kazakhstan) pour changement d’équipage et l’autre à Bakou près de la mer Caspienne (Azerbaïdjan) pour se ravitailler en kérosène. Il faut noter que l’AN-225 est l’avion du superlatif, il possède 32 roues, est équipé de six turboréacteurs et avec une vitesse maximale de 850 km/h, il a plus de 8H d’autonomie. Ses 88,40 m d’envergure et ses 84 m de longueur en font le plus gros avion cargo au monde. Il peut charger 50 voitures et son volume transporté est équivalent à celui de deux Boeing 747 Cargo. Conçu initialement pour transporter la navette russe (62 tonnes) Bourane (« tempête de neige » en russe) sur son dos Il a effectué son 1er vol 21 décembre 1988

Ce vol est donc la première mission commerciale de l’AN-225 Mriya après quasiment un an et demi d’immobilisation nécessaire pour sa modernisation (motorisation, système de commandes). Le 25 mars dernier, Il a effectué un 1er vol d’essai de deux heures depuis sa base de Kiev en Ukraine. Sinon, l’avion ne s’était plus posé sur le sol français depuis 2014 et c’était déjà à Paris-Vatry .

Antonov AN-225 Mriya à Paris-Vatry ©Etienne Deborde

Ce dimanche 19 avril 2020 en fin de matinée, l’aéroport de Paris-Vatry a retransmis en direct sur sa page Facebook l’arrivée de l’Antonov An-225 Mriya, cette vidéo transmission fut suivie par 220 000 personnes en raison du confinement, en effet il était interdit aux visiteurs de se déplacer pour admirer de plus près le plus gros avion-cargo du monde

L’appareil a été mobilisé pour le compte d’un client privé, dans le cadre des opérations de lutte contre le Covid-19. L’AN-225 transportait une charge record de 1000 m3 ( sur les 1200 m3 offerts) de matériel médical soit 150 tonnes dont 8 millions de masques pour lutter contre la propagation du Covid-19. Cette charge était répartie en 350 palettes en bois, 11.000 colis en vrac destinés à 8 entrepôts différents. Une dizaine d’heures a été nécessaire pour effectuer le déchargement complet de l’appareil. Depuis le début de la crise, 150 millions de masques ont déjà été réceptionnés à Paris-Vatry.

Antonov AN-225 Mriya à Paris-Vatry ©Etienne Deborde

Son départ est programmé ce lundi 20 avril.

Cet avion hors norme à été détruit durant la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine

Photos : Etienne Debordes


KLM première compagnie aérienne centenaire

Fokker 100 (PH-OFA) exposé à l’Aviodrome de Lelystad aux Pays-Bas ©Xavier Cotton

Qui ne connait pas la traditionnelle livrée bleu ciel et blanche de la compagnie et son trigramme qui claque dans la bouché KLM, participant surement pour une partie à son succès.

KLM fut crée le 07 octobre 1919, il y a donc 100 ans aujourd’hui. C’est la première compagnie aérienne qui est toujours en activité sans avoir changé de nom 100 ans après sa création.

Derive du Boeing B747 (PH-BUK ) de KLM à l’Aviodrome de Lelystad aux Pays-Bas ©Xavier Cotton

Mais savez vous ce que veux dire KLM,? Et bien KLM est l’Acronyme de Koninklijke Luchtvaart Maatschappij soit en français « Compagnie royale d’aviation «


L’espace aérien européen interdit aux Boeing 737 Max

Boeing 737-9 Max immatriculé N7379E à l’occasion du salon du Bourget 2017 ©Xavier Cotton

Suite au crash d’un Boeing 737 Max  d’Ethiopian Airlines qui a eu lieu dimanche 11 mars faisant 157 morts, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a publié hier le communiqué suivant :  « Par mesure de précaution, l’AESA a publié aujourd’hui (NDLR 12/03/2019) une directive de navigabilité, effective à 19h00 GMT, suspendant toutes les opérations de vol de tous les modèles de Boeing 737-8 MAX et 737-9 MAX en Europe »
En outre, l’AESA a émis une directive de sécurité, effective le même jour à 19h00 GMT, suspendant tous les vols commerciaux effectués par des exploitants de pays tiers à destination de, au sein de ou au départ de l’UE avec ces modèles. Conséquence : certains appareils qui volaient au moment de cette décision ont dû regagner leur aéroport d’origine ou changer de destination.


