Dornier 328 OE-LIR de Welcome Air à Auxerre-Branches ©Xavier Cotton
Lundi 21 juillet, la  Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne estimant que les conditions de sécurité ne sont plus réunies pour accueillir des aéronefs a décidé la fermeture de la piste de l’aéroport. Un NOTAM était aussitôt publié restreignant l’activité aux aéronefs basés à Auxerre-Branches ainsi qu’aux services d’urgence.
Les conditions de sécurité d’une piste sont connues par un indice, si celui est en dessous de 30, on considère que celle-ci présente un risque important pour la sécurité, hors cet indice qui était de 88 de 2000, est descendu à 66 en 2008 puis à 34 en 2014.

Des travaux indispensables à la réfection de la piste ont été décidés en octobre 2014, pour un montant estimé à 1,8 millions d’euros, qui devaient débuter le 15 juillet dernier. Or le Syndicat mixte, propriétaire de la plateforme crée en 1973,  a décidé de reporter les travaux au 15 septembre en raison du fait que les financements prévus par les assemblées départementales et régionales ne seront votés respectivement que les 11 et 14 septembre.
Les dix entreprises, qui emploient une trentaine de salariés au total, basées sur l’aérodrome ont reçu l’information de cette fermeture comme un coup de tonnerre.  « le site sera fermé tant que nous n’aurons pas la preuve que l’indice de sécurité de la piste permet une reprise de l’activité a fait savoir Sébastien Vallet, le directeur de la CCI de l’Yonne  regrettant la gêne occasionnée pour les entreprises basées. Le syndicat mixte de l’aérodrome espère pouvoir apporter cette preuve début août, un nouveau diagnostique de l’état de la piste devant être effectué le 4 août dont les résultats seront connus le 8 août.
Par ailleurs,  la CCI de l’Yonne a fait savoir qu’elle ne répondra pas à la consultation en vue de la future délégation de service public débutera en février 2016, autrement dit la plateforme d’Auxerre-Branche devra se trouver un autre gestionnaire. La société SNC-Lavalin et actuellement le seul candidat connu mais n’a pas encore fait véritablement d’offre de reprise voulant prendre le soin d’analyser le chaire des charges. Le groupe canadien SNC-Lavallin gère déjà dix-sept aérodromes français (Dijon, Chalon-sur-Saône, Paris-Vatry, Le Havre, Mayotte, Saint-Martin-Grand-Case, Tarbes, Cherbourg, Angoulême, Rouen, Tours, Toulouse-Francazal, Vannes, Nîmes, Reims-Prunay, Troyes, Annecy).