Destination Madrid au départ de Paris-Vatry avec Iberia

CRJ 1000 IBERIA à Toulouse-Blagnac ©Jean Besnard

A partir d’Avril 2019 la compagnie IBERIA  propose une ligne régulière entre Paris-Vatry et Madrid. Trois rotations hebdomadaires  opérés par un biréacteur CRJ 1000 de 100 places seront assurées en saison été (avril à octobre et deux en saison hiver. les billets sont déjà disponibles à la vente. Avec une escale à Madrid, il sera désormais possible de rejoindre 32 villes espagnoles,
– 72 villes d’Europe, Afrique et Moyen Orient,
– 27 destinations long courrier (Amérique du sud, Asie…)

Sources des informations :

https://www.parisvatry.com

https://www.iberia.com/fr/


SNCASE SE.161 Languedoc

SNCASE SE.161 Languedoc F-BCUA au Bourget (collection privée Michel Léveillard)

J’ai reçu ces deux photos de Languedoc de la part de Michel Léveillard ces deux photos scannées d’après des cartes postales qu’il avait achetées au Bourget en 1949.

Pour l’identification et l’historique de ces deux avions, je ne pouvais pas faire mieux que  demander l’aide  de Philippe Ricco qui a écrit le livre : SNCASE SE.161 Languedoc. Les balbutiements de l’aviation de transport moderne en France

Voici sa réponse concernant le F-BCUA ci-dessus :

« La première photo montre le SNCASE SE.161/P7 « Languedoc » n° 27, immatriculé F-BCUA. Sur les documents officiels, y compris les certificats de navigabilité, la désignation initiale Bloch 161 est souvent utilisée, ce qui correspond en fait au nom du bureau d’études Marcel Bloch (qui prendra le nom de Marcel Dassault  après guerre) qui l’a développé, plutôt qu’à l’usine qui l’a fabriqué. Il a été construit à Toulouse par la SNCASE (Société nationale de construction aéronautique du Sud-Est) d’abord sous le n° 20 avec des moteurs Gnome et Rhône 14N54/55. Il a fait son 1er vol aux mains de Pierre Nadot le 7 janvier 1947, puis a été réceptionné par le CATRE le 6 février  1947. Le lendemain, il est officiellement pris en compte par Air France sous le n° 27, avec un total de 10 heures de vol.
Il est aussitôt entré en chantier à Toulouse-Montaudran pour recevoir des moteurs Pratt & Whitney et devenir ainsi un P7 (P pour Pratt et 7 pour 7eme version). Le chantier a duré du 18 février au 2 juin. Le 3 juin 1947, il a  été officiellement livré par l’établissement central du matériel aéronautique de Nanterre du ministère de l’Air à Air France, à titre gratuit. Il a obtenu son CdN le 5 juin et son certificat d’immatriculation F-BCUA le 6 juin 1947. Le 16 décembre 1950 il  mute de propriété du gouvernement provisoire de la république française vers Air France.

Il est retiré du service d’Air France le 30 décembre 1952 avec 6157 heures de fonctionnement. Il a été pris en compte par Tunis-Air du 23 février 1953 jusqu’au 17 octobre de la même année date à laquelle il est restitué à Air-France, hors exploitation, avec 6700 heures. Il est stocké pendant plus d’un an à Toulouse-Montaudran, avant d’y subir une révision complète et un chantier de modification pour le SAR, qui le prend en compte le 17 mars 1955. Il a été accidenté un mois plus tard, le 20 avril 1955 au Bourget : il a percuté le toit d’un bâtiment suite à une sortie dissymétrique des volets. L’équipage a survécu, mais pas l’avion. J’ai raconté en détail toute cette histoire dans mon livre, avec nombreuses photos, y compris diverses vues de cet accident. Il est radié du registre des immatriculations le 14 novembre 1966, mais ce n’est qu’une régularisation administrative. A cette date, plus aucun Languedoc ne volait. »

Philippe Ricco a raconté en détail toute cette histoire dans son livre SNCASE SE.161 Languedoc, illustré de nombreuses photos, y compris  de cet accident

SNCASE SE.161 Languedoc F-BATB (collection privée Michel Léveillard)

Et voici la réponse de Philippe Ricco pour la photo ci-dessus

« Celle- ci montre le Languedoc n° 2 F-BATB, doté de moteurs Gnome et Rhône 14N. On peut voir facilement la différence de moteurs entre les deux photos : position différente de la prise d’air (dessous sur les 14N, dessus sur les Pratt) et la casserole d’hélice beaucoup plus grosse sur les 14N. Autre différence importante : le n° 2 a les petites dérives initiales, alors que le n° 27 a des dérives agrandies. On voit aussi d’autres différences, comme la forme du pare-brise, plus inclinée sur le n° 2, ou bien encore la position des diverses antennes.

Pour en apprendre plus sur l’histoire des Languedoc :
SNCASE SE.161 Languedoc. Les balbutiements de l’aviation de transport moderne en France de Philippe Ricco

Air France 1945-1958, l’âge d’or des hélices de Bernard Vielle

Un rescapé, le SE-161 « Languedoc » par Roland de Narbonne dans le Fana de l’Aviation n°429 d’août 2005


Atterrissage délicat par vent de travers

 Déposé sur YouTube par HvdH-Plane-Spotter, cette vidéo montre combien les pilotes de ce  Dash8 Q400 (D-ABQD) ont du se battre avec les commandes de l’avion pour le poser  sans encombre sur la piste à Dusseldorf en Allemagne. L’atterrissage de ce vol  d’Eurowings en provenance de Bologne en Italie a eu lieu le 18 janvier dernier alors que sévissait la tempête Friederike responsable de la mort de neuf personnes. Le vent soufflait avec des rafales atteignant 63 Kt soit 110Km/h et plus de 20 avions avait préféré avorter leur tentative d’atterrissage et remettre les gaz. Bravo à tous ces pilotes quelques soient leur décisions, ils ont fait du bon boulot.

Sondage commandé par EASYVoyage sur le plaisir de voyager en Avion

A380 d’Air France ©Philippe Warnault

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

65% des internautes aiment voyager en avion malgré un manque de confort souvent souligné (81% des sondés) !

Le comparateur de vol Easyvoyage a sondé plus de 1050 internautes sur le moyen de transport plus ou moins incontournable pour voyager… L’avion !

Levallois-Perret, le 21 novembre 2017
Pour certains, il représente déjà le début des vacances alors que pour d’autres, il est synonyme d’inquiétude… Les offres des compagnies low-cost ayant largement contribué à sa démocratisation, rares sont ceux qui n’ont jamais pris l’avion ! En revanche, ce qui met tout le monde d’accord, c’est une certaine appréhension des différentes étapes avant de s’envoler : file d’attente, contrôle de sécurité, … Pour tout savoir sur la façon dont les Français s’envoient en l’air, Easyvoyage.com révèle les résultats de son enquête menée auprès de 1050 internautes* !

Voyager : le parcours du combattant ?

Le trajet pour se rendre à l’aéroport est l’une des principales préoccupations pour 41% des voyageurs, notamment s’il y a des embouteillages. Les files d’attente interminables et l’oubli des papiers ou des billets d’avion sont des sources d’inquiétude pour respectivement 28% et 26% des sondés. Ils sont également 6% à se soucier des contrôles, avec une certaine appréhension au niveau des portiques de sécurité… D’ailleurs, en termes de sécurité, un peu plus d’un sondé sur 2 trouve indispensable les contrôles renforcés dans les aéroports, surtout dans le contexte actuel. 33% les jugent nécessaires mais par forcément efficaces… Et les plus pressés les trouvent beaucoup trop long (9%).

Pour se rendre à l’aéroport, les voyageurs utilisent plus souvent leur propre véhicule (36%) si ce n’est pas un proche qui les y dépose (30%). Ils ne sont que 17% à prendre les transports en commun et 14% optent pour un VTC ou un taxi. Seuls 2% choisissent le co-voiturage.

Même pas peur !

Dans quel état les internautes sont-ils avant de monter dans l’avion ? Plutôt, sereins ! Ils sont près de 65% à ne pas en avoir peur ! 25% d’entre eux pensent même que c’est le moyen de transport le plus sûr. Certains internautes restent tout de même craintifs. Ils sont ainsi 10% à être angoissés à l’idée de prendre un avion… Enfin, 26% des sondés, bien que n’appréciant pas particulièrement ce moyen de transport, aiment trop voyager pour s’en passer.

Les incivilités insupportent les voyageurs…

Étonnamment, ce n’est pas le décollage ou l’atterrissage qui stresse le plus les voyageurs (seulement 12% des répondants) mais bien le fait que les autres passagers puissent être bruyants ou peu civilisés (40%). Les turbulences inquiètent tout de même 29% des internautes,juste devant le confinement (24%)

Par ailleurs, les internautes sont quasiment unanimes sur ce qu’ils détestent le plus lors d’un voyage en avion : l’inconfort des sièges et le manque d’espace (82%), surtout s’il s’agit d’un vol long-courrier ! Les repas ne sont vraiment pas mémorables pour 9% et l’exiguïté du compartiment à bagages (8%) complètent le classement. Enfin, seul 2% des sondés gardent en (mauvais) souvenirs certains équipages de vol, pas franchement agréables… C’est peut-être pour cette raison que les voyageurs apprécient le plus l’amabilité des hôtesses et stewards (45%) lorsqu’on les interroge sur ce qu’ils préfèrent le plus lors d’un vol ! Viennent ensuite les sensationnels « décollage /atterrissage » (21%), alors que 19% se réjouissent à l’idée de regarder des films tout juste sortis au cinéma et enfin 14% d’entre eux plébiscitent le service à bord !

… Et même moins que les retards

S’ils ne sont que 20% à en avoir jamais subi, 24% déclarent avoir déjà vécu des retards et trouvent même qu’ils se produisent de plus en plus souvent ! C’est également arrivé à 55% des internautes, qui, plus philosophes, ne trouvent pas cela bien grave…

Réacteur d’A320 vue à travers un hublot ©Xavier Cotton

Le hublot sinon rien !

Il y a, comme pour tout moyen de transport, des places à privilégier et l’avion ne déroge pas à la règle ! Les internautes préfèrent avant tout être devant, près du cockpit afin de rentrer et de sortir plus vite de l’appareil (47%). Les voyageurs prévoyants (36%), se sentent bien au-dessus des ailes, près des toboggans… Et les gourmands (9%), restent au fond, pour recevoir en 1er les plateaux repas ! Enfin les plus inquiets (7%) choisissent les issues de secours.

Les sièges aussi ont leur importance pendant un vol. Le côté hublot reste le plus prisé pour 65% des internautes, pour pouvoir admirer la vue. Certains internautes ont la bougeotte (32%) et mise tout sur le côté couloir, pour pouvoir se dégourdir les jambes quand ils le souhaitent. Le milieu, lui ne récolte que 2% des avis, et c’est avant tout pour être entouré en cas de stress !

Demain, y-aura-t-il un pilote dans l’avion ?

Tout comme la voiture sans conducteur, l’avion sans pilote semble être le futur ! Si 53% des internautes sont prêts à tenter l’expérience après quelques années de pratique, pour 38% d’entre eux, il en est hors de question ! Les derniers, très sereins n’ont aucun souci avec ce type de projet (8%).

To eat or not to eat… That is the question !

Les internautes ne semblent pas friands des offres de restauration proposées dans les aéroports ! En effet, avant le passage des contrôles, ils sont 73% à trouver cela cher, pas spécialement bon et avec un choix trop limité…, bref ils ne sont pas fans ! 14% considèrent cela comme plutôt sympathique car ils apprécient l’ambiance des aéroports. Enfin, pour 13% des sondés, cela dépend de l’aéroport !

Après les contrôles, le choix est sans appel ! Ils sont 80% à trouver l’offre très pauvre et encore plus chère qu’avant la zone de contrôle… Seul 19% apprécient de prendre un en-cas avant de monter à bord.

Au niveau des commerces, le Duty Free est considéré comme un bon moyen de passer le temps pour la majorité des internautes (65%). Ils sont tout de même 15% à faire de ces boutiques un passage obligé, au point d’arriver plus tôt à l’aéroport ! Les autres n’ont pas le temps d’y passer (3%) ou trouvent cela vraiment inutile (16%).

A Roissy, en attente d’un vol vers Cork (Irlande) @Xavier Cotton

Des internautes plutôt Gaullistes !

L’aéroport Paris-Charles de Gaulle remporte la palme du meilleur aéroport pour 30% des internautes ! Juste derrière, celui de Paris-Orly (13%) et pour compléter ce classement, celui de Dubaï avec 6% des votes !

*Le sondage a été réalisé auprès de 1 050 internautes la semaine du 13/11.

 

A propos de Easyvoyage

Lancé en janvier 2001 par Jean-Pierre Nadir, Easyvoyage.com est le portail éditorial consacré au voyage le plus complet du marché. Easyvoyage (groupe Webedia) présente une approche originale combinant contenus éditoriaux, moteurs de comparaison (vols, circuits, séjours, hôtels), notation des hôtels par les professionnels et par les utilisateurs, dimension communautaire forte (forum de discussions, club de membres…), et recherche de bons plans. Le site et ses fonctionnalités sont accessibles et optimisés sur tous les types de support (desktop, mobile, tablette…). Easyvoyage s’est imposé parmi des leaders européens sur ces métiers de l’infomédiation (information + moteurs comparaison) et rassemble près de 7 millions de visiteurs chaque mois. Easyvoyage occupe notamment la première place sur le marché français. Le groupe est présent sur les 5 grands pays Européens (France, Espagne, Italie, Angleterre et Allemagne) et autour de trois marques fortes : Easyvoyage (en Europe), Alibabuy (en France) et Dealchecker (au UK). En Juin 2015, Easyvoyage a intégré le pôle Travel de Webedia.

Plus d’informations sur www.easyvoyage.com


DC-7 restauré par BINTER à El Berriel

DC-7C EC-BBT restauré par BINTER à El Berriel (photos de Cmonsieurplus42)

 

DC-7C EC-BBT avant restauration à El Berriel en 2015 (photos de Jean Pierre Landais)

Octobre 2017, ce DC-7C stationné sur la commune de Tarajalillo  tout près de l’aérodrome El Berriel Au sud est de la Grande Canarie à coté de Bahia Feliz à  quand même meilleure allure une fois repeint même si un petit lavage régulier lui ferait du bien.Rappelez vous dans quel état il était lors du l’article publié à son sujet  en février 2012.  Depuis, Il a été restauré en 2015 par BINTER CANARIAS compagnie locale de transport aérien dont il porte maintenant les couleurs, mais malheureusement , comme tout avion exposé en extérieur, il continuera de subir l’agression des vents de sables et des embruns marins.

Il est à noter que ce DC-7C Seven Seas quadrimoteur à hélice fabriqué par Douglas en 1958 est le dernier des 350 DC-7  produits. Le DC-7C Seven Seas  dernière version du DC-7 fut le premier avion de ligne à moteurs à pistons à traverser l’Atlantique Nord, en service commercial, sans escale dans les deux sens.

DC-7C EC-BBT restauré par BINTER à El Berriel (photos de Cmonsieurplus42)

Ce dernier DC-7 (cn 45553/1038) est livré à Swissair baptisé sous le nom de « Schwyz » (immatriculé HB-IPP) . Après deux ou trois ans il a été vendu à Scandinavian Airlines System (SAS) immatriculé SE-CCH avec pour nom de baptême « Erik Viking ». Cependant, il n’a jamais opéré aucun vol sous les couleurs de SAS. Il a en effet été échangé contre un DC7 converti pour le transport de fret de la compagnie Japan Airlines (JAL). Il fut donc immatriculé JA-6306 en 1962 et changea de nouveau de nom pour devenir le « ville de Hong Kong. L’avion fut la propriété de quelques autres compagnies, avant de voler à partir 1965 sous sa dernière immatriculation (EC-BBT) sous les couleurs de la compagnie charter espagnole SPANTAX qui fut la dernière à l’exploiter jusqu’en 1976. Parqué définitivement sur l’aérodrome « El Berriel » depuis 1979 cet avion a servi plusieurs campagnes publicitaires et à porté pour l’occasion les couleurs d’Airtour International et celles de Rothmans . On peut remercier BINTER  CANARIAS de s’être investi dans la restauration de cet avion témoin  de l’histoire de l’aviation commerciale car l’Aéroclub Royal de Grande Canarie qui préserve l’avion n’a surement pas les moyens d’assurer à cet avion une restauration digne de son passé et une protection contre les agressions humaines et celle du temps qui passe.

Panneau indicatif de l’histoire du DC-7C EC-BBT (photos de Cmonsieurplus42)

Ci-dessous vidéo en Time Lapse de la restaurtion du DC7 EC_BBT


Voyage en Afrique de Dieudonné Costes

Ces deux photos m’ont étés prêtées par Jacques Hémet malheureusement sans plus d’information sur les personnages et les circonstances. Mais grâce au sérieux et la grande culture aéronautique des participants de « l’Aeroforum histoire de l’aviation » (http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist/index.php) des réponses ont étés apportées aux différentes questions.

Dans la revue « l’année aéronautique » (1931-1932) de L.Hirschauer  et Ch.Dollfus qu’on peut trouver sur BnF Gallica, voici ce que  ce qu’on peut lire aux page 233/234

VOYAGE EN AFRIQUE par COSTES
16 Février – 23 Mars 1932

But

Itinéraire de la mission aérienne accomplie par Costes et Schneider sur Breguet 27 Hispano-Suiza 500cv ©Espace Patrimoine Safran

Étude d’un nouvel itinéraire pour la ligne France-Madagascar.

Équipage

DIEUDONNÉ COSTES, pilote ; JEAN SCHNEIDER, de la Cie Air Union,passager ; VÉRON, mécanicien.

Matériel

Avion sesquiplan Breguel 270, moteur Hispano-Suiza de 500 CV.

Le Voyage

16 février 1932, Villacoublay-Marseille ; le 17, Rome ; le 18, Naples; le 19, Tunis ; le 20, Tripoli ; le 21, Benghasi ; le 22, le Caire ; le 23, Ouadi Halfa ; le 25, Khartoum; le 25, Abecher ; le 7 mars, Fort Archambault ;
le 23, Bangui ; le 31, N’ Guigmi ; le 2 avril, Bilma ; le 13, Djado; le 14, Fort Saint ; le 16, Tunis; le 17, Alger ; le 18, Oran; le 19, Séville; le 20, Madrid (trois escales dans cette étape par su

ite du mauvais temps) ; le 23,
Paris (le Bourget).

La longueur de ce voyage est de 15.000 km.

En conséquence l’inscription sur la camion « Societa benzin…. » et l’uniforme de l’officier indiques que nous sommes en Italie, la scène se situe donc soit le 17 février à Rome, soit le 18 février à Naples

Quand à cette photo on peut la retrouver sur le diaporama n° 28 de Pierre Jarrige (http://www.aviation-algerie.com/) avec cette légende

17 avril 1932 – Dieudonné Costes,
accompagné de Jean Schneider et Véron, se pose à Maison Blanche en Bréguet 27 en provenance de Tunis. Il rentre d’une mission en Afrique pour le compte d’Air-Union en vue de l’implantation d’une ligne aérienne vers le Tchad par le Sud-Tunisien. Il avait rejoint à Abécher, le 28 février, la mission automobile du prince Sixte de Bourbon. Il est vu ici avec le Colonel Weiss à Maison-Blanche (L Afrique du Nord Illustrée)

Publicité Breguet (collection privée Roger Gaborieau)

Sources des information :

Jacques Hémet

Roger Gaborieau  BLEU CIEL diffusion : http://www.aviation-legere.fr/

BnF Galica : http://gallica.bnf.fr/

Aeroforum Histoire de l’aviation : http://www.aerostories.org/

Le site de Pierre jarrige sur « l’aviation en Algérie de 1909 à 1962 « : http://www.aviation-algerie.com/